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2013


James Hariot : la Légion perd un képi blanc

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Publié le mardi 29 janvier 2013

Le légionnaire James Hariot a notamment reçu la Médaille militaire.

Avec le décès de James Hariot, la Légion perd un de ses plus fidèles serviteurs.

«IL était le seul à porter haut le message de Camerone, sans micro. Sa voix portait partout. Il vivait chaque seconde du message. Quand l'ancien président est mort en 2005 il était venu me voir pour me dire qu'il fallait que quelqu'un reprenne l'association. Il ne voulait pas qu'elle meure. J'ai hésité, et puis j'ai dit oui. Alors, il est allé à sa voiture et Il m'a rapporté un sabre de cavalerie pour me remercier. Cette association, il l'avait dans les tripes ».
Camerone. Une incroyable bataille, au sein d'une auberge de la commune de Puebla située au Mexique, opposant l'armée du pays aux képis blancs de la Légion. Les premiers étaient 2 000, les seconds 63.
Trois d'entre ces derniers seulement s'en sortiront à l'issue d'une bataille héroïque, toujours célébrée. Bernard Haleux, président de l'association le martèle : James Hariot, son vice-président, ancien légionnaire, emporté samedi par la maladie dans sa 75e année, était imprégné de cette histoire. Imprégné de cette arme de prestige qu'il servit durant cinq ans après un passage au troisième groupement nomade. Ancien frère d'armes, Alexandre Zentner se souvient : « A la légion, il avait terminé chef de peloton au deuxième Régiment d'infanterie ».
 

Un homme libre

James Hariot était né en 1938, à Saint-Memmie. Jeudi, à l'heure de ses obsèques, il sera soulevé quelques pans de la vie ce personnage atypique. Bernard Haleux soulignera notamment qu'en Algérie, « il commandait une harka (troupe de harkis) dans le sud de l'Algérie. On l'appelait le gladiateur ». Il rappellera qu'il était titulaire notamment de la croix de la Valeur militaire synonyme de deux citations, donc de faits d'armes et de la Médaille militaire : « C'était également un mec bien. Un mec droit ».
Fils adoptif de James Hariot, Thierry Perardelle, journaliste à l'union (envers qui vont toutes nos pensés, ainsi qu'à la famille du défunt et sa compagne Marie-Thérèse) n'a pas de mots différents. Jeudi, lui aussi mettra en exergue les qualités de cet ancien combattant « courageux et fort ». Lui aussi dira quelques mots sur la vie mouvementée de cet homme libre, de son amour pour la mer, les grandes étendues, les contrées reculées, et « son goût indéfectible pour l'aventure » : James en effet n'avait-il pas été orpailleur en Guyane Française durant dix ans ?
Amoureux des arts, philosophe, curieux, l'ancien légionnaire avait fait également mille métiers. Thierry, qui partageait parfois de longues journées de pêche avec lui, soulignera qu'il avait été toujours en phase avec la nature « qu'il aimait tant ».
Fabrice MINUEL
James Hariot sera incinéré jeudi à 10 heures au crématorium de Châlons. Le verre de souvenir sera partagé avec le boudin, une des symboliques des képis blancs.


Mali. Tombouctou repris, des manuscrits détruits

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lundi 28 janvier 2013

L'armée française est accueillie dans la liesse par les populations maliennes. | Photo A.Roiné©ecpad/ema

L’opération Serval se poursuit. Après Gao, c’est la ville de Tombouctou qui a été reprise par les armées française et malienne.

Yannick Vely, avec Reuters - Parismatch.com

La ville aux 333 saints» devrait accueillir ses libérateurs en héros. Les nouvelles du front sont bonnes, ce lundi. Les forces de l’opération Serval progressent toujours vers le Nord. Après Gao ce week-end, c’est la ville de Tombouctou, la «Perle du désert» qui devrait être entièrement reprise aux islamistes dans la journée. L’aéroport est déjà sous le contrôle des forces françaises et maliennes qui ne rencontrent aucune résistance. "Appuyée par plusieurs patrouilles de chasse et les hélicoptères du groupe aéromobile (GAM) et des moyens de surveillance (ATL 2, drone), la force Serval s’est emparée simultanément de l’aéroport de Tombouctou avec le GTIA 21e RIMa et des abords nord de la ville par le largage des parachutistes du 2erégiment étranger de parachutistes (2e REP). Le dispositif se réarticule actuellement pour consolider la position et permettre aux autorités et forces armées maliennes (FAM) de reprendre le contrôle de la ville", explique l'armée française dans le communiqué.

Mais le mal est déjà fait sur les populations et contre les mausolées de cette cité chargée de symboles. Depuis avril, Les extrémistes d'Ansar Dine et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui veulent imposer la charia dans le pays, ont pris pour cibles les tombeaux de saints musulmans considérés comme hérétiques par les salafistes. Considérant le soufisme comme une idolâtrie bannie par l’Islam, ils ont ainsi brisé la porte de la mosquée de Sidi Yaha, dont la construction remonte au XVe siècle et qui doit rester close jusqu'à la fin du monde d'après les croyances locales.

De nombreux manuscrits partis en fumée?

Devant l’avancée des troupes françaises, ils ont également incendié une bibliothèque de Tombouctou contenant des milliers de manuscrits inestimables, a déclaré lundi le maire de la ville. «Les rebelles ont mis le feu à l'institut Ahmed Baba créé récemment par les Sud-Africains (...) Cela s'est produit il y a quatre jours», a déclaré à Reuters Hallé Ousmane, joint par téléphone à Bamako. Le maire, dont le bureau a été saccagé, dit en avoir été informé par son chargé de communication, qui a quitté Tombouctou la veille. On ignore l'étendue des dégâts.

Plus de 20.000 manuscrits, dont certains datent du XIIIe siècle, sont conservés à l'Institut Ahmed Baba, qui tient son nom d'un auteur local contemporain de Montaigne. Fondé en 1970 sous l’égide de l’Unesco – un nouveau bâtiment a été inauguré en 2009 -, son objectif est «de promouvoir la conservation, la recherche et la reconnaissance des manuscrits comme patrimoine africain», explique le site officiel de l’institut. C’est tout un pan de l’histoire de l’Afrique sud-saharienne qui serait parti en cendres, si l’incendie était confirmé.

Mali. La Légion a sauté sur Tombouctou!

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lundi 28 janvier 2013


Les légionnaires du 2e REP ont sauté ce matin sur la ville sainte de Tombouctou, au Mali. Selon, Lignes de défense c'est la première opération aéroportée ménée par l'armée française depuis 2007.

Environ 200 légionnaires ont été largués depuis 2 C-130 et 3 C-160 au nord de la ville pour en verrouiller les accès. Simultanément, le groupement tactique interarmes (GTIA) 21, venant de l'axe Diabali, Néré, Goundam a finalement saisi l'aéroport de Tombouctou, après trois jours d'une difficile progression.

La Boucle du Niger sous contrôle

Les militaires ont opéré une manoeuvre conjointe, terrestre et aérienne, avec le largage de parachutistes, pour contrôler les accès de Tombouctou, située à 900 km au nord-est de Bamako, a précisé à Paris le porte-parole de l'état-major des armées françaises.

Français et Maliens contrôlent désormais la «Boucle du Niger», entre les deux principales villes du Nord du Mali, Tombouctou et Gao, au dix-huitième jour de l'intervention militaire française, selon le colonel Thierry Burkhard.

«Nous n'avons rencontré aucune résistance. Il n'y a aucun problème de sécurité en ville», a confirmé un officier supérieur de l'armée malienne.

L'aéroport se situe à environ 3 km de la ville proprement dite.

Frappes aériennes

L'opération sur Tombouctou survient deux jours après la prise, lors d'une offensive éclair de Gao, plus importante ville du nord du Mali et un des bastions des combattants islamistes, à 1200 km au nord-est de Bamako.

A Tombouctou comme à Gao, d'intenses frappes aériennes ont précédé l'action des troupes au sol.

Un élément d'un groupe de reconnaissance de l'armée malienne a précisé que la ville n'était toutefois pas encore sous contrôle et a fait état de destructions opérées par les groupes armés.

Grand centre intellectuel de l'islam

Tombouctou, qui a été un grand centre intellectuel de l'islam et une prospère cité caravanière à la lisière du Sahara, est tombée sous le contrôle de groupes armés islamistes qui l'ont défigurée depuis juin 2012, au nom d'une conception rigoriste de la charia (loi islamique).

Tombouctou, devenue la capitale intellectuelle et spirituelle de l'islam en Afrique aux XVème et XVIème siècles, est célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent à l'ère pré-islamique.


Les anciens de la Légion sur le pont

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Lundi 28 janvier 2013

L’assemblée générale des anciens de la Légion étrangère de Nancy s’est tenue au Grand-Sauvoy dimanche matin .


Mali : l'armée française en route pour Tombouctou

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samedi 26 janvier 2013


Une importante colonne de blindés français se dirige vers Tombouctou, fief d'Aqmi.
 
L'opération de sécurisation de la ligne de front tourne à la reconquête des terres djihadistes. Une importante colonne française se dirige vers la « perle du désert ».

Léré. De notre correspondant

 

C'est l'offensive majeure de l'opération Serval, à l'ouest de la ligne de front. « Plus de 600 éléments d'un groupement tactique interarmes, le GTIA » montent au combat, aux ordres du colonel Paul Gèze qui commande le 21e RIMa. Le commandement envoie ses ordres depuis Bamako, le GTIA s'exécute.

Arrêtée sur le bord de la piste, au milieu d'une végétation qui s'assèche, la colonne française semble n'avoir pas de fin. Combien sont-ils, ces blindés et ces camions partis de Niono aux petites heures du jour hier matin ? Une centaine ? « Pas facile à dire. Les unités combattantes sont en éclairage devant nous, à plusieurs kilomètres. Nous suivons avec la logistique », explique un lieutenant.

Des moyens colossaux

Dans un nuage de poussière ocre, les véhicules français se suivent à vitesse réduite. Derrière eux, les occupants de la position malienne de Dogofri ont salué les véhicules. Les villageois ont agité des drapeaux français et maliens avec excitation. Devant, ce sont « les territoires occupés ». Il faut rallier et sécuriser Léré, près de la frontière mauritanienne. Puis, reconquérir Tombouctou, le fief d'Al-Qaida au Maghreb islamique.

« On bivouaque à Léré ce soir, mon capitaine ? », demande un soldat. La réponse fait écho aux « instructions surprises » du jour. « Peut-être au-dessus ; on a un itinéraire. On monte au plus haut ce soir », fait savoir le capitaine Capedeville, chef du train de combat du 2e régiment d'infanterie de marine du Mans.

Pour s'assurer d'une telle progression, les forces françaises ont déployé des moyens colossaux. Une telle rapidité pour mobiliser et coordonner 2 500 hommes au total sur le terrain malien, « c'est du jamais vu », glisse un « marsouin » (soldat de l'infanterie de marine). Ici, il y a des parachutistes, des artilleurs, des marsouins, des combattants aux mille accents de la Légion étrangère. Ils viennent du Mans, d'Angers, de Fréjus mais aussi de Côte d'Ivoire et du Tchad.

« Beaucoup ont au moins une petite expérience de l'Afrique, explique un adjudant-chef du 2e RIMa. Mais le terrain est particulièrement difficile au Mali. » La terre rougit les visages, imprègne les uniformes et se glisse dans le matériel. Les problèmes mécaniques s'enchaînent, provoqués par la chaleur et l'ancienneté des moteurs. « Et ça ne va pas aller en s'arrangeant, plaisante un soldat. Là-haut, c'est du sable et des températures très rudes avec l'arrivée de la saison sèche. » Un test de 800 000 km2 pour l'opération Serval !

François RIHOUAY.

Mali – Opération Serval : Gao et Tombouctou atteints par les troupes françaises, le chef d’Ansar Dine capturé

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26 JANVIER 2013

Depuis hier, la progression des deux sous-groupements tactiques interarmes a été plus rapide que prévu. Profitant de deux reconnaissances offensives, une vers Léré, au nord du fleuve Niger et une autre au-delà de Douentza, plus à l’est, les troupes françaises ont entamé une progression qui leur a permis d’atteindre Gao (aéroport) et les abords de Tombouctou.

"Une colonne de la Légion étrangère s'avance dans le bled au Mali. La tête de la colonne est formée par le 1er Étranger de cavalerie" (air connu)

Les forces françaises sécuriseraient en ce moment l’aéroport de Gao et le pont Wabary. Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des françaises accompagnés de quelques éléments maliens. L’aéroport se situe à environ 6 km à l’est de la ville. Le pont sur le Niger est lui placé à l’entrée sud de Gao, une des trois principales villes du Nord du Mali, située à 1.200 km au nord-est de Bamako.
Si aucun affrontement majeur ne semble avoir été signalé, la situation serait « tendue » selon plusieurs observateurs tant à Gao, qu’aux abords de Tombouctou. On apprend aussi que le chef du groupe islamotouareg Ansar Dine, Ahmadou Ag Abdalla, aurait été fait prisonnier par une patrouille de l’armée mauritanienne.
Il apparaît que c’est au cours d’un raid des forces spéciales appuyées par l’aviation et les hélicoptères (dont des Tigre) que l’aéroport de Gao a été conquis cette nuit. Il y aurait eu plusieurs accrochages sérieux et des combats sporadiques seraient vraisemblablement encore en cours (voir des compléments d’infos ici).
Du côté de Léré-Tombouctou, plusieurs raids aériens ont eu lieu cette nuit. En tout une trentaine de bombes auraient été larguées sur des objectifs hostiles ces dernières 24 heures. A noter que deux avions Rafale en provenance de métropole se sont adjoints au dispositif aérien français.
 
ci-dessus : sur l’axe de pénétration Douentza-Gao, à l’est du delta intérieur du Niger, la logistique suit.
 
Gao est un bastion des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui entend désormais négocier la libération d’un otage français qu’il détient. Quant à Tombouctou, l’agglomération serait encore sous contrôle partiel d’éléments d’AQMI et d’Ansar Dine.
 

Éléments de la 1re Cie du 2e RIMa en progression vers le Sahel

Par ailleurs, même si Gao et Tombouctou tombent dans les heures qui viennent et sont rapidement sécurisées, l’opération Serval ne semble en être qu’à ses débuts. Les Britanniques, qui ont déjà au Mali quelques dizaines de soldats de leurs forces spéciales (source), ont proposé d’adjoindre à la surveillance aérienne française (composée pour l’essentiel de 5 Atlantique-2 de la marine nationale et de 2 drones Harfang), un avion Sentinel R1 disposant notamment d’un système « Ground moving target indicators » censé permettre d’identifier les positions hostiles. D’autre part, le commandement américain en Afrique (USAFRICOM) aurait mis à la disposition de Serval quelques moyens de renseignements et d’appui aérien comme des drones RQ-1 et RQ-4B Global Hawk, de même que des MQ-1 Predator qui sont armés de missiles AGM-114 Hellfire.


Mali : l’armée française pénètre en terre djihadiste

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26/1/13

Plusieurs contingents de l’armée française ont lancé, vendredi, une offensive éclair dans le nord-ouest du Mali, sur la route de Léré puis de Tombouctou. 

Les djihadistes n’ont pas pu empêcher leur avancée dans cette région voisine de la Mauritanie.

Militaires français et maliens ont pris samedi 26 janvier le contrôle de l’aéroport de Gao

 

« Les Français ? Mais ils ne sont plus là depuis cette nuit ! Ils sont partis au Nord pour… »,  explique, hilare,  ce soldat Malien en poste à Diabali (la ville libérée par lundi dernier par l’armée française,  le point le plus avancé au nord-ouest du Mali tenu par l’armée française),  avant d’être violemment interrompu par l’un de ses supérieurs.  Plus là ? Leur camp est en effet désert. L’offensive est donc lancée. Cette fois, il ne s’agit plus de stopper l’avancée des djihadistes et de sécuriser la ligne de front, mais de libérer le Nord du Mali. Il n’en avait jamais été question à l’Elysée. Et pourtant, c’est bien ce qui arrive ce matin.

Le commandant des forces maliennes en cantonnement à Diabali, le lieutenant colonel Seygou Socoba, interdit tout passage vers le Nord, sur la trace des Français. Des journalistes protestent, en appellent à la liberté de la presse, dénoncent des restrictions à l’accès à l’information. Au même moment, un ministre du gouvernement malien visite les destructions du village. Pas un mot au sujet de l’offensive française.

Soudain, Seyssou Socoba autorise le passage à quelques journalistes. Ils prennent aussitôt la route. Au dernier check-point, un soldat les prévient une dernière fois : «A partir de ce point, vous êtes en terre djihadiste. Les Français sont devant vous. La zone n’est en rien sécurisée. C’est à vos risques et périls ». Les véhicules s’engouffrent sur les traces de l’armée française, sans perdre de temps. Tout le long de la route, aucun signe de résistance apparente, de combat ou d’affrontement.

Finalement, ils les retrouvent à 60 km au nord de Diabali (nord-ouest du Mali). Le convoi est à l’arrêt. Il est composé de dizaines de véhicules blindés et de transports de troupes. Les soldats observent les alentours. Ils attendent l’ordre de reprendre leur marche en avant. Mais l’un de leurs véhicules est enlisé. Sous le soleil, l’attente se prolonge indéfiniment. 

Devant eux, la première rame, celle composée des troupes de contact. Aucune information n’est donnée sur elles. «Nous sommes issus des mêmes unités », confie un militaire français, qui attend, impassible, l’ordre de reprendre la route. «Ne pas descendre des véhicules sans son casque et sa protection balistique», entend-on à la radio.

Les contingents engagés dans cette offensive sont composés d’hommes du 2e et 21e RIMA, du 11e RMA, du 3e RPIMA et de légionnaires. Et en première ligne, des Forces spéciales. Ces hommes sont partis les premiers.

Où vont-ils ? A Léré ! « On doit y dormir ce soir », confie un officier. Et ensuite,  Tombouctou ? « Non, ce n’est pas notre mission ! », répond-il, avec un sourire.

Que pensent-ces soldats de leurs ennemis . « Mais ce sont des tueurs, des pilleurs et des voleurs. C’est simple, il faut les empêcher de nuire », répond un soldat. «Ils vont goûter de mon Famas », répond un autre, «Je me pose pas de question, j’ai signé pour combattre des types  pareils », renchérit un troisième.

Un peu en arrière, une colonne de la Légion Etrangère attend également l’ordre de reprendre la route. La même détermination semble animer ces hommes : « Nous sommes là pour soutenir le Mali dans sa lutte contre le terroriste » dit un officier. A-t-il hâte de se battre ? « Je suis là pour ça. Il faut savoir redouter nos adversaires mais ne pas en avoir peur. Jusqu’à maintenant, ils ont été incapables de nous résister. Ils sont terrifiés par nos armes aériennes ».

De leur côté, les Maliens des villages qui longent la route semblent sidérés par l’avancée des Français. «J’attendais cela depuis le début de la crise, l’année dernière. Je savais que les Français allaient venir, je priais pour cela tous les jours », témoigne l’un d’eux, N’Ga, un vieux pécheur de 70 ans, du village de Dagabouri, à 100 km de Léré. « Quand j’ai vu les premiers contingents passer, tout à l’heure, je n’en revenais ».

C’est donc sûr, ce soir-là, les Français devaient libérer Léré, en pleine zone djihadiste.

Au même moment, à Diabali, les soldats Maliens surveillent le village avec une certaine  nonchalance,  bien loin de ce qui est en train de se jouer plus au Nord.

Encore plus au sud, à Markala, ce sont des troupes burkinabés qui se déploient. Elles occupent le camp duquel sont parties, ce matin même, toutes les unités françaises qui ont percé la ligne de front. Le camp est gardé par deux soldats maliens.  Lorsqu’ils apprennent ce qui est en train de se dérouler, ils tombent dans les bras de l’un et de l’autre :« Nous sommes de Tombouctou, nous allons enfin pouvoir retourner chez nous, dit l’un deux. Léré libéré, Tombouctou sera la prochaine étape. Et au rythme où vont les choses, c’est vraiment pour bientôt. » D’après des sources militaires maliennes, les Français auraient effectivement quitté  Léré samedi 26 janvier dans la matinée en direction de Tombouctou où la situation est critique, des habitants indiquant être privés d'eau et d'électricité depuis trois jours.

Par ailleurs, soldats français et maliens ont pris samedi le contrôle de l'aéroport et du pont Wabary près de Gao, un des principaux bations des islamistes dans le Nord du Mali dont un groupe, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a annoncé au même moment vouloir "négocier la libération" d’un otage français, Gilberto Rodriguez Leal ;  détenu deuis deux mois.

Parallèlement, une colonne de soldats et blindés tchadiens stationnés au Niger a quitté Niamey pour se diriger vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, où est déjà cantonné un contingent nigérien. Tchadiens et Nigériens sont censés rejoindre Gao, à moins de trois heures de route de la frontière.

LAURENT LARCHER

Le garde du corps de l'avocat de Florence Cassez raconte les moments passés avec la Française

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RENÉ DIEZ 25/01/2013

Pascal, 47 ans, hier, de passage à Bagnols-sur-Cèze (MiKAEL ANISSET)

Au Mexique, il a veillé sur la sécurité de l’avocat Berton et remonté le moral de la Française.

Il a été garde du corps de Frank Berton, l’avocat de Florence Cassez, à la demande des autorités françaises au Mexique, et a rencontré régulièrement dans sa prison la désormais ex-détenue. Pascal, 47 ans, venu saluer, hier, à Bagnols-sur-Cèze (Gard), un ancien légionnaire comme lui, ne souhaite pas que son nom figure dans le journal : "Nous avons une société de conseil en sécurité au Mexique. Mon associé était encore mercredi au côté de l’avocat. Là-bas, le sujet du kidnapping est très sensible. Beaucoup ne comprennent pas qu’elle puisse être libérée. Ils la croient coupable. Ça choque pas mal de monde."

L'ancien chef de la police fédérale au moment de l’arrestation de Florence Cassez conserve de solides appuis au plus haut niveau

Pascal sait aussi que Genaro Garcia Luna, l’ancien chef de la police fédérale au moment de l’arrestation de Florence Cassez, en décembre 2005, puis ministre du président Felipe Calderon, de 2006 à 2012, bien qu’affaibli, conserve de solides appuis au plus haut niveau : "Florence avait admis qu’elle avait fait la plus grosse connerie de sa vie en se mettant à dos ce fonctionnaire très influent devenu son ennemi personnel. Elle n’avait pu s’empêcher, par téléphone, de le contredire en direct sur la date de son arrestation. Quelques jours après l’émission, des témoins modifiaient leurs versions."

Des déplacements sous surveillance

Son avocat, Frank Berton, "une grande gueule qui a bataillé comme à la guerre pour sa libération", raconte cet ancien militaire, "voulait aussi se payer Garcia Luna. Le consulat de France nous a alors contactés, en 2008, pour assurer sa protection. Au début, c’était un peu chaud. Nos déplacements étaient ouvertement, parfois plus discrètement, suivis par d’imposantes berlines aux vitres fumées. Manière de faire pression."

"Si l’avocat s’était promené seul, on lui aurait fait passer l’envie de revenir au Mexique"
Pascal, garde du corps

Se gardant bien de rentrer dans les détails, le conseiller en sécurité est toutefois convaincu que si le ténor du Nord "s’était promené tout seul, on lui aurait aussitôt enlevé l’envie de revenir au Mexique". À la même époque, poursuit-il, "Florence traversait des moments de désespoir, ses parents craignaient qu’elle ne commette un geste irréparable. Son comité de soutien n’était pas encore constitué et son affaire bien moins médiatisée. On nous a demandé d’aller la voir en prison. Pendant près d’un an, on lui a remonté le moral, apporté des fruits et des cigarettes. Elle m’a appris à jouer au Rummi. On y passait des heures. Elle ne cessait de clamer son innocence et refusait de rester enfermée. Il était évident pour tout le monde qu’elle n’avait rien à faire là. Pour nous, comme pour les autres prisonnières qui lui fichaient la paix. Dans le monde carcéral, tout se sait."

"C’est l’histoire d’une jeune femme qui a rencontré la mauvaise personne au mauvais moment"

Florence Cassez, résume-t-il, "c’est l’histoire d’une jeune femme qui a rencontré la mauvaise personne au mauvais moment. Au Mexique, on peut rester des mois auprès de quelqu’un sans connaître grand-chose de sa vie."


La légion étrangère célèbre sa princesse

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Florian Loisy | Publié le 25.01.2013

La comtesse du Luart, infirmière lors des campagnes de la légion étrangère, est inhumée à Sainte-Geneviève. Les soldats lui rendent hommage aujourd’hui.

Inhumée au cimetière orthodoxe russe de Sainte-Geneviève, Leila Hagondokoff, princesse d’une lignée russe

et comtesse du Luart par son mariage, est devenue la « marraine » du 1er régiment étranger de cavalerie, le Royal Etranger. | (DR.)

 

De tous ses titres, c’est sans doute celui dont elle aurait été le plus fière. Comtesse du Luart par son mariage en , Leila Hagondokoff, princesse d’une lignée russe, est devenue la « marraine » de la légion étrangère au de la Seconde Guerre mondiale qu’elle a passée à soigner les soldats.

C’est d’ailleurs sous cette dernière appellation que ses filleuls du régiment étranger de cavalerie vont s’adresser à elle pour lui rendre hommage aujourd’hui, à 10 heures, au cimetière orthodoxe de Sainte-Geneviève.

L’une des femmes les plus décorées de France

Comme chaque année impaire depuis ses obsèques il y a vingt-huit ans, les principaux dirigeants de la légion étrangère viennent se recueillir sur la tombe de leur « marraine ». « C’est l’une des femmes les plus décorées de * », rapporte Georges Lelu, le président de l’Association des amis de l’histoire de Sainte-Geneviève. Le parcours de cette « princesse courage », née à Saint-Pétersbourg en 1898, a inspiré plusieurs livres et journaux de l’époque.

Cette jeune infirmière de 19 ans quitte la Russie au cours de la révolution bolchevique. Elle part pour Shanghai puis les Etats-Unis, avant de rallier la France. Mannequin pour Chanel, la fille du général Hagondokoff rencontre le comte Ladislas du Luart avec lequel elle se marie. Durant la guerre d’Espagne (1936-1939), la comtesse du Luart crée, finance, mais aussi anime et dirige une cellule chirurgicale mobile, capable de porter assistance aux soldats blessés au front.

Aucune autre armée dans le monde ne possède alors une antenne de soins de ce type. Aux côtés des chirurgiens militaires, l’infirmière-chef participe à la bataille de France en 1940. Elle est en première ligne aussi lors des campagnes de Tunisie et d’Italie auprès du maréchal de Lattre de Tassigny et de l’armée américaine du général Clark. Héroïne de la Seconde Guerre mondiale, elle devient à la demande du lieutenant-colonel Miquel « marraine » de la légion étrangère dès 1943. Le 24 décembre de la même année, celle que l’on surnommera aussi la Grande Dame de Mamora offre un cadeau de Noël à tous les légionnaires rassemblés dans la clairière de la Mamora (Maroc). Un peu plus tard, elle crée un centre de repos dans le port d’Alger, sur ses finances personnelles, pour les militaires en permission.

A sa mort, le 21 janvier 1985 à l’Hôpital américain de Neuilly, elle a l’honneur de funérailles militaires aux Invalides, panthéon des héros. Puis le 25, la comtesse du Luart est escortée jusqu’au lieu de son dernier repos, au cimetière orthodoxe russe de Sainte-Geneviève, par un détachement de son « cher » régiment étranger de cavalerie. Les légionnaires entretiennent et se transmettent aujourd’hui encore son histoire.

* Commandeur de la Légion d’honneur, officier du Mérite national, titulaire de la croix de guerre…

Le Parisien


Les anciens de la Légion étrangère se sont réunis à Fougeré

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25 Février 2013

Les adhérents de l'amicale des anciens de la Légion étrangère de la Vendée se sont retrouvés pour leur assemblée générale.

Réunis au restaurant de Chasseurs de Fougeré, l'amicale des anciens de la Légion étrangère de la Vendée a fait le point sur ses activités et son programme de l'année.

Deux faits marquants sont inscrits sur l'agenda des anciens légionnaires : le congrès de la FSALE regroupant toutes les amicales de France qui aura lieu du 31 mai au 2 juin 2013, à Orange et la commémoration du 150e anniversaire de la bataille de Camerone qui se déroulera le samedi 27 avril, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'association créée en 1987 par Jean-Pierre de Lambilly, ancien maire de Ste-Hermine et ancien conseiller général, a pour objectif de perpétuer la mémoire des anciens combattants, et de souder des liens entre les membres de cette grande famille. Parmi les 74 membres actifs ou sympathisants, à noter la présence de Ludovic Lesourd qui à 10 ans est fier d'être porte-drapeau et voit son avenir à la Légion.

Le président de l'amicale vendéenne Roger Denis évoque l'importance des journées de rencontres entre ces anciens combattants : « Nous aimons partager des moments conviviaux où bien sûr les échanges portent sur nos expériences sur le terrain, chacun a son histoire liée aux grands épisodes de conflit dans le monde comme l'Indochine, l'Algérie, l'Afghanistan, et nous pensons à ceux qui sont actuellement engagés au Mali. »

Les légionnaires diffusent des informations pour éveiller de futures vocations car la Légion étrangère recrute en permanence les jeunes de 17 ans et demi à 40 ans. Après une sélection et une formation, les candidats combattants peuvent exercer de nombreux métiers au sein de la Légion. Pour tout renseignement, il est possible de contacter le bureau de recrutement de Nantes situé quartier Richemenot, 16, rue des Rochettes, au 02 28 24 20 70.

À l'issue de leur assemblée générale, les amicalistes ont partagé un repas où le répertoire de chants spécifiques à la Légion a contribué à assurer l'ambiance.


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