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Légionnaire toujours...

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2013


Spezialkräfte in Afrika: Luftlandeoperation der Fremdenlegion in Timbuktu, COS-Kräfte für Niger

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30. Januar 2013

Der Vormarsch der französischen und malischen Truppen in den Norden Malis geht weiter. Am Montag wurde Timbuktu ohne Widerstand der islamistischen Milizen eingenommen. Der Vorstoß der Bodentruppen wurde durch eine Luftlandeoperation der französischen Fremdenlegion unterstützt. Nach Angaben eines Korrespondenten von „France 24“ setzten fünf Transportflugzeuge 250 Fallschirmjäger nachts im Norden Timbuktus ab (Videoaufnahmen vor dem Absprung und Drohnen-Aufnahme vom Absprung selbst).

Nach Angaben des französischen Verteidigungsministeriums war der Absprung der Fallschirmjäger des 2. Fallschirmjägerregiments der Fremdenlegion (2erégiment étranger de parachutistes – 2eREP) am 28. Januar Teil eines gleichzeitigen Vorstoßes von Bodentruppen in Richtung Flughafen, darunter Einheiten des 21. Marineinfanterie-Regiment (21. Régiment d’infanterie de Marine – 21e RIMa). Beim 2. Fallschirmjägerregiment handelt es sich um den einzigen Fallschirmverband der Fremdenlegion (mehr Hintergrundinformationen in der „Kommando-Spezial“ Nr. 6).

Übereinstimmenden Medienberichten zufolge haben französische Truppen auch eine der letzten Hochburgen der Islamisten, die nordmalischen Stadt Kidal (Bericht mit Karte), eingenommen. Im Raum um Kidal eröffnen sich den fliehenden Dschihadisten Möglichkeiten, sich in die kaum einzunehmenden Gebirgsregionen zurückzuziehen. Für Frankreichs Präsident Hollande steht fest, dass in dieser Region die schwierigsten Aufgaben auf die Streitkräfte Frankreichs warten. Für Frankreich ist die Stabilität der Region von strategischer Bedeutung. Zum einen geht um das Zurückdrängen des Einflussgebietes der Dschihadisten. Zum anderen gibt es in der gesamten Region zahlreiche Rohstoffvorkommen.

Nach Aussagen des französischen Verteidigungsministers Le Drian beabsichtigt die Regierung, mehrere Uran-Minen im Niger – einem Nachbarland Malis – von Spezialeinheiten der COS sichern zu lassen, da die Uranförderung unverzichtbar für die französische Nuklearindustrie bzw. die Stromproduktion ist, berichtete die „FAZ“. Das COS (Commandement des opérations spéciales) ist das Führungskommando der französischen Spezialkräfte.

Nicht genau bezeichnete Einheiten französischer Spezialeinsatzkräfte haben offensichtlich an Operationen in Mali teilgenommen (Video-Rohmaterial der Zeitung „Le Parisien“, das Spezialkräfte zeigt). Offizielle Angaben über die Einheiten und ihre Operationen wurden nicht genannt. Einem Bericht des „Spiegel“ zufolge waren Einheiten der französischen Spezialkräfte schon weit vor der Intervention Frankreichs verdeckt in Mali aktiv.

Nach Informationen der britischen Zeitung „Guardian“ befinden sich auch Angehörige britischer Spezialkräfte in Mali, allerdings nur zur Unterstützung und Beratung der französischen Kräfte. Auf die Frage zu Berichten über die angebliche Anwesenheit von deutschen Spezialkräften in Mali, antworte Entwicklungshilfeminister Dirk Niebel in einem Interview mit der „Welt am Sonntag“ vom 20. Januar kurz und knapp, dass ihm dies „nicht bekannt“ sei (vollständiges Interview hier).

Die Bedrohungslage in Mali ist trotz der schnellen Anfangserfolge im Rahmen der französischen Intervention noch immer unübersichtlich. Sehr wahrscheinlich werden sich die islamistischen Kämpfer aufgrund der Überlegenheit der französischen Truppen aus den Städten und Zentren Malis zurückziehen und zu einem klassischen – möglicherweise grenzüberschreitenden – Guerillakrieg übergehen. Zweifelhaft ist, ob die nachrückenden Truppenkontingente verschiedener afrikanischer Staaten die kampferfahrenen französischen Soldaten in einem möglichen Guerillakrieg, der außerhalb der malischen Bevölkerungszentren zu führen wäre, ersetzen könnten.

 

Verschiedenen Einschätzungen über den Zustand afrikanischer Streitkräfte und die weitere militärische Entwicklung in Mali finden sich hier, hier und hier.


Mali. Les Français montent au front

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jeudi 24 janvier 2013 

Lundi matin, à Diabali, juste après l’offensive franco-malienne. Le capitaine Pascal du 21e Rima (au centre), aux côtés de son radio et du capitaine malien Samassa, se penche sur un cratère provoqué par l’explosion d’un missile. | Photo Noël Quido

A présent, légionnaires et marsouins sont au contact des rebelles pour reconquérir le nord du pays

De notre envoyé spécial au Mali, Patrick Forestier - Paris Match

Sur la piste qui longe les premières maisons de Diabali, les pick-up de l’armée malienne pointent leurs canons vers les rizières. Sur leurs blindés, légionnaires du 1er Rec et marsouins du 21e Rima prennent en enfilade, avec leurs mitrailleuses, les ruelles poussiéreuses de ce gros bourg agricole. Des rebelles islamistes hanteraient encore la région. Ils auraient fui, à pied ou à moto, la ville bombardée pendant cinq jours par les Mirage français. Le résultat est là : trois pick-up, armés d’un canon à tir rapide et d’une tourelle blindée, gisent, calcinés, sur un terre-plein. C’est ici, dans le quartier Berlin, que les djihadistes avaient massé leurs forces, craignant une contre-offensive de l’armée régulière épaulée par les troupes françaises. Il n’en a rien été. C’est du ciel que tout s’est joué. « Les islamistes cachaient comme toujours leurs véhicules dans des cours ou des ruelles, en les camouflant avec des branchages, mais cela n’a rien changé, me raconte un habitant. Ils explosaient un à un, et les islamistes avec. Du coup, ils ont enterré les corps de leurs frères un peu partout. »

A peine arrivée, la horde djihadiste s’est attaquée aux symboles impies à ses yeux. En premier lieu, la petite église du Sacré-Cœur. Les islamistes ont brisé le grand crucifix en bois, coupé la tête des statues de la Vierge, tiré dans le tabernacle et fracturé l’armoire où étaient entreposés le vin de messe et les objets liturgiques. Ils ont cassé les bancs et l’harmonium et, sur l’autel, descellé le carreau blanc, symbole de saint Pierre. Les pages des missels, arrachées, jonchent le sol. Le catéchiste responsable de l’église a pu fuir en emportant le ciboire et le vin consacré, mais les djihadistes ont abattu ses quatre cochons ; sans doute n’auraient-ils pas hésité à le tuer aussi s’ils l’avaient pu. Les 600 chrétiens de la commune, soit 2 à 3 % de la population, l’ont aussi échappé belle. « Des complices intégristes devaient montrer aux rebelles les maisons des catholiques afin que nous soyons arrêtés, me dit le président de la communauté, Victorien Dacko. Le choix était simple : se convertir à l’islam ou mourir. Heureusement, ils n’ont pas eu le temps de nous identifier. Beaucoup d’entre nous ont fui ou ont été cachés chez des amis musulmans. Sinon, il fallait se faire passer pour l’un d’entre eux. Moi, j’avais enlevé de mon doigt ma bague à l’effigie de la Vierge et ôté la chaîne et la croix que je porte autour du cou. Le comble, c’est que pour se protéger des bombardements, ils se réfugiaient dans l’église qu’ils avaient vandalisée, pensant que les Français ne la détruiraient pas. C’est ce qui s’est passé. »
Dehors, un homme m’interpelle à côté d’un blindé français. « Ils nous apostrophaient dans la rue en nous disant, à nous musulmans : “Il faut croire en Dieu !” “C’est ce qu’on fait. On priait dans les mosquées avant que vous arriviez”, leur ai-je répondu. “On va appliquer la charia”, répétaient-ils en coupant les pantalons des hommes qu’ils croisaient. Ils voulaient aussi que l’on porte la barbe comme au temps du Prophète. » Un jeune écoute en tenant sa moto par le guidon. Un légionnaire, un Grec, épais comme la colonne d’un temple avec son gilet pare-balles, lui dit : « Enlève ça ! » en pointant le canon de son fusil sur l’image de Ben Laden collée sous la selle. L’inconnu, penaud, retire le capot en plastique et le casse d’un coup de pied, piétinant du même coup le visage du chef terroriste. « Ces gens-là ne veulent pas l’islam, ils cherchent autre chose », peste plus loin Oumar Diakité, le maire de Diabali, ceint de son écharpe tricolore malienne. « Ils ont pillé les boutiques, trois pharmacies et emporté les sacs de riz. A part imposer le voile aux femmes, ils n’avaient rien d’autre à dire. » « Ils se sont infiltrés grâce à des anciens Touareg du MNLA [le Mouvement national de libération de l’Azawad], qui s’étaient jadis ralliés avant de retourner à la rébellion, islamiste cette fois-ci, ajoute le deuxième adjoint. Ils réglaient leurs comptes en dénonçant aux djihadistes ceux avec qui ils avaient eu des différends. »

A Diabali, pour se protéger des frappes aériennes, les djihadistes se réfugient dans l’église qu’ils viennent de vandaliser

A côté, un grand type acquiesce. « Ils sont sans pitié, me dit-il. J’étais devant ma maison, face au pont Sika, quand j’ai vu un adjudant de l’armée faire signe à un pick-up de s’arrêter. En fait, c’était la voiture d’un émir, habillé comme tous les rebelles d’une longue chemise et coiffé d’un turban. L’islamiste a tiré de sang-froid sur le sous-officier, qui s’est écroulé en criant “Allah Akbar” [“Dieu est grand”]. L’émir l’a criblé de balles pour qu’il se taise. »
Sur la place centrale, je retrouve le capitaine français Pascal, que j’ai rencontré la veille à Markala, à une heure et demie d’ici. Sa mission : bloquer toute infiltration islamiste. Aujourd’hui, il est heureux d’être monté sur la ligne de front. « Chez nous, tout est détruit », lui dit le commandant de la garnison malienne, le capitaine Samassa, devant son bureau qui n’est plus qu’un amas de ruines. A côté, une bombe a creusé un cratère de 3 mètres de profondeur, déchiquetant les véhicules militaires garés tout près. Un gros camion-benne a percuté le mur d’enceinte du camp. « C’est un véhicule d’une entreprise, m’explique le capitaine malien. Les islamistes s’étaient cachés dans la benne et avaient mis un des leurs, sans turban, au volant. » Un cheval de Troie, ­version djihadiste, qui a permis aux rebelles d’investir le camp. « Qu’ils viennent. On les attend de pied ferme. Ils ­seront reçus », ­répond aux menaces djihadistes, en souriant, le capitaine Pascal. « On ne les sous-estime pas, me dit-il. Bien au contraire, on sait qu’ils sont capables de manœuvrer, de monter des opérations de diversion et de se glisser entre des lignes de défense pour perpétrer des actions spectaculaires. Mais s’ils entrent dans notre dispositif, ils auront du mal à s’en sortir. »

La direction de tir de chaque arme a été calculée pour qu’il n’y ait aucun angle mort. A Markala, sur le bord d’un trou creusé à l’ombre d’un eucalyptus, une mitrailleuse 12.7 mm prend en enfilade l’autre rive du fleuve Niger, distante de 900 mètres. « J’ai une marge de 300 ou 400 mètres pour balayer le secteur », me précise le capitaine. Pour rejoindre la rive nord, il faut emprunter un long pont en acier. C’est cet ouvrage qu’il faut tenir à tout prix, car il permet l’accès à Ségou. Une grosse ville que la colonne islamiste de l’Ouest escomptait prendre en bousculant une à une les garnisons faméliques de l’armée malienne pour atteindre, pourquoi pas, la capitale Bamako. Pour parer à toute éventualité, le capitaine a disséminé ses hommes autour d’un village à moitié abandonné. Dissimulés, les marsouins ont mis en batterie leurs mitrailleuses et leurs postes de tir de missiles Milan. Casque lourd sur la tête, deux petits Chinois et un grand Ukrainien scrutent la savane, abrités du soleil par un épineux. Ces légionnaires appartiennent au 1er Rec d’Orange et sont venus du Tchad avec la compagnie du capitaine Pascal. Tout près, une famille tamashek vit désormais avec ces soldats autour de sa case misérable. « On est heureux qu’ils soient là. On veut qu’ils restent », me dit le plus ancien en me faisant comprendre que ces hommes représentent une protection car, depuis que la rébellion du Nord a commencé, les Touareg sont mal vus au Sud. Selon une ONG, plusieurs auraient même été tués par des éléments incontrôlés de l’armée malienne...Point final


In Amenas. Heure par heure, le récit d'un bain de sang

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jeudi 24 janvier 2013

Les assaillants explorent les couloirs, cassent les portes, saisissent chaque étranger. Découvrez en exclusivité le début de notre grand récit consacré à la prise d'otages d'In Amenas.

Marie-Pierre Gröndahl et Alfred de Montesquiou, avec Lemine Ould Salem et Zineb Ben Zita - Paris Match

Le complexe d'In Amenas, en Algérie. | Photo Statoil/EPA/MaxPPP

« Allô ? J’avais annoncé une action spectaculaire, fanfaronne la voix grésillante dans le téléphone satellite. C’est fait. On occupe la station gazière d’In Amenas ! » Mercredi 16 janvier, 5 h 40 du matin. C’est Joulaybib, le bras droit d’un des chefs d’Al-Qaïda au Mahgreb islamique, qui parle. Son interlocuteur réclame des preuves. « On va t’en donner », lâche Joulaybib, de son vrai nom Hacen Ould Khalil. Quelques heures plus tard, Abou al-Baraa al-Djazaïri, un des trois chefs du commando suicide d’In Amenas, appelle le journaliste Lemine Ould Salem. « Je vous passe un des otages. » Un homme, la voix éteinte, se présente : Yann Desjeux, 52 ans, originaire des Pyrénées-Atlantiques. « Nous sommes très bien traités, explique-t-il sous l’œil des terroristes. Il ne faut pas que les Algériens lancent d’assaut. » Cet ancien militaire ajoute, pressant, « Pour ma famille, je tiens à faire passer ce message : le moral est bon. » Desjeux répète une dernière fois : « Le moral est bon. » Il mourra le lendemain, exécuté. Un des ravisseurs lui a volé son badge de chef adjoint de la sécurité.

Mercredi 16 janvier, 5 h 30. L’aube froide ne s’est même pas levée sur la nuit glaciale du désert algérien, autour d’In Amenas, cet énorme site gazier où se croisent quatre gisements et trois gazoducs, à 60 kilomètres de la frontière libyenne. Deux bus quittent les installations, avec une trentaine de salariés, escortés par des militaires. Direction l’aéroport, à 50 kilomètres. Quelque 800 personnes travaillent recluses ici, dont des expatriés. Pour au moins 100 000 euros par an, ils renoncent aux distractions et acceptent les tempêtes de sable, les criquets et les scorpions. Leur rythme : trois ou quatre semaines de boulot, suivies par un retour à la maison de même durée. « On appelle ça le “on” et le “off” », explique Alexandre Berceaux, un grand blond de 32 ans, chef de cuisine senior pour l’entreprise française CIS, qui assure la gestion hôtelière depuis mai 2012. Jusqu’à cette attaque, le plus grand péril était l’ennui absolu d’une existence sous capsule.
Bruit de balles, rafales d’armes automatiques, le convoi est attaqué. L’escorte réplique. Un Algérien et un Anglais, Paul Morgan (ancien légionnaire et patron de la sécurité), sont tués. Trois Japonais fuient. Ils sont exécutés. Le bus s’échappe. L’alerte est donnée au prochain poste de contrôle. L’enfer va durer quatre jours.
Quarante combattants envahissent In Amenas en hurlant « Allah Ouakbar » dans le vacarme des fusils d’assaut. Le site est immense mais les terroristes en connaissent tous les recoins.

« Ils sont entrés avec une facilité déconcertante et ont défoncé la grille avec une voiture bélier », raconte Saad, un des otages, à Paris Match. Selon les services algériens, c’est Taher Ben Cheneb – un rebelle séparatiste d’Ouargla récemment entré au service d’Al-Qaïda – qui aurait recueilli tous les renseignements, peut-être auprès de quelques salariés complices. En uniformes militaires, cagoulés pour certains, équipés de matériel américain et français récupéré en Libye, les djihadistes coupent l’électricité et se ruent vers la « base de vie », l’espace où les salariés mangent, dorment et font du sport, dans un des deux restaurants où plusieurs douzaines d’employés prennent leur petit déjeuner. L’alarme est déclenchée par un garde, qui ferme la production de gaz. Geste salvateur. Formés aux procédures de sécurité obligatoires dans une exploitation gazière, les salariés savent comment réagir. Pas ce matin-là. Dans la peur et le chaos, d’aucuns prennent des initiatives imprévues dans les manuels, mais qui les sauveront du pire. Un des rescapés anglais, Tony Grisedale, 60 ans, qui « ne petit-déjeune jamais », sort de sa chambre pour prendre son service. En entendant la sirène, il fait demi-tour, baisse ses volets et verrouille sa porte. Il restera quarante heures claquemuré, sans nourriture, avec 7 litres d’eau. Il en sortira vivant.

Des otages ceinturés d'explosifs

Dans le « company camp », un peu éloigné de la base de vie, où ne logent en principe que les Algériens, Alexandre Berceaux, seul expatrié à cet endroit, se réveille. Affolé par les claquements de balles, il attrape quelques planches, se glisse sous son lit et les fait coulisser pour se dissimuler. Pendant deux jours, son chef cuistot, Ali, lui apportera de l’eau et des barres de céréales. Les deux survivront. D’autres se barricadent dans des bureaux ou se cachent dans les doubles plafonds. Les destins se séparent. Etrangers d’un côté, Algériens et musulmans (dont Malais et Indonésiens) de l’autre. Les femmes, une vingtaine, ont l’autorisation de partir. Les terroristes s’emparent des expatriés et les menottent. « Nous, les Algériens, ils nous ont dit : “Vous êtes nos frères. Vous pouvez partir”, raconte Saad, qui a récité des versets du Coran pour prouver son origine. « On n’arrivait plus à regarder nos collègues dans les yeux. On savait ce qui allait leur arriver. » Les assaillants cassent les portes, vérifient les chambres. Des Philippins refusent de sortir. Les coups pleuvent. La solidarité subsiste : des Algériens tentent de « déguiser » des Occidentaux pour les « sauver ». « Un employé a découpé son chèche en deux pour en donner la moitié à un Anglais, qui a pu sortir », rapporte un témoin.

Beaucoup d’otages se retrouvent ceinturés d’explosifs. Ruben Andrada, ingénieur philippin de 49 ans, envoie à sa femme un SMS : « J’ai un collier de Semtex autour du cou. » Comme le Britannique Garry Barlow. Certains terroristes, dont leur chef Ben Cheneb, portent une « veste de kamikaze », prêts à se faire sauter à côté des otages. Des scènes atroces se multiplient. Kenneth Whiteside, un Ecossais de 59 ans, qui vit avec sa femme et ses deux filles à Johannesburg, est tenu en joue par un djihadiste. « Appelle tes copains, dis-leur de sortir », crie-t-il. Après de longues minutes, « Kenny » cède : « Venez, ils ne veulent que les Américains. » Quelques expatriés s’extirpent de leur cachette. Sous les yeux de Chaabane, un employé algérien, le terroriste abat alors l’Ecossais d’une balle dans la tête. « Il est mort bravement, sourire aux lèvres. » Pour la famille du joueur de cornemuse, sans nouvelles, le récit de ses derniers instants reste le seul indice de sa mort.Point final

La France assume sans moyens, ni alliés

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24 Janvier 2013  Par

Frédéric Pons


Afrique. Avec des capacités limitées et le soutien mesuré d’autres États, la France engage au Mali une mission difficile, de longue haleine, à la fois militaire et politique. Deux inconnues : le jeu de l’Algérie et l’appui international.

La France n’avait pas d’autre choix que d’intervenir, sans plus attendre, contre les islamistes du Mali. Ils menaçaient de déferler vers le sud, jusqu’à Bamako, la capitale, pour transformer ce pays de 1,2 million de kilomètres carrés et de 15 millions d’habitants en émirat islamique au coeur du Sahel. L’Algérie n’avait, elle aussi, pas d’autre choix que de riposter vite et fort contre les terroristes responsables de la prise d’otages massive du 17 janvier sur le site gazier de Tiguentourine, près d’In Amenas. Elle devait protéger ses intérêts vitaux (la production de gaz) et dissuader, par le sang, un regain de terrorisme islamiste sur son territoire. Ces deux dossiers lient, intimement, Paris et Alger. Même s’il reste beaucoup de contentieux entre les deux pays, et de vraies ambiguïtés du côté algérien, les intérêts sont communs face à la menace islamiste.

Dans l’affaire d’In Amenas, l’Algérie a réagi avec les seules méthodes adaptées, malgré le très lourd bilan de l’assaut : 37 otages étrangers tués (dont un Français, trois Américains, deux Roumains, trois Britanniques, six Philippins, sept Japonais), une trentaine de terroristes éliminés. À l’origine, la quarantaine d’assaillants avait pris le contrôle d’un site abritant près de 790 personnes, dont 134 étrangers de 26 nationalités ! La plupart ont pu s’enfuir, juste avant l’assaut.

Alger ne pouvait ni attendre ni négocier, face à des terroristes suicidaires qui n’avaient aucune intention de négocier ni de se rendre. Le traitement réservé aux premiers otages occidentaux tombés entre leurs mains le prouve. Quelques-uns avaient été ceinturés d’explosifs. D’autres étaient tués en essayant d’aider les plus faibles. Parmi eux, le Français Yann Desjeux, un des héros de cette prise d’otages (lire page 33), comme ces employés algériens qui protégèrent leurs collègues étrangers.

En négociant, Alger risquait d’encourager d’autres actions terroristes et de perdre l’acquis de vingt ans de lutte antiterroriste. Né dans la guerre de libération contre les Français, endurci par les affrontements fratricides qui ont rythmé son demi-siècle d’indépendance, éprouvé au feu de l’atroce guerre civile menée contre les islamistes entre 1992 et 1999 (150 000 morts), le régime algérien est marqué par une double culture de violence et d’opacité (lire page 35) qui lui a permis, une fois encore, de tenir le choc.

Cette riposte brutale s’explique aussi par le défi stratégique lancé au régime par ces Signataires par le sang, un groupe issu de la guérilla islamiste des années 1990 et 2000 (Groupe islamique armé, Groupe salafiste pour la prédication et le combat), affilié à Al- Qaïda, commandé par un vétéran du terrorisme algérien, Mokhtar Belmokhtar. Surgis des immensités qui bordent le Tassili N’Ajjer, aux confins du Niger, du Mali et de la Libye, les terroristes ont frappé au coeur de la richesse algérienne, les hydrocarbures (90 % des revenus de l’État, 30 % du PIB algérien). Par cette cible inédite et le nombre des otages, ils ont franchi un seuil qui appelait cette riposte radicale.

Paris n’avait pas d’autre choix que d’apporter son appui à Alger, alors que Londres, Tokyo, Ottawa, La Haye et même Washington s’interrogeaient ouvertement sur les méthodes musclées du régime algérien. Ce soutien français à l’Algérie est stratégique, comme l’appui algérien à la France au Sahel. D’ores et déjà, l’autorisation de survol de l’Algérie par les avions militaires français, la fermeture des frontières et l’échange de renseignements facilitent l’opération Serval, avec l’espoir d’aider au règlement du dossier des huit otages français retenus dans l’immensité de l’adrar des Iforas, aux confins algéro-maliens. Cet appui devra se confirmer dans la durée — ce n’est pas encore sûr, tant Alger a joué un rôle ambigu dans la région, notamment auprès des groupes islamistes. Jusqu’en décembre dernier, le régime refusait toute intervention étrangère au Mali. Abdelaziz Bouteflika l’avait dit à François Hollande, les 19 et 20 décembre, lors de sa visite d’État à Alger. La mission interafricaine de soutien au Mali, pourtant autorisée par la résolution 2085 votée le 20 décembre au Conseil de sécurité de l’Onu, n’était pas la bienvenue. « Pas d’opération militaire internationale au Sahel », avait dit Bouteflika. Hollande s’était voulu rassurant : « Pas un seul soldat français au sol ni en première ligne. »

En regroupant leurs forces à Kidal, Gao et Tombouctou pour foncer vers le sud, les djihadistes étrangers et les islamistes maliens ont exploité à fond cette position de principe de l’Élysée, assurés que la France ne s’engagerait pas sur le terrain, comme le répétaient les autorités françaises. Taraudé par d’éventuelles accusations de “néocolonialisme” et par sa volonté obsessionnelle de rupture avec la “Françafrique”, François Hollande a ainsi ouvert, sans le vouloir, un boulevard aux islamistes.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) connaissaient aussi la lenteur de la mobilisation de la force interafricaine. Son déploiement au Mali n’était pas attendu avant septembre ou octobre 2013. Ils avaient perçu, enfin, les réticences d’Alger sur ce dossier, d’où le leurre d’Ansar Dine, qui fit croire aux émissaires algériens qu’un dialogue était possible, alors que les islamistes préparaient leur offensive, avant d’enfoncer, sans coup férir, la “ligne de front”. La surprise à Paris a-t-elle été si totale qu’on le dit ? Comme si aucun moyen de renseignements — français ou américain — n’était alors dirigé vers le nord du Mali… C’est improbable. La France aurait-elle laissé faire pour mieux légitimer une intervention qui devenait inévitable ? La rapidité de la réaction française, le 11 janvier, montre que des scénarios de frappe étaient prêts. Les militaires n’attendaient que le feu vert politique.

La poussée islamiste et la détermination française ont bousculé l’Algérie, soudain obligée à un virage à 180 degrés. Alger s’est déjà engagé à mieux surveiller son interminable frontière sahélienne : 2 600 kilomètres, de la Mauritanie au Niger. Contrôler cette ligne imaginaire tracée dans le sable, la rocaille et les épineux est évidemment impossible, mais la surveillance peut être améliorée, en “traçant” les trafics (drogues, armes, clandestins) qui alimentent les trésors de guerre d’Aqmi, d’Ansar Dine, du Mujao, à Tindouf (avec le Front Polisario), In Salah, Tamanrasset, Djanet, les grandes cités carrefours du Sud saharien.

L’annonce de la fermeture des frontières ne signifie pas grand-chose dans l’immensité du territoire concerné, mais le survol de l’Algérie par des avions militaires français est plus sensible. On n’en aurait rien su sans la bourde de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. En annonçant ce soutien direct de l’Algérie, il a mis Bouteflika dans l’embarras, ouvert la polémique à Alger et sans doute dopé des réseaux déjà bien enfiévrés par la guerre au Mali. Les islamistes ont à leur tour été surpris par la foudre française. Dès les premières heures de l’opération Serval, leurs colonnes de pick-up Toyota surarmés encaissent des coups terribles et doivent se disperser. Les renforts français arrivés en urgence du Tchad, du Gabon, de France les repoussent vers le nord. Le 21 janvier, après dix jours de déploiement, 3 150 militaires français étaient engagés dans l’opération Serval, dont 2 150 sur le territoire malien. Ils ont repris le contrôle des passages sur le fleuve Niger, de l’aéroport de Mopti-Sévaré, des villes de Diabali et Douentza. La phase suivante vise à « la reconquête de tout le Mali », assure Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Quelle ambition ! Le nouvel objectif, la ligne Gao-Tombouctou, se situe à près de 900 kilomètres à vol d’oiseau au nord-est de Bamako, et Kidal, le fief des islamistes, est à 1 200 kilomètres.

Le coup de patte de Serval a aussi créé un électrochoc dans les pays africains, jusque-là trop lents à se mobiliser. Les premiers bataillons de la mission africaine sont arrivés à Bamako, avant-garde d’une force qui devrait compter de 3 300 à 5 000 hommes, placés sous le commandement du Nigeria.

La France est toujours seule au sol, mais une demi-douzaine de pays occidentaux, dont les États-Unis et le Canada, fournissent des moyens logistiques appréciables. Ces États sont trop heureux de ne pas devoir s’engager en première ligne. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Nation-cadre dotée des forces et de l’expertise nécessaires sur ce théâtre, la France n’a pas besoin de contingents danois, allemands, polonais ou roumains. Cette multinationalité ne ferait que compliquer son action sur le terrain. La magie des coalitions multilingues appartient au passé. Pour l’efficacité, ce n’est pas plus mal.

La France fait maintenant face à deux défis majeurs pour éviter l’enlisement. Sur le plan militaire, elle doit assurer le démarrage opérationnel de la force interafricaine, en soutien des Maliens, afin de se replacer en deuxième ligne. L’armée française connaît bien ce type de mission. C’est l’une des meilleures au monde pour ce travail. Sur le plan politique, elle doit éviter de se laisser entraîner dans les querelles internes maliennes, alors que certaines unités ou milices veulent déjà régler des comptes avec les “collaborateurs” des islamistes. Les Arabes et les Touaregs sont visés.

La crise fait resurgir d’anciennes rivalités ethniques, de part et d’autre de la “frontière intérieure” que forme le Niger, malgré le brassage des populations. Les Français vont devoir contrôler ces forces antagonistes, cohabiter mais sans couvrir les exactions. La situation rappelle à beaucoup de militaires le pénible “syndrome Rwanda” de 1994.

En évoquant les « ennemis terroristes criminels » du nord du Mali, une rhétorique maladroite et simplificatrice, François Hollande et Laurent Fabius ne facilitent pas les choses. Les Maliens du Nord — Touaregs, Arabes, Songhaïs —, qui ne se reconnaissent en rien dans la charia et les méthodes islamistes, sont sous le choc. Pour préparer l’avenir et se retirer en bon ordre, le jour venu, la France doit au contraire faciliter la réconciliation, sans ignorer que les dirigeants du Sud portent une part de responsabilité dans l’éclatement du pays et l’effondrement de l’État.

En cinquante ans, Bamako n’a jamais su vraiment gérer ses vastes territoires du Nord ni faire preuve d’équité et de justice à l’égard des Touaregs, ce qui explique qu’une partie de la jeunesse touarègue a succombé à l’argent et à la propagande islamistes. Reconstruire l’État et le lien national malien est un chantier de longue haleine. Est-ce bien la responsabilité de la France ? Si elle le faisait, Valéry Giscard d’Estaing aurait alors eu raison en parlant, à mauvais escient, de « néocolonialisme ».

Photo © DR


Elrick Irastorza : “Au Mali, il faudra les moyens de ses ambitions”

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24 Janvier 2013  Par Frédéric Pons

Stratégie. Ancien chef d’état-major de l’armée de terre, le général Elrick Irastorza commente, en exclusivité, les débuts de l’opération Serval.


Saint-cyrien et parachutiste des troupes de marine, le général d’armée Irastorza a notamment commandé le 8e RPIMa de Castres et l’opération Licorne en Côte d’Ivoire (2005-2006). Pendant cinq ans (juin 2006-août 2011), il aura été l’un des principaux artisans de la réorganisation de l’armée de terre et de son adaptation au conflit afghan, d’abord comme major général puis comme chef d’état-major.

La France aurait-elle dû intervenir plus tôt ?

On ne peut que regretter que la communauté internationale n’ait pas apporté à temps des réponses appropriées à cette crise. La France a réagi in extremis, dans l’urgence. La pusillanimité de la plupart des pays pourtant concernés par cette déstabilisation de la zone sahélienne ne lui laissait pas d’autre choix.

Le vide militaire à hauteur de Mopti a-t-il encouragé les islamistes à foncer vers le sud ?

Ce vide ne pouvait qu’inciter des unités très mobiles et surtout très bien armées à poursuivre leur avantage. Ces raids motorisés rapides et violents de type rezzou, les GPS et les moyens radio en plus, sont quasi impossibles à arrêter sans renseignements puis frappes aériennes ou moyens puissants au sol, au bon endroit.

Quelle est la principale menace pour les forces françaises ?

D’abord, les distances et le climat. À Mopti, le Mali, c’est 350 kilomètres de large, la distance Paris-Rennes, et la capitale se trouve à 1 200 kilomètres de Gao. Les hommes et nos matériels les plus vieux, les VAB (véhicules de l’avant blindés), âgés de plus de 30 ans, ou les automitrailleuses Sagaie (25 ans) vont souffrir sur les pistes. La dispersion sur le terrain ou l’intrication au milieu des populations de bandes djihadistes bénéficiant de complicités est un risque, comme, pour nos unités, de se retrouver impliquées à leur insu dans des opérations peu respectueuses du droit des conflits armés.

De quoi notre armée a-t-elle le plus besoin ?

Nos faiblesses sont bien connues, notamment en moyens de projection. Ce qui me préoccupe le plus est la protection de nos hommes face à de l’armement d’un calibre très répandu, le 14,5. C’est autre chose que la kalachnikov ! Il est urgent de projeter des engins protégés et équipés au “standard afghan” et surtout de ne pas retarder plus que de raison le remplacement de nos bons vieux VAB.

Des scénarios d’intervention au Mali avaient-ils été préparés ?

C’est le métier de nos états-majors de planifier en permanence pour proposer au décideur politique, le moment venu, un panel de modes d’action.

Quels enseignements tirez-vous de la rapidité de la réaction française ?

Notre système Guépard de projection d’urgence et notre dispositif prépositionné ont démontré toute leur pertinence. Les forces spéciales ont facilité l’engagement initial, mais le contrôle continu du terrain ne pourra être assuré, dans la durée, que par des unités plus conventionnelles, les forces spéciales redevenant un outil privilégié pour mener des actions ciblées très puissantes, dans la profondeur ou les intervalles.

Cette nouvelle opération valide-t-elle le concept français de projection ?

En entrée de théâtre, les choses se passent généralement bien. Dans la durée, tout dépendra de nos intentions. Aller au-delà de la boucle du Niger, par exemple, nécessiterait des moyens d’une tout autre ampleur.

Quelles leçons pour notre outil de défense ?

Tout est affaire de compromis entre nos moyens et nos ambitions. Si nous voulons continuer à jouer un rôle crédible sur la scène internationale, il faudra nous en donner les moyens. Les derniers événements nous montrent, une fois encore, que c’est bien au sol que se fait la décision.

Propos recueillis par Frédéric Pons


Riadh Sahraoui défendra son titre de champion du monde à Athanor, le samedi 23 mars

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24/01/13

La cheville ouvrière, Jacky Muliakaaka (à droite) et le champion Riadh Sahraoui entendent créer l’événement à Montluçon, le 23 mars.? - Photo Manon Bobrowski

Ce sera à coup sûr l’événement de ce début d’année 2013. Le samedi 23 mars, le centre Athanor se convertira en un temple du K1, Kick Boxing, avec deux championnats du monde qui porteront le ring et dépendances à température d’incandescence.

Jacky Muliakaaka n'a déjà plus une minute à lui. Chargé de promouvoir un combat aux retombées internationales, il se trouve confronté à une obligation d'excellence. Qu'il entend assumer.

Comment avez-vous été amené à vous investir dans l'organisation du projet ? Le fait d'avoir été dans la Légion Étrangère de 1982 à 1998 a entrouvert la porte. J'ai sympathisé avec Riadh qui était très désireux de disputer son titre chez lui, à Montluçon. J'étais sur place, tout s'est mis en route naturellement.

Concrètement, comment avez-vous procédé ? On a d'abord constitué une association, Montluçon's event sport compagny @ 2013, qui est le socle sur lequel on va s'appuyer. Pour l'événement, éventuellement d'autres, si on est à la hauteur.

Pourquoi Athanor ? Parce qu'il nous fallait un cadre confortable qui puisse accueillir 2.000 spectateurs. Athanor répond à tous les critères formulés par les responsables de l'organisme international qui met en place de telles manifestations. On a déterminé la configuration de la salle Oméga qui accueillera la manifestation. Autour du ring, cinquante tables de huit personnes, sur les côtés, deux gradins pouvant accueillir chacun 700 personnes.

Un mot sur la société qui est spécialisée dans l'organisation de ces événements haut de gamme ? VXS est leader dans son domaine, à l'échelle mondiale, car il s'agit dans tous les cas de figure de répondre à un cahier des charges bien précis, notamment en ce qui concerne le son et la lumière. L'acoustique, l'éclairage, avec des spots placés à une hauteur bien précise, de façon à balayer tous les angles de la structure, sont particulièrement pris en considération, la qualité du plateau l'exige.

Le samedi 23 mars, le programme de la soirée est-il déjà cadré, encadré ? À 18 heures, l'ouverture des portes. À 19 heures, des animations avec les jeunes de l'EDSM (lutte) permettront une montée graduelle de l'ambiance. Et de 19 h 30 à 23 h 15, onze combats de prévus dont un féminin avec deux vraies tigresses sur le ring. À ce moment-là, se déroulera le combat-vedette de la soirée entre Riadh et l'Espagnol Alberto Criado en cinq rounds de trois minutes.

La promotion de la soirée est commencée ? On va bientôt sensibiliser les Montluçonnais avec un point d'information place Piquand. Et les points-vente seront opérationnels dès cette fin de semaine, le centre Athanor, Brod'Sport, avenue de la République et S2 by sport 2000, boulevard de Courtais. Des billets au prix de 25 € jusqu'au 31 janvier, de façon à encourager les amateurs de Kick Boxing à s'associer à notre manifestation.

Jean Chapy

Castelnaudary. Patrick Maugard en santon

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Publié le 24/01/2013


Le maire a accueilli le colonel Talbourdel et les représentants de la 5e compagnie d'instruction des spécialistes venus lui remettre symboliquement les figurines de leur crèche de Noël dont une à son effigie, et l'autre à celle de la porteuse du cassoulet.Cette crèche vivante et animée racontait l'histoire imaginaire d'un légionnaire attendu au moulin du Cugarel pour une remise de képi blanc, qui se perd en chemin et croise le maire, sa fille et la porteuse du cassoulet.Un scénario original pour permettre à la 5e compagnie de remporter le premier prix du jury, à la grande satisfaction des légionnaires scénaristes qui ont par ailleurs réalisé entièrement les figurines.

La Dépêche du Midi


Castelnaudary. Bernard Thévenet parrain de la Solidaire

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Bernard Thévenet sur le stand de la Légion à l'occasion du passage du Tour de France, à Limoux/Photos DDM, archives. - Tous droits réservés. Copie interdite.

Le premier semestre s'annonce bien rempli pour le 4e régiment étranger. C'est déjà un nouveau commandant puisque le colonel Talbourdel quittera la ville en juillet. Ce sont aussi des hôtes de marque : Mgr Ravel, évêque aux armées, en février ; le chef d'état-major de l'armée de terre, le général cinq étoiles Ract Madoux, en mars ; le général de Saint-Chamas, commandant de la légion étrangère, en mars également, pour une inspection. Mais cette année 2013 aura pour le «4» en particulier et pour la Légion étrangère en général, puisque c'est le 150e anniversaire de Camerone. Le traditionnel cross aura lieu à Chalabre, ville natale du capitaine Danjou, qui s'est illustré avec sa compagnie face aux troupes mexicaines le 30 avril 1863. La commémoration aura lieu à Aubagne et la traditionnelle prise d'arme et kermesse qui, chaque année, ont lieu au quartier Danjou seront donc repoussées aux 4 et 5 mai. Les 150 ans de Camerone vaudront également aux légionnaires d'être en force le 14 juillet sur les Champs Élysées pour le traditionnel défilé.

Biathlon, triathlon et solidaire

Côté sports, Castelnaudary organisera, le 6 février prochain, dans son chalet de Formiguères, le biathlon des sous-officiers, annulé l'an dernier pour cause d'intempéries. Le régiment chaurien participera au triathlon le 27 juin à Orange, triathlon dont on peut, chauvinement, dire que le «4» l'avait remporté.

Quant à la Solidaire, le périple cycliste au profit des anciens de Puyloubier, elle aura lieu, cette année les 20, 21 et 22 juin au départ de Briançon pour une arrivée à Puyloubier. «Elle se terminera sur la raison d'être», relève le colonel Talbourdel. A noter que la Solidaire aura un prestigieux parrain : Bernard Thévenet, ancien grand coureur cycliste, qui remporta notamment par deux fois le Tour de France.

Gladys Kichkoff


Mali : la véritable histoire de la photo du soldat à tête de mort

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mercredi 23 janvier 2013

Un photographe de l'AFP, auteur d'une image montrant un légionnaire français au Mali au visage recouvert d'un foulard représentant une tête de mort, a raconté mardi l'histoire de son cliché qui a fait le buzz sur internet et déclenché la colère de l'état-major français.

© AFP

L'image a été prise dimanche par le photographe Issouf Sanogo. Elle montre un légionnaire français à Niono, dans le centre du Mali. Le soldat arbore un foulard représentant une tête de mort, qui lui donne des faux airs de Ghost, un personnage du jeu vidéo de guerre "Call of Duty".

"Je me trouvais aux côtés de militaires français à côté d'un terrain vague, près de la préfecture de Niono", a raconté Issouf Sanogo. "Un hélicoptère était en train d'atterrir et soulevait d'énormes nuages de poussière. Instinctivement, tous les soldats à proximité ont mis leurs foulards devant leurs visages pour éviter d'avaler du sable".

"J'ai repéré ce soldat qui portait un drôle de foulard et j'ai pris la photo. Sur le moment je n'ai pas trouvé la scène particulièrement extraordinaire, ni choquante. Le soldat ne posait pas. Il n'y a aucune mise en scène dans cette image. Le gars ne faisait que se tenir là, en se protégeant le visage de la poussière, en attendant qu'un hélicoptère se pose", a ajouté le photographe.

La photo, jugée "glaçante" ou choquante lundi par plusieurs internautes, avait déclenché la colère de l'armée française. Le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard, avait annoncé que Paris cherchait à identifier le soldat masqué dont le comportement n'était, selon lui, "pas acceptable".

Toutefois, mardi, de très nombreux internautes s'indignaient, sur les réseaux sociaux, des propos du colonel Burkhard et prenaient avec ferveur la défense du légionnaire au masque morbide. "Si demain ce jeune donnait sa vie en servant pour la paix, ceux qui en font 1 tonne sur son foulard diront quoi? " s'indignait par exemple un internaute sur Twitter.

Sur le blog Making-of, beaucoup de commentateurs rappelaient en outre qu'arborer des symboles menaçants, comme des têtes de mort ou des dents de requin, est une vieille tradition militaire en zone de combat. 


Bernard Thévenet en vedette à Castelnaudary

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J.-C. S.  23/01/2013

Trois événements à venir sont à noter en cette nouvelle année, pour le régiment de formation de la Légion étrangère de Castelnaudary. Tout d'abord les 14 et 15 février, la visite de Monseigneur Ravel, évêque aux armées. Ce polytechnicien, fils de général, souhaite en effet observer le cursus des jeunes légionnaires, venus en formation dans la cité chaurienne. Il a émis le vœu de passer une nuit avec les soldats, dans l'une des fermes utilisée par le 4e Régiment étranger. Pour rappel, durant leur instruction les engagés volontaires passent un mois en ferme, une formation intensive qui leur permettra de tester leur capacité à vivre en groupe, ou encore, d'apprendre si nécessaire le français. Parce qu'il peut y avoir une autre vie après la Légion, le 21 mars l'armée organisera une "Journée des entreprises", dont le principal objectif est de montrer à la société civile, notamment aux chefs d'entreprise, les savoir-faire de ses soldats expérimentés qui souhaiteraient éventuellement se reconvertir. "L'esprit Légion" sera ici un atout, au regard des valeurs inculquées par ce corps d'élite, en commençant par la conscience professionnelle, la méthode et la rigueur. Mais l'événement de cette année aura lieu entre les 20 et 22 juin, avec la présence à Castelnaudary de "Nanard", le héros ayant remporté le tour de France à deux reprises, Bernard Thévenet ! Celui qui avait débuté sa carrière en 1966 et qui damnera le pion à Éddy Merckx, sera en effet cette année le parrain de la quatrième édition de la "Solidaire". L'épreuve est une randonnée cyclosportive caritative au profit de l'institution des invalides de la Légion Étrangère. Si l'année dernière les fonds récoltés ont permis la réfection d'une salle à manger, pour l'heure, l'usage des sommes qui seront récoltées par la Solidaire n'est pas encore arrêté. Les participants délaisseront la chaîne des Pyrénées de l'épreuve précédente, pour s'attaquer aux hauteurs de Briançon, Barcelonnette, avant d'atteindre Puyloubier, selon le souhait du colonel Talbourdel, chef de corps du 4e RE. Un colonel qui quittera le commandement du 4e Régiment étranger le 18 juillet, après deux années passées à Castelnaudary, comme le veut l'usage de sa fonction. Autre date importante pour le '4', la visite du chef d'état-major des armées de terre le 28 mars, en la personne du général Bertrand Ract Madoux. "C'est la grosse visite, l'occasion de montrer à notre chef la façon dont nous fonctionnons", commente le colonel Talbourdel. Enfin, l'année 2013 fêtant le 150e anniversaire de Camerone, "symbole du sacrifice suprême, bataille fondatrice de son mythe", la Légion cette année devrait en principe être particulièrement présente à Paris, à l'occasion du défilé du 14 juillet. A suivre sur les Champs-Élysées ou, devant son écran de télévision. Rassemblement pour l'épreuve de la Solidaire, l'année dernière, place de la République.


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