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Légionnaire toujours...

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2013


L'hiver en son garage

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Le 20 janvier

PHOTO/Photos Rumeau

Michel Delpiano n'est pas du genre à se laisser décourager. Il n'y a pas si longtemps de cela, c'est toute une cabine de camion qui s'est écrasée sur la moitié de son corps, lorsque le camion de tri sélectif qu'il conduisait s'est couché, sur une route près de Quillan. "Je voulais éviter une voiture qui avait coupé le virage" se souvient ce presque quinquagénaire : "Les gars qui ont découpé le camion, ils n'ont jamais voulu croire que c'était moi qui conduisais". S'il n'y a pas eu de fracture, ou pire, il est quand même en arrêt maladie pour de multiples lésions aux tendons et ligaments. Militaire à la retraite (pionnier au 4e R.E) depuis 2007, et en arrêt maladie, Michel Delpiano a désormais tout le temps de se consacrer à sa passion, même si c'est dans son garage. La customisation de sa Harley Davidson 1340 Schovel de 1981, sa seconde Harley sur les cinq motos qu'il a possédées depuis le passage de son permis en 2001.

Engin fait maison

"Le guidon va être changé, la selle aussi, les phares, les jantes, il faut refaire l'électricité", lance ce passionné qui achète des pièces anciennes sur un site de vente aux enchères en ligne. "Une passion qui coûte cher ? Oui et non, parce qu'en ligne ce n'est pas trop cher, et que je fais beaucoup de choses". Comme par exemple déchromer un pare-poussière de fourche avant, le repeindre et le faire cuire au four pour un aspect noir mat. "C'est de la peinture pour barbecue"... Michel Delpiano compte se rendre à Bram aujourd'hui, où se tient, à la salle polyvalente, la bourse aux motos anciennes proposée par le club carcassonnais des "5 A". Echange de pièces et rencontres entre passionnés, il y va "par curiosité, pour voir si je trouve une petite pièce que je peux monter", comme ce feu arrière de 1940 qu'il s'apprête à monter sur son bolide de 1981. "J'ai encore plus de plaisir à rouler sur une moto que j'ai modifiée moi-même", estime l'ancien pionnier du 4e R.E. Et puis les modifications et autres astuces de customisation font un excellent sujet de conversation entre "Harleyistes". Les adeptes du bitume mode US se retrouvent régulièrement dans un lieu culte pour les amateurs de cuir, vinyle et hamburgers à l'ancienne : le Pink Cadillac. "On y a fêté notre réveillon, on adore l'esprit vintage", ajoute Michel qui se réjouit déjà du concert rockabilly annoncé pour le 9 février, avec White Solo... Même s'il ne sera pas en état de danser, il pourra humer l'ambiance fifties sur laquelle il travaille quotidiennement dans son garage. A la salle polyvalente de Bram aujourd'hui, bourse aux motos anciennes, de 8 h à 18 h 30, accès gratuit. Bloqué à domicile suite à un accident, il "customise" sa moto.

Castelnaudary. Du cassoulet pour les anciens de Puyloubier

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Publié le 19/01/2013


Pour la deuxième année consécutive, la ville a offert le repas «chaurien» aux pensionnaires de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE) à Puyloubier. Une mission commune de la mairie et du grand «4» à livré les «cassoles» mercredi 16 janvier et a mangé avec les pensionnaires. Reçu chaleureusement par le lieutenant-colonel Jouannic, commandant l'institution, l'IILE a actuellement 91 pensionnaires, le plus âgé à 93 ans, ils ont fortement apprécié ce geste de solidarité et ont souhaité une excellente année 2013 à tous les Chauriens. Cette mission démontre le lien étroit entretenu entre la ville et son régiment et bien plus. Le détachement a visité les ateliers reliure et céramique. C'est la deuxième fois que cela se fait, jamais deux…

La Dépêche du Midi


Verdun-sur-Garonne. Yoann Pigé, la gagne aux poings

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Publié le 18/01/2013

Verdunois depuis 2010, Yoann Pigé fait partie de l'équipe de Raphaël Chapelle au Boxing-Club montalbanais./Photo DDM Chantal Longo. Tous droits réservés. Copie interdite.

Devant la douceur de sa voix et la bienveillance de son sourire, on se prend à penser que Yoann Pigé est un tendre. Un tendre sportif qui a pratiqué le basket, le hockey sur glace, le surf... Un tendre qui fut légionnaire, instructeur de combat russe et vainqueur de la coupe de France 2010 de full contact…

En quart de finale du championnat de France

Mais c'est la boxe qu'il préfère, la française, celle qui met en jeu pieds et poings. «Je ne suis pas un bagarreur, même si j'ai un caractère bien trempé. Ce que j'aime dans la boxe, c'est le respect de l'autre, l'humilité, la confiance en soi.» Alignons les trophées: à 29 ans, le Breton, nouveau résidant verdunois, conseiller en assurance auprès des professions libérales, est quatre fois champion de France militaire; demi-finaliste du championnat de France Élite B en 2012; 4e au championnat de France technique 2011. Actuellement, il est en quart de finale du championnat de France combat élite B qu'il disputera le 2 mars, près de Paris. Il est aussi en sélection régionale pour le championnat de France technique. Nul doute que Verdun va suivre le parcours du boxeur catégorie mi-moyen moins de 70 kg du Boxing-Club montalbanais. Il n'a jamais connu le KO.

Boxeur et entraîneur: un binôme

Il se souvient de sa toute première fois, à 17 ans, au patronage laïque de Lorient avec son pote Vincent: «J'ai gardé en mémoire l'odeur de la salle, celle des gants de boxe et de la sueur des boxeurs.» C'est au cours d'un championnat de France militaire qu'il rencontre son entraîneur actuel, Raphaël Chapelle, de Montauban. «Je ne le connaissais pas. Je lui ai demandé d'être mon partenaire d'échauffement et de me prêter ses chaussettes. Je ne savais pas que je m'adressais au champion du monde, champion d'Europe et entraîneur de l'équipe de France technique. J'ai gagné le championnat, ses chaussettes m'ont porté bonheur», dit-il dans un grand éclat de rire. C'est en 2011 qu'il intègre l'équipe de Raphaël: «C'est un champion invaincu, un technicien hors pair, c'est un grand monsieur. Avec lui, j'apprends une autre forme de boxe; il nous ouvre à de nouvelles tactiques basées sur l'observation, la réflexion, la stratégie.» Yoann confie que boxeur et entraîneur forment un binôme. «Le ring est une remise en cause à chaque fois. Je suis seul. Je suis concentré face à l'autre. J'ai la gorge serrée, la boule au ventre, le bon stress, l'adrénaline. Je n'entends rien, je suis comme dans un tunnel. Dans mon coin, mon entraîneur veille. Il me conseille.» Boxe, boxe. Yoann Pigé s'accorde une dose d'adrénaline de plus: il a intégré le corps des sapeurs-pompiers de Verdun, le 1er janvier. Il sera au garde-à-vous, demain, à la Sainte Barbe.

La Dépêche du Midi


Agen. Les anciens de la légion sont toujours sur le pont

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Publié le 18/01/2013

Photo PB .B.S.
On n'arrête pas les anciens de la Légion étrangère et ce ne sont pas Jacques Léonard (à gauche) et Maurice Barlet (notre photo), respectivement président et porte-drapeau de l'Amicale lot-et-garonnaise, qui nous contrediront, lesquels organisent avec leurs amis leur prochaine assemblée générale le dimanche 27 janvier, à partir de 10 h 30, à la mairie de Pont-du-Casse. En suivant, le verre de l'amitié sera partagé à la salle des fêtes de la commune, autour de quelques tranches de boudin, comme il se doit. Pour le repas, il est nécessaire d'adresser un chèque de réservation de 28€ par personne et de s'inscrire avant le 24 janvier en téléphonant au 06 31 63 41 49.

Castelnaudary. Brahim mallek s'engage

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Publié le 17/01/2013

Castelnaudary. Brahim mallek s'engage - Tous droits réservés. Copie interdite.

Brahim Mallek est né à Tunis. Son pays, il l'a quitté à l'âge de 22 ans pour s'engager dans la Légion étrangère. Il y restera vingt-cinq ans, pour une longue et belle carrière. Aujourd'hui retraité, il est très engagé dans le monde associatif de notre ville où il a créé Jasmin et Castellum novum. Il partage désormais son temps entre son pays d'adoption et celui de sa naissance, et pour faire «changer les choses dans sa Tunisie natale, il a décidé de s'engager en politique et d'adhérer à l'UPL, l'Union patriotique libre. Le parti a été créé par Slim Riahi, «un homme d'affaires jeune, défenseur de la laïcité», candidat aux élections présidentielles tunisiennes du mois de mai prochain. «Cela fait deux ans que le régime de Ben Ali est tombé. L'euphorie du 14 janvier 2011 a laissé la place aux tensions sociales et politiques. Pour de nombreux Tunisiens rien n'a changé. Il faut, à la tête du pays, un homme neuf.», souligne M. Mallek pour expliquer son engagement. Pour l'heure, il a été chargé par M. Riahi d'organiser et de relayer sa candidature dans tous les bureaux de vote. Il a, par ailleurs, eu la promesse d'une visite du candidat qu'il soutient, en mai prochain. «Il viendra avec son chef de cabinet et deux députés», souligne-t-il.

La Dépêche du Midi


Saint-Savin. Galette pour les membres de la Légion d'honneur

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Publié le 17/01/2013

Saint-Savin. Galette pour les membres de la Légion d'honneur - Tous droits réservés. Copie interdite.

Les membres du comité d'Argelès-Gazost et du Lavedan se sont retrouvés le 10 janvier, au restaurant Le Viscos, à Saint-Savin, pour partager la galette des Rois, sympathique rituel auquel avaient tenu à se joindre le colonel Jean-Louis Nabias, président départemental, et son épouse, ainsi que le président des médaillés militaires de la section du Lavedan, M. Jean-Louis Restori. Le président du comité, le colonel Henri Bareilles, a souhaité à tous une bonne et heureuse année 2013 sans oublier les absents pour différentes causes (maladie professionnelle ou bien en raison de leur grand âge, le président Virenque, membre du comité, fêtera ses 100 ans le 30 janvier).

«Que 2013 nous apporte la vertu du partage et conserve notre état d'esprit qui nous pousse à toujours resserrer les liens de solidarité entre tous les membres de la grande famille.» C'est aussi l'occasion de saluer l'arrivée d'un nouvel adhérent et, par conséquent, de présenter à l'assemblée le chef d'escadron Hensinger, président de l'Amicale de la Légion étrangère des Hautes-Pyrénées, et de lui adresser ainsi qu'à son épouse de chaleureux souhaits de bienvenue (Gilbert Hensinger est né le 27 août 1949, à Colmar).

Le temps passe vite, les discussions vont bon train, divers sujets d'actualité sont abordés, mais ce qui prévaut, c'est le plaisir de se retrouver pour partager ces instants trop rares de convivialité. À 17h30, l'assemblée se sépare après un agréable après-midi passé entre amis avec la promesse de se retrouver nombreux à l'occasion de la prochaine assemblée générale qui se tiendra en mai dans ce même endroit agréable, où «l'accueil de Jean-Pierre Saint-Martin est toujours aussi chaleureux mais aussi par fidélité à la mémoire de son père Jean qui fut et restera l'un de nos grands anciens, membre respecté et estimé du comité d'Argelès-Gazost et du Lavedan».

La Dépêche du Midi


Foreign Legion Joins Anti-Qaeda Force

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Updated January 15, 2013

Members of the French Foreign Legion arrived in Paris for the 1939 Bastille Day parade.

France has dispatched elite soldiers from its fabled Foreign Legion to Mali, amid signs its military intervention to fight al Qaeda militants in the north of the African country could be long and tough.

The legionnaires involved in ground operations in Mali are from the southern French city of Orange, said French military commander in chief Adm. Edouard Guillaud, who declined to disclose their number and precise mission. Orange is home to a Foreign Legion cavalry regiment.

French legionnaires are often assigned delicate, dangerous tasks. The 7,200-strong army formed mainly with foreign—but some French—recruits was created in 1831 to spearhead France's colonial expansion.

The force fought numerous colonial battles, from a failed venture into Mexico, to successful expansions in Indochina, Madagascar and North Africa.

"We'd do what's impossible to fulfill a mission," said retired Lt. Col. Constantin Lianos, who served 35 years in the Foreign Legion.

More recently, Paris called on the Légion Etrangère, as it is called in French, to participate in missions in the civil conflicts in Afghanistan and Ivory Coast.

And France sent about 300 legionnaires to the Central African Republic in December to help protect French citizens as a rebel group advanced on the capital, Bangui, threatening to overthrow the government, said Cmdr. Pierre Ansseau, a Legion spokesman.

The force has been known to turn a blind eye to the darker side of a candidate's past if he meets the Legion's standards. The Legion describes its recruitment policy as "A new chance for a new life."

Applicants undergo rigorous psychological and physical tests to qualify. If accepted, they must commit to serve in the legion for five years. The Legion helps veterans apply for French citizenship but there is no guarantee.

New recruits, who are exclusively men, start with monthly pay of €1,043 ($1,396), with free food and lodging. They get 45 days of annual vacation.

Lt. Col. Lianos, 63 years old, joined the service from Greece and since acquired French citizenship through marriage.

In 1978, he took part in one of the legion's most famed actions, the Kolwezi battle in Congo, then known as Zaire. Flying out of Corsica thousands of miles away, a group of legionnaires was sent to Kinshasa with U.S. assistance. They then parachuted into Kolwezi, a city in a mining area, to successfully free Europeans held hostage by a breakaway movement.

"Our training was so intense that it made the mission sound easy," Mr. Lianos said.

Write to David Gauthier-Villars at Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

Mali : Hollande s'affiche en chef de guerre

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Publié le 15/01/2013

REPORTAGE. En visite sur la base française d'Abu Dhabi, le président a rappelé que la France était "en première ligne" du conflit.

François Hollande, lors de sa visite de la base française d'Abu Dhabi. © Bertrand Langlois / AFP 

Cinq jours après le début de l'intervention française au Mali, François Hollande est parti à la rencontre des militaires français. Pas au Mali, où les troupes françaises poursuivent le bombardement des positions islamistes dans l'ouest du pays, mais aux Émirats arabes unis. Profitant de l'ouverture du Sommet international des énergies du futur, dont il a prononcé le discours d'inauguration, le président de la République, qui s'est déplacé pour l'occasion avec une horde de patrons du CAC 40, a fait un saut à la base navale française d'Abu Dhabi, la plus importante du Moyen-Orient.

"La visite n'a rien à voir avec le contexte" au Mali, annonce d'emblée Stéphane Groen, chef d'état-major interarmées de l'amiral commandant la zone maritime de l'océan Indien. "Le Mali ne figure pas dans notre champ d'action et la mobilisation [de nos troupes] n'est pas à l'ordre du jour", assure-t-il, pendant que les rafales de l'hiver émirien glacent sur les dalles de béton de ce petit îlot, propriété de l'émirat d'Abu Dhabi. Derrière les troupes armées en rang surgit le décor morne des porte-conteneurs, grues et divers gratte-ciel de la capitale de la fédération.

"Un autre style"

La berline noire du chef de l'État fait soudain son apparition. Très à l'aise, il reçoit les honneurs de la garde au drapeau de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Un conseiller présidentiel indique que le locataire de l'Élysée s'est entretenu mardi matin avec le président mauritanien, qui lui a promis son ferme soutien. "Il nous a témoigné de sa détermination absolue et nous a même encouragés à y aller plus fortement", confie la source. Lundi soir, François Hollande a enregistré le soutien du président algérien Abdelaziz Bouteflika et du roi du Maroc Mohammed VI.

Interrogé sur la présence de forces françaises sur le sol au Mali, en contradiction avec tout ce que Paris affirmait depuis des mois, le conseiller fait valoir que la France a "agi compte tenu de l'urgence et des risques qui pesaient sur la capitale malienne Bamako. "On ne pilote pas les Africains, on prête assistance aux Maliens, car ils ne sont pas structurés", souligne-t-il, avant de glisser : "C'est un autre style", référence à peine voilée à la présidence Sarkozy. Dans l'avion présidentiel le conduisant à Abu Dhabi, François Hollande a pourtant confié aux journalistes que la France était en première ligne au Mali.

Hollande, le blagueur

Après deux Marseillaise, le chef des armées pénètre à l'intérieur du principal hangar de la base. Il passe alors en revue les différents corps et missions de l'armée française. Pour le premier atelier, le président se voit présenter les principales missions de l'état-major, notamment son soutien aux opérations de lutte contre la piraterie, dans le cadre de l'opération Atalante au large de la Corne de l'Afrique. "Il y a un an, trente navires étaient retenus en otages le long des côtes. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à trois", se félicite un officier.

"J'ai entendu que l'un des pirates avait pris sa retraite", rétorque alors Hollande, rieur, avant de se reprendre : "Mais ceci, nous le devons avant tout à votre efficacité." Disponible, volontiers blagueur, Hollande évolue d'atelier en atelier, sans pour autant oublier les caméras en nombre derrière lui. On lui explique maintenant les détails de l'opération Tamour, un groupement médico-chirurgical militaire déployé par la France en Jordanie en août 2012 pour apporter de l'aide d'urgence aux réfugiés syriens.

"On a réussi quelque chose d'exceptionnel au Mali"

"Un camp prévu pour 100 000 personnes !" s'emporte alors Laurent Fabius, lorsqu'un des responsables l'informe que le campement n'est rempli qu'à moitié. Le ministre des Affaires étrangères ne prononcera plus un mot de la matinée. Plus loin, le président se voit souligner le déroulement des missions des six Rafale que possède la base française. D'après un pilote de l'armée de l'air, l'appareil de Dassault concentre à son bord "le meilleur de la technologie embarquée". Et le chef de l'État de répliquer en souriant : "On a réussi quelque chose d'exceptionnel au Mali en déployant ces forces en si peu de temps", et de lancer au pilote du Rafale : "Tenez-vous prêt !"

Plus que jamais à l'aise dans son nouveau costume de chef de guerre, François Hollande n'en oublie pas pour autant ses légendaires galéjades. Comme lorsqu'il s'écrie au pilote du Rafale : "Merci pour votre double mission, à la fois opérationnelle, mais aussi, j'allais dire, commerciale !" Après un cuisant échec sous Sarkozy, la vente du chasseur ultra-moderne français aux Émiriens aurait désormais des chances d'aboutir.

"S'il n'y avait pas eu la France"

Le soleil a refait son apparition au sortir du hangar, lorsque le président trouve sur son chemin la Légion étrangère. En treillis ou en tenue de camouflage, chacun avec un accent différent, les soldats font part de leur respect au chef des armées, qui prend volontiers le temps de leur serrer la main. Puis, devant les journalistes, le président résume : "Les matériels présentés permettent au mètre près de mener des frappes sans conséquences dommageables pour la population." Un souci de précision pour le moins dérangeant.

Sentant le président dans un très bon jour, un reporter l'interroge alors directement sur la situation au Mali, question qui ne faisait pourtant pas partie du programme officiel. François Hollande saisit sur-le-champ la perche qui lui est tendue. Sa longue réponse fait l'effet d'une conférence de presse. Il y annonce l'augmentation des troupes françaises au sol et dans les airs, pour laisser ensuite le plus rapidement possible la place aux Africains. Devant les caméras et les micros, il confirme que "ce seront les Africains eux-mêmes qui réussiront à repousser les terroristes et faire en sorte de retrouver leur intégrité territoriale". Mais il n'omet pas de mentionner le rôle capital qu'il joue depuis près d'une semaine : "S'il n'y avait pas eu la France ces premiers jours [...], je ne sais pas ce que serait devenu le Mali."


Umberto Mosca s'est éteint dimanche

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Publié le mercredi 09 janvier 2013

Clap de fin pour la vie trépidante d'Umberto Mosca, cet ancien légionnaire d'origine italienne devenu rémouleur venait tout juste de se voir décerner la médaille militaire.

Umberto Mosca aimait partager l'histoire de sa vie, depuis son petit village de

Caderzone à son métier de rémouleur, en passant par la période de la légion étrangère.

UMBERTO Mosca va pouvoir reposer ses cordes vocales à jamais. Dimanche matin, il a clos ses yeux bleus et ne les rouvrira plus. A 87 ans, cet Italien d'origine, dont la vie n'a cessé d'être parsemée d'aventures en tous genres est donc décédé.
Sa vie est si riche qu'elle a fait l'objet d'un livre écrit avec son gendre, Michel Cogliani. Elle raconte l'histoire, dans un style simple et épuré, fidèle au personnage, de ce petit bonhomme, né en septembre 1925, dans un petit village du sud tyrolien, au milieu des montagnes.
Depuis ses premiers pas comme berger à l'âge de 11 ans à ceux de rémouleur, en passant par son parcours militaire, tout y est.
C'est à 15 ans que « Berto » quitte son cher village pour Innsbruck où il travaillera, un temps, comme boulanger et ne reviendra qu'après la guerre, en 1945. Il a alors 20 ans et prend son destin en main encore une fois en décidant d'acheter une meule. Un sentiment de liberté le gagne. Il sillonne le nord de l'Italie, jusqu'au jour où il franchit la frontière et se retrouve, en 1950, à Menton.
Mais, bien sûr, il n'a pas de papiers. Son statut de clandestin lui offre deux solutions : la prison ou la légion étrangère. La prison, il voit à peu près ce que c'est, alors que la légion, non. Il prend donc cette voie et débarque au fort Saint-Nicolas à Marseille. Et les batailles commencent. L'Algérie, l'Indochine… Umberto est sur tous les fronts.
M. Mosca quittera la légion étrangère en 1955 et, après une autre bataille, administrative celle-là, il obtient la nationalité française.
Il se retrouve à travailler comme ouvrier sidérurgiste à Mouzon. Mais, le petit rémouleur qui sommeille en lui et l'envie intacte de liberté vont le pousser à reprendre la route. « C'était ma vie ce métier », aimait-il confier.
Médaille militaire
Jusqu'en 1982, il a donc parcouru les communes ardennaises pour aiguiser couteaux et autres paires de ciseaux… Mais, même après 1982, dans le petit atelier de la rue Cunin-Gridaine, à Sedan, Umberto Mosca continuait de faire tourner la meule, sous le regard de Michel Cogliani, à qui il avait transmis le virus. D'ailleurs, la dernière fois qu'il a accompagné son gendre pour affûter, ce n'est pas si vieux, c'était en octobre dernier, du côté de Buzancy.
Combattant dans l'âme, de sa voix fatiguée, mais avec le regard qui pétille en regardant ses photos, Umberto aimait raconter son histoire.
Fier, passionné et ému à chaque fois qu'on pouvait jeter un œil sur son passé et sur ces médailles et autres récompenses (médaille militaire, croix du combattant, etc.).
Il venait tout juste de recevoir un courrier dans lequel le Président de la République lui décernait la Médaillé Militaire (2e décoration française) par décret du 8 novembre 2012. Une grande fierté pour Umberto qui devait recevoir officiellement cette décoration lors d'une cérémonie particulière, le 8 mai prochain. Il n'aura malheureusement pas eu le temps de vivre ce qui aurait sans aucun doute constitué pour lui une véritable reconnaissance.
C'est donc une page de l'Histoire qui se referme avec la disparition d'Umberto Mosca. A sa discrète épouse, Alessandra, présente jusqu'aux derniers instants à ses côtés, à ses enfants, Michel et Margaret, dont il était si fier, à ses petits-enfants et à son arrière-petite-fille, nous présentons nos sincères condoléances.
Les obsèques religieuses d'Umberto Mosca seront célébrées vendredi 11 janvier, à 11 heures, en l'église Saint-Léger de Torcy.
Emmanuel DÉFENTE

Ces «Gascons» d'ici et d'ailleurs

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Publié le 04/01/2013

Lot-et-Garonne, terre d'accueil : hier comme aujourd'hui, le constat est d'évidence. Depuis un siècle et demi, au fil des décennies, notre pays gascon a vu arriver de nombreuses populations originaires de (presque) toutes les régions du monde. Afrique du Nord et Asie du Sud-Est, bien entendu, conséquence principalement des conflits passés, et (ou) de la misère économique de ces régions. Mais aussi Européens du sud (Italiens, Espagnols, Portugais) et du nord (principalement Anglais, Néerlandais,Suisses) guidés par des motivations diverses, en recherche d'un emploi ou d'une terre à travailler pour les uns, ou tout simplement d'un ciel plus bleu pour les autres… Immigration volontaire ou contrainte, donc, pour les intéressés qui, pour la plupart, sont devenus Français, sinon Lot-et-Garonnais, Gascons…

Les décomptes préfectoraux attestent que le département compte à ce jour près de 8 000 étrangers possesseurs d'un titre de séjour, 7 893 exactement au 31 décembre 2012. Parmi ce nombre, deux nationalités sont majoritaires, à savoir les Marocains, dont on recense 5 101 ressortissants et les Algériens au nombre de 700. A ajouter à ces chiffres, les enfants résidants : 2 850 Marocains et 490 Algériens. Ce qui donne un total de 12 219 étrangers vivant sur le sol de Lot-et-Garonne, cela étant précisé que ces statitstiques ne tiennent pas compte des Européens intracommunautaires,lesquels n'ont pas obligation de détenir un titre de séjour.

Mais à l'arrivée, qu'ils aient gardé leur nationalité d'origine, qu'ils y aient accolé la Française ou qu'ils soient tout simplement devenus des nationaux, ces gens d'ailleurs et d'ici garderont toujours au cœur une petite tranche de leur différence, comme le montrent les parcours individuels ci-dessous retracés, ceux d'Ursula, originaire des Pays-Bas, Mohamed, le Franco-Marocain ou Cathy, au sang espagnol. Tous différents. Des différences qui plaisent…


Ursula Marquez, une franco-néerlandaise pas vraiment «hollandaise»

Le prénom, d'accord, on imagine. ça sonne bien l'Europe du Nord. Mais accolé à ce patronyme de consonance hispanique, on s'interroge. Pas si compliqué, pourtant : Ursula Marquez, originaire des Pays-Bas, née d'une mère allemande et d'un père néerlandais, s'est mariée à un Catalan espagnol, avant de devenir Française. Rien de plus simple . Elle est une enfant de l'Europe qui a porté sa prédilection pour notre terre gasconne, sans rien renier de sa riche histoire.

Installée depuis 1986 dans le petit village de Saint-Pierre-de-Clairac où, avec son mari Antonio, elle avait acheté une maison, Ursula y est restée après le décès de ce dernier. Elle y est aujourd'hui conseillère municipale et est, par ailleurs, présidente du comité de jumelage Agen-Dinslaken qu'elle avait initialement intégré pour faire office d'interprète. Plus Lot-et-Garonnaise qu'elle…

La petite Ursula a vu le jour, juste après-guerre, à La Haye. En bonne écolière néerlandaise, elle apprit très tôt l'allemand, l'anglais et le français, quasiment quadrilingue dès la sortie du collège. Jeune fille, la branche familiale du côté maternel lui donne l'occasion de travailler à Munich, dans le commerce et le tourisme. Son parcours l'emmène ensuite à Paris puis en Corse, où elle s'engage comme guide pour des tour-opérateurs. C'est sur l'île de Beauté qu'elle rencontre celui qu'elle épousera, Antonio Marquez, un légionnaire catalan espagnol. Accessoirement, cela lui donnera l'occasion de maîtriser une cinquième langue… Elle suit son homme dans ses affectations, à Djibouti où ils se marient, puis de nouveau en Corse, à Orange dans la Vaucluse et enfin à Agen, où Antonio effectue un stage à la caserne Toussaint. Ce passage en Lot-et-Garonne les fixera : «Nous sommes tombés sous le charme», dit-elle. À la disparition de son époux, il y a 15 ans, Ursula n'a pas hésité : «On avait pris nos racines ici. Je me sentais chez moi». Ses deux filles s'appellent Barbara et Sabrina. «Des prénoms qui passent dans tous les pays», relève la Franco-Néerlandais, qui sourit à l'évocation du patronyme de notre nouveau président. Hollandaise, elle ? «Pas vraiment !», glisse-t-elle malicieusement.

B.S.


Mohamed Bessri, un franco-marocain qui balance entre deux rives

Sur les quelque 7 900 Marocains résidant en Lot-et-Garonne (lire ci-dessus), Mohamed Bessri n'est pas le dernier arrivé, pas le moins solidaire de ses «frères» et probablement un de ceux qui se sont le plus impliqués dans des activités d'intégration pour favoriser le rapprochement des deux cultures. A la tête de l'Amicale franco-marocaine et président de l'Association départementale des travailleurs et commerçants marocains qu'il a créée dès 1980, l'Agenais s'est toujours préoccupé du sort de ses voisins «débarqués» comme lui en terre gasconne, d'abord et surtout pour y trouver du boulot.

Son boulot à lui, il l'a entamé à l'usine Pont-à-Mousson de Fumel, le premier jour de mai… 1 968. «Les autres commençaient à débrayer mais vous pensez bien que pour moi il n'en était pas question !». Un travail qu'il conservera pendant près de trente ans.

En 1974, il procède à un regroupement familial après s'être marié l'année précédente à Casablanca. Avec Fatima, ils auront cinq enfants dont Mohamed est fier aujourd'hui de la réussite. Il énumère : ingénieur dans l'aéronautique, secrétaire dans la fonction territoriale, travailleur social…

En plus de quatre décennies sur le sol lot-et-garonnais, notre homme n'a pas fait que travailler dur. Il s'est aussi impliqué dans la vie locale avec notamment un engagement qu'il revendique au-dessus des autres : bénévole au Secours populaire, à Agen, depuis 14 ans. Le Franco-Marocain, qui a épousé sa deuxième nationalité dans les années 80, avait même été approché en 2008 sur la liste municipale du maire sortant Alain Veyret, inscrit en 27e position.

Aujourd'hui, Mohamed Bessri poursuit son engagement bénévole caritatif, continue des soutenir ses compatriotes dans le besoin et, à l'occasion, s'occupe de ses quatre petits-enfants. «Mes enfants sont un peu plus Français que moi ! Moi, je reste quelque part un Berbère».

B.S.


Cathy, la franco-espagnole, dit «merci» à la République

Au fil des années, de nombreux Espagnols, par vagues successives, se sont retrouvés dans le département et y ont fait souche. Cathy Joly est de ceux-là, qui sont arrivés dans les années 60. «J'avais déjà 13 ans quand nous sommes arrivés avec mes parents dans le Villeneuvois. Et la première chose que ma mère m'a dite : dès demain, tu vas à l'école». Pour Cathy, ce fut le début d'une nouvelle vie : «J'ai eu la chance d'avoir un instituteur remarquable, M. Charles Charrier, à l'école de La Sauvetat-sur-Lède. Il a immédiatement compris que j'avais déjà reçu une éducation à l'école en Espagne et que mon seul problème était l'apprentissage de la langue française». Si bien qu'un an plus tard, à l'heure du certificat d'étude, Cathy Joly l'obtiendra et sera classée parmi les meilleurs élèves du département. Alors c'est vrai que pour Cathy, comme pour beaucoup d'autres, l'école a été la chance de s'intégrer à la communauté, «et c'est sûrement grâce à cela que je suis devenue institutrice. Mais c'est aussi grâce à mes parents, et je ne suis certainement pas la seule dans ce cas, qui se sont sacrifiés pour que leurs enfants aient une vie meilleure», et quand elle parle de sacrifice, le mot n'est pas innocent. «Je suis persuadée que mon père est mort de chagrin de ne pas être compris et de ne pas pouvoir se faire comprendre». Mais cela ne s'est pas fait sans mal. «Les enfants sont souvent cruels car ils répètent ce qu'ils entendent à la maison. J'étais au début considérée comme une «bête curieuse» car je ne parlais pas leur langue, et nous venions «manger le pain des Français». C'était une véritable blessure que d'entendre ces mots. Mais à partir du moment où j'ai su maîtriser la langue, beaucoup de problèmes se sont rapidement réglés». Pour Cathy Joly, le principal problème qui frappait ces immigrés espagnols «c'était surtout un problème de communication. Connaître la culture, la langue, les mœurs de l'autre, voilà le premier pas qui mène vers l'intégration. Quand on ne possède pas la langue de son pays d'accueil, c'est comme se retrouver en prison».

F. P.


À Sainte-Livrade, le «petit Vietnam» existe encore

La commune de Sainte-Livrade-sur-Lot a reçu, dès 1954, une population venue du Vietnam désormais partie intégrante de la vie de la commune. Les habitants du Cafi, ceux qui y vivent encore, qui y ont vécu ou qui y ont encore des attaches, tous ont chacun leur vision de ce pan de leur vie. Mathieu Samel est de ceux-là, un porte-parole officieux de cette communauté qui vit ici depuis près de 60 ans. «Il faut bien évidemment replacer l'arrivée de ces Vietnamiens, mais aussi Tamouls, Cambodgiens ou Laotiens dans le contexte géopolitique de l'époque. Nos parents, ceux qui ont décidé de partir en France suite aux accords de Genève, n'avaient que très peu de conscience politique. Ils sont arrivés en France avec l'espoir d'être accueillis dans un pays de liberté». Pour beaucoup, la réalité fut toute différente : la vie dans un camp de réfugiés se retrouve «soumise à la loi de l'arrêté de mai 1959 qui instituait un règlement de type militaire dans la vie quotidienne…». Mais, et toujours d'après l'analyse de Mathieu Samel, «nos parents, même des années après, ont toujours gardé l'espoir d'une vie meilleure pour leurs enfants. Mais le fait qu'à l'intérieur du Cafi les services sociaux étaient présents, qu'une école ait été ouverte dans le périmètre, que les pratiques religieuses se déroulaient à l'intérieur, tout ceci n'a pas permis l'intégration ou même l'assimilation rapide que ces réfugiés appelaient de leurs vœux. Pour preuve, Livradais et réfugiés ont rapidement appelé le Cafi le «petit Vietnam». Quant à la vie quotidienne du Cafi, les choses ont évolué, de nouveaux logements pour ceux qui y vivent encore, la mise en place d'un pôle de mémoire car cette population fait partie intégrante de l'histoire du département, et par-là même de la République, mais aussi et pour beaucoup, surtout une forme d'intégration qui passe par la culture au sens large du terme, car quel habitant du Livradais ou de ses environs n'est jamais allé faire un tour au Cafi, qui pour rencontrer des ami(e) s ou tenter de découvrir certains secrets de la cuisine traditionnelle, ou tel autre car il s'intéresse à la vie locale? De nombreux problèmes ne sont pas encore réglés, et comme le dit encore Mathieu Samel, «la conscience collective ne semble pas encore prête à assumer ses contradictions».

F. P.

Bessy Selk


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