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2015


Opération militaire française au Mali: quatre djihadistes tués

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26.03.2015

 

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L'armée française vient d'achever une opération antijihadiste dans le nord du Mali au cours de laquelle quatre hommes armés ont été tués et des milliers d'obus et de munitions saisis. L'opération a mobilisé 770 hommes sur quatre semaines (26 février-26 mars) dans l'Adrar du Tigharghar (photo EMA).

Le 2 mars, des soldats français ont eu un accrochage avec un groupe de huit à dix hommes armés, dont quatre ont été tués, a indiqué le colonel Jaron, de l'EMA-COM lors du point presse hebdomadaire. "Les autres, vraisemblablement blessés, ont disparu". Les stocks saisis durant toute l'opération(4 000 munitions et 1 000 obus) ont été enfouis par l'armée française dans le sol et détruits par explosion.


Villefranche de L. : notre journaliste a teste pour vous zone coaching

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25 mars 2015 

Après quelques exercices de course, Fabrice Roquetty orchestre une séance d’abdominaux collectifs, square du général de Gaulle (Crédit photo : Paul Halbedel)

Courses, abdominaux, fractionnés, renforcement musculaire… Si vous habitez ou travaillez à Villefranche-de-Lauragais, il vous est sûrement arrivé de croiser un lundi ou jeudi à la tombée de la nuit, un groupe de sportifs investissant les rues et places du centre-ville pour enchaîner les exercices physiques sous les ordres appuyés de leur entraîneur.

Ces séances de coaching physique, également appelées cross urbain, sont dispensées par Fabrice Roquetty, ancien légionnaire installé dans le Lauragais et aujourd’hui reconverti coach sportif. Lancés à la fin de l’été dernier, le programme Zone coaching séduit de plus en plus d’adeptes. « Lorsque nous avons commencé au mois de septembre, nous étions trois. Aujourd’hui, nous en sommes a près de 45 inscrits », indique Fabrice Roquetty.

Le journaliste chausse ses baskets…

Intéressés par la perspective de consacrer à l’une de ces séances d’entraînement un reportage dans nos colonnes, nous avons demandé à l’ultramarathonien Gérard Bavato – qui suit chaque semaine ces séances de coaching physique – de se faire le relais de notre requête auprès de Fabrice Roquetty. Au bout de quelques jours, nous recevions une contre-proposition : « Il sera très content de vous accueillir un lundi soir, mais il faut venir en short et en basket ! » Et voilà donc le rédacteur en chef de votre hebdomadaire préféré embarqué dans une intense séance de coaching physique de 45 minutes afin de pouvoir vous fournir un compte-rendu on ne peut plus fidèle de celle-ci !

Le rendez-vous est donc fixé à 18 h 50 devant la mairie de Villefranche-de-Lauragais où un groupe d’une vingtaine de personnes – dont une très grande majorité de jeunes femmes – attend le lancement de la séance du jour. Peu après 19h, top départ ! Après quelques pas chassés et de rapides courses sur la place Gambetta, direction la rue Carnot pour une séance de fractionnés. La séance a commencé depuis une dizaine de minutes et votre serviteur tire déjà la langue, prenant même la liberté de s’octroyer une pause de quelques secondes pour se rafraîchir un instant à la faveur d’un passage devant les locaux de la rédaction du journal. Avant de rejoindre le groupe qui a déjà commencé une séance collective d’abdominaux.

Pendant une vingtaine de minutes, les exercices s’enchaînent à un rythme soutenu. Tous les éléments trouvés dans l’environnement sont propices à des exercices, de la rampe d’accès pour personnes à mobilité réduite de La Poste aux escaliers de la bibliothèque municipale en passant par les marches donnant sur la rue de la République.

Le groupe prend ensuite la direction de la déviation pour rejoindre l’avenue de la Fontasse. Au passage, du mobilier urbain va servir de prétexte à quelques exercices de renforcement musculaire avant que Fabrice Roquetty ne décide de transformer le trottoir de l’avenue de la Fontasse en parfait terrain de jeu pour une nouvelle série de fractionnés.

Objectif : dépassement de soi !

La séance touchant à sa fin, le retour vers la mairie s’organise via la place des Pasteliers où quelques élèves impertinents envers le coach vont hériter de plusieurs pompes à effectuer en gage de punition. Finalement tout le monde se retrouve pour une dernière série d’exercices sur la place Gambetta.

« Durant ces 45 minutes, on essaye de toucher à toutes les familles d’exercices pour travailler le renforcement musculaire de toutes les parties du corps. Ce sont des séances qui sont accessibles à tout le monde, puisque je laisse la possibilité à chacun de les suivre selon son niveau et son rythme. Mais pour autant, mon rôle est de ne pas lâcher les participants du début à la fin de la séance, pour que chacun pousse son effort au maximum. L’objectif pour chacun des participants, et cela quel que soit son niveau, c’est de tendre vers le dépassement de soi », explique Fabrice Roquetty. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas tout au long de la séance à utiliser une certaine dose d’humour pour motiver sa troupe et bien faire passer ses consignes.

On ne vous cachera pas que l’auteur de ce reportage est sorti assez fatigué de cette séance d’entraînement et a dû composer avec un petit mal aux jambes durant une bonne partie de la semaine. Alors qu’il a pourtant séché près de la moitié des exercices… Pour autant, nous vous conseillons de tenter l’expérience étant persuadé du bien-être que ces séances peuvent procurer – que ce soit au niveau physique mais aussi mental – lorsqu’elles sont suivies sur la durée.

Pour plus de renseignements sur Zone coaching vous pouvez contacter Fabrice Roquetty au 06 62 54 37 34.


Les anciens combattant se sont retrouvés.

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25/03/2015


Louis Planchard, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45 avec 6 citations. - Louis Planchard, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45 avec 6 citations. - dr

C'est à l'espace Jacques-Villeret que la Fédération nationale André-Maginot Val de Loire avait choisi d'organiser son assemblée générale annuelle. La Fédération était entourée de deux associations affiliées, Les Combattants volontaires et l'Amicale des anciens de la Légion étrangère.

Chacune des associations a présenté le rapport moral et financier de 2014, ainsi que les actions menées. Culture, social avec aide directe au monde combattant, préservation de la mémoire combattante auprès des collèges des lycées.
Il faut rappeler que la Fédération nationale André-Maginot est la plus vieille organisation d'anciens combattants. Elle a été créée en 1886 par des anciens combattants de la guerre de 1870-1871. Elle prend son nom en 1953 en hommage à André-Maginot, qui, en 1920, fonde le ministère des Pensions (actuel ministère des Anciens Combattants).
Cette association compte aujourd'hui plus de 240.000 adhérents répartis en 253 groupements affiliés.
Alain Clerc, vice-président de la Fédération, et président fédéral des combattants volontaires a rappelé que le monde combattant était en pleine évolution. Depuis 1963 des opérations extérieures ont été menées par la France. La génération Opex (opérations extérieures) a « des droits qui doivent être maintenus, il faut défendre les avantages et les acquis ».
André Moreau, président de la Fédération des combattants volontaires d'Indre-et-Loire a souhaité « maintenir l'amitié qui nous permet de tenir le cap ».
Dépôt d'une gerbe au monument face à la mairie annexe et repas ont clos la journée.

Un légionnaire du 2e REG tué à l'entraînement avant projection

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25.03.2015

 

 

Un légionnaire du 2e Régiment étranger de génie est mort accidentellement le lundi 23 mars, à Nîmes, au camp des Guarrigues. Le caporal-chef Ivica Drnic s'entraînait en vue d'être projeté en opération; il avait rejoint les rangs de la Légion il y a 9 ans.

Selon la biographie officielle (lire ici), il avait souscrit un premier contrat de 5 ans le 25 juillet 2005 et effectué sa formation initiale au 4e Régiment étranger de Castelnaudary où il s'était fait remarquer d’emblée par sa forte motivation. Il avait alors choisi d’intégrer le 1er Régiment étranger de génie de Laudun le 8 décembre 2005. En 2010, il avait rejoint le 2e REG.

Désigné pour armer l’équipe EOD (neutralisation d’engins explosifs improvisés) du détachement de liaison d’appui opérationnel 4 Barkhane au Mali à compter du mois de mai 2015, il a été mortellement blessé lors d’une séance de tir effectuée dans le cadre d’une mise en condition opérationnelle avant projection.

Marié et père d’une petite fille, le caporal-chef Ivica DRNIC est titulaire de la médaille d’argent de la Défense nationale avec agrafe Légion étrangère, et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Tchad et Sahel.


Éric Zemmour : le sanglot du soldat français

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Par Eric Zemmour  Publié le 25/03/2015

FIGAROVOX/EXTRAITS - Des Français en guerre dans une France en paix. Éric Zemmour présente un livre passionnant de témoignages de soldats pour éclairer ce paradoxe.

Cyprien allait entrer au CP. C'est un petit bonhomme qui va avoir six ans en septembre. Son père devait être là pour la rentrée, à un ou deux jours près. Il me dit: “Papa va jamais me voir lire! Il va pas être là pour mon anniversaire!” Et puis, il y a Joséphine, trois ans: “Je voudrais juste faire un bisou à mon papa, là sur sa joue… il est au ciel, on peut mettre une échelle pour que j'aille lui faire un bisou, là sur sa joue?” L'hélicoptère de papa s'est crashé en Afghanistan. Papa est mort.»

Depuis plus de trente ans, la France est en paix, mais des soldats français meurent pour la France. Depuis plus de trente ans, des soldats français sont morts alors qu'ils ne faisaient pas la guerre. Ce double paradoxe est au cœur de Paroles de soldats, qui alterne précis historique et témoignages. Les précis historiques sont clairs et complets (à l'exception d'une étonnante confusion entre Huntington et Fukuyama!); les témoignages ont la syntaxe hasardeuse de l'oral, mais sont toujours passionnants, souvent édifiants et parfois poignants.

Liban, Rwanda, Bosnie, Afghanistan, Libye, Mali, Centrafrique: le soldat français tourne autour de la terre qui ne tourne plus très rond. Il s'est engagé pour faire la guerre et il est devenu soldat de la paix -un oxymore; il accepte de ne plus être maître de lui-même par patriotisme et volonté de servir son pays; mais il risque sa peau pour protéger des populations étrangères qui l'ignorent ou le haïssent. Partout où il passe, ce sont les mêmes surprises, angoisses, états d'âme, désarrois. «Je vais abattre quelqu'un qui ne m'a pas tiré dessus, qui a commandité des meurtres, mais je ne suis pas un tribunal» (Rwanda). «On nous avait raconté n'importe quoi. On était partis défendre les Bosniaques opprimés par les méchants Serbes… mais les Serbes nous accueillent chaleureusement et les Bosniaques nous ont rafalés d'emblée» (ex-Yougoslavie).

Il fait une guerre factice en Irak dans les bagages de l'armée américaine en 1990; il risque sa peau en Afghanistan, pour défendre la stratégie et les intérêts de l'Oncle Sam. «Les Afghans, faut dire ce qui est, ils nous considéraient comme une force d'occupation.» Il essaye quand même de rester digne de l'image de l'armée française qu'il s'est forgée: «Le mec, on l'a pas tué, on l'a laissé repartir après. On est quand même des soldats français… La politique, c'est pas tirer n'importe où et faire n'importe quoi… C'est comme ça que vous gagnez petit à petit une population.»

Paroles de soldats, Hubert le Roux et Antoine Sabbagh, Tallandier, 444 p., 20,90 €


Inspection annuelle de la caserne de Gendarmerie de Rikitea

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le Lundi 23 Mars 2015

RIKITEA, le 23 mars 2015. (COMMUNIQUE) Le major RAUCOURT Alain et les personnels de son unité ont accueilli l'adjoint au commandant de la compagnie des Archipels, le capitaine LECLERE Thierry afin de procéder à l'inspection annuelle de la brigade de RIKITEA.

L'intérêt de cette inspection est de fixer les objectifs à atteindre de l'unité pour l'année à venir. C'est aussi l'occasion pour le commandant de compagnie d'avoir un échange avec les personnels des unités de terrain.

Une cérémonie a été organisée en présence du Tavana des Gambiers monsieur GOODING, Vai la directrice de l'école primaire, la directrice du centre d'éducation et de développement, le représentant de la station météo, le représentant du centre médical, la responsable de l'escale de Air Tahiti de Mangareva, le policier municipal, le représentant des pompiers et un ancien combattant de la légion étrangère.

Les enfants du GOD dirigés par monsieur PAHEO Dany ont successivement chanté l'hymne national et l'hymne polynésien lors de la montée des deux drapeaux.

A l'issus de la cérémonie militaire, le commandant de la brigade a invité les personnalités présentes à une collation au cours de laquelle il a rappelé les missions de la gendarmerie, a fait un état des résultats de l'unité et a rappelé l'importance des relations qui doivent être entretenues entre les différents acteurs du service public.

Pour conclure le capitaine LECLERE a tenu à féliciter devant les personnalités présentes les actions menées par les gendarmes présents sur l'île ainsi que les bons résultats en matière de lutte contre les plantations de cannabis et les problématiques liées à la surconsommation d'alcool. Il s'est ensuite entretenu avec les invités.

Inspection annuelle de la caserne de Gendarmerie de Rikitea

Franz-Olivier Giesbert ne veut pas voir

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Jacques-Alain Miller jeudi 19 mars 2015
Portrait de Franz-Olivier Giesbert dans son bureau au magazine Le Point.
Franz-Olivier Giesbert

 1 – Le soldat perdu et retrouvé

J’ai lu ce matin, comme tous les jeudis matin, l’éditorial de Franz-Olivier Giesbert dans Le Point (n° 2219, p.7). Celui-ci a pour titre : « L’affaire de la rue Hélie-de-Saint-Marc ». Il mérite d’être lu, ce qui s’appelle lire.

D’abord, les faits. Robert Ménard est devenu maire de Béziers aux dernières élections municipales. Il décide de « changer le nom de la rue du 19-Mars, date des accords d’Evian, qui n’évoque plus rien ou presque, pour celui d’Hélie-de-Saint-Marc. » (les citations, sauf indication contraire, sont extraites de l’éditorial).

Giesbert entreprend une démonstration en partie double.

D’une part, il brocarde et fustige la gauche qui s’indigne : « perroquets… faux Jaurès… Sartre de poche… inculture himalayesque… pauvreté d’esprit… police du bien-penser… conspuer en meute… jobards… jocrisses… jeteurs d’anathème. » On connaît le style : accumulatif, invectif, pas vraiment méchant. Le capitaine Haddock.

D’autre part, il fait l’éloge de Hélie de Saint-Marc. Consultez, comme Giesbert y invite, sa notice sur Wikipédia. Elle est glorieuse : résistant à 19 ans, déporté à Buchenwald, puis, après la Libération, saint-cyrien, officier de la Légion étrangère en Indochine, et enfin, en Algérie, commandant du 1er régiment étranger de parachutistes.

Là, sa carrière trébuche. Il met son unité au service du putsch dit « des généraux », celui que De Gaulle, deux jours plus tard, en uniforme de général, abattra d’une tirade télévisée de 6 minutes 23 secondes, à la rhétorique en tous points admirable : « Un pouvoir insurrectionnel s’est établi en Algérie par un pronunciamento militaire. » Etc. [A voir sur You Tube ; date du discours : le 23 avril 1961.] La troupe, composée en majorité de conscrits, suit le discours sur des postes de radio à transistors, et se conforme aux instructions du chef de l’Etat : « J’interdis à tout Français, et d’abord à tout soldat, d’exécuter aucun de leurs ordres. » La rébellion s’effondre aussitôt.

HSM se livre aux autorités. Il est condamné à dix ans de prison. Il en fait cinq avant d’être gracié par De Gaulle en 1966. Il atteint à la fin de sa vie le sommet de la Légion d’honneur : il est nommé commandeur en 1979 par Giscard, grand officier en 2002 par Chirac, grand-croix en 2011 par Sarkozy. Mitterrand n’est pas en reste : il lui avait fait restituer en 1982 toutes ses décorations. HSM est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, d’une haute élévation morale.

Et Giebert de conclure : s’opposer à ce que la rue du 19-Mars soit débaptisée pour honorer HSM, c’est faire de ce nom une insulte ; c’est tomber dans « le piège tendu par Robert Ménard » ; c’est choisir la pire façon pour « s’opposer à la montée du FN ».

 2 – Le choix d’un nom propre

C’est donc l’histoire d’une métaphore. Le signifiant « Hélie-de-Saint-Marc » supplante le signifiant « 19-Mars ». Quel effet de sens s’ensuit ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Selon Giesbert, cela signifie simplement ceci : hommage à une belle personne, qui a payé sa dette à l’Etat, et qui est devenue un homme de réconciliation. Je dis que cela signifie tout autre chose.

Je n’ai rien à redire à l’éloge fait de HSM. Il m’est arrivé une fois de le voir à la télévision, je me souviens avoir pensé : voilà un type bien. Je n’y reviens pas.

Il y a deux jours, j’examinais dans un texte sur Onfray ce que comporte le choix d’un nom propre, là où ce choix est contingent. C’est ici le cas. Dès lors, pourquoi Ménard a-t-il choisi HSM ?

La réponse ne fait pas de doute. Ce n’est pas en raison de ses attaches à Béziers : il est né à Bordeaux, et mort dans la Drôme. C’est que, de tous les « soldats perdus » de l’armée coloniale et de tous les croisés de l’Algérie française, le nom de HSM était le seul susceptible de recueillir les suffrages de tous, ou presque.

HSM fut l’un de ces militaires qui souffrirent d’être écartelés entre leur devoir d’obéissance aux autorités légales et leur fidélité à la parole donnée aux populations. Je conçois leur dilemme. Une Jeannette Bougrab a très bien parlé des harkis, laissés en plan, et, de fait, livrés à la vengeance populaire. De Gaulle, identifié à la raison d’Etat, resta inflexible.

La classe (au sens logique) des militaires de l’armée d’Algérie qui choisirent de se dresser contre la République compte une multitude de noms dont certains sont notoires. Passons par l’épreuve de commutation.

— « Rue Raoul-Salan » ? « Rue Edmond-Jouhaud » ? « Rue Maurice-Challe » ? « Rue André-Zeller » ?

Ah non ! Pas le « quarteron de généraux en retraite », comme disait De Gaulle, « au savoir-faire expéditif ». Ce furent de mauvais bergers. Et des faillis.

— Alors, pour quoi pas « Rue Bastien-Thiry » ? Après tout, lui donna sa vie, et ne finit pas grand-croix de la Légion d’honneur, mais roula dans un fossé, fusillé.

Vous n’y pensez pas ! L’organisateur de l’attentat du Petit-Clamart ! Où De Gaulle, et aussi Mme De Gaulle, faillirent laisser la vie ! Tenter de tuer un président de la République, quel exemple, par les temps qui courent !

— Bon. Alors, plus modestement : « Rue Roger-Degueldre » ? Il était du 1er REP, sous les ordres de M. de Saint-Marc, mais il ne s’est pas livré, il a continué le combat, et il a trouvé la mort fusillé au Fort d’Ivry.

Mais voyons ! Il était de l’OAS ! Chef de ses « commandos Delta » ! Responsable du massacre d’El-Biar ! Non, non, non, un seul nom est possible, et c’est celui de Hélie de Saint-Marc. Irréprochable, ou tout comme.

3 – Le terrible cortège

A vous lire, Giesbert, la date du 19 mars « n’évoque plus rien, ou presque. » Oui, oui : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Cette date évoque assez pour que Robert Ménard veuille la faire disparaître, et avec elle le souvenir des accords d’Evian, dont on vient incidemment d’apprendre, par le livre d’Ariane Chemin et Vanessa Schneider, que M. Buisson conseillait au président Sarkozy de les dénoncer.

Giesbert ne le sait pas, mais « le mauvais génie », lui, sait très bien ce qu’Evian évoque pour les électeurs du Front national – et ce n’est pas l’eau minérale « déclaré source de jeunesse par votre corps ».

Le 19 mars 1962, c’est la fin officielle de ce que l’on n’appelait pas encore « la guerre », mais « les événements » d’Algérie. C’est une date honnie par ceux qui continuèrent le combat de l’Algérie française sous la forme de l’OAS, et qui ne pardonnèrent jamais à De Gaulle d’avoir signé un texte qui consacrait à leurs yeux « le bradage d’Empire » commencé par Mendès France. Effacer cette date, tel est l’enjeu de l’affaire, Franz-Olivier Giesbert – et non pas de savoir s’il convient ou non d’honorer un homme déjà couvert de médailles et décorations en donnant son nom à une petite rue de Béziers.

Ménard ne remplace pas la rue du 19-Mars par une rue Charles-De-Gaulle, ou une rue Madonna, ou une rue Mère-Térésa. Il choisit le seul nom qui puisse à la fois représenter la classe des militaires rebelles de la guerre d’Algérie et susciter un hommage unanime, le vôtre, Giesbert, comme le mien. Ce que vous méconnaissez, c’est que ce nom, s’il est le seul, n’est pas seul.

Malraux saluait l’entrée de Jean Moulin au Panthéon « avec son terrible cortège ». Eh bien, Hélie de Saint-Marc est lui aussi suivi d’un terrible cortège. Dans ce cortège, il y a ses chefs, les quatre généraux félons auxquels il emboîta le pas dans leur insurrection contre la République. Il y a son subordonné, Degueldre, qu’il entraîna sur une voie qui conduisit celui-ci au poteau d’exécution. Et il y a Bastin-Thiry, dont le seul tort fut d’avoir voulu pousser jusqu’à ses dernières conséquences la révolte factieuse de ses collègues (et aussi d’avoir raté son coup, si je puis dire).

Ils sont là, tous ces noms, et d’autres encore, appendus à celui d’Hélie de Saint-Marc, qui les couvre tous de sa bonté et de sa gloire. Et Ménard est là, qui les fait passer en contrebande : « Convoi Hélie de Saint-Marc ! Grand-croix de la Légion d’honneur ! Faites place ! »

Ce n’est rien d’autre qu’un tour de passe-passe. On fait servir le nom de Saint-Marc, le réconciliateur, à célébrer l’OAS, ce ferment de guerre civile laissé derrière lui par le colonialisme français en déroute. Ce nom, le donner à cette pauvre rue débaptisée, ce n’est pas l’honorer, Giesbert, c’est le souiller.

4 – Le Front national au zénith

Giesbert, je sais bien que vous n’avez aucune sympathie pour le Front national. Vous dites sans mâcher vos mots que vous n’avez aucune estime pour Robert Ménard. Mais en nous racontant une belle histoire en images d’Epinal quand il s’agirait de dire non à la réhabilitation de l’OAS et des ennemis de la République, vous faites diversion, et, de ce fait, vous la favorisez.

C’est ainsi que chemine dans les profondeurs l’influence du Front. Hier, c’était Pétain qu’on réhabilitait, avec Eric Zemmour. Aujourd’hui, ce sont les putschistes d’Algérie, avec Robert Ménard. Et demain, qui avec qui ?

Maintenant que le Front national est au zénith de l’espace politique, sa force gravitationnelle se fait sentir partout, même très loin de la source. Donc, on n’en a pas fini. Giesbert, cher Franz, il serait temps d’apprendre à lire.

Ce jeudi 19 mars 2015


Quand Robert Ménard veut réécrire l'histoire de la guerre d'Algérie

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Le Point - Publié le 19/03/2015

Après avoir rebaptisé une rue du nom d'un partisan de l'Algérie française, le maire proche du FN met les drapeaux en berne pour l'anniversaire des accords d'Évian.

Samedi, Robert Ménard avait débaptisé la "rue du 19-Mars-1962", date des accords d'Évian qui mirent fin à la guerre d'Algérie, en
 "rue du Commandant-Hélie-Denoix-de-Saint-Marc", un militaire, résistant, qui avait pris part au putsch des généraux. © Sylvain Thomas / AFP
Par (avec AFP)

Cinq jours après avoir donné à une rue le nom d'un partisan de l'Algérie française, le maire de Béziers, proche du FN, Robert Ménard, se permet une nouvelle frasque. Les drapeaux de sa ville seront en berne jeudi, date anniversaire des accords d'Évian. Un attaché de presse a confirmé que cette initiative était liée à la date mettant fin à la guerre d'Algérie.

Samedi, Robert Ménard avait débaptisé la "rue du 19-Mars-1962", date des accords d'Évian qui ont mis fin à la guerre d'Algérie, et l'avait renommée en "rue du Commandant-Hélie-Denoix-de-Saint-Marc", du nom d'un militaire résistant qui avait pris part au putsch des généraux. "L'Algérie, c'est notre paradis. (...) Oser dire que la guerre d'Algérie s'est terminée le 19 mars, le jour de la signature des accords d'Évian, n'est pas seulement un mensonge, c'est une ignominie", avait lancé samedi le maire, élu grâce au soutien du FN, lors d'une cérémonie devant environ 2 000 personnes, dont des membres de l'association des anciens de l'OAS, l'Adimad, qui avaient fait le déplacement depuis plusieurs villes de France. À leurs côtés, il y avait aussi des pieds-noirs, des harkis et des représentants de la Ligue du Midi qui arboraient des drapeaux "Maîtres chez nous". Un hommage soutenu par le Front national, en particulier Marion Maréchal-Le Pen, sur Twitter.

Né à Bordeaux en 1922 et mort à La Garde-Adhémar (Drôme) en 2013, Hélie Denoix de Saint-Marc avait été résistant et déporté à Buchenwald. En avril 1961, il avait fait le choix de l'Algérie française et avait participé au putsch des généraux à la tête du premier REP (régiment étranger de parachutistes). L'opération avait échoué et il avait été condamné à dix ans de réclusion. Après cinq ans de prison, il avait été gracié par le général de Gaulle et réhabilité en 1978. Auteur d'une autobiographie en 1995 et de nombreuses conférences, il avait été élevé en novembre 2011 au rang de grand-croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy.

"La colonisation n'a pas été une barbarie"

Robert Ménard s'est expliqué dans une interview exclusive à Valeurs actuelles : "C'est moi qui veux rétablir la vérité historique. Le 19 mars est un mensonge éhonté ! Des milliers d'Européens ont été abandonnés et tués. Je fais cela pour rétablir la vérité. (...) C'est une nécessité morale et historique", s'est-il justifié dans les colonnes de l'hebdomadaire.

Sur les victimes de la guerre d'Algérie, le maire de Béziers a estimé qu'on ne parlait pas assez des "milliers de personnes tuées, torturées par le FLN". "De nos jours, nous avons des historiens hémiplégiques, qui ne retiennent qu'une seule partie de l'histoire. Il faut savoir que la colonisation n'a pas été une barbarie. Il y a un visage sombre de la colonisation, mais il ne faut pas oublier que ce sont aussi des routes, des hôpitaux, des infrastructures..." a-t-il ajouté.

Depuis son élection à la mairie de Béziers en mars 2014, Robert Ménard, ex-président de Reporters sans frontières lui-même né à Oran, a été à l'origine de nombreuses polémiques, de l'installation d'une crèche de Noël à la mairie à une campagne d'affichage faisant d'un énorme pistolet le "nouvel ami" de la police municipale de sa ville. Dans la foulée, c'est le maire FN de Beaucaire (Gard) Julien Sanchez qui a annoncé jeudi qu'il allait débaptiser la rue du 19-Mars-1962. Raison invoquée : lui donner un nom "moins polémique", plutôt un nom qui "rappellera la vraie histoire". 


Le Nouvion-en-Thiérache : les porte-drapeaux réunis

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Publié le 19/03/2015

L’assemblée générale annuelle des porte-drapeaux du secteur Thiérache s’est tenue dimanche à Hirson, présidée par Pierre Fiécha en présence des présidents d’honneur Lucien Loize et Serge Keiser et du président départemental Bernard Dumay.

Médaillés pour leurs années en tant que porte-drapeaux.

Une minute de silence a été observée en mémoire des personnes décédées depuis un an : André Nicolas, André Bouchet à 103 ans de La Capelle, Pierre Oudin, et en soutien et respect pour les gendarmes tombés dans des conflits extérieurs.

Le président en appela à la relève en soulignant que sur les 42 membres de la société 19 ont plus de 75 ans, il a apporté quelques précisions face au comportement d’un porte-drapeau qui refuse d’être commandé par un légionnaire, Pierre Fiécha de rappeler qu’il est président de la zone Thiérache, mais de la section La capelle, Hirson et le Nouvion qu’il est appelé à commander naturellement.

Quelques jeunes de l’Amicale ont été récompensés : Andréa Debout, Christophe Mascret, Romain Laforets pour 3ans et plus de services.

Pierre Fiécha a conclu sur une question posée par quelques présidents sur l’attitude à adopter lorsqu’il y a un enterrement et que le président de la section refuse des porte-drapeaux sous prétexte que cet ancien ne payait pas sa cotisation.

« Je demande que les présidents d’association d’anciens combattants préviennent les responsables des porte-drapeaux lors du décès. Même s’il ne fait pas partie de l’amicale, il a quand même été soldat ! »


Régina fête les palmiers

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Mercredi 18 mars 2015

Toutes les animations du week-end sont concentrées sur le thème du palmier (KV) 

La commune de Régina-Kaw, l'association Maison familiale rurale des fleuves de l'Est et les habitants organisent Palmiers en fête ce week-end. Parmi les lots à gagner : un zébu!

Deux jours durant, le petit bourg va être animé par de nombreuses activités grâce à la fête des palmiers. Une trentaine de stands de producteurs et artisans va proposer des fruits et des jus, avec des ateliers de démonstration et d'initiation au jus de wassaï et à la fabrication du coprah. Kryss va montrer comment réaliser des bijoux et différentes créations en palmier. La Légion étrangère va expliquer le tressage Katouri et le grimper de palmier, tandis que Josette sera là pour la fabrication de la pâte d'awara.
MASSAGES ET DESSINS
À l'écomusée municipal d'Approuague-Kaw, en plus de la collection permanente, une exposition sur les palmiers est prévue. Vous pourrez par ailleurs profiter de massages traditionnels chinois à l'huile de coco (30 euros la demi-heure) et à la présentation d'objets en palmiers guyanais.
De nombreuses autres activités sont au programme : tombola, visites guidées, promenades en pirogue, jeux pour enfants, etc. Le concours de dessins sera lui aussi sur le thème du palmier. Plusieurs catégories d'âge peuvent participer : 6-7 ans, 8-9 ans et 10-12 ans.
Enfin, les plus sportifs pourront s'adonner à un baptême de l'air ou au tremplin (réservé aux plus jeunes). Un tournoi de foot est également organisé, avec à la clé un zébu de 250 kg et un cochon à gagner!
Il est possible de dormir sur place.
Palmiers en fête les 21 et 22 mars au bourg de Régina. Information et réservation au 0594 37 09 44 ou à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. .
REPÈRES
Samedi
10h30 : balade sur le fleuve et en forêt (15 euros).
11h : visite commentée des produits et productions avec un ethnologue.
15h : montage d'un carbet traditionnel avec toiture en Toulouri.
14h, 15h et 16h : visite de palmiers sur abattis chez Morgan.
10h30 et 15h : djokan, art martial amazonien, en plein air.
Après-midi : fabrication de l'huile de coco, baptème de l'air pour survoler le fleuve, Guisanbourg et Kaw et tournoi de foot.
18h-20h : tremplin des talents de la commune : danses, chants, percussions, remise des prix de slam et poésie.
20h-23h : concerts de Yanakoustik, Lova Jah et animation DJ.
Dimanche
9h : balade sur le fleuve et en forêt.
11h : visite commentée des produits et productions avec un ethnologue.
10h30 et 14h : balade guidée à la découverte des palmiers dans le bourg.
14h : montage d'un carbet traditionnel avec toiture en Toulouri.
Baptême de l'air, tournoi de foot adulte et enfant.
15h30 : remise des prix des concours de dessin et du tournoi de foot, avant la fermeture de la fête du palmier en musique.

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