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2015


Béziers : Robert Ménard honore un symbole de l'Algérie française

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Publié le 14/03/2015

Le maire de Béziers Robert Ménard prononce un discours le 14 mars pour inaugurer la rue du commandant Helie Denoix de Saint-Marc. Crédits photo : SYLVAIN THOMAS/AFP

Le maire proche du FN a débaptisé la rue du 19 mars, date du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie, pour lui donner le nom du commandant Hélie de Saint-Marc, ancien résistant qui a participé au putsch des généraux de 1962.

La rue du 19 mars 1962, en référence à la date du cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre d'Algérie, a été débaptisée ce samedi à Béziers. Elle s'appelle dorénavant rue du Commandant Hélie Denoix de Saint Marc. Cet ancien officier, mort en 2013, a connut plusieurs vies en une. Ancien résistant, il a été déporté en Allemagne jusqu'à la reddition de l'Allemagne nazie. A la Libération, il rejoint la Légion étrangère. En avril 1961, il choisit de protester contre la politique algérienne du Général de Gaulle d'aller vers l'indépendance de l'Algérie et tente de renverser la République française, c'est ce qu'on appelle le putsch des généraux. Sorti de prison en 1966, il a été réhabilité en 1978 et était depuis devenu un écrivain à succès, estimé par de grands intellectuels dont Jean d'Ormesson. En novembre 2011, Hélie de Saint Marc fut fait grand-croix de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy.

Reste qu'à Béziers, le symbole dérange. La décision avait été validée par le conseil municipal du 11 décembre dernier. Robert Ménard, apparenté FN, la justifie en affirmant que «faire du 19 Mars 1962 la date de la fin de la guerre d'Algérie, c'est se moquer de l'Histoire et c'est une insulte à la fois aux Français d'Algérie et aux Harkis». La date du 19 mars 1962, devenue en 2013 journée nationale du souvenir en hommage aux victimes de la guerre d'Algérie, continue de diviser les Français. Pour ses contradicteurs, elle marque aussi le début du départ des «pieds-noirs» de leur terre natale et des représailles contre des harkis, supplétifs de l'armée française. En retenant le nom d'un officier putschiste, le maire de Béziers, lui même pied-noir, entend en revanche «rendre hommage à un héros. C'est juste un acte réparateur», expliquait-il à nos confrères du Parisien.

Le PS exprime sa «vive réaction»

La décision du premier édile crée toutefois la polémique. Manuel Valls, en marge d'un déplacement de campagne à Saint-Brieuc samedi, a ainsi estimé que «la nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon». «Le FN n'aime pas la France, c'est rance, c'est triste», a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a aussi dénoncé sur Twitter l'initiative de Robert Ménard. «Avec Denoix de Saint Marc, (Robert) Ménard et (le) FN montrent leur visage: réécrire l'Histoire, mépriser la mémoire et s'en prendre à la République», a-t-il écrit sur le site. «Face à ceux qui cherchent à raviver les plaies du passé pour nous diviser, plus que jamais, le devoir de rassemblement s'impose», a-t-il ajouté. Le Parti socialiste a également exprimé «sa vive réaction» dans un communiqué et dit «s'associer» aux initiatives locales contre cette mesure qui «porte atteinte» à la République.

Le Front national a de son côté défendu le maire de Béziers. «Total soutien à Robert Ménard pour l'hommage qu'il rendra ce jour au commandant Hélie Denoix de Saint-Marc contre la révision de l'histoire», a ainsi écrit sur Twitter Louis Aliot, vice-président du parti. Les anciens combattants de la FNACA, qui regroupe des appelés du contingent envoyés en Algérie, parle d'une «injure, selon France Info. Sur place, un recours a été déposé devant le tribunal administratif, une pétition circule dans la ville ayant recueilli plus de 3000 signatures. En juillet, dernier, Robert Ménard avait déjà crée la polémique en s'inclinant devant une stèle de l'OAS, l'organisation de l'armée secrète qui s'est battue pour conserver l'Algérie française. Le premier édile se défend toutefois de toute nostalgie. Une manifestation d'opposition a eu lieu lors du discours du maire de la ville, qui a prononcé son discours sous les acclamations de partisans de l'Algérie française et, en toile de fond, les huées de ses opposants.


Béziers : Ménard débaptise une rue et ravive la nostalgie de l'Algérie française

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Publié le 14 mars 2015

Des partisans ont ensuite entonné "Le Chant des Africains", un chant repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française. PHOTO PIERRE SALIBA
Robert Ménard a débaptisé la rue du 19-Mars-1962 et lui a donné le nom de Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, ancien résistant et partisan de l'Algérie française. PHOTO PIERRE SALIBA
Le premier magistrat biterrois débaptise la rue du 19-Mars-1962 pour le nom de Commandant Hélie de SaintMarc. ESDOURRUBAILH MICHAEL
Collectif d'associations, syndicats et partis politique étaient présents à Béziers, ce samedi, pour dire "non à cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste". PHOTO PIERRE SALIBA
La manifestation des opposants à la délibération municipale. ESDOURRUBAILH MICHAEL
PHOTO PIERRE SALIBA
PHOTO PIERRE SALIBA
Les opposants à la délibération municipale ont manifesté ce samedi. PHOTO PIERRE SALIBA

La France et l'Algérie sous la même bannière ESDOURRUBAILH MICHAEL

Le maire de Béziers ravive la nostalgie de l'Algérie française en débaptisant la rue du 19 mars 1962 pour la renommer du nom du commandant Hélie Denoix de Saint Marc.

Robert Ménard a, une fois de plus, occupé le devant de la scène médiatique. Ce samedi à 14 h 30, le premier magistrat biterrois a débaptisé la rue du 19-Mars-1962 (date des accords d'Evian qui mirent fin à la guerre d'Algérie) et lui a donné le nom de Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, ancien résistant et partisan de l'Algérie française.

Un discours à la fois applaudi et chahuté

"L'Algérie, c'est notre paradis (...). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars", a lancé le maire de Béziers, devant environ 2 000 personnes dont 500 opposants. Certains ont lancé des : "Ménard facho, Ménard assassin"..."Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France. (...) Pour nos frères musulmans, il ne faut pas occulter la réalité de notre histoire, Hélie de Saint-Marc était de ceux qui pouvaient mourir pour des idées, pour eux" a déclaré Robert Ménard dans son discours.

Des partisans ont ensuite entonné "Le Chant des Africains", un chant repris pendant la guerre d'Algérie par les Pieds-noirs et les partisans de l'Algérie française. La fille du défunt militaire, Blandine Denoix de Saint-Marc a déclaré : "Merci d'être là, d'être venu honorer la mémoire d'un grand soldat. (...) Merci de nous accueillir courageusement autour de la mémoire d'un homme qui a tout fait pour vivre debout."

Un changement de nom décidé en décembre

C'est le 11 décembre dernier que le conseil municipal de Béziers a approuvé ce changement de dénomination de voie. Promesse de campagne du candidat Ménard lors des municipales, le maire a "effacé la honte du 19 mars 1962" et a "salué la mémoire d'un héros français". Des propos qui vont droit au cœur des nostalgiques de l'Algérie française. Le Cercle algérianiste mais aussi les réseaux identitaires - Ligue du Midi, Riposte laïque, Euro Jihad - des associations d'anciens parachutistes, ou l'Adimad qui désirait ériger une stèle dédiée à l'Organisation armée secrète (OAS) au cimetière de Marignane en 2005, avaient même annoncé leur présence aux côtés de Robert Ménard, ce samedi.

Un collectif d'associations - près d'une centaine - de syndicats et de partis politiques. Tous avaient prévu d'être présents à Béziers, ce samedi, afin d'y organiser une contre-manifestation "pacifique" pour dire "non à cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste".

Nostalgie de l'Algérie française

À Béziers, la décision municipale engendre (encore) la polémique... Car Robert Ménard ne fait pas dans la demi-mesure. Gommant des plans de la cité de Riquet la date du 19 Mars 1962 (*), il lui substitue le nom d'un officier qui a pris part au putsch des généraux à Alger, en avril 1961.

Hélie de Saint Marc commandait le 1er Régiment étranger de parachutistes lors de la tentative de coup d'État menée à l'encontre de la politique de De Gaulle, considérée comme un abandon de l'Algérie française. Finalement arrêté, il fut condamné à dix ans d'emprisonnement et gracié au bout de cinq années. Ce n'est qu'en 1978 qu'il fut réhabilité dans ses droits civils et militaires. Malgré un passé de résistant et de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, le nom d'Hélie de Saint Marc, décédé en 2013, reste associé à la torture en Algérie et au fameux putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller.

Une initiative critiquée

"Le maire de Béziers veut nous renvoyer 50 ans en arrière, quand la France était coloniale", déplore Raymond Cubells. Le Biterrois est le porte-parole des signataires de l'appel "Sauvons la rue du 19-Mars-1962".

Manuel Valls : "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon"

Cette initiative de Robert Ménard a suscité la réprobation du Premier ministre Manuel Valls, qui a jugé en visite en Bretagne que "la nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera(it) rien de bon". "Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", a ajouté le Premier ministre. Sur son compte Twitter, le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a estimé qu'"avec Denoix de Saint-Marc, Ménard et FN montraient leur visage : réécrire l'Histoire, mépriser la mémoire et s'en prendre à la République".

(*) La loi du 6 décembre 2012 a institué le 19 mars 1962 comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et Maroc.


Sète : les boxeurs thaï sont prêts à partir au front

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Publié le 14 mars 2015 JÉRÔME BELLUIRE

Les boxeurs de Davy Belvisi, du team X-plosif, donneront une touche locale à l’événement. DR

La 4e Nuit des Guerriers a lieu ce soir à 19 h au Barrou à Sète. Le gala organisé cette année par le team X-plosif est rempli de promesses.

Dans son nouvel écrin, au Barrou, la Nuit des Guerriers promet une soirée mémorable aux amateurs de boxe. Chaque année, le gala place le curseur toujours un peu plus haut. Mais cette fois-ci, ça va effectivement monter de plusieurs crans d'un coup, avec un plateau exclusivement tourné vers le K1 et la boxe thaï. "Davy Belvisi, du Team X-plosif, faisait son gala de son côté, nous du nôtre, déclare Marc Di Martino. On s'est dit : faisons-le ensemble, pour proposer un spectacle de meilleure qualité. C'est réussi. On a...

Guerre d'Algérie : Ménard fait polémique à Béziers

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Le Point - Publié le 14/03/2015

 

Le maire rebaptise ce samedi une "rue du 19-Mars-1962" en "rue Hélie-de-Saint-Marc", chantre de l'Algérie française.

Robert Ménard, le maire de Béziers. © Sipa

Supprimer une "rue du 19-Mars", date des Accords d'Évian, cela n'est pas une première. Avant Robert Ménard, Serge Dassault à Corbeil-Essonnes ou encore Patrick Devedjian à Antony l'ont fait.

Mais ce samedi 14 mars, si le maire de Béziers déboulonne la "rue du 19 Mars"..., c'est pour mieux la remplacer par la "rue du Commandant-Hélie-Denoix-de-Saint-Marc", nous indique le quotidien local Midi libre. À savoir un militaire pro-Algérie française ayant participé au putsch des généraux de 1961 contre De Gaulle. Malgré un passé de résistant et de déporté durant la Seconde Guerre mondiale, son nom reste associé à la torture en Algérie.

"Effacer la honte du 19 mars"

La promesse de campagne du candidat Ménard lors des municipales consistait, a-t-il expliqué, à "effacer la honte du 19 mars 1962" et à "saluer la mémoire d'un héros français". Le Cercle algérianiste et les réseaux identitaires ont assuré à Robert Ménard leur présence lors de l'inauguration de la rue du putschiste ce samedi.

Des Biterrois révoltés

De son côté, un collectif d'une centaine d'associations a organisé une contre-manifestation "pacifique", contre "cette droite réactionnaire, révisionniste, colonialiste et raciste".

Le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui réagi samedi, en marge d'une visite à Saint-Brieuc à une semaine des départementales : "La nostalgie, et notamment la nostalgie de l'Algérie française, n'apportera rien de bon. Aujourd'hui, on a besoin de regarder l'avenir avec de l'optimisme et le Front national n'aime pas la France", a-t-il lancé.


Saumur Le bagad de Lann-Bihoué au festival des musiques militaires

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13.03.2015

Photo CO

Jean-Claude Mazé, le président du comité des fêtes, a annoncé vendredi la présence du bagad de Lann-Bihoué au festival international des musiques militaires qui aura lieu les vendredi 3, samedi 4 et dimanche 5 juillet à Saumur et dans plusieurs communes alentour.
Basé à Lorient, l’ensemble de musique bretonne de la marine nationale est l’unique bagad militaire français professionnel.

Avec le bagad, le festival s’offre une très belle tête d’affiche. La musique de la Légion Étrangère sera aussi présente, de même que des formations venues de Géorgie, Grèce, Mexique, Pologne et Suisse.

En revanche, la Bulgarie et les Émirats Arabes Unis ne pourront pas être présents.
Les réservations pour les deux shows du samedi soir et dimanche après-midi sont ouvertes à l’office de tourisme de Saumur.


Budget militaire : pourquoi Bercy ne lâche rien

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Le Point - Publié le 13/03/2015

La Défense va recevoir davantage de moyens et 18 500 postes devraient être maintenus. Mais comment payer ? Le débat fait rage entre les deux ministères.

Le ministère de la Défense va vendre du matériel militaire à des "sociétés de projets" qui le loueront ensuite aux armées. © Eric Cabanis / AFP 

Le bras de fer recommence entre la Défense et Bercy. En conseil de défense, le 11 mars, François Hollande a acté la moindre déflation d'effectifs qu'il avait engagée en janvier. Sur les 24 000 nouvelles suppressions de poste validées par la loi de programmation militaire 2014-2019, le président de la République avait alors décidé d'en conserver 7 500. Mais, comme Le Monde l'a écrit jeudi, il a pris la décision de conserver 11 000 postes de plus, ce choix n'étant pas annoncé officiellement.

Ce sont donc finalement 18 500 postes qui seront conservés. Selon nos informations, l'éventualité d'annuler purement et simplement les suppressions de poste initialement inscrites dans la LPM a été étudiée. Reste à financer ces postes maintenus, les choix budgétaires devant faire l'objet d'une remise à plat de la programmation militaire avant l'été. Si vous avez aimé les épisodes précédents de la guerre Défense-Bercy, vous n'allez pas être déçu par ceux qui vont suivre...

Manquent 2,2 milliards

Nous avons pu lire une note "blanche", que les ministères appellent aussi un "non-papier", transmise durant la première quinzaine de février par les services du ministre de l'Économie et des Finances Michel Sapin à ceux du Premier ministre Manuel Valls. Ce document propose une analyse originale de la question du "trou" budgétaire de 2,2 milliards auquel la défense doit faire face pour l'année 2015. Rappelons que, pour atteindre les 31,4 milliards d'euros du budget de la défense, il est impératif d'y inclure 2,2 milliards d'euros de "ressources exceptionnelles".

Celles-ci doivent notamment être abondées par la vente de fréquences radio, qui ne pourra pas se produire avant 2016 dans le meilleur des cas. La Défense propose la création de "sociétés de projets " qui achèteraient des matériels militaires (avions A400M et frégates FREMM) pour 2,2 milliards d'euros, qui seraient ensuite loués aux armées. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé lors d'une conférence de presse le 11 mars que ces sociétés de projets seraient en place à l'été.

Bugdet général

La loi Macron a dégagé un certain nombre d'obstacles juridiques qui interdisaient jusqu'alors cette éventualité, à laquelle François Hollande a donné son accord. Mais Bercy y demeure plus que jamais opposé. Entre autres arguments, le ministère des Finances réfute l'idée que le produit des ventes de matériels militaires aille automatiquement à la Défense. Bercy estime en outre que le choix des sociétés de projets "représente un surcoût financier certain" tout en faisant "courir un risque réputationnel majeur à la France, principalement vis-à-vis de Bruxelles et des observateurs financiers, mais également de l'opinion publique française".

Et de préciser : "Le grand public saura déceler une dérive dangereuse dans le fait que l'État et le ministère de la Défense n'aient plus les moyens d'acheter ses matériels emblématiques." Le Drian se trouve à une position diamétralement opposée : "J'applique les ordres du président de la République et je mets en oeuvre les sociétés de projets. Le schéma pour les années suivantes sera nettement plus élaboré et intégrera du service et des capitaux privés, nous y travaillerons, mais ce sera un deuxième temps." La baisse du prix de pétrole et l'inflation moindre que prévu ? Un milliard d'euros environ économisés pour l'année 2015. La vente de trois Rafale à l'Égypte (en fait, six seront livrés dès 2015), comptabilisés pour 70 millions d'euros pièce? Et c'est 200 millions de plus. La vente de la FREMM Normandie, toujours à l'Égypte : 500 millions. Et ces trop-versés à l'agence d'armement européenne Occar ? Trois cents millions de mieux. Et, pour finir, décalage à 2016 d'un versement de 300 millions au CEA (Commissariat à l'énergie atomique). Total : entre 2,1 et 2,3 milliards récupérés. Ça tombe bien ! C'est le montant qui manque pour boucler le budget 2015... qui n'aurait donc pas besoin des sociétés de projets !

Solutions inventives

Quelles solutions propose Bercy pour financer, à la fois, les 2,2 milliards manquants pour 2015 mais aussi les sommes qui manquent pour les années suivantes (1,6 milliard pour 2016 et 1,4 milliard pour 2017), sans compter les autres milliards qu'il faudra bien trouver pour payer les 18 500 postes maintenus ? Qui pourrait mobiliser jusqu'à deux milliards pour les trois années 2015-2017... C'est là que Bercy est vraiment inventif en proposant "des pistes permettant de faciliter la gestion 2015 du Mindef (ministère de la Défense)". On sort la calculette.

"L'union est un combat", avait dit autrefois Georges Marchais. Cette fois, Jean-Yves Le Drian et Michel Sapin remontent sur le ring. Entre ses deux proches, le président devra bien finir par trancher une fois pour toutes...


Plus de postes sauvés dans les armées, entre 15 000 et 22 500 ?

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12/03/2015

Même si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a feint jeudi d'avoir appris le matin en Conseil de défense qu'un nouveau contrat opérationnel pour la protection du territoire national devait être élaboré, les calculettes chauffent au cabinet et dans les états-majors...

Elément incontournable de base, 7 000 militaires déployés dans la durée pour protéger les sites religieux (photo Christophe Lefebvre, La Voix du Nord), cela signifie un total multiplié par trois avec la préparation et les permissions, soit 21 000. Pour l'instant, cette posture est valable jusqu'à l'été et son renouvellement sera discuté lors d'un prochain Conseil de défense. Cela signifie-t-il pour autant qu'à terme, le ralentissement des déflations, annoncé au-delà des 7 500 déjà prévus, sera de ce montant ? C'est loin d'être si simple, évidemment.

En interarmées, on commencerait à se regarder en chiens de faïence. L'armée de terre assure 99 % de l'opération Sentinelle et pourrait donc sauver les meubles en priorité si la mission TN (territoire national) est appelée à se développer. Ce serait logique. Le ministre a dit textuellement que le nouveau modèle de l'armée de terre (dénommé Au Contact !) " permettra d'accroître les effectifs de la force opérationnelle terrestre ".

Augmentation de la posture permanente de sûreté ?

Il faut s'accrocher pour essayer de saisir les subtilités de la situation opérationnelle de référence (SOR) de l'armée de terre : les opérations extérieures (jusqu'à 7 000 soldats sur trois théâtres, on est au-delà actuellement avec plus de 8 000), les forces de présence (4 000) et de souveraineté (8 000), l'échelon national d'urgence (alerte Guépard, 4 300 soldats) et la posture permanente de sûreté (1000 pour Vigipirate mais il faut compter en parallèle les 1 500 de la sûreté aérienne, de la sauvegarde maritime, d'Harpie pour l'orpaillage et d'Héphaïstos pour les feux de forêt).

Nous vivons depuis le 11 janvier l'hypothèse d'engagement urgent en protection, intitulé TN 10 000. Il est fait pour durer entre quatre semaines (selon le CEMA) et trois mois (cette précision n'existe pas dans le Livre blanc). Il est maintenu jusqu'à nouvel ordre, au moins jusqu'à l'été. Qui paiera au-delà du 11 avril ? Bonne question. On verra ça plus tard. Entre le budget et les menaces, " il faudra des arbitrages ", assure Jean-Yves Le Drian, ministre fort du gouvernement (il n'y en a pas tant que ça).

Une ou deux tranches de 7 500 postes sauvés

Avec ces données de départ, plus l'ordre présidentiel de jeudi d'adapter les effectifs au-delà de 7 500 postes déjà maintenus, il faut sortir son boulier. Faire " plus de moins " ou " supprimer les suppressions " est un art délicat. Selon nos informations, le président aurait indiqué qu'on pouvait maintenir entre une et deux tranches de 7 500 postes, soit entre 15 000 et 22 500. Le nombre reste à débattre, dit-on dans le commerce.

L'armée de terre représente environ la moitié de l'affaire et se consacre à l'opération Sentinelle. Elle pourrait donc être en droit de réclamer le maintien de 10 à 11 000 postes pour la protection du territoire national. Plus les 10 000 actuels et nous ne serions pas loin des 21 000 que réclamerait une extension durable de la surveillance et de la protection des 604 sites confessionnels répertoriés (dont 330 en Île-de-France). CQFD ? Ouh là, c'est loin d'être si simple...


Les belles "paroles de Français en guerre", par Antoine Sabbagh et Hubert le Roux

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12.03.2015

Voici un excellent ouvrage dont je conseille la lecture à tous ceux qu'intéresse, ou qu'intrigue, la vie quotidienne des combattants français engagés dans des conflits au cours des trente dernières années. Il rassemble une vingtaine de témoignages de militaires du rang, de sous-officiers et d'officiers, de toutes les armes, ainsi que les paroles de proches de soldats morts au combat.

Ces témoignages ont été recueillis par Hubert le Roux. Ce lieutenant-colonel est l'auteur de la biographie remarquée de Jean Lartéguy (lire mon post ici). Il s'est associé à Antoine Sabbagh, historien et éditeur.

Coordinateur d'un plan hommage, le lieutenant-colonel le Roux avait été "stupéfait" de la réaction de nombreux Parisiens: "rares sont ceux qui s'inclinaient" au passage du convoi mortuaire et "d'autres sifflaient le convoi". Il s'était interrogé sur cette apathie, voire cette hostilité, et a estimé qu'elle venait d'une "méconnaissance du public de ce que font et vivent nos soldats".

D'où cet ouvrage donnant la parole à des militaires engagés dans des opex depuis les années du Liban. Des opex comme le Golfe, le Rwanda, l'ex-Yougoslavie, l'Afghanistan, la Libye, le Mali, la RCA. Jusqu'aux "retours", comme s'intitule le dernier chapitre.

Il ne s'agit pas d'un ouvrage d'Histoire ou d'une chronique guerrière. Mais Benjamin, le pilote de Libye, ou Jean-Louis, le circulateur du Rwanda, ont des choses à dire sur leur guerre. Sobrement, avec leurs mots... 

Un livre à lire et à faire circuler.

Paroles de soldats. Les Français en guerre 1983-2015, par Antoine Sabbagh et Hubert Le Roux, Tallandier,  464 pages, 20,90 €.


Non, non non, la Rangers n'est pas morte: 100 000 bientôt livrées

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12.03.2015

Je l'avais trop vite enterrée (et d'autres que moi aussi) après la commande passée à la marque Haix (voir mon post ici) pour fournir une remplaçante à l'auguste brodequin. La Rangers a encore de beaux jours devant elle, au moins dans le cadre de défilés et de cérémonies.

Un avis d'attribution du 10 mars porte sur la "fabrication de brodequins de marche".

Renseignement pris auprès de l'une des deux entreprises retenues, il s'agit bien de la Rangers "canal historique", à boucles et tout ce qui va avec...

Deux entreprises ont été retenues dans le cadre de ce marché:

LOT n° 1 pour 50 000 paires minimum sur 4 ans, sans maximum. Attribué ARGUEYROLLES SAS, 6 avenue d'Helmstedt, 35500 Vitré. Valeur TTC: 3,45 millions d'euros (ce qui va donner un bol d'oxygène à cette entreprise du groupe Noël qui a été mis en redressement judiciaire le 8 décembre).

Lot n°2 (toujours pour 50 000 paires minimum sur 4 ans). Attribué à ITURRI SA, Avda Roberto Osborne nº 5, ES-41007 Séville. V.4. Valeur : 2 925 000 euros, TVA comprise.


La première journée taurine de l'année à Aubord

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Publié le 11 mars 2015

La première journée taurine de 2015 Geneviève Bardot 

Un soleil radieux a réchauffé cette journée du 7 mars. Il a permis que la première manifestation taurine de l'année soit des plus agréable.

A midi, l'abrivado  a enflammé tous les cœurs, la population était toutefois moins nombreuse que d'habitude, sûrement dû à trop d'événements taurins dans le Gard, ce même-jour.
La bandido de 18 heures a démarré avec retard, permettant  à M. Mur, premier adjoint au maire, de marier Magali Cordier et Dmitrijs Basarkins, caporal chef dans la Légion étrangère, puis au cortège d'évacuer la place de la mairie.
Carton plein, la population est présente en masse, les attrapaïres, les taureaux, les chevaux et les manadiers ont offert une magnifique prestation et quelques belles émotions.
Le final s'est achevé par un lâcher de taureaux à l'ancienne et un bel hommage a été fait à cette jeune manade de L'étrier, dirigé par Marc Alonzo, un homme de métier.  Les élus bénévoles ont participé nombreux, à la sécurité de la population.

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