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2011

Des hommes du 4° Régiment étranger aux côtés des CRS-MNS

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30/08/2011

Cohésion parfaite entre les soldats du 4e RE et les CRS-MNS de Port-La Nouvelle. (© D.R)

Ces légionnaires, encadrés par l'adjudant Franck Debiaune et les sergents Romaric Tardieu et Irek Idzwoski, viennent mettre en application sur le terrain les mesures de sécurité du BNSSA, adaptées à la surveillance d'une plage, et qui comporte quelques particularités.

Ces soldats d'élite, que sont les légionnaires, sont donc venus passer un stage de deux jours pour présenter le BNSSA (Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique).

Une démarche intégrée dans le cadre d'une coopération entre la direction zonale sud de la CRS et la Légion étrangère.

L'adjudant Debiaune, officier des sports du 4e RE, explique cette démarche inhabituelle : "Nos hommes viennent s'entraîner afin d'être en phase avec la formation civile du BNSSA. De ce fait, nous parlons tous le même langage concernant la conduite à tenir pour le sauvetage des victimes en mer. Nous mettons en œuvre les mêmes consignes de sécurité pratiquées par les CRS-MNS de toutes les plages du littoral. Par ailleurs, les hommes titulaires de ce brevet spécifique pourront exercer leurs compétences dans les divers points du globe où ils seront amenés à opérer".

Le major Marcel Vergé, conseiller technique CRS Languedoc-Roussillon, commandant le groupe des CRS-MNS de Port-La Nouvelle, et le chef de Plage Eric Janssens sont particulièrement heureux de partager leurs connaissances avec ces grands professionnels que sont les militaires du 4e Régiment étranger.


Le père Casta, ancien aumônier de la 25e DP, est mort

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Le ministère des Anciens combattants vient d'annoncer la disparition du père François Casta, décédé le 23 août 2011, à l'âge de 92 ans.

Né en Haute Corse en 1919, François Casta a été ordonné prêtre en juin 1943. Il s'est alors engagé comme brancardier pour participer aux combats de la Libération où il a été grièvement blessé une première fois en février 1945. En 1947, volontaire pour l'Indochine, il y a effectué deux séjours en qualité d'aumônier parachutiste jusqu'en 1952 où il est à nouveau blessé au combat. En 1956, il a rejoint l'Afrique du Nord comme aumônier de la 25e division parachutiste.

Le Père Casta était grand croix de la Légion d'honneur. Cité à onze reprises, il était titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures et de la croix de la valeur militaire. Le Père Casta était Pensionnaire à l'Institution Nationale des Invalides depuis 2006.

 

casta.jpg

 

Ce que ne dit pas le communiqué du ministre. François Casta s'est interrogé sur l'Algérie, l'armée et la torture. Il a rédigé un texte distribué en 1958, à dix exemplaires seulement. Ce document était intitulé Conscience chrétienne et Guerre révolutionnaire. En 1962, les éditions France-Empire publieront ce document sous le titre le Drame spirituel de l'armée. Livre aussitôt interdit par le ministre des Armées, Pierre Messmer, bien que l'évêque d'Ajaccio, Mgr Llosa, lui ait accordé son imprimatur.

Ce livre a été réédité en 2009 sous le titre "Homme de Dieu, homme de guerre - le drame spirituel de l'armée" (chez L'esprit du livre et préfacé par le général de la Presle. Voir http://www.espritdulivre-editions.com/Francois-Casta-aumo...) et avait été retenu en 2010 lors du prix La Plume et L'épée organisé à Tours.


Castelnaudary. L'adieu du général Bouquin à la Légion

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Publié le 25/08/2011

 

 

.S'adressant aux cadres, « c'est là où se forge le savoir être du

légionnaire, ici que se construit au quotidien la Légion de demain ».

/Photos DDM, Olivier Bouchard

 

Pas de tournée des « popotes », pour le général Bouquin qui quitte la Légion étrangère qu'il commande depuis deux ans. C'est le « 4 », le régiment chaurien qu'il avait choisi pour faire ses adieux, hier. «'' Le'' régiment référence, le creuset, là où se forge le savoir-être du légionnaire, où se bâtit la Légion de demain, celui aussi où j'ai fait mes débuts », explique celui qui y était lieutenant de section en 1981-1982. Trente ans déjà… et bien des choses qui ont « radicalement changé quand d'autres n'ont pas bougé d'un iota ». Ce qui perdure, contre vents et marées, « c'est notre âme », quant au reste, « c'est tout le travail du général et du colonel d'identifier les sujets qu'il faut faire évoluer. Et du conseil de la Légion étrangère ». Ce conseil qui a vu le jour sous son impulsion. Si ses hommes garderont de leur général, n'en doutons pas, l'image d'un homme de terrain, proche de tous, nous garderons, nous, du patron des « Fortes têtes », celle d'un homme de communication, une qualité rare qu'il explique avec simplicité. « La Légion a besoin de communiquer sous peine de prêter le flanc à des gens qui interprètent son silence comme de l'archaïsme ou du protectionnisme. Nous n'avons rien d'inavouable à cacher. La seule part de notre mystère, c'est la leur, celle de nos légionnaires et nous nous devons de la respecter mais nous avons aussi à communiquer parce que nous devons des comptes ».

Affecté à la tête de cette arme d'élite quand elle était en pleine turbulence, souffrant d'« affaires » qui avaient marqué l'opinion et à l'aube de restructurations importantes, le général Bouquin aura su mettre sur les rails de l'avenir cette institution forte de ses traditions et de ses valeurs, la faire avancer avec un grand humanisme. « Nous sommes un système d'hommes performants qui sait évoluer sans jamais perdre son âme », dit-il tout simplement.

« Tout au long de ces années, nous avons clairement ressenti votre attachement au 4e Régiment étranger. Naturellement c'est un régiment du socle, oui, vous y avez fait vos premières armes mais c'est ici que l'on respire le mieux la considération pour Monsieur légionnaire qui vous tient tant à cœur », l'a salué le colonel Talbourdel, commandant le « 4 ». « Cet attachement et la confiance que vous nous avez accordés sont un honneur pour les Fortes têtes ».

« Merci de ce que vous êtes, de ce que vous faites », a tenu à le remercier, son tour, le maire Patrick Maugard, trouvant là, une occasion de mettre en exergue les liens très forts qui lient la ville et son régiment.


Des adieux solennels et forts de symbole

Plus qu'une simple cérémonie, les adieux du général Bouquin à la Légion en général et au « 4 » en particulier ont été ponctués de moments forts de symbole et d'émotion comme seul ce corps d'élite sait en susciter. Ce fut d'abord, une remise de képis blancs, emblématique de l'activité de ce régiment formateur. . Ce fut aussi, le chant du « 4 », entonné par les cadres en guise d'adieu et enfin, une magistrale démonstration de hakka, la danse guerrière des All Blacks, initiée par un groupe de seuls engagés volontaires autour de la valeur « cohésion ».


« Il faut mieux former les basketteurs »

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Samedi 20 août 2011

La mère de Romule Henri Razafimahasahy, alias Bina, fière de son fils,

évoque la passion de ce dernier pour le ballon orange.

 

Depuis quand votre fils joue-t-il au basket-ball ?

Oh ! Cela fait un bon bout de temps. Je ne me rappelle plus. Mais pour lui, c'est une véritable passion. C'est son grand frère qui la lui a transmise. Mais, entre nous, je trouve qu'il est plus doué que son grand frère. Ce dernier ne joue plus aujourd'hui. Il est entré dans la légion étrangère française.

Comment trouvez-vous la performance de votre fils ?

Il pourrait être encore meilleur qu'il ne l'est aujourd'hui. Si le basket-ball est soutenu financièrement comme peut l'être le football, et si la formation des joueurs est plus sérieuse, je pense qu'il peut y avoir un avenir pour le basket-ball malgache.

Comment voyez-vous l'avenir de votre fils dans cette discipline ?

Ce serait bien s'il pouvait faire de sa passion son métier. Le problème des basketteurs malgaches, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de recrutement pour l'étranger, contrairement au foot. Du coup, les jeunes n'ont pas l'occasion de s'entraîner comme il se doit. Je crains qu'avec le temps, Bina finisse par faire comme son grand frère et abandonner la compétition. Ce sera un talent de gâché alors qu'il y a encore beaucoup à développer.

Pensez-vous que l'équipe nationale puisse aller loin à cet Afrobasket Men ?

C'est mon espoir. Mais pour cela, elle doit beaucoup travailler. Il suffit de voir le physique des adversaires pour se rendre compte qu'il y a des lacunes à combler.

Propos recueillis par
Joël Valencio
Vendredi 19 août 2011

Hommage solennel à Calvi à deux légionnaires du 2° REP tués en Afghanistan

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De Pierre LANFRANCHI le 12/08/11

 

CALVI (Haute-Corse) — Les légionnaires du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP) ont rendu vendredi à Calvi un hommage solennel, en présence de trois membres du gouvernement, à deux de leurs frères d'armes tués au combat en Afghanistan le 7 août.

"Vous êtes tombés au champ d'honneur, les armes à la main alors que vous conduisiez avec vos frères d'armes du 2e Régiment étranger de parachutistes et du 152e Régiment d'infanterie de Colmar cette noble mission de retour à la paix", a déclaré le ministre de la Défense Gérard Longuet, devant les deux cercueils recouverts du drapeau tricolore.

Les honneurs militaires ont été rendus au caporal-chef Kisan Bahadur Thapa, 30 ans, de nationalité népalaise, et au caporal Gerhardus Jansen, un Sud-Africain de 24 ans, sur la "Voie sacrée", au centre du camp Raffali, en présence des familles des deux "Képis blancs", venues respectivement du Népal et d'Afrique du Sud.

Engagés à la Légion étrangère depuis 2008, les deux hommes avaient déjà servi en Afghanistan en 2010 avec le 2e REP.

Les ministres des Affaires étrangères, Alain Juppé, et du Travail, Xavier Bertrand, les députés de Corse, notamment celui de Haute-Corse, Paul Giacobbi, président de la Collectivité territoriale, et les élus locaux, ont assisté à la cérémonie.

MM. Juppé et Bertrand n'ont fait aucune déclaration.

M. Longuet a ensuite décoré les deux légionnaires parachutistes à titre posthume de la croix de chevalier de la Légion d'honneur, "témoignage, a-t-il dit, de la reconnaissance profonde et de l'admiration" que la France "porte à ceux qui lui dédient leur vie".

La cérémonie dirigée par le colonel François Plessy, chef de corps du 2e REP, et à laquelle ont assisté quelque deux cents personnes, généralement des familles de légionnaires et de cadres du 2e REP, s'est achevée aux accents de la Marche funèbre de Chopin.

Seize légionnaires ont emporté à pas lent, sur la "Voie sacrée", les cercueils de leurs deux camarades. M. Longuet s'est ensuite entretenu en privé avec les familles des deux victimes.

Cinq militaires du 2e REP ont été tués et 19 autres blessés depuis 2008 en Afghanistan, où sont morts 73 militaires français. Le dernier d'entre eux, le caporal-chef Facrou Housseini Ali, 32 ans, du 19e Régiment de génie de Besançon, a été tué jeudi par un engin explosif.

La 2e compagnie (150 hommes) du 2e REP est actuellement déployée en Afghanistan.

Une enquête de commandement a été ordonnée par l'état-major des armées sur les circonstances de l'accrochage dans lequel ont été tués le caporal-chef Thapa et le caporal Jansen, alors que cinq autres légionnaires ont été blessés.

Tous sont tombés dimanche dernier dans la vallée de Tagab, dans la province de Kapisa (Nord-Est), lors de combats dans lesquels des hélicoptères américains et français étaient intervenus.

Ils pourraient avoir été victimes de "tirs amis", selon la terminologie militaire, et l'enquête doit déterminer d'éventuelles responsabilités, a indiqué l'état-major. Ses conclusions doivent être rendues la semaine prochaine.

A l'instar des Etats-Unis, la France, comme l'a annoncé le président Nicolas Sarkozy, doit retirer d'ici la fin 2012 le quart de ses troupes engagées en Afghanistan, soit environ 4.000 personnes actuellement.


Père et fils contre la misère

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la Marseillaise

11-08-2011

Équipé de bouteilles d’eau et de café, le tandem de

la Croix-Rouge accompagne les SDF de la ville durant

l’été. LAURENT SACCOMANO

 

Un tandem de la Croix-Rouge arpente Marseille pour apporter assistance sanitaire et administrative aux SDF. Reportage aux côtés de l’unique maraude de l’été.

En ces jours de chaleur, il fait bon s’attarder dehors. De là à y vivre, il y a un monde. Si la situation des sans-abri émeut les esprits en ces hivers de plus en plus froids, on a tendance à oublier leur existence l’été, comme si, en l’espace d’une saison, tous les problèmes de la vie dans la rue avaient disparu.
Non, il ne fait pas bon vivre dehors. Les besoins sont encore plus forts en ces grosses chaleurs, à l’heure où les associations ralentissent le mouvement.
A Marseille heureusement, certains bénévoles ont choisi de ne pas partir en vacances et consacrent leur temps à maintenir un lien social avec les plus démunis. Maxime et Hervé Gamez, père et fils, un gilet estampillé du logo de la Croix-Rouge, arpentent les rues de la ville toute la journée, du mardi au vendredi.

Une présence, besoin premier des habitués

Quatorze heures, le duo part en maraude pour la seconde tournée de la journée, sous un soleil de plomb. Dans le coffre de la camionnette du Samu social de la Croix-Rouge, bouteilles d’eau, compotes de pomme, soupe et thermos de café sont prêts. Direction le palais de justice, dans le centre-ville. Sur le parvis, des « habitués » tuent le temps, assis sur les bancs publics.
Manifestement heureux de les voir, un homme à la maigreur inquiétante, des cicatrices sur les jambes, interpelle immédiatement les deux compères en gilet rouge, sourire aux lèvres. Hervé s’empresse de s’enquérir de son état de santé, lui demande si ses jambes ne le démangent pas. « Tout va bien », rassure le SDF, savourant un de ces trop rares moments de partage. « Notre présence suscite toujours de bonnes réactions », s’enthousiasme Hervé. Et le père d’ajouter : « Le logo de l’organisation aide beaucoup, les gens savent directement qu’on vient sans autre intention que de les aider. »
Difficile d’écouler le café préparé et le stock d’eau et de compotes, malgré les besoins évidents de ceux qui sont devenus leurs amis, qui refusent la plupart du temps, gênés.

« Accompagner » pour maintenir le lien social

Guilleret, un jeune trentenaire vient étreindre amicalement Maxime, qui répond par une accolade. Le tandem a réussi à installer une proximité qui permet d’aller au-delà de la simple distribution de soupe et de café. « On les accompagne sur le plan sanitaire mais aussi administratif, précise Hervé. Lorsque leur état de santé le nécessite, on les conduit à leurs rendez-vous médicaux. On s’occupe aussi des formalités pour faire valoir leurs droits. Certains sont dans la rue depuis tellement longtemps qu’ils ont peur de parler à qui que ce soit, ne serait-ce que pour demander un formulaire à la mairie. »
Yvo, un autre SDF du palais de justice, doit se rendre chez le docteur avant la fin du mois. Suite à la mort de son chien, il a enfin accepté de suivre une cure pour soigner son addiction à l’alcool. L’ancien légionnaire, originaire de Bosnie Herzégovine, dort sur le banc sur lequel il discute posément avec Hervé et Maxime, auxquels il montre ses lettres de convocation chez le médecin. En ville depuis sept ans, l’homme à la barbe grisonnante et à la casquette au logo de Marseille, un léger accent de l’Est, se plaît à discuter dans un parfait anglais. Globe trotter dans ses jeunes années, il maîtrise une quinzaine de dialectes différents.

Le fléau alcool, pour oublier l’enfer de la rue

« L’alcool aide à mieux dormir, explique Yvo. Lorsque je suis imbibé, je parviens à dormir plus longtemps. »
L’alcool est le problème récurrent chez les sans-abri. Hervé et Maxime s’emploient sinon à stopper, du moins à modérer l’addiction de ces hommes pour qui l’alcool semble raccourcir un brin le temps. Un cercle vicieux dans lequel il est difficile d’espérer pouvoir abandonner ses addictions sans quitter la rue.
A la recherche d’un certain Zahir, Hervé et Maxime ratissent au peigne fin le pourtour du Vieux-Port. Ils doivent annoncer au jeune SDF qu’il a rendez-vous en fin de semaine avec l’Association de psychothérapeutes pour le traitement des addictions (Apta). Le jeune homme reste introuvable. En quête de renseignements, père et fils retrouvent Bruno, Eric et Mohammed, trois SDF qui vivent dans un campement de fortune, à côté du square Lamy, non loin de l’abbaye Saint-Victor. « Père et fils contre la misère », c’est ainsi que les trois « frères de la rue » décrivent l’action de la seule équipe de la Croix-Rouge encore en maraude cet été. Les deux bienfaiteurs repartiront sans avoir trouvé Zahir, avec bon espoir de le rencontrer le lendemain.
Quelques heures quotidiennes qui illuminent le visage marqué des vagabonds de la ville, avant d’affronter une nouvelle nuit empreinte de solitude.

BENJAMIN COSSO

2° rep : cérémonie aujourd'hui pour les militaires morts en Afghanistan

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Publié le vendredi 12 août 2011


Après une cérémonie privée qui s'est déroulée hier aux Invalides, où les dépouilles des deux victimes avaient été transportées sous escorte de la garde républicaine, ce sont leurs frères d'armes qui rendront les honneurs aujourd'hui au caporal Kisan Bahadur Thapa et au légionnaire Gherardus Jansen, tués dimanche dernier en Afghanistan. C'est au Camp Raffali du 2e Rep de Calvi qu'aura lieu la cérémonie, présidée par Gérard Longuet ministre de la Défense, en présence du général d'armée Elrick Irastorza, chef d'État-major de l'armée de terre et des familles des défunts. La cérémonie débutera à 15 h 45. La population insulaire est appelée à participer à cet hommage.

Un hommage maigrelet

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le 12/08/2011

Un silence de plomb a accueilli le convoi transportant les deux cercueils sur le pont Alexandre III.

Photo AFP/Martin Bureau

Plusieurs dizaines de personnes ont rendu hier un bref hommage aux deux légionnaires français tués dimanche en Afghanistan, sur le pont Alexandre III à Paris. Les photos du caporal d’origine népalaise Kisan Bahadur Thapa et du légionnaire d’origine sud-africaine Gerhardus Jansen, morts au cours d’un accrochage avec les talibans, avaient été dressées à l’arrière des fourgons. Le rassemblement était organisé à l’appel d’associations d’anciens militaires, qui veulent susciter un hommage populaire aux soldats morts au combat, à l’exemple de ce qui se fait en Grande-Bretagne ou au Canada. Le peu d’affluence n’a pu que les décevoir.


Une centaine de Parisiens pour le retour des cercueils des deux soldats tués dimanche

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Publié le 10/08/2011

Les dépouilles des deux légionnaires tombés le week-end dernier en Afghanistan ont été accueillies par des

centaines de Parisiens. Une démarche exceptionnelle en France. © Fanny Lesbros / Le Point.fr

Il est midi sur le pont Alexandre-III, baigné par le soleil d'août. Depuis quelques minutes, le cortège venant de Roissy était arrêté aux abords des Champs-Élysées. À l'heure dite, il redémarre. Les corbillards sont entourés d'une majestueuse escorte de motards de la garde républicaine et de la police nationale. Ils conduisent aux Invalides les cercueils des deux légionnaires tués dimanche en Afghanistan, le caporal d'origine népalaise Kisan Bahadur Thapa et le légionnaire de 1re classe d'origine sud-africaine Gerhardus Jansen. Ils seront accueillis dans la cathédrale Saint-Louis par leurs familles arrivées la veille au soir de leurs pays respectifs, par des camarades de leur régiment, le 2e régiment étranger de parachutistes, et par les autorités militaires. Mais en petit comité et sans cérémonie officielle, celle-ci devant avoir lieu vendredi à Paris.

Avec la bénédiction des armées qui organisent le "plan hommage", mais sans leur appui explicite, un rassemblement informel est organisé depuis la fin juin à chaque retour d'un cercueil d'Afghanistan. À ce jour, cette manifestation n'a guère fait recette et, ce jeudi matin, les associations d'anciens combattants ou une amicale de la légion n'avaient délégué qu'une demi-douzaine de porte-drapeaux, dont les emblèmes se sont inclinés au passage des cercueils. Mais il y avait aussi quelques individuels parisiens, venus rendre hommage à ces soldats venus d'ailleurs pour combattre sous l'uniforme français. En tout, y compris les touristes et les journalistes, l'assistance comptait une centaine de personnes. Les armées étaient représentées par l'équipage d'un fourgon d'intervention de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, en tenue d'incendie. D'autres pompiers s'étaient alignés sur les Champs-Élysées et une grande échelle a été déployée à l'entrée des Invalides. Le mot des autorités est clair : sobriété...

Dans l'esprit des organisateurs de ce rassemblement, c'est un succès. Pour le journaliste Bernard Edinger, un ancien du 1er régiment de parachutistes de marine très engagé dans la popularisation de la manifestation auprès des médias venus en grand nombre, le symbole est fort mais "doit prendre de l'ampleur", pour atteindre les sommets que sont les retours des soldats, notamment britanniques ou canadiens . Ils reçoivent l'hommage de milliers de concitoyens lorsqu'ils rentrent au pays dans un cercueil. En France, ce n'est pas l'usage, y compris dans les villes de garnison. Cela changera-t-il ?

Hommage aux deux légionnaires morts en Afghanistan sur le pont Alexandre III

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Publié le 11/08/2011

D'anciens militaires rendent hommage le 11 août 2011 sur le pont Alexandre III à Paris

aux deux soldats morts en Afghanistan Martin Bureau AFP

Béret rouge des parachutistes sur la tête ou appareils photos des touristes en bandoulière, plusieurs dizaines de personnes ont rendu un bref hommage aux deux légionnaires français tués dimanche en Afghanistan, jeudi à Paris sur le pont Alexandre III.

12H00 : silence de plomb quand le convoi transportant les deux cercueils franchit le pont à faible allure, précédé des motards de la Garde républicaine.

Les photos du caporal d'origine népalaise Kisan Bahadur Thapa et du légionnaire d'origine sud-africaine Gerhardus Jansen, morts au cours d'un accrochage avec les talibans, ont été dressées à l'arrière des fourgons.

"Je suis venu témoigner mon attachement à l'armée et aux hommes morts au combat", explique Philippe Ducoudray, la soixantaine, ancien officier des sapeurs-pompiers, qui regrette que "le peuple français soit tenu à l'écart de cette grande institution qu'est l'armée de la Nation".

Le rassemblement est organisé à l'appel d'associations d'anciens militaires, comme l'Union nationale des parachutistes ou l'Association nationale des anciens des opérations extérieures, dont les drapeaux flottent sur le pont.

Fin juin, un premier rassemblement sur les Champs-Elysées n'a regroupé que douze personnes. Le mois dernier, ils étaient environ 150 pour le retour des corps des sept Français morts en Afghanistan dans la semaine du 14 juillet.

Les organisateurs veulent susciter un hommage populaire aux soldats morts au combat, à l'exemple de ce qui se fait en Grande-Bretagne ou au Canada.

"En Angleterre, toute la ville est dehors pour le retour des corps. Il me semble que le peuple doit aussi témoigner sa sympathie", souligne Dominique Legrand, fils d'un Compagnon de la Libération.

L'idée est née face à la quasi indifférence dans laquelle les soldats français sont jusqu'à présent morts en Afghanistan. 72 depuis le déploiement de la force internationale en 2001.

Ils ne sont guère qu'une trentaine à s'être déplacés spécialement sur le pont Alexandre III, dont un détachement des Pompiers de Paris. Mais le petit groupe s'étoffe de quelques dizaines de badauds attirés par les drapeaux et les caméras et qui attendent patiemment le passage du cortège.

"Je suis là parce que des jeunes sont morts à la guerre. En plus, un Népalais et un Sud-africain, des jeunes étrangers en pleine forme morts pour la France", s'exclame Jean-François Loup, ancien adjudant-chef du 2e REP, le régiment d'origine des deux légionnaires tués.

Dominique Destouches, une Parisienne de 65 ans, a appris le rassemblement le matin même en écoutant la radio. "On est venu pour soutenir les familles, dit-elle. Il y a quand même des enfants qui vont réclamer leur père".

Une cérémonie dans l'intimité devait avoir lieu à la mi-journée à l'Hôtel des Invalides, avec les familles des victimes.

Sur le Pont Alexandre III, un ancien légionnaire regrette le peu d'affluence: "C'est symbolique, mais c'est un début. On n'a pas idée de se faire trouer la peau au mois d'août".


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