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Légionnaire toujours...

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2011

130 000 naturalisations par an, c'est trop

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20/06/2011

Code de la nationalité, droit du sol, double nationalité... Le député parisien dévoile les propositions de la mission d'information sur le droit de la nationalité, qui remettra mercredi son rapport à Nicolas Sarkozy.

Le Figaro Magazine - Alors que la mission d'information sur le droit de la nationalité, que préside le député socialiste Manuel Valls, remet la semaine prochaine son rapport au Président, le ministre de l'Intérieur vient de refuser la naturalisation d'un Algérien marié à une Française pour «défaut d'assimilation». Cette décision va-t-elle dans le sens des mesures que vous préconisez dans votre rapport?

Claude Goasguen - Absolument. Elle s'inscrit dans le même esprit qui consiste désormais à considérer que la nationalité n'est pas seulement cette carte plastifiée que l'on obtient après des démarches administratives, mais qu'elle doit être une adhésion à une nation et à ses valeurs. Ce qui implique de les respecter et de les connaître. A l'heure actuelle, trop de naturalisations sont purement administratives. 130 000 naturalisations par an, c'est trop. En faisant de ces naturalisations de véritables adhésions, il est très probable que leur nombre tendra à diminuer. En revanche, il ne me semble pas anormal que l'on puisse réfléchir aux droits que l'on pourrait attribuer à ceux qui ne désirent pas obtenir cette nationalité, dans la mesure où ils souhaitent rester comme résidents permanents en France. Un certain nombre de pays, comme la Suède et l'Angleterre, leur donnent des possibilités de vote aux élections locales.

Selon vous, appartenir à la communauté nationale est-il un sentiment encore répandu?

Les sociologues que nous avons auditionnés nous ont expliqué qu'en réalité, beaucoup de Français se sentent proches du quartier dans lequel ils habitent, et assez peu de la France. Ils en tirent des conclusions positives. Au contraire, j'y vois des raisons de s'alarmer.

La nationalité se dissoudrait-elle au profit certain régionalisme?

C'est pire que cela ! On est alors pour l'OM ou le PSG. L'identification à la France vient en dernier. L'identification ne doit pas être seulement géographique, mais s'inscrire dans une histoire et des valeurs !

Le problème n'est-il pas que des communautés ethniques prennent le pas sur la communauté nationale?

Bien évidemment. Et c'est pourquoi l'identification nationale a besoin d'être restaurée et valorisée. Il est inacceptable que l'hymne national puisse être sifflé comme cela a pu être le cas ces dernières années sur notre sol dès lors que l'équipe de France affrontait l'Algérie ou la Tunisie. Mais comment peut-on imaginer une politique d'intégration réussie sans envisager une réflexion sur l'adhésion à la nationalité ? C'est le paradoxe français de parler sans cesse d'intégration et d'assimilation sans jamais évoquer le droit de la nationalité.

Angela Merkel, David Cameron, Nicolas Sarkozy ont, tour à tour, fait le constat de l'échec du multiculturalisme qui prévalait dans les années80 et90. Cela signifie-t-il le retour des politiques d'assimilation que l'on jugeait obsolètes?

L'assimilation n'est pas et ne doit pas être un repoussoir. L'assimilation est conforme à notre identité nationale qui est fondée sur la langue et les valeurs de la République. Nous avons besoin, en cette période de mondialisation et d'immigration, de renforcer notre droit de la nationalité, parce que c'est notre identité qui est en cause.

Par où commencer?

Cela va déplaire aux « vertueux », mais il faut en finir avec cette idée d'un enseignement dans l'Education nationale qui préfère faire étudier l'histoire dans sa globalité plutôt que l'histoire chronologique de notre pays. Nous devons renouer avec notre roman national et donner à nos enfants une véritable culture de base de la nation. Notre Education nationale est devenue en quelque sorte de moins en moins nationale. Je préconise de lui redonner cet objectif. Les élèves pourraient commencer par apprendre par exemple l'hymne national. Cela fait aussi partie de l'éducation à la nation.

Quelles sont les autres pistes envisagées?

Le service national a longtemps déterminé l'engagement national. Il n'existe plus. C'est pourquoi je souhaite que l'on développe le service civique et que l'on donne aux journées organisées par la Défense nationale une vraie dimension nationale, afin qu'elles ne soient plus seulement un acte de routine. Il faut donner les moyens à notre armée d'expliquer comment s'est créée la France. Notre jeunesse doit pouvoir se souvenir que des hommes et des femmes sont morts pour qu'ils puissent vivre en toute liberté dans une République démocratique. Pour en revenir au service civique, pourquoi ne pas faire participer les jeunes qui l'effectuent au défilé du 14 Juillet ? Pourquoi ne pas envisager aussi la création d'un institut du service civique ? Le service civique n'est pas un substitut du service national, mais il peut être une arme de citoyenneté et de nationalité. Pourquoi ne pas intégrer aussi un certain nombre de réfugiés du droit d'asile pour leur permettre d'adhérer un peu plus à la communauté nationale ?

Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l'Intégration, considère que «le code de la nationalité est devenu une gigantesque usine à fabriquer de la violence» et qu'aujourd'hui, «il y a urgence à le réformer sous peine de chaos». Souscrivez-vous à cette analyse?

Totalement. Je pense que, d'ici peu, nous serons amenés à rédiger un nouveau code de la nationalité en dehors du code civil. La nationalité n'est pas seulement un droit civil de l'individu, mais un acte d'adhésion individuel accepté ou non par l'Etat. C'est un contrat d'adhésion volontaire qui reste à la discrétion de la nation. Depuis trente ans, on a trop souvent confondu la nationalité avec la citoyenneté qui est une simple soumission aux lois.

Concrètement, qu'allez-vous proposer?

Il s'agit de recréer un droit fondé sur la manifestation de volonté. En ce qui concerne le droit du sol, je suis favorable au retour à la loi de 1993. Il faut qu'il y ait une manifestation de volonté sans ambiguïtés. Quand on est né de parents étrangers en situation régulière sur le sol de la France, il est normal d'attendre cet acte fondateur. De la même manière, le mariage ne doit pas être une automaticité fondée sur le temps mais il doit être conforme à une acceptation de nos valeurs et de notre identité par l'époux ou l'épouse. Pour la naturalisation, il faut se rapprocher des exemples européens et exiger de ceux qui demandent la nationalité française une connaissance de la langue et des valeurs de notre pays sanctionnée par un véritable examen et non par un entretien aléatoire. Nous avons initié cette politique volontariste en votant dans la loi sur l'immigration une charte des droits et des devoirs.

Mais que faire pour les cas très particuliers de Mayotte ou de la Guyane?

La situation est intenable à Mayotte et en Guyane. Le double droit du sol y est bafoué. Vous avez des tas de gens en situation irrégulière qui viennent faire des enfants, à qui on attribue les règles de droit sans contrôle. Je rappelle que le droit du sol n'emporte pas un droit à l'irrégularité. Lorsque les parents sont en situation irrégulière, l'enfant n'est pas automatiquement de nationalité française. J'aimerais que cela soit appliqué. Il va falloir revoir ainsi les règles du droit du sol sans l'abandonner, mais en manifestant beaucoup plus de prudence dans son application. François Baroin avait eu le courage de poser cette question il y a quelques années, suscitant un véritable tollé. Il avait raison. La situation à Mayotte et en Guyane est restée incontrôlée.

Ce qui suppose de remettre en cause le droit du sol?

A Mayotte, près de la moitié des habitants sont en situation irrégulière. En Guyane, on ne sait même plus combien de personnes le sont. Si on veut empêcher qu'il y ait une inflation d'irrégularités qui viennent déformer, voire anéantir notre droit du sol, il faut l'appliquer courageusement et ne pas permettre que l'irrégularité devienne constitutive d'un faux droit du sol. C'est la seule manière de le sauvegarder. Si on veut le sauvegarder... Comme il s'agit de départements français, il faudra à terme modifier notre Constitution à ce sujet.

Faut-il, comme certains le réclament, aller jusqu'à supprimer la double nationalité?

Encore faudrait-il avant de s'engager dans un débat sur la double nationalité connaître le nombre de multinationaux en France. Or il n'existe aucun chiffre. Nous vivons dans un système qui prétend intégrer, mais qui refuse de demander aux personnes qui vivent sur son territoire s'ils possèdent une autre nationalité. Le premier soin sera de demander aux individus de déclarer leurs nationalités éventuelles. Cela nous permettrait de savoir de quoi on parle. La double nationalité n'est pas forcément un inconvénient. Ce qui peut poser problème, c'est qu'un individu puisse participer à la souveraineté nationale de deux ou trois pays en même temps. C'est cela qui est choquant. Ce n'est pas le fait d'être binational.

Vous voudriez limiter les droits des binationaux?

Juridiquement, cela paraît difficile. Mais faut-il ouvrir ce chantier comme les Allemands ont pu le faire à leur manière, en contraignant les titulaires du droit du sol d'abandonner leur binationalité ? Cela a provoqué une vive polémique avec la Turquie. Un jour ou l'autre, la question se posera. Ne nous leurrons pas : tous les pays s'intéressent à ce problème qu'est venue amplifier la mondialisation. Beaucoup sont des pays dits d'allégeance perpétuelle. Vous ne pouvez donc pas renoncer à votre nationalité d'origine. Dans ce cas, il y a une harmonisation à trouver sur le plan international. Il faut se poser la question et la résoudre. Les ambassadeurs, par exemple, n'ont pas droit à une double nationalité. C'est significatif. Cela devrait aussi être le cas pour les militaires (sauf pour la Légion étrangère) et pour les parlementaires. Quelqu'un qui vote le budget de la Défense nationale peut-il participer au même vote pour le compte d'un autre pays ?

Faut-il s'opposer à ce que des personnes qui possèdent une double nationalité puissent accéder à quelque fonction que ce soit, même au niveau local, ainsi qu'à toute fonction gouvernementale ou dans la haute administration publique française?

Ces questions vont se poser. Mon sentiment personnel est qu'il paraît difficile d'occuper des fonctions gouvernementales ou de représentation en étant binational. La renonciation à une autre nationalité est toujours possible, elle devient quelque part une garantie lorsqu'on représente la nation.

A quoi vont servir ces propositions?

La mondialisation, qu'on le veuille ou non, change complètement la nature de l'adhésion nationale. Donner à celle-ci une nouvelle vigueur est indispensable. La vingtaine de propositions de notre mission doit permettre de servir de socle à une refonte du code de la nationalité. Notre droit n'est pas intangible. En 1889, par exemple, on a institué le droit du sol parce que la France se préparait à la guerre. Une nation a des besoins qui ne sont pas toujours les mêmes, heureusement. Nous sommes dans un moment de notre histoire où notre droit de la nationalité a besoin d'être renforcé par des manifestations de volonté fortes et sans ambiguïtés. L'intégration sans la nationalité, ce n'est pas l'intégration. Mais il faut avoir le courage d'aller jusqu'au bout. Il faut avoir le courage d'aller contre les idées reçues, contre le conservatisme et la politique de l'autruche qui nous conduit à des situations insupportables de communautarismes violents. Les Français sont un peuple ouvert, davantage que la plupart des pays européens. Ils vivent mal la montée de ces communautarismes violents. L'avenir repose sur le courage des politiques. Je pense en définitive que les Français sont plus attachés à la nation France et au droit de la nationalité que les hommes politiques.

Raphaël Stainville


Duncan Kipkurgat la locomotive kenyane

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 lundi 20.06.2011

Duncan Kipkurgat n'a laissé à personne le soin de mener la

course et a franchi la ligne d'arrivée en vainqueur.

 

Pour sa première sous le label international et sur un nouveau parcours, le semi-marathon de Phalempin, disputé hier, a vécu une édition placée sous le signe de l'Afrique.

Partis à toute allure dès le départ, Duncan Kipkurgat le Kenyan et Jean-Berchmans Ndayisenga le Burundais provoquaient rapidement un sérieux écrémage.

Alors qu'ils n'étaient déjà que sept à l'avant après quelques centaines de mètres, les deux acolytes n'étaient plus accompagnés que du Marocain Saïd Ouguerd au passage du panneau indiquant la fin du deuxième kilomètre. Derrière, c'était déjà la course aux places d'honneur, les trois locomotives étant tout simplement au-dessus du lot.

Dernier à résister au duo, Ouguerd finissait par lâcher prise dans le sixième kilomètre. On retrouvait alors les deux coureurs d'Afrique noire seuls devant.

Après s'être jaugés pendant plusieurs minutes, c'est finalement le jeune Kipkurgat (22 ans) qui accélérait peu après la mi-course. Dans la forêt, et avec le vent de face, le Kenyan creusait mètre par mètre un écart qui ne faisait que grandir jusqu'à l'arrivée.

Le frère du grand Moses Kiptanui (premier homme sous les huit minutes sur 3 000 m steeple) franchissait finalement la ligne dans le très bon temps de 1 h 05'48, assez loin toutefois de son record personnel de 1 h 01.

« J'ai déjà gagné une course hier (samedi), mais j'avais bien récupéré », avouait le vainqueur après la ligne, dans l'anglais approximatif de beaucoup de jeunes venus des hauts plateaux. « Je ne m'entraîne plus vraiment depuis que je suis dans la légion étrangère, et ces courses en France le week-end sont comme des entraînements. Il y avait beaucoup de vent de face, mais j'ai fait une bonne course et je reviendrai l'année prochaine. » Loin derrière lui, c'est le vétéran russe du Lille Métropole Athlétisme, Alexandre Krestianinov, qui terminait premier régional, juste devant Grégory Lemaître.

Chez les féminines, c'est une autre étrangère installée dans la région, l'Allemande Romy Mey (LMA), qui l'emportait relativement facilement. Un peu plus loin, ses premières poursuivantes, Marie Rosart et Isabelle Gillodts, passaient la ligne main dans la main.

Côté handisport enfin, le Villeneuvois Ali Mehiaoui devançait au sprint le coriace Havrais Robin Crepel, grâce à une accélération décisive dans le dernier virage. Le suspense ne pouvait décemment pas ne pas être de la partie. •

CHRISTOPHE KUCHLY PHOTO BRUNO MARUSZAK


Vichy lève les bras à Damas

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Publié le dimanche 19 juin

 

Syrie. Un baroud d'honneur pas moins, pas plus, les troupes maréchalistes se battent contre les FFL mais n'insistent pas pour ne pas être accusées de nourrir une guerre civile.

 
Kissoué est jugé par l'état-major allié comme le pivot de la défense de Damas. Il s'agit d'un gros bourg qui est cerné de vergers et de jardins dans un bras du Nahr el Aouaj. Une colline baptisée le Telle Kissoué le domine au nord. Si l'on se présente par le sud on accède par une trouée de trois kilomètres entre la muraille du Djebel Maani et la plaine du Leja. C'est un secteur inhospitalier pour les véhicules. Kissoué est adossé à une chaîne de Djebels qui boucle l'horizon sur une vingtaine de kilomètres au nord de la rivière. La position de résistance de l'armée du Levant est installée le long de cette barrière naturelle. Le 14 juin 1941, l'attaque de la 5e brigade indienne contre Kissoué ne provoque pas les réactions attendues par les alliés. Des reconnaissances sont opérées et les conclusions convergent : « La position n'est pas tenue, il suffit de foncer et de tout culbuter ». Les Français libres passent à l'attaque à l'est de la position pour conduire un mouvement débordant. Vers 8 heures, la 13e Demi-brigade s'engage contre les positions des Djebels el Kelb et Abou Atriz. Les soldats progressent sur les pentes exposées, appuyés par les tirs de deux batteries. Les forces loyales à Pétain se replient en bon ordre et freinent l'avancée des FFL. Sur Abou Atriz, le colonel Collet et ses hommes pourtant bien équipés ne parviennent pas à déborder le Djebel. L'officier ne désespère pas. Il tient à forcer le passage. Les spahis emmenés par le lieutenant de Villoutreys s'infiltrent dans les vergers de Nehja. En début d'après-midi, des blindés se positionnent vers le pont de l'Aouaj. Toute la troupe repart à l'assaut et cette fois les lieux sont investis et tenus. Le répit est de courte durée. Environ une heure plus tard, l'adversaire déclenche un feu nourri d'artillerie. Pris sous un déluge d'obus et contre-attaqué par une compagnie et un peloton de chars, Collet, la rage au cœur, doit quitter le village avec de lourdes pertes. Huit chars et dix automitrailleuses sont hors de combat. Les spahis sont décimés et le lieutenant de Villoutreys gravement touché au cours de la retraite par échelon de ses forces. Ses deux adjoints sont tués et ses sous-officiers sont tous blessés !
 
Les paris de Legentilhomme
Le 15 juin, le général Legentilhomme est préoccupé. Le général Dentz dont les troupes mènent une vigoureuse contre-offensive sur tout le front ne veut rien lâcher et compte bien repousser les Britanniques et les Français de l'autre côté de la frontière. Legentilhomme ne se laisse pas intimider malgré la menace qui pèse sur ses arrières. Il pare au plus pressé avec détermination et dirige vers Cheikh Meskine toutes les troupes disponibles dont deux compagnies du BM3 en réserve à Sanamein avec le commandant Garbay, la 3e compagnie du BIM du lieutenant de Laborde participant à la défense de Deraa et une batterie du 1er Royal Artillery ôtée du front de Kissoué. Avec tous ces éléments rassemblés, le lieutenant-colonel Génin doit reprendre Ezraa.
 
Le général Legentilhomme maintient l'offensive sur Damas parce qu'il lui paraît essentiel d'isoler la capitale de Beyrouth. C'est un pari qui le contraint à engager le 16 la totalité de ses moyens opérationnels. Dans la matinée, les deux bataillons hindous qui sont relevés à Kissoué par des soldats du BM4 montent sur le Djebel Madani. Ils constatent que ses défenseurs ont quitté les lieux. Sur la gauche, le BIM coupe la route de Kuneitra à Damas de manière à interdire tout renfort et ravitaillement aux troupes de Dentz. Les Français libres foncent et occupent Aartouz. A Damas, l'état-major de Syrie commence à douter. Il choisit de jeter au sud de Mezzé toutes les unités qui sont encore disponibles pour barrer la route de l'ouest. Même si les Anglais et les gaullistes sont éprouvés, leur situation n'est pas aussi grave qu'ils ne pensent. Leur offensive permanente déstabilise l'adversaire mais ils le mesurent mal. La chute de Kissoué et l'avancée des Hindous et du BIM vers Mezzé ont convaincu le général de Verdilhac à ne pas insister. Il n'entreprend pas la manœuvre en tenaille sur Cheikh Meskine.
 
Le BIM progresse encore d'Aartouz jusqu'à Mouaddamiyé mais il doit se replier après avoir été stoppé dans son élan pour un tir de barrage des Français maréchalistes. Très vite l'état-major de Syrie ordonne qu'un peloton de chars avance jusqu'à Aartouz suivi par des tirailleurs algériens. La compagnie Savey qui surveille les alentours et s'est positionné pour cela à l'extérieur du village surprend la manœuvre mais les blindés s'écartent rapidement pour laisser les bombardiers agir. A Damas, le général de Verdilhac est rappelé à Beyrouth et remplacé par le colonel Keime, commandant la cavalerie au Levant. Les cadres et la troupe savent que face à eux il y a des FFL et beaucoup s'interrogent sur ce combat fratricide aussi ne font-ils pas preuve nécessairement de beaucoup de combativité. C'est dans cet état d'esprit particulier que s'engage la bataille pour la capitale. La marge de supériorité alliée est précaire et à Damas, il y a quelques troupes irréductibles qui sont prêtes à se sacrifier pour Vichy.
 
Les faubourgs de Damas
La journée du 18 juin 1941 est consacrée aux préparatifs de l'assaut. L'attaque doit se développer sur deux axes depuis Mezzé et Kadem. Dans la perspective d'un succès qu'il pense imminent, le général Legentilhomme rassemble le BM2 et le bataillon de la Légion à Kissoué. Il pense que dès la conquête du Djebel el Kelb, les deux bataillons embarqués en camions et escortés par des automitrailleuses pourront foncer sur Damas. Malheureusement, la tentative de conquête du Djebel est un échec meurtrier. La situation semble bloquée. A Mezzé, les Hindous semblent pris au piège et Legentilhomme ne peut plus compter que sur le 2e bataillon du 3e régiment d'infanterie australien pour leur venir en aide car la situation qui lui est décrite est dramatique. Bref, la journée du 19 est mauvaise. Le 20, à force d'insister, la 13e Demi-brigade se déploie le long de la route de Damas. La Légion étrangère est placée à gauche, le BM1 à droite, le BM2 en deuxième échelon. Elle ne rencontre personne jusqu'à la ferme de Hoch Blass. Contre toute attente, des mitrailleuses et des canons de 37 ouvrent le feu. A la première riposte, des canons de 25 du BM1, les forces maréchalistes décrochent. Les légionnaires accélèrent. Amilakvari perd le contact avec la 3e compagnie du lieutenant Messmer qui est en tête. C'est le lieutenant Simon avec deux légionnaires qui part à sa recherche !
Dans la soirée du 20, Damas est investie et on attend la chute de la capitale syrienne dans les heures qui viennent alors qu'à Mezzé la situation demeure préoccupante pour les FFL.
 
Que va faire Dentz ? Dès le 18 juin, il a demandé aux Britanniques par l'intermédiaire du consul général américain à Beyrouth quelles conditions eux et les gaullistes mettraient à une cessation des hostilités. De Gaulle fait cette proposition à Churchill : « Un traitement honorable pour tous les militaires et les fonctionnaires ; la garantie donnée par la Grande-Bretagne que les droits et intérêts de la France seront maintenus de son fait ; la représentation de la France au Levant assurée par les autorités françaises libres. Tous militaires et fonctionnaires qui le désireront pourront rester ainsi que leurs familles, les autres étant rapatriés plus tard ; toutes dispositions devront être prises par les Alliés pour que ce choix soit réellement libre ». Le général Catroux doit devenir le délégué général et plénipotentiaire au Levant.
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Castelnaudary Patrons... Et si vous recrutiez un légionnaire ?

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18/06/2011


"Rigueur, fidélité et sens de la mission" : un profil de rêve pour les employeurs. (Photo Didier Rumeau)

A la Légion, on est d'abord combattant, mais on n'est pas que cela".

Le 4e R.E. a invité, cette semaine, les entreprises audoises à se rendre compte sur place des qualités que peuvent apporter les légionnaires retournant à la vie civile et souhaitant s'intégrer rapidement en trouvant un emploi.

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"Un vrai lycée professionnel Trente entreprises ont répondu présent, dont le groupe SITA (gestion des ordures) qui avait dépêché un staff de la direction parisienne et le directeur de Pôle Emploi.

"La Légion, c'est une manne d'emplois" explique le capitaine Joffredo, en évoquant la 5e compagnie d'instruction des spécialistes, qui, au régiment de Castelnaudary, forme chaque année autour de 3400 légionnaires aux métiers dont la Légion a également besoin : mécanos, cuisiniers, transmetteurs, informaticiens, transporteurs, infirmiers, secrétaires, menuisiers, magasiniers... «C'est un vrai lycée professionnel" résume le capitaine.

Cette journée à destination des entreprises a permis aux patrons de découvrir "l'esprit Légion", les méthodes de formations et les valeurs transmises par l'institution (rigueur, conscience professionnelle), mais aussi d'assister aux stages pratiques en restauration hôtellerie de loisir, ou en instruction conduite (car le 4e R.E forme également des moniteurs d'école de conduite !).

Entre les deux séances, un déjeuner a permis de faire connaissance et nouer des liens, presque comme lors d'un déjeuner recrutement. Les sociétés de sécurité et entreprises de déménagement étaient particulièrement intéressées, mais les compétences des anciens légionnaires vont bien au-delà de ces secteurs "musclés" (voir encadré). Pour la Légion il s'agit avant tout "d'accompagner les légionnaires après leur fin de carrière chez nous, le plus loin possible".

Nombreux sont en effet les anciens de la Légion qui après 5, 10 ou plus d'années de service se sont installés à leur compte, la plupart du temps en auto-entreprise dans le Lauragais.

J. Y.


Castelnaudary PME ou CAC 40 : ils sont séduits par les anciens

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18/06/2011

L'association Atouts Légion, créée en 2003 par l'avocat d'affaire Jean-Philippe Lambert, ancien officier à la Légion, avec l'appui du Sénat, aide elle aussi à la reconversion des légionnaires de tous grades. Tous les ans elle organise des rencontres annuelles entre entreprises et légionnaires afin de mieux percevoir les atouts techniques, humains, et professionnels des légionnaires et leur proposer des emplois de tous secteurs et niveaux professionnels.

Parmi le réseau d'environ 80 entreprises figurent de nombreuses sociétés du CAC 40, séduites par les capacités d'encadrement, notamment des hommes passés par la Légion. De plus en plus de grandes sociétés envoient des anciens légionnaires sur leurs sites à l'étranger (Asie, Afrique) pour gérer logistique, maintenance, sécurité.

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Ce qui les intéresse particulièrement c'est la "fidélité" du légionnaire "qui a servi un pays qui n'est pas forcément le sien", des hommes "faciles à motiver et à former" selon un membre de cette association.

L'association est partenaire du Bureau d'aide à la reconversion de la Légion Étrangère, qui dispose d'une antenne dans chaque régiment.

 J. Y.


Les chefs d'entreprise reçus au quartier Danjou

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Publié le 17/06/2011

Le colonel Mistral souhaite la bienvenue à ses hôtes. /Photo DDM, Gladys

Des chefs d'entreprise ont été reçus, hier, au quartier Danjou. Le but ? Promouvoir le reclassement des légionnaires retraités ou en fin de contrat.

Le 4e régiment étranger a reçu hier des chefs d'entreprise, industriels, artisans, commerçants… de tout le bassin lauragais et plus, pour une journée qui se voulait à plusieurs objectifs. Ouvrir les portes de la Légion aux acteurs du monde économique, expliquer le soldat, l'homme et le spécialiste, tel était l'objet de cette réunion d'information. Quand il quitte la Légion, à la fin de son contrat ou quand sonne, pour lui, l'heure de la retraite, le légionnaire n'est pas seulement un soldat mais c'est un spécialiste, un spécialiste dans tous les cas formé au 4. Il fut donc question de ces formations prodiguées au quartier Capitaine-Danjou mais on parla aussi des valeurs inculquées ici ainsi qu'en régiments et qui donnent des exemples de ponctualité, de rigueur, de conscience professionnelle, d'efficacité, de disponibilité et de fidélité.La meilleure preuve, c'est par l'exemple . Aura-t-il été question de cet ancien légionnaire qui, il y a quelque semaines, a sauvé un bébé, à Géant, de la mort subite du nourrisson? En tout cas, les invités du « 4 » ont rencontré les personnels de la restauration, les « mécanos », les instructeurs du centre de conduite. Ils auront aussi assisté à un cours de français. « Ici nous transformons des civils de 146 nationalités différentes en légionnaires en quatre mois à peine. On fait d'individualités des frères d'armes capables de se battre côte à côte quelle que soit leur nationalité ou leur religion », entame le chef de corps. « Nos légionnaires ont la culture de la mission qu'ils accomplissent jusqu'au bout », souligne le chef de bataillon Percie du Cert, chef du bureau instruction emploi. « La troupe est un vivier de cadres. Il faut commencer par le rang pour gravir les échelons. Ils sont souvent en rupture mais ont la volonté de s'en sortir. La Légion n'est pas la voie la plus facile ». Le colonel Mistral détaille l'identité déclarée des jeunes engagés, l'enquête qui suit. Une journée enrichissante qui fait voir la Légion autrement.

 Gladys Kichkoff


Les exercices des légionnaires médusent les touristes - Sainte-Marie-du-Mont

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vendredi 10 juin 2011



Camouflés derrière une haie, longeant furtivement un chemin... Depuis mardi matin, une centaine de légionnaires aspirant à des grades de sous-officiers rôdent dans la région montoise où ils multiplient les exercices de terrain.

Spectacle inattendu. À leur programme mardi soir, la défense de la batterie d'Azeville, un site qui en a vu d'autres mais jamais encore de légionnaires. Devant le déploiement des hommes et du matériel, les quelques touristes encore présents viennent au renseignement. Le lieutenant Villemain les accueille et répond volontiers à leur curiosité. Réflexion faite, ils resteront une heure de plus pour assister à ce spectacle inattendu.

Tirs dans les coins. Sur le toit des trois blockhaus, les défenseurs ont pris position. Ils ont le béret vert qui les distingue des assaillants, casques lourds et armés jusqu'aux dents. Comme près de 75 % de légionnaires, il est d'origine étrangère mais la légion est devenue sa patrie depuis 10 ans. Défendre trois bunkers, c'est d'abord être vigilant à toute approche suspecte : « si on voit l'ennemi à 50 m, c'est trop tard ». Mais la technologie aide bien les choses : « les fusils d'assaut sont équipés d'une caméra puissante et d'une lunette qui permet de tirer plus loin et à vision déportée » explique le lieutenant. Le fusil à tirer dans les coins en quelque sorte.

Même les vaches. 19 h, coup d'envoi de l'opération. Surpris par les puissants tirs croisés, un camping-car qui quittait le parking stoppe net dans un crissement de pneus. Surgis de nulle part, les méchants montent à l'assaut d'un bunker. Dans un champ voisin, un troupeau de bovins affolés court dans tous les sens. Les appareils photos des touristes fonctionnent à plein régime. Un « Halte au feu » retentit, la première attaque n'aura duré que quelques minutes. Le même scénario se répétera trois fois. Avant même la fin de l'exercice, le terrain est envahi par les collectionneurs de douilles des tirs à blanc.


Le Burundais Niyonizigiye remporte le semi-marathon des Olonnes

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Course sur route samedi 11 juin 2011

Le Burundais Niyonizigiye (dossard 7) a battu le record de l'épreuve.

Le Burundais Jean-Claude Niyonizigiye ne s’est pas contenté de se succéder au palmarès du semi-marathon des Olonnes. Il a également amélioré le record de l’épreuve en bouclant les 21,1 km dans le temps de 1h 03' 22''. Il devance son coéquipier de la Légion étrangère, Nathan Chebet.

La première femme est l’Ukrainienne Ilona Barvanova.

Autre record battu : celui du nombre de participants. Ils étaient 1 019 au départ.


Castelnaudary : Un légionnaire à la tête de la brigade de gendarmerie

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10/06/2011

 

L'adjudant-chef Nicolas succède au capitaine Laffont, parti à la retraite en novembre dernier. (Photo Rumeau) 

 

L'adjudant-chef Didier Nicolas, auparavant responsable de la brigade du Mas-Cabardès, a pris hier le commandement de la brigade territoriale autonome de Castelnaudary et de ses douze sous-officiers. Loué par ses supérieurs pour ses qualités d'homme volontaire et endurant et pour son parcours étoffé qui l'a vu gravir les échelons très rapidement, le nouvel homme fort de la gendarmerie lauragaise et de son territoire de 27 communes, soit 12 000 habitants en périphérie de Castelnaudary, compte marquer le coup dans la lutte contre les cambriolages, et renouer des contacts étroits avec les communes.

Ancien légionnaire au 2e R.E.I à Nîmes pendant six ans, Didier Nicolas a notamment servi en Irak, avant de choisir de rejoindre la gendarmerie en 1992. Son passage à la Légion fait qu'il connaît bien Castelnaudary et son régiment d'instruction, avec lequel il souhaite également nouer des liens étroits. A 46 ans, il dirige désormais ce qui reste de l'ancienne gendarmerie, qui a "perdu" sa compagnie et sa brigade de recherche suite à la fusion avec la compagnie de Carcassonne.

L'adjudant-chef Nicolas avait déjà accueilli le député Dupré la veille, pour la visite des lieux. "On va se mettre aux normes" a-t-il déclaré juste après la prise de commandement, soulignant le bon état général des locaux et surtout... l'espace disponible après le départ d'une bonne partie du personnel à Carcassonne, il y a quelques mois. Ce qui laisserait de quoi réaménager les locaux.

J. Y.


Un nouveau patron pour les gendarmes

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Publié le 10/06/2011

 

Le commandant Martinez désigne l'adjudant-chef Nicolas
comme nouveau commandant de la brigade autonome.
/Photos DDM, Gladys

Le chef d'escadron Martinez, commandant la compagnie de Carcassonne, et le lieutenant-colonel Barthe, adjoint au commandant de groupement, étaient, hier, en terres lauragaises pour installer l'adjudant-chef Nicolas, à la tête de la brigade autonome de Castelnaudary. Une cérémonie qui s'est déroulée dans la cour de la caserne en présence de nombreux maires et élus, d'une délégation du 4e régiment étranger et de représentants de la police nationale. « Un gradé supérieur de grande qualité qui commandait auparavant la brigade de Mas-Cabardès, un travailleur acharné, loyal, très impliqué dans sa mission, c'est l'homme idoine pour ce poste », salue le commandant Martinez. Un militaire expérimenté aussi dont il retrace l'atypique parcours puisque c'est à la Légion étrangère qu'il a commencé sa carrière militaire, et avec elle qu'il a participé à des missions difficiles notamment en Irak. En 1992, il décide d'intégrer la gendarmerie, gravit rapidement les échelons de chef, en 2002, d'adjudant en 2009 et adjudant-chef en 2011, sera affecté à La Réunion, à Montluçon - où il sera formateur - et enfin dans l'Aude.

« Un homme méritant qui se trouve à la tête d'une unité stratégique parce qu'à la limite du département », pointe l'officier. « Votre tâche sera vaste puisque vous serez responsables de la sécurité des personnes et des biens. Mais vous ne serez pas seul». Et d'énumérer tous les acteurs de la gendarmerie dans notre Lauragais : peloton de surveillance et d'intervention de l a gendarmerie, polices nationale et municipale, légion et les élus locaux . « Vous serez au cœur d'un dispositif de lutte contre la délinquance mais la sécurité est une coproduction au niveau local ».

« La prise d'un commandement, d'un poste à responsabilité est un moment clé dans la carrière d'un militaire. Vous n'êtes pas là par hasard , poursuit le lieutenant-colonel Barthe. Vingt-sept communes, 12 000 habitants pour un seul chef. C'est une mission compliquée mais c'est une chance et un honneur, un magnifique poste de commandement ».

Gladys Kichkoff


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