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Légionnaire toujours...

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2014


La légion s'impose à Paris !

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3 nov. 2014

Plus de 4 500 coureurs, représentant 900 équipes, ont participé hier matin à la deuxième édition de l'Ekiden de . L'Ekiden, c'est une course de relais -- de 4 à 6 coureurs selon les équipes -- pour parcourir la distance du marathon, soit 42,195 km. Chez les hommes, la légion étrangère, entraînée aux longs efforts, s'est imposée en 2 h 7'31", devançant pour seulement quatre secondes l'. Chez les dames, les Tricolores se sont imposées en 2 h 28'48.

Disputé sur les bords de Seine, en plein centre de la capitale, l'Ekiden de est devenu le premier rassemblement français de la discipline avec des invités de marque comme le marcheur champion d'Europe Yohann Diniz, Marie-José Pérec ou encore Antoinette Nana Djimou (CA Montreuil). « Je pensais que je n'allais pas finir ! raconte la championne d'Europe d'heptathlon qui découvrait la distance. Il y avait une belle ambiance. C'était comme une fête et pour moi une expérience différente de la piste. » « On va continuer à faire croître ce rendez-vous en se fixant comme défi de devenir le premier Ekiden d'Europe avec 1 600 équipes », dit Bernard Amsalem, le président de la Fédération française d'athlétisme.


Centenaire 14-18 : des poilus venus des quatre coins du monde

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Le Monde.fr | 03.11.2014

Groupe d'infirmiers kanaks.

Face à la caméra, Stéphane Urgin, ancien combattant guadeloupéen de 14-18, se souvient avec émotion de la bataille de Verdun. En 1998, quatre-vingts ans après la fin des combats, son visage est encore marqué par les traces de brûlures provoquées par les gaz. Soudain, ce vieillard qui paraissait il y a un instant si frêle bondit de sa chaise, pour dénoncer « les généraux restés à l’arrière ».

Comme de nombreux anciens combattants recrutés dans les colonies, il a gardé son indignation intacte contre cette France oublieuse des valeurs d’égalité promises pendant la Grande Guerre. Selon lui, la pension d’indemnisation versée par l’Etat n’était pas à la hauteur du sacrifice consenti. Stéphane Urgin n’en démord pas : sans les poilus de l’Empire colonial, la France n’aurait pas gagné la guerre. « C’est nous qui les avons sortis de là », insiste-t-il.

Ce témoignage recueilli par le cinéaste Mehdi Lallaoui est l’un des moments les plus forts de son dernier documentaire, intitulé Les Poilus d’ailleurs, qui sera projeté en ouverture du mois du film documentaire au Centre Georges Pompidou, le vendredi 7 novembre. L’émotion se retrouve également dans les yeux embués de larmes du sculpteur kanak Hiandjing Pagou-Banehote. « On aimerait bien que tout le monde sache que nos vieux ont été là aussi. Ça nous permet de visionner l’avenir différemment, nous, les enfants, les petits-enfants. Ça nous permet d’avoir un avenir plus stable, plus posé, un avenir commun. C’est le lien qui nous lie », dit-il.

DEVOIR DE MÉMOIRE

La démarche de Mehdi Lallaoui est guidée par ce devoir de mémoire. Le cinéaste français a commencé à s’intéresser à la Grande Guerre lorsqu’il a appris que l’un des membres de sa famille était mort à Verdun en 1916. « La nouvelle de son décès n’arriva en Algérie qu’en 1922 », précise-t-il. Son documentaire se veut comme « une dédicace à la mémoire des défunts ». « L’enjeu mémoriel n’est ni la dénonciation, ni la stigmatisation du pays qui est le nôtre, il est avant tout de marquer, par des actes hautement symboliques, le respect dû à nos anciens, à ces relégués de l’histoire dont les descendants vivent en France », écrit-il dans un livre homonyme (1)

Ce film construit en tiroirs passe en revue un à un les contingents de l’empire : les soldats d’Afrique du Nord, les tirailleurs sénégalais, les travailleurs chinois, les combattants indochinois, antillais, kanaks et malgaches. Au total, plus de 600 000 hommes des colonies que l’on fit venir des quatre coins de l’Empire. Ce découpage est ponctué par les portraits de coloniaux réalisés par le peintre suisse Eugène Burnand, qui peignit entre 1917 et 1920 des dizaines de fantassins issus de tous les pays de l’Entente et de leurs colonies.

Lallaoui a surtout puisé dans les archives audiovisuelles du ministère de la défense (Ecpad) pour illustrer la guerre des soldats coloniaux : l’arrivée dans les ports, les défilés militaires fusils à l’épaule, les cantonnements, les usines, les tranchées… Il s’est également servi d’images fixes et animées : la caméra zoome puis s’attarde sur la carte d’identité d’Abdoulaye N'Diaye, ancien tirailleur sénégalais, mort en 1998, à l’âge de 104 ans.

DE FRÉJUS À REIMS EN PASSANT PAR NOUMÉA

Le cinéaste ne s’est pas contenté de récupérer des images : il est allé sur place filmer les traces de la Grande Guerre. A Fréjus, où se trouve la mosquée Missiri, édifiée en 1930 en l’honneur des combattants musulmans de la guerre. A Reims, où le monument aux héros de l’armée noire, érigée en 1924, fut détruit par les nazis en 1940. A Nouméa, où le nom des soldats kanaks morts pour la France ne fut inscrit sur le monument aux morts qu’en 1998. 

Les explications apportées par Marc Michel, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire et Sylvette Boubin-Boyer, historienne spécialisée sur les tirailleurs kanaks dans la Grande Guerre, donnent du poids à ce documentaire. Seul regret, Lallaoui passe un peu vite sur les travailleurs chinois et indochinois, et de façon plus surprenante, sur les soldats d'Afrique du Nord.

Le mérite lui revient de s’être intéressé à la parole de ces poilus d’ailleurs : les témoignages des anciens combattants antillais filmés en 1998, mais également les rares textes écrits à l’époque. La lecture de la lettre du tirailleur algérien Mohamed Ben Mohamed, seul instruit d’une famille de treize enfants, est frappante : il annonce à sa famille qu’il est l’un des deux seuls survivants de sa compagnie. 

UN MATÉRIAU TÉNU

Mais Lallaoui ne précise pas que les poilus d’ailleurs furent peu à écrire sur leur guerre. Si la mémoire de ces soldats coloniaux est si ténue, ce n’est pas seulement parce que la France ne les a pas reconnus. C'est aussi parce que les soldats n’ont pas toujours pu, voulu ou su raconter leur guerre. De la même manière, leurs descendants n'ont pas toujours été en mesure de transmettre leur mémoire. 

Le documentaire ne dit pas non plus que les images d'archives montrées furent pour la plupart mises en scène pour les besoins de la propagande de l’armée française. Le rap, le reggae et la musique africaine contemporaine qui le rythment nous rappellent indirectement que les enregistrements sonores d’époque de ces pays sont rares et qu’il est parfois plus facile de faire passer un message ou des émotions avec le langage et la musique d’aujourd’hui. Ainsi vogue le documentaire de Lallaoui : sur une ligne de crête entre histoire et mémoire, entre faits et émotions.

(1) Mehdi Lallaoui, Les Poilus d'ailleurs, Au nom de la mémoire. 140 p., 2014. 26 euros.

Antoine Flandrin


«La dure bataille de l’écrit»

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El Watan.com

le 02.11.14

Plusieurs maisons d’édition européennes et arabes ont soutenu la lutte d’indépendance du peuple algérien.

Le Suisse Nils Anderson et le Libanais Samah Idriss ont évoqué, jeudi au niveau de l’espace Esprit Panaf au pavillon central du Palais des expositions des Pins maritimes, à l’occasion du 19e Salon international du livre d’Alger (SILA), la contribution de leurs maisons d’édition à la lutte d’indépendance du peuple algérien. Le débat, modéré par Ali Haroun et en présence de l’éditeur Rachid Khatab, s’est axé sur «la bataille» qu’ont menée certains éditeurs pour faire entendre la voix des nationalistes algériens au milieu de l’hostilité et de la censure. «Souvent on évoque le trio Maspero, Minuit et les éditions de la Cité en France, mais il y a eu d’autres éditeurs notamment en Italie et aux Pays-Bas. Des ouvrages interdits en France comme La question ou La gangrène ont été édités en Italie», a précisé Rachid Khatab.

Il évoqué «la dissidence» au sein du Parti communiste français (PCF) qui s’était exprimée par la publication de documents favorables aux nationalistes algériens. «La Fédération de France du FLN a publié une série de journaux clandestins hors de France. Chose qu’on ne sait peut être pas. Le premier a été diffusé en Allemagne. A l’époque, les Allemands voulaient récupérer leurs enfants qui s’étaient engagés dans la légion étrangère. Ceux-ci ont fait beaucoup de témoignages sur la guerre en Algérie. Nous avons enregistré un certain retour de l’opinion publique allemande. Ce journal était cité par la presse allemande. Nous avons dans nos archives une trentaine de numéros de ce journal», a confié Ali Haroun qui a évoqué Free Algeria, publié en Grande-Bretagne et dirigé par un parlementaire de Londres.

«Nous avions aussi un autre journal qui paraissait au Danemark. Vérité anticolonialiste était diffusé dans toute la Suisse. En Belgique, le Comité pour la paix en Algérie publiait régulièrement des communiqués. L’un des animateurs du comité a été assassiné par la Main rouge par une bombe placée dans un livre», a-t-il relevé. Dar Al Adab de Beyrouth, selon l’universitaire Mustapha Madi, est la seule maison d’édition arabe à avoir traduit La question d’Henri Alleg (sur la torture, publié en 1958), les ouvrages de Germaine Tillion et de Jean-Paul Sartre.

«Le soutien à la Révolution algérienne dans les pays arabes ne s’est pas limité à la littérature militante et aux textes politiques, mais aussi à la nouvelle et à la poésie. La revue Al Adab a beaucoup soutenu la lutte du peuple algérien. Entre 1954 et 1962, Al Adab a publié une cinquantaine de poèmes à la gloire de la Révolution algérienne écrits surtout par des Syriens et des Irakiens. Le plus célèbre poème est Djamila Bouhired de Nizar Qabani. La revue Al Adab était un lien progressiste et nationaliste entre les créateurs du Moyen-Orient et ceux du Maghreb et entre des chercheurs arabes et des universitaires indépendants français. La revue a publié plusieurs appels et documents dénonçant le colonialisme français en Algérie», a souligné Samah Idriss de la maison Dar Al Adab.

Intervenant au débat, une historienne française a remarqué que plusieurs chercheurs et historiens français ont ignoré l’impact de toutes les revues, éditions et documents qui avaient soutenu la lutte d’indépendance du peuple algérien. «Ces publications avaient un impact considérable sur les réseaux de militants et avaient joué un rôle dans l’inflexion du soutien à l’Algérie française. La question de la légitimité du conflit s’était pour des raisons morale et politique», a-t-elle noté. Elle a rappelé le travail fait par L’Humanité et Témoignage chrétien pour soutenir le combat du FLN, dénoncer les exactions de l’armée coloniale française en Algérie et révéler les désertions nombreuses des soldats du contingent. «Ces journaux ont subi des saisies à l’imprimerie et la censure», a-t-elle rappelé.

«Certains journaux de droite considéraient L’Humanité, Le Monde et  Témoignage chrétien comme «le trio» des ennemis de la France. Jacques Soustelle (gouverneur général d’Alger puis ministre de l’Information entre 1955 et 1959, ndlr) les avait traités d’antifrançais.
Le Monde avait donné une vision plus juste et plus correcte de la réalité de l’époque. Son rôle était positif. Pour la vérité historique, il faut le dire», a déclaré Ali Haroun. Selon Nils Anderson, le journal L’Express du temps de Jean-Jacques Servan-Schreiber avait des positions courageuses.

Il a indiqué que les publications favorables aux nationalistes algériens n’étaient pas diffusées en masse mais avaient de l’influence et de l’utilité. «Quand j’ai réédité en Suisse La Gangrène, le livre se vendait comme un best-seller dans les gares notamment à Lausanne et à Genève. Beaucoup de Français venaient acheter ce livre», a relevé Nils Anderson.

Fayçal Métaoui

Coeur rebelle par fidélité

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Publié le 01 novembre 2014

Dominique Venner rappelle que la guerre est aussi un lieu de fraternité

couv coeur rebelle

« Tout homme porte en lui une tradition qui le fait ce qu’il est. Il lui appartient de la découvrir. La tradition est un choix, un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis. Elle me dit que je suis de quelque part. » Ce murmure traverse le Cœur rebelle, il enfle quelquefois et se fait chant tragique pour raconter l’engagement, l’aventure, les combats et surtout la fraternité exigeante des hommes et celle, tragique, des peuples. Dans ses belles Réflexions sur les hommes à la guerre, le philosophe américain Jesse Glenn Gray distinguait l’amitié, sentiment ouvert et libre, de la fraternité, au caractère plus exclusif, qui se forge dans les conditions particulière de la caserne, de l’usine, de l’école, de la guerre et du front. Au-delà des engagements politiques radicaux dont il témoigne, le Cœur Rebelle dépeint le parcours d’un individu dont l’existence s’est intimement attachée à ce « grand moment lyrique » de la fraternité au combat.

« Heureusement que la guerre est si terrible, autrement nous finirions par trop l’aimer », disait le général sudiste Robert E. Lee. La tradition que Dominique Venner a découverte et portée en lui est celle du combat qu’il a aimé et passionnément recherché et qu’il n’a cessé d’éprouver à la lumière des amitiés et à l’épreuve des camaraderies. Récit d’un ancien combattant de l’Algérie rallié à l’OAS, d’un activiste politique radical et d’un essayiste ayant signé plus d’une cinquantaine d’ouvrages, le livre de Venner est un témoignage historique qui se lit à hauteur d’homme. Venner, guerrier appliqué, enrage que les peuples occidentaux « comme abrités dans un espace de bien-être, tandis qu’alentour le reste de l’univers est soumis à la violence, à la précarité, à la faim », aient pu croire que ce tribut de la violence guerrière n’était plus qu’une vague réminiscence des temps anciens. « Et pourtant, ce monde de boue et de sang est bien réel. C’est le monde habituel de l’histoire, amplifié par les nuisances modernes, la démographie vertigineuse, la puissance meurtrière surmultipliée des armements, en attendant les catastrophes nucléaires ou écologiques. »

Le Cœur Rebelle n’est pas un livre qui souffre l’inconstance. On le traverse d’une traite, sans lanterner, comme on se lance dans un coup de main. L’histoire que raconte Dominique Venner, c’est celle d’un jeune homme en quête d’aventures pendant soixante ans dans une France qui aime de moins en moins les aventuriers : « J’avais soif de vie et je me sentais périr d’ennui. À cela personne ne pouvait rien. » Peu étonnant pour le jeune homme qui a dévoré Jack London ou James Oliver Curtwood, qui s’est nourri des fresques épiques de Georges d’Esparbès ou Prosper Mérimée et s’est laissé griser par l’histoire de Sparte, la cité guerrière. Des grands auteurs de la droite littéraire, Dominique Venner dit simplement qu’il les a lus « pour ne pas paraître idiot dans les conversations entre initiés. Mais je ne peux pas dire qu’ils aient vraiment compté dans ma formation. » Plus tard viendront cependant Ernst Jünger, Julius Evola, Rainier Maria Rilke, Curzio Malaparte, Ernst Von Salomon ou Vladimir Illitch Lénine dont le titre de l’ouvrage Que faire ? pourrait résumer l’existence de Dominique Venner s’il était vraiment possible d’enfermer une vie entière dans une simple phrase. Le jeune amateur de grand large qui trouva un jour, caché dans un placard de sa grand-mère, un petit revolver devenu le symbole de la vie romanesque à laquelle il aspirait, fuit à quatorze ans à Marseille dans l’intention de s’engager dans la Légion Etrangère à Sidi Bel Abbes, en Algérie. Le billet est ruineux, il choisira donc la Corse, pour tenter de rallier la caserne d’Ajaccio. À sa descente du bateau, le fugueur est cueilli par la gendarmerie et renvoyé chez lui. L’Algérie attendra. Pas longtemps, car c’est peu dire que la guerre d’Algérie occupe une place centrale dans la vie de Dominique Venner et dans le Cœur Rebelle.

L’ouvrage de Dominique Venner est un témoignage difficile à accepter pour ceux pour qui estiment que l’histoire se décrit et s’écrit sur le mode binaire et simple du manichéisme idéologique et l’auteur a de plus le mauvais goût de refuser de se situer dans le registre de la déploration. Quand la conquête coloniale française a commencé en 1830, l’Algérie n’était encore qu’une vaste province éloignée d’un empire ottoman qui avait entamé sa longue agonie. Elle s’est forgée une conscience nationale à la faveur de la colonisation, nourrie des rêves universalistes des partisans de la civilisation du progrès et des appétits plus triviaux des décideurs économiques, puis est devenue une nation à l’issue d’une guerre sanglante au cours de laquelle chacun des adversaires a estimé qu’il se battait pour sa propre survie. « L’Histoire, écrit Hegel, n’est rien d’autre que l’autel où ont été sacrifiés le bonheur des peuples, la sagesse des Etats et la vertu des individus.[ La Raison dans l’histoire]» Dans la guerre d’Algérie de Dominique Venner, il n’y a pas de victime, pas de bourreaux et les seules vertus qui font foi sont celles des armes et de ceux qui les portent. « Quand s’affrontent les droits inconciliables de deux peuples, il n’y a pas de cause juste et injuste. Il n’y a que la guerre, arbitre impartial et froid pour décider entre deux forces, deux logiques, deux mondes. (…) Toute guerre comporte un vainqueur et un vaincu. En Algérie, nous avons été vaincus. »

Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France se console en biberonnant l’alcool douceâtre de la repentance et rêve qu’elle pourrait se fondre progressivement  dans le néant confortable de la fin de l’histoire. L’Algérie, quant à elle, continue de se griser comme elle peut des souvenirs héroïques de la geste de l’indépendance pour oublier que ses dirigeants corrompus ne sont jamais parvenus à bâtir complétement une nation sur la terre du pays libéré. Le livre de Venner témoigne à sa façon de la fraternité hostile de deux peuples séparés et unis à jamais par une guerre qui forgea deux républiques et une génération de part et d’autre de la Méditerranée.

« A vingt ans, l’aventure de la guerre et des conjurations fut offerte à ceux de ma génération qui le voulurent. Peu y étaient préparés. Rares furent ceux qui purent changer cette occasion en destin. Au moins ceux-là ont-ils vraiment vécu, même et surtout ceux qui en moururent. » Pour Dominique Venner, l’Algérie fut l’expérience du feu, puis celle de la clandestinité avant de déterminer l’engagement politique et intellectuel, extrême et radical. « C’est alors, autour de ma vingtième année, que me furent révélées quelques vérités qui ont compté dans ma vie d’homme. » Le Cœur Rebelle confirme aussi, s’il était besoin, à quel point l’Algérie fut une étape cruciale dans l’évolution de la société française. Sur le plan militaire, elle a refondé les techniques de contre-insurrection, parmi lesquelles l’usage de la torture qui contribua à dresser l’opinion métropolitaine contre cette guerre sale. Mais c’est moins l’usage de la torture qui indigna d’ailleurs Dominique Venner que la politique de déportation menée systématiquement par l’Etat français à partir de 1956. « Elle a transformé des centaines de milliers de fellahs en clochards déracinés, enfermés dans des enceintes barbelées. »

Les méthodes utilisées au cours de la bataille d’Alger en 1957, qui furent détaillées avec précision dans le film La Bataille d’Alger en 1966, ont été réemployées depuis aussi bien par la CIA en Amérique du sud que par l’armée américaine sur différents théâtres d’opération et notamment en Irak, en suscitant également l’indignation de l’opinion internationale, quand furent révélés les sévices perpétrés dans la prison d’Abou Ghraib. Quant aux moyens mis en œuvre par le FLN en Algérie pour lutter contre l’armée française et s’assurer le soutien de la population par l’adhésion ou la terreur, ils furent utilisés de même manière par le GIA dans les années 90, au cours d’une guerre civile qui ne dit pas son nom et coûta la vie à près de cent mille personnes de 1991 à 2002. Les même moyens furent employés à l’encontre des troupes américaines en Irak après 2003 tandis qu’à l’opposé, les théories anti-insurrectionnelles mises en œuvre par David Petraeus en Afghanistan et en Irak ne différaient pas vraiment de celles présentées par le colonel Mathieu, alter ego de Bigeard, dans La Bataille d’Alger.

Pour une partie des partisans de l’Algérie française et des militaires français entrés dans la clandestinité, la fin de la guerre d’Algérie permit aussi d’appliquer à l’action politique une partie des techniques de subversion et d’actions ciblées apprises sur le champ de bataille. Dans les rangs de l’OAS on croise nombre d’anciens soldats mais aussi d’anciens résistants qui passent en vingt ans d’un champ de bataille à l’autre et de la lutte contre l’occupant à celle contre les fellaghas, puis à l’opposition armée contre l’Etat français et De Gaulle. Comme beaucoup d’anciens de l’Algérie ou de pieds noirs, Venner conserve son admiration pour le De Gaulle de 1940 mais n’a jamais pardonné à celui de l’indépendance même s’il a revu son jugement en revanche sur l’ennemi qu’il combattait en tant que soldat : « Il combattait pour conquérir une patrie, pour se donner une identité, pour édifier une nation. » Dominique Venner a conservé en revanche toute son animosité pour ceux qui à ses yeux furent les véritables artisans de la défaite : intellectuels et journalistes de la métropole, contempteurs d’une « guerre sale » qu’ils ne connaissaient ni ne comprenaient en rien. « Toute guerre est ‘propre’ pour celui qui croit à sa légitimité. Toute guerre est ‘sale’ pour celui qui s’est laissé détourner de son bon droit. Et celui-là, par avance, est vaincu. »

Pour les vaincus de l’Algérie qui n’ont pas accepté la défaite, le romantisme de la clandestinité a remplacé celui de la guerre. Sur fond de guerre froide et de règne gaullien, l’agitation idéologique et politique qui va déboucher sur le grand chambardement de 68 commence. Elle commence à droite pour Venner : « De 1961 à 1962, une fraction de la société française – une fraction seulement – était entrée en effervescence. (…) La dramatisation de l’action, la précipitation des événements, la succession des conspirations avortées agissaient comme une drogue. » Ce romantisme brutal qui se donne libre cours dans une France à peine remise de ses guerres coloniales n’est pas sans évoquer le roman qu’Alberto Garlini consacrait il y a quelques temps à l’Italie des années de plomb et de l’après 68, dans lequel Stefano, activiste d’extrême-droite, recourt à la violence « la violence comme antidote aux imperfections du ciel.1» L’aventure bien réelle de Dominique Venner s’est terminée le 21 mai 2013, devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, comme pour reprocher une dernière fois au ciel ses imperfections à travers le choix ultime de la mort volontaire et du  blasphème le plus éclatant. De manière troublante, Dominique Venner concluait le Cœur Rebelle, publié initialement en 1994, en évoquant le suicide de François de Grossouvre, le 7 avril 1994, dans son bureau de l’Elysée, mais également celui d’Enver Pacha, en 1922, qui décida, abandonné de tous, de mourir au cours d’une dernière charge en montant seul à l’assaut d’un bataillon de bolcheviks arméniens. « Il n’y a que la mort, parfois, écrit Venner, pour donner un sens à une vie. » Dominique Venner soumit la sienne à un credo, forcément radical : « Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même. Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité. »

Le coeur rebelle, Dominique Venner, éditions Pierre-Guillaume de Roux.

*Photo: couverture de Le coeur rebelle

  1. Alberto Garlini. Les Noirs et les Rouges. Gallimard. Janvier 2014

Les paras rendent hommage à leurs frères

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30/10/14

Les paras avec les officiels et l’aumônier Yannick Lallemand, présent à Beyrouth au moment de l’attentat du Drakkar. - Lepretre Louis

À l'occasion du 31e anniversaire de l'attentat du Drakkar, une cérémonie a été organisée samedi à Sorel-Moussel, pour rendre hommage aux 58 parachutistes Français du 1er et du 9e RCP, victimes de cet attentat le 23 octobre 1983. Attentat au Liban

Organisée par l'association des rescapés et des familles du Drakkar, avec le concours de l'union nationale des parachutistes de Dreux », la manifestation s'est déroulée en présence de Frédéric Rose, sous-préfet de Dreux, d'Olivier Marleix, député-maire d'Anet, de Gérard Hamel, maire de Dreux, et de nombreuses personnalités civiles et militaires.

Au cours de la cérémonie religieuse, Yannick Lallemand, aumônier catholique de la Légion Étrangère, présent à Beyrouth au moment du drame, a rappelé les liens particuliers qui unissaient la France et le Liban, depuis des siècles.

« Il était normal que la France réponde à l'appel au secours du Liban, en envoyant là-bas les parachutistes, ses meilleurs soldats », a-t-il notamment souligné.

Le cortège s'est ensuite rendu au monument aux morts pour le dépôt de gerbes, puis au cimetière, sur la tombe du lieutenant Antoine de la Bâtie, l'une des 58 victimes de l'attentat, originaire de Sorel-Moussel.


Mali : Un soldat français tué lors d’une offensive au Nord

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30/10/14

Thomas Dupuy âgé de 32 ans participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali.

Un militaire français membre des forces spéciales a été tué mercredi 29 octobre au Mali, le premier depuis la fin de l’intervention Serval en juillet, et deux autres blessés lors d’une opération destinée à freiner le retour des jihadistes dans le nord du pays.

Thomas Dupuy, sergent-chef du Commando parachutiste de l’air no 10 basé à Orléans (centre), est tombé « au combat tôt (mercredi) matin » dans l’Adrar des Ifoghas « dans le cadre d’une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs », a annoncé la présidence française dans un communiqué.

Le sergent-chef, natif de Toulouse et âgé de 32 ans, qui avait servi précédemment en Afghanistan, participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali, a indiqué le ministère de la Défense.

combats très violents

Les forces françaises se sont approchées d’un « campement abritant une trentaine d’individus », lourdement armés. Des combats très violents se sont alors engagés dans lesquels « une vingtaine de terroristes ont été neutralisés », a précisé l’état-major des armés.

Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé vendredi à Bamako un renforcement du dispositif français dans le nord du Mali face à la « résurgence » de groupes jihadistes, trois mois après la fin de l’opération française Serval.

Au total dix soldats français tués depuis janvier 2013

Au total, dix soldats français ont été tués au Mali depuis le lancement de Serval en janvier 2013. Le dernier en date, un légionnaire, avait été victime d’un attentat suicide le 14 juillet.

La France, qui a laissé 1.400 hommes au Mali, a réarticulé le 1er août son dispositif militaire dans la région, rebaptisé Barkhane, autour de cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

Cette force, dotée de 3.000 hommes et à vocation antiterroriste, a été activée au nord-Mali ces derniers jours après une série d’attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays (Minusma).

Les groupes jihadistes ont trouvé refuge dans le Nord du Mali

L’Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne, a déjà été le théâtre de violents combats contre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) lors de l’opération Serval. Les groupes jihadistes armés, chassés alors des grandes villes du nord, essaient désormais de regagner du terrain depuis les profondeurs septentrionales du Mali et les pays voisins, où ils ont trouvé refuge.

« Les groupes jihadistes s’adaptent continuellement et gagnent en solubilité sur le terrain, notamment en s’infiltrant dans des groupes (touareg) dits « rebelles » », relève Mathieu Pellerin, chercheur spécialisé sur le Sahel à l’Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris.

La Croix avec AFP

Le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre est enfin lancé !

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30/10/2014

le drian,scorpion,mrtt

L'armée de terre n'en pouvait plus d'attendre et d'espérer... Le lancement du programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre a enfin été officialisé ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale, par le ministre Jean-Yves Le Drian, lors de la seconde partie de la partie Défense du Projet de loi de finances 2015. Une décision prioritaire pour les forces de contact de l'armée de terre (photo du démonstrateur BMX01 de Renault Trucks Defense, figurant un VBMR).

Il a également annoncé brièvement la commande à Airbus d'avions ravitailleurs multirôles MRTT.

Pour Jean-Yves Le Drian, il fallait " respecter l'entreprise de modernisation et les efforts budgétaires ". " Ce budget ambitieux concrétise la transition vers un nouveau modèle d'armée, adapté aux nouvelles formes de crise. "

Le ministre a approuvé lundi soir, lors d'un comité ministériel d'investissement, " le lancement des programmes MRTT et Scorpion. Les négociations sont achevées, les marchés signés. Ils seront notifiés aux industriels concernés. "

Lors de son audition devant la commission de la Défense et des Forces armées de l'Assemblée nationale, le nouveau chef d'état-major de l'armée de terre, le général Jean-Pierre Bosser, avait décrit la première étape du programme Scorpion : livraison en 2019 de 92 véhicules blindés multirôles (VBMR) sur 980, de quatre engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) sur 110 en 2020 et la rénovation de 12 Leclerc sur les 200 initialement prévus. 

Voilà qui permettrait de mettre à niveau les véhicules de base de l'armée de terre et de faire au passage des économies d'échelle sur le maintien en condition opérationnelle des antiques VAB et AMX 10RC. Cela constitue également un bol d'air pour les industriels français Nexter, RTD et Thales, regroupés en consortium.

" Il faudra donc faire preuve d’un volontarisme budgétaire répété, année après année, pour pouvoir projeter en 2021 un groupement tactique interarmes sur VBMR, et disposer en 2023 d’une première brigade interarmes SCORPION projetable ", soutient le CEMAT.

On n'oubliera pas que le programme Scorpion, élaboré depuis 2005, prévoyait à l'origine la livraison des premiers VBMR en 2015 et des EBRC en 2018...

Le programme Scorpion

- Renouvellement (VBMR, EBRC) et modernisation (Leclerc) des véhicules blindés de combat.

- Amélioration de la protection des combattants et des matériels.

- Mise en réseau des systèmes d'information (SICS) et des systèmes de combat (FELIN, fantassin à équipement et liaison intégrés).


Un soldat français tué lors d'une offensive de la force Barkhane au Mali

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Publié le 29/10/2014

Des soldats français de l'opération Serval(remplacée par celle de Barkhane) à Gao au Mali. Sebastien Rieussec  /  AFP/Archives

Un militaire français membre des forces spéciales a été tué mercredi au Mali, le premier depuis la fin de l'intervention Serval en juillet, et deux autres blessés lors d'une opération destinée à freiner la résurgence des jihadistes dans le nord du pays.

Thomas Dupuy, sergent-chef du Commando parachutiste de l'air no 10 basé à Orléans (centre), est tombé "au combat tôt (mercredi) matin" dans l'Adrar des Ifoghas "dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs", a annoncé la présidence française dans un communiqué.

Le président François Hollande a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales". "Les soldats français contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme", a-t-il rappelé.

Le Premier ministre, Manuel Valls, et le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, ont aussi rendu un hommage appuyé au sergent-chef, natif de Toulouse et âgé de 32 ans.

Thomas Dupuy, qui avait servi précédemment en Afghanistan, participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali, a indiqué le ministère de la Défense.

Les forces françaises se sont approchées d'un "campement abritant une trentaine d'individus", lourdement armés. Des combats très violents se sont alors engagés dans lesquels "une vingtaine de terroristes ont été neutralisés", a précisé l'état-major des armés.

Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé vendredi à Bamako un renforcement du dispositif français dans le nord du Mali face à la "résurgence" de groupes jihadistes, trois mois après la fin de l'opération française Serval.

Au total, dix soldats français ont été tué au Mali depuis le lancement de Serval en janvier 2013. Le dernier en date, un légionnaire, avait été victime d'un attentat suicide le 14 juillet.

La France, qui a laissé 1.400 hommes au Mali, a réarticulé le 1er août son dispositif militaire dans la région, rebaptisé Barkhane, autour de cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

Cette force, dotée de 3.000 hommes et à vocation antiterroriste, a été activée au nord-Mali ces derniers jours après une série d'attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays (Minusma).

L'Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne, a déjà été le théâtre de violents combats contre Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) lors de l'opération Serval. Les groupes jihadistes armés, chassés alors des grandes villes du nord, essaient désormais de regagner du terrain depuis les profondeurs septentrionales du Mali et les pays voisins, où ils ont trouvé refuge.

"Les groupes jihadistes s'adaptent continuellement et gagnent en solubilité sur le terrain, notamment en s'infiltrant dans des groupes (touareg) dits +rebelles+", relève Mathieu Pellerin, chercheur spécialisé sur le Sahel à l'Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris.

 

'Station-service' libyenne

Ils sont aussi ragaillardis par la lenteur du déploiement des forces de la Minusma (8.200 hommes) au nord de la boucle du Niger, reliant Gao à Tombouctou.

"Le nord du Mali est fragilisé parce que la Minusma n'a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait", a déploré lundi M. Le Drian, en mettant en avant des problèmes logistiques.

Les jihadistes sont également servis par le sanctuaire hors pair que leur offre le Sud libyen, qui échappe à tout contrôle et vers où convergent les trafics d'armes issues des arsenaux de Mouammar Kadhafi.

Le leader jihadiste Iyad "Ag Ghali va y faire ses+ courses+. C'est une vraie station-service. Idem pour Belmokhtar", autre chef islamiste responsable de la prise d'otages sanglante à la raffinerie d'In Amenas en Algérie, note un responsable français.

Barkhane a décidé de riposter en installant une base avancée tout près de la frontière libyenne, à Madama, dans l'extrême nord du Niger, et en perturbant les trafics qui empruntent les "autoroutes" du désert vers le sud.

Début octobre, les Français ont ainsi intercepté un convoi de trois tonnes d'armes - dont un système de missile sol-air SA-7 en état de marche - qui descendait vers le Mali, destiné aux hommes d'Ag Ghali.

© 2014 AFP

Gard : la Grande Guerre, une mémoire toujours vive

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STEPHANE CERRI

Auguste Chabaud a passé 4 années au front, un carnet à dessin toujours sur le coeur. A découvrir au musée Auguste-Jacquet, à Beaucaire. STEPHANE CERRI

Dans les années 30, longtemps après la guerre, Léo Lelée se figure en poilu dans cet autoportrait. A découvrir au musée Auguste-Jacquet, à Beaucaire. PIXSDN STEPHANE CERRI

Parmi les films évoquant l'histoire de la Première Guerre mondiale, A l'ouest rien de nouveau. D.R.

A Alès, l'exposition du musée du Colombier revient sur l'importance de la photo dans le souvenir de la Première Guerre mondiale. STEPHANE CERRI

A Sommières, l'équipe d'Ubisoft Montpellier studio qui crée des jeux vidéos vient présenter le jeu "Soldats inconnus" D.R.

L'exposition "Les Bagnolais dans la Grande Guerre" évoque le quotidien des soldats et la vie à l'arrière. MIKAEL ANISSET

L'exposition "La Grande Collecte" présente les souvenirs de la guerre collectés auprès des Vauverdois. D.R.

1914-2014... Conférences, spectacles, expositions et projections autour de la Première Guerre mondiale. 

  • Beaucaire : Auguste Chabaud et Léo Lelée au musée Jacquet

Deux peintres dans l'enfer des tranchées... De toutes les expos autour du centenaire de la Première Guerre mondiale, celle du musée Auguste-Jacquet de Beaucaire se distingue avec une évocation artistique du conflit. Auguste Chabaud a 32 ans en 1914, Léo Lelée dix ans de plus. Le premier, grand fauve, est connu pour ses scènes de la vie parisienne, le second, chantre de la Provence mistralienne, pour ses Arlésiennes.

Plongés dans l'enfer de la guerre, ils vont continuer à dessiner et, fidèles à leur art, ils vont témoigner de l'horreur. Pour la plupart inédites, les œuvres présentées sont bouleversantes. Auguste Chabaud a passé quatre ans au front, canonnier dans l'artillerie, avec un carnet à dessins, "toujours sur le cœur". Des centaines de feuilles témoignent de son parcours, toujours avec ce crayon expressionniste et vif qui caractérise sa manière. Il s'intéresse au quotidien des soldats, portraiture ses compagnons, dessine les matériels militaires, mais aussi l'horreur des forêts dévastées par les bombes, les corps accrochés dans les arbres après les explosions.

Léo Lelée est réformé en 1914, il part au front l'année suivante et y passera un an et demi. De son trait net et précis, il immortalise les combats sur les papiers sulfurisés qui servaient à l'emballage des aliments. Il va toujours à l'essentiel, avec un sens du rythme qui évoque ses farandoles. Ensuite, à l'arrière, il conçoit des affiches de propagande. Surtout, à Troyes et à Bordeaux, il travaille, en tant que peintre, avec les spécialistes de chirurgie maxillo-faciale pour la reconstruction des gueules cassées. Longtemps après la fin de la guerre, dans un autoportrait, il se représente encore en poilu, marqué à vie comme tous les hommes qui sont revenus de l'enfer.

Jusqu'au 30 mars 2015. Mercredi au lundi, 10 h-12 h et 14 h-17 h. Musée Auguste-Jacquet, jardins du château, place Raymond VII, Beaucaire. 5,20 €, 3,80 €, 2,10 €. Gratuit le 1er dimanche du mois. 04 66 59 90 07. 

  • Nîmes : La musique m'a sauvé la vie, spectacle et conférence avec L'automne musical

Dans le cadre de l'Automne musical, le chorégraphe Noël Cadagiani présente La musique m'a sauvé la vie,  spectacle autour de la Grande Guerre et du langage des signes, à travers des partitions de Lucien  Durosoir, André Caplet et Maurice Ravel, musiciens qui ont participé aux combats, la création mondiale du Livre des consolations de Stéphane Bortoli et la lecture de lettres de musiciens engagés au front, Lucien Durosoir et Maurice Maréchal. Dimanche 23 novembre, 15 h. Auditorium Atria, boulevard de Prague, Nîmes. 15 €, 11 €.

La veille, l'historien Jean Kupfer évoque cette mémoire à travers une conférence "Si 1914 m'était conté". Samedi 22 novembre, 15 h. Musée des Beaux-arts, rue Cité-Foulc, Nîmes. Entrée libre. 04 66 64 20 94.

  • Nîmes : exposition, conférences et projections à Carré d'art

Le dessinateur de bande dessinée Jacques Tardi a longtemps travaillé autour de la Première Guerre mondiale. Avec l'exposition "Putain de guerre", prêtée par les éditions Casterman, la bibliothèque Carré d'art présente ce travail au long cours, avec également des lettres, des photos, des objets fabriqués par les poilus. Jusqu'au 29 novembre.

La médiathèque propose aussi de nombreuses rencontres autour de cette histoire. Mercredi 12 novembre, 14 h : projection de courts métrages d'animation. 18 h : "Les villes du Gard à l'heure de la guerre", conférence de Raymond Huard, historien et auteur du livre A l'arrière du front : le Gard, un département mobilisé. Vendredi 14 novembre, film documentaire suivi d'une rencontre avec le réalisateur Laurent Veray, historien du cinéma, auteur de La Grande Guerre au cinéma. Samedi 15 novembre, 14 h 30 : visite guidée "Nîmes pendant la Grande Guerre", rendez-vous à l'office de tourisme. Mercredi 19 novembre, lecture de lettres de poilus célèbres ou anonymes, du Gard ou d'ailleurs.

  • Nîmes : projections sur la Maison Carrée

En soirée, Nîmes se souvient de la Grande Guerre avec la projection de 75 images d'archives sur la Maison Carrée, mises en musique par la soprano Nathalie Nicaud, accompagnée d'une délégation de la musique de la légion étrangère, d'un détachement du 2e REI et de jeunes élèves nîmois. Du 11 au 16 novembre, 19 h-21 h. 

  • Nîmes : cycle cinéma au Sémaphore

Le Sémaphore évoque le souvenir de la Première Guerre mondiale à travers des films inspirés par l'événement. Sur les écrans, A l'ouest rien de nouveau, inspiré par le livre d'Erich Maria Remarque, La vie et rien d'autre, de Bertrand Tavernier sur le retour à la vie après les combats, une sélection de courts métrages de Chaplin comprenant Charlot soldat et Les Croix de Bois, adaptation du roman de Roland Dorgelès. Du 5 au 18 novembre. Le Sémaphore, rue Porte-de-France, Nîmes. 6,60 €, 5,50 €. 04 66 67 83 11.

  • Aigues-Mortes  : Souscrivons à l'emprunt national, exposition, projection et conférence

La ville d'Aigues-Mortes évoque l'histoire de la Première Guerre mondiale, à travers l'exposition "Mémoire de la Grande Guerre, souscrivons à l'emprunt national". En plus des appels à la population pour financer les combats, l'exposition présente des objets, lettres, documents ayant appartenu aux poilus aigues-mortais. Du 6 au 16 novembre, lundi au vendredi, 10 h-12 h et 14 h-18 h, samedi et dimanche, 10 h-12 h et 15 h-18 h. Salle Nicolas-Lasserre, Aigues-Mortes. Entrée libre. 04 66 53 62 00,

La programmation autour de cette mémoire se poursuit avec le spectacle Gens de 14 (samedi 15 novembre, 20 h 30, salle Nicolas-Lasserre) et la projection du film A l'ouest rien de nouveau, grand film pacifiste, adapté du roman d'Erich Maria Remarque (jeudi 20 novembre, 21 h, cinéma Marcel-Pagnol).

  • Alès : exposition "Il y a 100 ans la Grande Guerre" au musée du Colombier

La Grande Guerre est la première à être aussi bien documentée d'un point de vue photographique. Grâce au fond constitué par notre confrère, Jean-François Gallier, le musée du Colombier revient sur la vie dans les tranchées, l'armement, le terrible bilan humain et moral. L'exposition se prolonge par un volet archéologique. Depuis quelques années, cette approche permet une nouvelle compréhension de la Première Guerre mondiale. Jusqu'au 16 nov. Tlj, 14 h-18 h. Musée Colombier, rue Jean-Mayodon, Alès. Gratuit. 04 66 86 30 40.

  • Alès : 14 de Didier Théron en janvier au Cratère

Le chorégraphe Didier Théron se penche sur l'histoire de la guerre de 14 en s'entourant de danseurs de plusieurs nationalités présentes dans le conflit. Par le biais du sensible, il poursuit ses recherches autour de l'identité, de la nation, des croyances, de l'appartenance à un groupe, du sacrifice et de l'engagement. Entre drapeaux, chants patriotiques, peintures d'Otto Dix, il s'interroge sur la façon dont la guerre peut modifier la perception du réel. Vendredi 23 janvier, 20 h 30. Cratère, square Pablo-Neruda, Alès. De 9 € à 14 €. 04 66 52 64 64.

  • Avignon : La Garance au musée Requien

Le musée d'histoire naturelle d'Avignon évoque l'histoire à travers un angle original, la garance. A partir de cette plante, était extrait le colorant rouge qui donnait sa couleur aux pantalons des premiers Poilus. L'armée a ensuite opté pour le bleu horizon, couleur moins visible... Jusqu'au 28 février, mardi au samedi, 10 h-13 h et 14 h-18 h. Musée Requien, rue Joseph-Vernet, Avignon. 04 90 82 43 51.

  • Avignon : Traces et souvenirs au palais du Roure

Malgré sa surdité, le commandant Emile Espérandieu a tenu à participer à la guerre. Militaire, archéologue et historien, c'est grâce à lui que le Palais du Roure possède une importante collection évoquant cette période : environ 2500 ouvrages, 150 affiches d'information, de publicité et de propagande, plus de 120 cartes topographiques, des coupures de presse, des archives... L'exposition présentée à partir de ces collections, enrichies au fil des temps, évoque le front, l'arrière, la place des Méridionaux dans la guerre et la figure de ce patriote. Jusqu'au 29 novembre. Palais du Roure, 3 rue Collège du Roure, Avignon. 04 90 80 80 88. 

  • Avignon : "La Grande Guerre sur tous les fronts" aux archives

L'exposition des archives prend place sur les murs extérieurs du bâtiment et évoque la vie d'une ville à l'arrière durant le conflit et montre comment tous les échelons ont été pleinement impliqué dans les combats. Environ 10 000 Avignonnais ont été envoyés au front, plus de 1 000 n'ont pas survécu. Trois thèmes sont évoqués, d'abord le front intérieur avec le rôle des femmes, la place de la censure, les permissions des soldats... Ensuite, les combats au front, avec des photos, la mobilisation des troupes locales, les déserteurs, les troubles psychologiques des combattants. Enfin, la fin du conflit, le difficile retour à la paix et la place de la mémoire. Jusqu'au 15 septembre 2015. Archives municipales, cour intérieure, rue Saluces, du Mont de Piété et de la Croix, Avignon. 04 90 86 53 12. 

  • Bagnols-sur-Cèze : exposition "Les Bagnolais dans la Grande Guerre" 

Dès août 1914, les Bagnolais rejoignent la caserne de Pont-Saint-Esprit, puis le front. L'expo “Les Bagnolais dans la Grand Guerre” revient sur le quotidien des poilus, plonge dans leur intimité à travers photos, correspondances, objets du quotidien et sur les hôpitaux militaires qui s'installent à Bagnols. Parallèlement, la ville organise un collecte de documents. Lettres, journaux, cartes postales, plaques photos seront numérisés pour rendre la mémoire locale accessible au public. Jusqu'au 22 nov. Centre Saint-Maur, rue Crémieux, Bagnols-sur-Cèze. 04 66 33 20 00.

  • Comps : conférence de Claude Mazauric

Historien et auteur de "Destins, quatre poilus originaires de Collorgues dans la Grande Guerre", Claude Mazauric présente une conférence "14-18 : que retenir de cette guerre ? Que peut-on savoir de ceux qui l'on faite et subie ?" Dans le cadre des Compsférences, chacun apporte quelque chose à partager à l'issue de la conférence. Mardi 11 novembre, 17 h 30. Salle polyvalente, Comps. Entrée libre. 06 88 41 90 62.

  • Autour de La Grand'Combe : exposition dans les bibliothèques 

"Souscrivons à l'emprunt national", une exposition présentant la collection inédite d'affiches de Jean Fosset, appelant la population à soutenir l'effort de guerre. Jusqu'au 5 novembre. Médiathèque Germinal, La Grand'Combe. 

Egalement au programme, l'exposition "La Première Guerre mondiale", qui en 12 panneaux, fait la synthèse des événements les plus importants de la guerre, depuis les alliances d'avant 1914 jusqu'au terrible bilan du conflit. Du 3 au 16 novembre, à la médiathèque Germinal, La Grand'Combe. Du 17 au 22 novembre, salle polyvalente, Branoux-Les-Taillades. Du 23 au 28 novembre, médiathèque Jean-Pierre-Chabrol à Cendras.

La médiathèque de La Grand'Combe accueille également une exposition de costumes, présentant les façons de s'habiller à l'époque. Jusqu'au 6 novembre. 

  • Autour de Milhaud  : Chansons de la guerre 14-18

La chorale oecuménique de Milhaud, sous la direction de la chef de choeur Elisabeth Maurin évoque le centenaire des combats à travers les "Chansons de la Guerre 14-18". 

Mardi 11 novembre, 17 h au temple de Langlade. Samedi 22 novembre, 20 h, salle des fêtes de Milhaud. Dimanche 23 novembre, 17 h, à la maison du peuple de Codognan. Vendredi 28 novembre, 20 h, à la salle polyvalente d'Uchaud.

  • Rochefort-du-Gard : exposition "Comme en 14"

Deux expositions à l'hôtel de ville de Rochefort-du-Gard. L'une évoque la Première Guerre mondiale, l'autre la vie à Rochefort "Comme en 14". Du 8 au 18 novembre. Un livret édité fait la synthèse de recherches menées dans les archives et auprès des descendants de Poilus et dresse le portrait de deux figures du village, Hilarion Abrieu et Marius Lamblard.

Pour l'occasion, une soirée est aussi organisée, lundi 10 novembre. A 19h, redécouverte des chants de l'époque et à 20 h 30, projection du film Le Pantalon d'Yves Boisset.

  • Saint-Laurent-d'Aigouze : Gens de 14 

Le spectacle présente une montage poétique de lettres de Poilus. Gens de 14 donne à entendre les mots de ces hommes, avec sept acteurs, dont deux ont une douzaine d'années. Lundi 10 novembre, 18 h. Salle Vincent-Scotto, boulevard Gambetta, Saint-Laurent-d'Aigouze. Gratuit. 04 66 88 12 77.

  • Sommières : présentation du jeu vidéo Soldats inconnus

L'exposition “Sommières et la Grande Guerre” rassemble archives privées, documents des archives communales et objets confiés à la suite d'un appel à la population. Pour l'occasion, mardi 11 novembre, à 12 h, l'équipe d'Ubisoft Montpellier studio qui crée des jeux vidéos vient présenter le jeu "Soldats inconnus". Jusqu'au 30 novembre. Mar au dim, 10 h-12 h et 15 h-18 h. Visites commentées mer 12 et 19 novembre, 14 h-16 h. Espace Lawrence-Durrell, 49 rue Taillades, Sommières. Entrée libre. 04 66 51 19 71.

  • Tarascon : Qui es-tu Fritz Haber ? au théâtre

En 1915, au soir de la première utilisation de gaz chlorés, une violente dispute éclate entre Fritz et Clara. Les deux conjoints sont tous les deux juifs, chimistes et allemands… Nous allons assister à cet échange qui met en lumière leurs multiples désaccords sur la religion, la science, et la vie, jusqu'à la tragédie… La pièce Qui es-tu Fritz Haber ?, mise en scène par Xavier Lemaire, questionne le progrès scientifique et ses dérives. Vendredi 7 novembre, 14 h et 20 h 30. Théâtre municipal, rue Eugène-Pelletan, Tarascon. 10 €. 04 90 91 51 02.

  • Vauvert : La Grande Collecte, exposition et conférence

Vauvert présente à partir du 5 novembre, "La grande collecte". Lettres, cartes postales, photos, médailles, objets ravivent la mémoire des Poilus, notamment celle de 124 soldats morts pour la France, évoquée à travers les fiches signalétiques de la base de données des Morts pour la France.

L'exposition s'accompagne d'une programmation culturelle importante. Vendredi 7 novembre, 19 h : ouverture de l'exposition par une conférence d'Alain Teulade “1914-1918, des Vauverdois sur tous les fronts de la guerre”. Jeudi 13 novembre, 20 h : conférence d'Alexandra Lapoire-Garcia, “Verdun, entre gestion d'un patrimoine et pillage de l'histoire”, lecture par Yvette Kandel des extraits des rapports des assemblées générales de l'Ouvroir de l'école maternelle de Vauvert, association qui s'est mise au service des soldats, lecture de lettres d'un Poilu, écrites entre 1914 et 1916, blessé et transféré à l'hôpital du Château, école des Capitaines à Vauvert. Vendredi 21 novembre, 20 h 30 : soirée cinéma. Vendredi 28 novembre, 18 h : marathon lecture à haute voix des lettres collectées. Espace culturel Jean-Jaurès, place Docteur-Arnoux, Vauvert. Entrée libre. 04 66 73 17 33.

  • Vergèze : Les poilus du monument aux morts

Après la guerre, la France s'est couverte de monuments aux morts. Aujourd'hui, ces listes de noms rappellent la mémoire des jeunes morts au combat. Aujourd'hui, ce ne sont plus, bien souvent, que des noms gravés dans la pierre. Pierre Valette leur rend hommage, raconte leur histoire, notre histoire.  Vendredi 14 novembre, 20 h 30. Ciné-théâtre, Vergèze. Entrée libre. 04 66 35 80 00


L'Allemand de l'ALN nous quitte

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Dimanche matin s'est éteint à l'hôpital de Aïn Naâdja un moudjahid pas comme les autres sous l'appellation algérienne Aït Ali Oudia Ali dit «Ali Lalmani». Il était allemand de naissance, jeune engagé dans la Légion étrangère, puis envoyé en Algérie. Ne voulant pas cautionner la France coloniale il rejoindra les rangs de l'ALN FLN après sa désertion, à laquelle il se dévouera. «Lalmani» ne quittera jamais l'Algérie même pendant ses pires périodes, il apprendra l'arabe et le berbère et élèvera ses enfants sur cette terre pour laquelle il a combattu et où il a souhaité être enterré. Le hasard a voulu que ce moudjahid d'exception tire sa révérence à la veille du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale. Il repose en paix désormais au cimetière de Sidi Yahia, dans son Algérie libre et indépendante.


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