Jeudi 09 Octobre 2014
Armée. La puissance militaire de la France se dégrade.
Jeudi 09 Octobre 2014
Armée. La puissance militaire de la France se dégrade.
Publié le 07/10/2014 Par Thierry Noir
"Notre schéma directeur immobilier est pérenne." Pas de doute, c'est bien un militaire qui parle. En l'occurrence, le colonel Bertogli, commandant la base de défense de Marseille. Il veut dire que l'armée, qui a vendu ces dernières années 14 des 2 000 hectares qu'elle possède sur la ville, n'envisage pas d'autres cessions. Et tant pis si les promoteurs ont les yeux de Chimène pour les Bains militaires et le Centre des convalescents et des permissionnaires de la Légion étrangère, situés tous deux dans le quartier très prisé de Malmousque (au total, 2 hectares les pieds dans l'eau), voire le fort du commandant de la marine à Marseille, dans l'anse du Pharo, ou encore la caserne Audéoud (2,3 hectares) aux Catalans.
L'armée a vendu ces dernières années la caserne d'Aurelle et rendu à la ville le Haut-Fort Saint-Nicolas. La vente de la caserne du Muy est en cours. L'armée possède toujours le camp logistique de Sainte-Marthe (23 hectares), le quartier Rendu (19 hectares), où siège l'état-major de force n°3 (dont le commandant, le général Pontiès, dirige la force européenne pour la Centrafrique), le cercle de garnison au fort Saint-Nicolas et, les Marseillais le savent bien, l'hôpital militaire Laveran (27 bâtiments sur 5 hectares), car il est intégré à la carte hospitalière et, donc, ouvert aux civils. Ce qui est moins connu, c'est le sublime château Saint-Victor, avenue du Commandant-Rolland, résidence du gouverneur militaire de la ville. Last but not least, la Défense a, dans son patrimoine, le camp de Carpiagne, où les chars AMX10-RC du 1er Régiment étranger de cavalerie croisent les bergers et les moutons que l'armée a engagés pour débroussailler les 1 200 hectares de garrigue et de pinède en plein massif des Calanques.
Le 07 octobre 2014
Deux légionnaires sont rejugés depuis hier pour le viol d'un des leurs en 2010. Un cauchemar revécu à huis clos.
C'est un homme démoli qui s'est avancé hier dans la salle des Assises des P.-O. Comme si, dans le regard de ce jeune militaire d'origine Mongole, la moindre étincelle de vie s'était envolée pour laisser s'installer le terrible vide du désespoir. Un large pansement dans le cou rappelant sa dernière tentative de suicide dans la nuit de samedi à dimanche. Enième envie de mourir à la veille d'affronter à nouveau Roman Kolesnik, un Ukrainien de 29 ans, et Mario Hernan Tobar Gil, un Colombien de 31 ans.
Deux de ses compagnons de chambrée rejugés pour l'avoir violé au sein de la caserne du 4e régiment étranger de Castelnaudary le 30 avril 2010. Un jour de fête commémorant la bataille de Camerone, où à l'issue d'une soirée hautement alcoolisée, il a été retrouvé inconscient dans un bac de douche. Roué de coups. Et abusé à l'aide d'un manche à balai. Le cauchemar avec lequel il voudrait en finir et qu'il va revivre, épaulé par son sous-lieutenant et son caporal-chef. Dans un nécessaire huis clos.
"On ne peut pas l'envisager autrement, explique son avocate Me Jessica Guy. Depuis le départ, il n'y a aucune évolution dans son état psychologique. Il a subi le choc post-traumatique, le plus important que l'on peut connaître. Mais il est toujours dans la Légion qui a toujours été extrêmement présente et qui lui a apporté un incroyable soutien. En fait, il est rattaché aux espaces verts car inapte totalement aux opérations de combat. Et il est dans l'attente d'une nouvelle décision de justice, avec toute cette angoisse qui refait surface à chaque procès".
En première instance, en octobre 2012 à Carcassonne, les deux accusés avaient été condamnés à 7 et 8 ans de réclusion criminelle. Mario Tobar Gil, qui conteste sa participation à cette agression sexuelle avait alors fait appel de ce jugement entraînant finalement Roman Kolesnick, qui nie les faits, à déposer également une requête "pour se défendre correctement", ajoute son avocat Me Olivier Vercellone. "Tout est possible lors d'une audience aux assises. Un bouleversement qui permettrait enfin de clarifier les choses et de dire qui a fait quoi. On est dans le flou avec des témoins absents au cours de l'instruction, au premier procès et encore aujourd'hui alors que la Légion pourrait les retrouver facilement".
Verdict mercredi ou jeudi.
Publié le Mardi 07/10/2014
Les spécialistes de la boule. C'est ainsi qu'Alexandre Rondi, Carole Sanchez et leurs collègues restaurateurs ont été surnommés par les légionnaires, dès leur arrivée au Quartier Viénot, à la fin du mois de juillet. Bien que le surnom ne soit pas très conventionnel, il n'en reste pas moins particulièrement adapté à cet énorme globe terrestre reposant sur une couronne de palmes supportée par un cénotaphe orné de guirlandes et dont les quatre coins sont gardés par une statue d'un légionnaire géant, en armes.
Inauguré à Sidi-bel-Abbès en 1931 pour le centenaire de la Légion, le monument a été démonté puis reconstruit à Aubagne en 1962 quand, l'Algérie ayant accédé à son indépendance, le premier régiment dû s'établir en France, au Quartier Viénot. Un déménagement qui ne fut pas sans effets sur le monument dont certaines pièces ont été découpées avant d'être recollées Aubagne.
"Nous avons eu deux phases de travail principales, explique Alexandre Rondi. La première sur les bronzes qui composent la mappemonde, la frise et les soldats. La seconde sur le socle en pierre recouvert de marbre". Car si les légionnaires ont bien entretenu la boule, le monument, jamais restauré depuis 1962 avait bien besoin d'un petit coup de neuf. "Nous avons enlevé entre un demi-centimètre et un centimètre et demi de vernis et d'huile de lin avant de recouvrir le bronze de cire, poursuit le restaurateur. Nous avons également récupéré toutes les pierres pour les réparer, les consolider et reconstituer les morceaux brisés". Un gros travail a également été effectué sur les détails de la mappemonde dont la différence entre la terre et la mer n'était plus visible. Carole Sanchez y a apposé de nouvelles feuilles d'or, représentant les pays qui sont ou ont été des théâtres d'opérations.
La semaine prochaine, les échafaudages seront démontés et le monument aux morts, gardien des traditions de la Légion couronnant la voie sacrée de la place d'armes, sera complètement rénové à la fin du mois. Une livraison que les légionnaires attendent impatiemment d'après les témoignages des restaurateurs. "Ils sont nombreux à passer voir l'avancée des travaux. Nous avons fait monter un caporal-chef sur l'échafaudage pour lui montrer la boule. Il n'osait pas la toucher et quand enfin il a osé la frôler, c'était du bout des doigts et avec beaucoup d'émotion."
À la fin des années 1920, le ministre de la Guerre refuse de financer le monument aux morts et ce sont les légionnaires qui paieront sa construction en y sacrifiant un mois de solde par an durant quatre années. Aujourd'hui, les budgets de la Défense ne permettant pas d'effectuer de travaux d'une telle ampleur, la Légion bénéficie du mécénat d'Axa qui finance la réfection du monument aux morts. Henri de Catries, le président directeur général du groupe, est par ailleurs colonel réserviste citoyen du deuxième Régiment de parachutistes de la Légion étrangère, un engagement réservé aux personnes bien intégrées dans la société civile, ayant des affinités avec la Légion étrangère et désireuses d'aider à son rayonnement.
Marine Stromboni
Lundi 6 Octobre 2014
C'est dans une excellente ambiance que se sont courues samedi les deux épreuves d'athlétisme mêlant militaires et civils. PHOTO/© D.R
- 02 Octobre
À la suite du décès de Jean Jaouen le 7 juin dernier, président des anciens combattants d'AFN, Bernard Werlé a été élu président et secrétaire de la section locale le 30 juillet.
Bernard Werlé est né à Strasbourg le 24 décembre 1941. Le 6 janvier 1960, il s'engage à la Légion étrangère et suit une formation militaire intense et accélérée en passant par Sidi-Bel-Abbès, Saïda et Tébéssa en Algérie. Il part ensuite à Négrine et Touggourt avec le 4e REI jusqu'en fin 1962.
À la fin de la guerre d'Algérie, Bernard Werlé gagne les côtes françaises de Somalie en 1963 pour deux ans. Il est libéré des obligations militaires le 1er novembre 1964. Devenu Clédérois en 1998, il adhère à la section AFN en 2000. En 2008, il est nommé secrétaire et occupe aujourd'hui le poste de président et secrétaire des anciens combattants.
Sous sa présidence, le bureau est composé de deux vice-présidents, François Appéré et François Quéré. Yves Milin est trésorier. Marie Bellec et Jeanne Marc sont coresponsables des veuves. Pierre Combot est porte-drapeau. Membres : Jo Bloch, Joseph Cadiou, François Creff, Louis Dantec, François Edern, François Guillerm, Louis Quéguiner et Norbert Robillard.
Le groupe s'emploie actuellement à préparer un après-midi récréatif fixé au dimanche 12 octobre, à 14 h 30, à la salle Kan ar Mor. Contes, chants, théâtre en breton. Entrée : 5 €.
Publié le 02/10/2014
Il en est à sa 37e édition, autant dire que le semi-marathon de la Légion étrangère est l'incontournable rendez-vous de la rentrée pour les adeptes du 10 et des 21 km. Cerise sur le gâteau, il est gratuit, il est même l'un des derniers événements de la sorte à l'être encore ! «Et il le restera», affirme-t-on haut et fort au 4e régiment étranger. Cette année encore, ils seront entre 1 000 et 1 200 coureurs à prendre le départ, ce samedi. Côté militaires, on compte 265 participants extérieurs au régiment. Quant au «4», tout le monde court sauf, bien évidemment, exemption médicale. Ceux qui, ce samedi, sont à la sécurité, au soutien, à l'approvisionnement, ont même déjà couru leur semi la semaine dernière ! Les départs se feront, comme à l'accoutumée, de la place de la République, à 9 heures pour les 10 km, 9 h 30 pour le 21 km. Quant au circuit, il passe par le quartier Danjou, file vers le château des Cheminières, sort derrière chez Font, emprunte un bout de voie romaine jusqu'à la fourrière intercommunale, traverse avec l'aimable autorisation des propriétaires, le domaine et l'écluse de Saint-Sernin. Cap sur la Planque ensuite et retour par les Fontanilles, la Giraille. Pour espérer gagner, il faut compter boucler l'épreuve en à peine une heure mais l'essentiel est de participer. Les entreprises locales l'ont fait, ce qui permet la gratuité de l'épreuve. «Nous avons lancé un défi aux chefs d'entreprise pour qu'ils viennent courir avec nous l'an prochain», glisse le commandant Hervé Bazin, officier supérieur adjoint du régiment, qui annonce une autre bonne idée. «L'an prochain, nous allons ouvrir aux Chauriens les entraînements de nos légionnaires pour le semi-marathon». Voici qui traduit une volonté forte d'ouvrir le régiment à sa ville.
On peut s'inscrire jusqu'à vendredi soir sur le site internet du régiment.
Par Romain Rosso, publié le 02/10/2014
Benoît Puga informe en temps réel François Hollande de la situation au Moyen-Orient. REUTERS/Jacky Naegelen
Dans la solitude du pouvoir, François Hollande peut s'appuyer sur un légionnaire qui ne le quitte plus d'une semelle : son chef d'état-major particulier. Au moment où la politique étrangère permet au chef de l’État de se concentrer sur des problèmes éloignés des tracas intérieurs, Benoît Puga est devenu un personnage essentiel. Avec sa gouaille d'ancien parachutiste, ses cigarillos et ses traits taillés à la serpe, voilà un homme qui rassure.
Dans l'Airbus présidentiel, le 22 septembre, "le général", comme on l'appelle à l’Élysée, interrompt François Hollande en plein dîner. Les Américains viennent de le prévenir qu'ils vont bombarder en Syrie. Le haut gradé, muni de deux cartes plastifiées indiquant les cibles, explique le plan des Alliés. Le lendemain, alors que la délégation française, arrivée à New York, se repose à l'hôtel, il se présente à 7 heures du matin devant la chambre du chef de l'Etat, avec Jacques Audibert, responsable de la cellule diplomatique de l’Élysée, pour un rapport sur les frappes en cours. La-situation-est-sous-contrôle.
"Benoît Puga n'est pas un officier de salon se perdant en théories, mais un homme de terrain, un fonceur", souligne un parlementaire spécialiste des sujets de défense. Il possède l'un des plus beaux CV de l'armée : il a occupé tous les postes clefs, des opérations spéciales au renseignement militaire. C'est à l'occasion de la guerre au Mali, le baptême du feu du quinquennat, que Benoît Puga obtient la confiance du président, même s'il est, au début, réticent face à une intervention - l'ancien soldat du 2e régiment étranger de parachutistes (REP), qui a sauté sur Kolwezi (Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo) en 1978, puis a baroudé au Tchad ou à Djibouti avant de mener des troupes en Centrafrique, notamment, connaît parfaitement l'Afrique.
Au quotidien, son rôle consiste à transmettre les ordres du président au chef d'état-major des armées, à préparer les Conseils de défense, qui entérinent l'engagement des troupes françaises, et à mobiliser les canaux d'information militaires et du renseignement. Le 24 septembre au matin, dans son hôtel new-yorkais, Benoît Puga est ainsi le premier conseiller à recevoir la note tragique qui évoque l'assassinat d'Hervé Gourdel. Le document passe bientôt de main en main, dans la salle où le cabinet s'est réuni, jusqu'à François Hollande.
Sa proximité avec le chef de l’État est jalousée. "Le général a un côté abbé de cour, tranchant et onctueux à la fois, grince un habitué de Élysée. Il sait se glisser dans les interstices du pouvoir et jouer sur sa dégaine de légionnaire pour séduire les civils." Sa nomination par Nicolas Sarkozy en 2010 ainsi que ses liens avec les milieux catholiques traditionalistes (il est père de 11 enfants, frère d'un prêtre de l'église parisienne Saint-Nicolas-du-Chardonnet et fils d'un colonel proche des putschistes d'Alger en 1961) font jaser. Mais, en interne, il ne laisse jamais transparaître ses convictions religieuses.
François Hollande, qui est convaincu de la loyauté absolue du militaire, l'a reconduit dans ses fonctions en janvier 2014, malgré les réserves du ministre de la Défense (et ami de toujours du chef de l'Etat) Jean-Yves Le Drian et alors que Puga avait dépassé l'âge de la retraite pour les militaires. Il restera donc dans le sillage du président jusqu'en août 2015. Avoir l'oreille du chef de l'Etat est une décoration qui se fait rare.
Publié le 01/10/2014
Algérie, Indochine, théâtres d'opération extérieure… Ils ont été de tous les fronts. Ce lundi, les légionnaires parachutistes d'active ou non étaient mis à l'honneur pour la Saint-Michel, leur saint patron. «Fêter la Saint-Michel au quartier Danjou, au sein du creuset de la Formation de la Légion étrangère, c'est assumer le lien évident entre jeunes et anciens», a salué le général Maurin, commandant la Légion étrangère. Et s'adressant aux plus jeunes, de leur rappeler que «le succès n'arrive que s'il est précédé du dépassement de soi». L'occasion de leur dire et redire ces valeurs qui font la Légion : culte de la mission, parole donnée, courage… «Elles doivent être notre marque de fabrique quel que soit le prix à payer». Et de conclure :
«On n'abandonne jamais un légionnaire ni au combat, ni dans la vie».
La musique de la Légion était présente à cette prise d'armes au cours de laquelle une section d'engagés volontaires a coiffé le képi blanc.
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