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2014


Le chalet de Vergio où la légion a son précieux repère montagnard

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Publié le lundi 25 août 2014










À 1300 mètres d’altitude et à quelques kilomètres du col routier le plus haut de l’île, le 2e Rep de Calvi fait vivre depuis les années soixante son QG de montagne. Et son programme de formation sur le massif

L'enceinte militaire est un petit paradis que riverains et visiteurs aperçoivent depuis la route qui serpente dans la forêt de Valduniellu. Un bel espace aéré et bien entretenu au milieu duquel se dresse l'une de ces superbes bâtisses de pierre que les Eaux et Forêts ont érigée au cœur des massifs après la 2e Guerre mondiale. La tentation est grande, mais impossible de pénétrer sur ce terrain militaire, antre du 2e Régiment étranger de parachutistes.

Quand Roman Dojcar répond au coup de sonnette et se présente au portail métallique barré des insignes de la légion, l'instant est vécu comme un petit privilège. L'adjudant tchèque est loin d'avoir perdu son accent malgré sa parfaite maîtrise du français. Chef de ce site que l'unité appelle depuis toujours « le chalet », il affiche 18 années de service à la légion dont les cinq dernières en tant que maître des lieux d'un QG de montagne où il se sent dans son élément.

« Dans mon pays, j'ai grandi dans une région de plaine, ça ne m'a pas empêché de me découvrir une passion pour la montagne et de la vivre dans le cadre de mon métier »,confesse celui qui a débuté sa carrière dans l'armée tchèque avant de servir en ex-Yougoslavie.

Âgé de 40 ans, le sous-officier est le gardien de ce quartier montagnard du 2e Rep qu'il occupe toute l'année avec au moins deux hommes d'un bout à l'autre de l'année. Mais à Vergio, le chalet de la légion ne se limite pas à une simple présence. Là-haut, à 1 300 mètres d'altitude, la compagnie de combat en montagne du régiment trouve un terrain de jeu à la mesure de ses entraînements et de ses stages de formation.

Ce matin-là, l'adjudant Dojcar attend un détachement en provenance de Calvi pour la mi-journée. Peu avant-midi, un autocar militaire pénètre dans l'enceinte. À son bord, une vingtaine de jeunes légionnaires débarque. Ils vont se poser au chalet quelques jours pour parfaire leurs techniques de combat en altitude.

 

Près de 5 000 soldats par an au « chalet »

Depuis qu'il a pris son poste à Vergio, Roman Dojcar s'est efforcé de faire prendre au site militaire une autre dimension. « En fait, j'ai tenu à conforter la vocation formatrice de notre site d'entraînement montagne. Pour construire un programme de formation plus complet ».Du GR 20 au massif du Cintu en passant par la crête de l'Arinella. De Bocca San Petru au lac de Ninu jusqu'à Punt'Artica et à la Paglia Orba, la légion a bien rayonné autour de son chalet.

Tandis que l'adjudant veille, sous le contrôle de la FFME, à l'équipement de nouvelles voies d'escalade, au-dessus des bergeries de radule notamment, à identifier d'autres sites propices à l'entraînement, près de 5 000 soldats sont pris en compte annuellement au chalet. Les soldats du 2e Rep, bien sûr, mais aussi les éléments d'autres régiments français, voire étrangers. Les parachutistes britanniques y ont notamment fait escale.

Le site permet d'héberger 120 éléments en permanence. Bien intégré dans l'environnement naturel et humain local, son activité est intense, l'été comme l'hiver où le chalet de la légion peut devenir le refuge de ceux qui sont surpris par la neige et le froid, y compris les civils. En mai dernier, l'adjudant Dojcar y a même lancé une opération de secours après avoir tenté, en vain, d'alerter la gendarmerie.

« Le temps était mauvais, il faisait froid, des gens sont venus sonner, en début de soirée, pour nous signaler que des septuagénaires n'étaient pas rentrés de leur randonnée ».Avec son caporal, Roman Dojcar s'est alors engagé dans une recherche, jusqu'à retrouver les marcheurs égarés dans la forêt, près de l'ascension vers le lac de Ninu. Le chalet de la légion étrangère dispose d'une autonomie en vivres de 48 heures pour 25 personnes. Toujours rassurant…

Mais l'épisode reste bien sûr exceptionnel. Car à Vergio, la mission du 2e Rep demeure celui de la 2e compagnie. La préparation au combat en montagne. Les résultats sont-ils au rendez-vous ? Pour nous répondre, l'adjudant nous tend une carte que le général Bernard Barrera, commandant de l'opération Serval au Mali, lui avait adressée. Les quelques lignes manuscrites de l'officier supérieur étaient claires : « Les légionnaires ont vaincu les Djihadistes grâce à Vergio et à la 2e compagnie ».

 

Du 1er Choc au 2e Rep

À vocation forestière au moment de sa construction, le chalet de Vergio a acquis sa vocation militaire après la Seconde Guerre mondiale. Le 1er Bataillon de Choc l'a occupé dans un premier temps, avant que le site ne devienne l'antre de la légion étrangère dans les années soixante.

À une époque où le 2e Rep n'était pas la seule unité basée sur le sol corse, les légionnaires de Corte et ceux de Bonifacio étaient chez eux à Vergio. Le site a même été un temps sous l'autorité d'Aubagne. Aujourd'hui, seuls les légionnaires de Calvi en font leur quartier général de montagne.

Dans le Niolu, où les hommes du Rep sont proches de la population, des autorités civiles et des anciens combattants, les chefs de chalet de Vergio deviennent des personnages de la vie locale. Le tout premier, l'adjudant-chef Bauer, est encore dans toutes les mémoires.


De la Légion étrangère à Yael Naïm

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Vincent Fifi Publié le dimanche 24 août 2014


Brabant La Nuit des Chœurs fera à nouveau vibrer l’abbaye les 29 et 30 août.

Plus besoin de présenter la formule de la Nuit des Chœurs, ce patchwork de concerts qui, chaque année, transforme les ruines de l’abbaye cistercienne de Villers en un haut lieu du chant choral.

Le rendez-vous des mélomanes revient le week-end prochain, à partir de vendredi 18 h, en offrant à la fois des conditions de confort optimales pour les spectateurs - ce qui ne vous dispense pas d’emporter une petite laine ! - et une affiche de niveau international.

Proposer aux amateurs, en une seule soirée, toute la diversité du chant choral, c’est aussi un des succès de la Nuit des Chœurs. Ce sera encore le cas cette année, au vu de l’affiche de cette édition.

Ainsi, les amateurs d’actualité musicale seront sans doute curieux de découvrir la prestation de Yaël Naïm, révélée il y a une dizaine d’années par la comédie musicale Les Dix Commandements.

Depuis, l’artiste franco-israélienne a fait du chemin, et sorti quelques fameux tubes comme New soul ou encore Got to the River.

Tiens, voilà du boudin

A Villers, elle viendra accompagnée du chœur avec lequel elle travaille actuellement son prochain album.

Dans un tout autre style, on entendra à Villers le Chœur de la Légion étrangère, où des militaires de 16 nationalités différentes perpétuent la tradition de chant qui marque le quotidien du prestigieux corps d’armée français. On n’échappera pas à Tiens, voilà du boudin, et cette fois encore, il ne devrait plus y en avoir pour les Belges !

On change encore d’univers avec le Chœur de Saint-Pétersbourg, qui était déjà venu en 2005 faire vibrer les ruines de l’abbaye avec les grands œuvres de compositeurs russes.

Encore un grand écart ? Pas de souci, c’est prévu puisqu’on franchira aussi l’Atlantique avec la présence des choristes originaux du parrain de la soul, Mister James Brown. Ceux qui aiment le chant qui donne envie de bouger seront également servis avec les chanteurs de la comédie musicale Sister Act.

Il ne manquera même pas la petite touche d’humour anglais, avec les membres du London Quartet, qui revisitent les œuvres classiques de manière décalée.


Saint-Zacharie : le village fête la Libération dans la liesse et le souvenir

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Publié le Dimanche 24/08/2014

Saint-Zacharie : le village fête la Libération dans la liesse et le souvenir
Sur le plateau d'un camion Citroën d'époque, une référence au film La Vache et le Prisonnier. Photo A.K.

Ce 70e anniversaire de la libération du village par les troupes alliées de la 7e armée commandée par le général Alexander Patch, a été, comme il se doit, célébré avec panache. Les festivités ont débuté par le traditionnel défilé des GI's, conduit par la fanfare de l'Amicale des Anciens Musiciens de la Légion Étrangère, au milieu d'une haie de Zachariens massés de part et d'autre de la rue Jean Jaurès, agitant des drapeaux tricolores.

Suivaient Jeeps, GMC, 14 véhicules d'époque, parfaitement restaurés et entretenus, occupés par des GI's plus vrais que nature. Clin d'oeil cinématographique, sur le plateau d'un camion Citroën d'époque, était installé le sosie de la vache Marguerite, rendue célèbre par le film "La Vache et le Prisonnier" avec Fernandel. Aux commandes des GI's, Jacques Corrado, président de l'association "Escadron de l'Histoire Sud", une trentaine de passionnés qui restaurent et entretiennent avec amour leur quarantaine de véhicules.

La cérémonie s'est poursuivie par le dépôt de gerbe au monument aux morts, une gerbe portée par de jeunes enfants, et déposée conjointement par le maire, Pierre Coulomb, et Marcel Rodriguez, président de l'association des Anciens Combattants.

La Libération avait débuté "dans la douleur et dans le sang"

Dans son discours, ce dernier a rendu un vibrant hommage aux libérateurs, armée régulière et résistants, et exhorté l'auditoire à "se souvenir et ne pas oublier" en empruntant les paroles de Winston Churchill : "plus vous regardez dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur". Le maire a rappelé les heures sombres de l'Occupation et la grande joie de la Libération qui avait débuté "dans la douleur et dans le sang". Il a souligné le lourd tribut payé par ces combattants de l'espoir dont "le temps qui passe n'efface pas le souvenir, ces combattants qui vous quittent à leur tour, et qui ne sont plus là pour vous dire : j'y étais, je l'ai vu, je l'ai vécu. Mais leurs mots resteront dans notre mémoire et nous les transmettront inlassablement".

Il a terminé en saluant la mémoire d'un de ces combattants, natif de St-Zacharie, disparu en mars dernier, Victor Autrant, qui, à 24 ans, était lieutenant dans le corps des Tabors Marocains qui ont débarqué à Cavalaire un 15 août 1944. La population était ensuite conviée au vin d'honneur dans les jardins de la Maison du Peuple où la fanfare de l'AAMLE a continué à régaler le public.

Une belle surprise était au programme, un spectacle de danse exécuté par un ensemble mixte de tout âge, en uniforme et calot réglementaires, sur une chorégraphie de Monique Escamilla et Virginie Mori-Giorgiutti de l'école de danse "Perle d'Orient", et une musique de Glenn Miller. Parmi les danseurs, on reconnaissait nombre de personnalités bien connues du village, et le succès obtenu a obligé les artistes amateurs à bisser leur numéro. C'est à Frédéric Messadi, la voix de Barry White, qu'est revenu le soin de clôturer la réception.

A.K.


Nom: Edda Tasiemka. Profession: "Google humain"

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Publié le 23-08-2014

Au nord de Londres, une vieille dame atteinte de collectionnite archive depuis des décennies des coupures de presse qui remontent jusqu'à l'assassinat de Lincoln. Une mine pour les historiens et les journalistes.

Edda Tasiemka (Steve Forrest/Panos/Réa pour
Edda Tasiemka (Steve Forrest/Panos/Réa pour

Charles de Gaulle dispose d'un meuble Régence au fond du séjour. Bill Clinton compte une douzaine de dossiers dans le buffet, en compagnie de Bush I et Bush II. La famille royale a fait son nid dans l'annexe. Les footballeurs sont aux toilettes, à l'étage. C'est une maison dans une rue bordée d'arbres, au nord de Londres. Une silhouette de danseuse ouvre. «Bienvenue dans le chaos !» Des piles de journaux triomphent dès l'entrée ; d'autres, de plus d'un mètre de haut, occupent la cuisine où la maîtresse des lieux vous propose un thé.

Mi-caverne d'Ali Baba, mi-magasin d'antiquités, les archives rassemblées ici portent le nom de son défunt mari, Hans Tasiemka. Et cette curieuse documentaliste se prénomme Edda. Nombreux sont ceux qui la remercient dans leurs ouvrages. Le biographe de Joyce comme l'historien des Royals, Robert Lacey. Quant au grand manitou des publications Condé Nast, Nicholas Coleridge, descendant du poète, il l'a carrément immortalisée dans un livre: «Ce qu'il y a de bien avec les Tasiemka, c'est qu'ils archivent tout.»

Des débuts d'Ava Gardner aux derniers délires de Lady Gaga, en passant par les frasques de Hugh Grant ou de Justin Timberlake, rien n'échappe aux ciseaux compulsifs d'Edda, pas même les déboires conjugaux de Russell Brand et Katy Perry.

Ces histoires aux détails croustillants sont-elles les enfants qu'elle n'a jamais eus ? Edda, son décor de chineuse en témoigne, se sait atteinte de «collectionnite aiguë». Mais la journaliste qu'elle fut, qui a interviewé les Beatles et Jimi Hendrix, sait repérer illico le bon grain dans la livraison quotidienne d'ivraie. Edda Tasiemka, c'est la touche humaine, artisanale, qu'aucun moteur de recherche ne remplacera jamais.

Les coursiers des groupes de presse récupèrent ici des enveloppes truffées de coupures. Lynn Barber, intervieweuse de légende outre-Manche, ne jure que par les dossiers bien ficelés qui se cachent, sur trois niveaux, dans les coins et recoins de cette maison de Golders Green. Il y a bien une «liste basique» de sa géographie ésotérique - le Watergate y côtoie Lewinski -, mais la clé se tient dans le cerveau d'Edda. Pour ses 90 ans, « les filles du "Times"» ont fait la fête à ce «Google humain». Même à l'heure d'internet, rien ne vaut les fils de la mémoire tissés avec patience par cette Ariane nonagénaire qui garde l'esprit vif.

(Steve Forrest/Panos/Réa pour "le Nouvel Obs")

La vie d'Edda aussi mériterait d'être archivée. En deux dossiers bien distincts, dit cette femme née en Allemagne : «avant et après les nazis». Le soir de la Saint- Sylvestre 1936, on arrête sa mère pour ses opinions gauchistes ; leur maison des faubourgs de Hambourg est scellée.

A peine sortie de l'enfance, recueillie par des voisins, Edda va avec cran porter à sa mère, détenue par la Gestapo, des vêtements de rechange. Et pas question de défiler comme les copines au pas des Jeunesses hitlériennes: «J'en savais déjà trop.»

Son mari, Hans, Edda l'a rencontré à Hambourg en 1949. Il était interprète au tribunal des crimes de guerre, son père était mort à Auschwitz . A l'aube de la guerre, ce juif de gauche avait pu rejoindre Paris grâce à un ami à l'ambassade de France. De là, il s'engagera dans la Légion étrangère. «Le jour de notre rencontre, c'est un signe, il avait des coupures de presse plein les poches de son uniforme. Une obsession, chez lui.»

Après la guerre, Hans prendra la citoyenneté britannique. Edda raconte le meublé des débuts, à Londres, les coupures de presse sous le lit ; puis, en 1962, cette maison qu'elle n'a plus quittée. Hans travaille comme journaliste pour la presse allemande ; Edda s'occupe de la doc. Le bouche-à-oreille fera le reste.

«C'était la folie, nous étions obligés de refuser les clients. » Aujourd'hui, les demandes se font un peu plus rares. Mais, après la mort de Hans, en 1979, Edda était allée trouver le grand patron de presse Robert Maxwell. Il était prêt à acheter ses archives à bon prix. L'affaire ne se fera pas : Maxwell voulait le contrôle, elle «n'avai[t] pas trop confiance en lui».

Le fonds, qui remonte jusqu'à 1840, contient des trésors comme cette doc sur l'assassinat de Lincoln. Edda espère tout léguer un jour à une université. L'ennemi, pour l'heure, c'est le «débord». Et les piles de journaux non découpés qui, partout, progressent.

Marie-Hélène Martin

Source: "le Nouvel Observateur" du 14 août 2014


Le général Pierre Chavancy, nouveau gouverneur militaire de Lyon

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Photo © Yakinfo.com

Saint-cyrien de la promotion Montcalm (1980-1982), Pierre Chavancy a été élevé aux rang et appellation de général de corps d’armée le 1er août 2014, et nommé Gouverneur militaire de Lyon, officier général de zone de défense et de sécurité Sud-Est et commandant la région terre Sud-Est.

Son arrivée fait suite au départ du général Martial de Braquilanges dont nous avons relaté l’adieu aux armes dans nos colonnes. Agé de 54 ans, le général de corps d’armée Pierre Chavancy est officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite et titulaire de la croix de guerre des opérations extérieures et de la croix de la valeur militaire avec 3 citations. Marié et père de trois enfants, il sera reçu en Préfecture par  Jean-François Carenco , mercredi 27 août 2014.


Le sacrifice oublié des volontaires catalans morts à la guerre 14-18

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Le 22 août par Jean-Luc Bobin


Les volontaires catalans étaient enrôlés dans les régiments de marche de la légion étrangère. Un de leur drapeau "sang et or" sera conservé aux Invalides.

Médailles et diplômes honorifiques leur furent attribués par "El comité de Germanor" créé en 1916.(Photo par © D.R)

(Photo par © D.R)

Ils se sont battus vaillamment aux côtés des conscrits français. Ce conflit pourtant n'était pas le leur, mais, pensaient-ils, susceptible de jeter les bases d'une Nation indépendante.

Ils avaient 20 ans. Pour certains davantage. Venaient de Barcelona, Girona, Tarragona, Valencia ou des îles Baléares. Ne parlaient, pour la plupart, pas un mot de français. Hormis quelques bribes de "Marseillaise" apprises entre deux chants dels Segadors. Qui se rappelle encore de tous ces Catalans, tous ces volontaires de la légion étrangère française morts en Champagne, dans la Flandres, dans la Somme en Lorraine, aux Dardanelles, en Serbie ou en Bulgarie ? Que sait-on d'eux ? Qui étaient-ils ? Pourquoi avaient-ils tant tenu à aller se battre dans les tranchées, côtoyer l'enfer de la mitraille alors que rien ne les y contraignait.

La monarchie espagnole ayant à l'époque opté pour une position de neutralité. Autant de questions, qui en cette année de commémorations du centenaire de la guerre 14-18, se posent toujours et encore avec acuité. De ces "voluntaris", on en a longuement débattu cette semaine dans le cadre de l'Université catalane d'été. Pour en parler, le recteur Salvador Alegret i Sanromà (Universitat Autònoma de Barcelona i Institut d'Estudis Catalans) avait convié le réalisateur de documentaires Felip Solé, l'historien David Martínez Fiol et, dans le rôle du modérateur, Alà Baylac-Ferrer de l'Université de Perpignan Via Domícia. "On connaît assez mal tous ces volontaires catalans de la Grande Guerre", indique Félip Solé qui leur a consacré un film pour TV3. "Une véritable étude sociologique reste encore à faire sur le sujet".

Combien étaient-ils ?

L'essentiel des archives provient de celles du docteur Joan Solé i Pla, l'âme des comités de soutiens qui furent constitués pour leur venir en aide tant à Barcelone, Perpignan qu'à Paris. S'ils sont issus de différents milieux sociaux, se côtoient néanmoins en leur sein de nombreux intellectuels et d'actifs militants catalanistes. "Ils étaient convaincus, qu'en s'engageant auprès des alliés, ils obtiendraient de facto une certaine forme de reconnaissance mondiale. Et qu'au nom des sacrifices consentis les institutions internationales leur permettraient de s'engager sur la voie de l'autonomie et de l'indépendance".

Combien étaient-ils ? Les chiffres ont fait l'objet de polémiques à des fins de propagande. Certains affirmant qu'ils ont pu être jusqu'à 12 000. Ce que conteste l'historien David Martínez Fiol qui a consacré un ouvrage très documenté à ces "voluntaris catalans a la Gran Guerra" (Publicacions de l'Abadia de Montserrat). Selon lui, ils n'auraient pas dépassé le millier de combattants. Quel que soit leur nombre, cela n'en dévalue pas moins le prix du sacrifice. Et qu'à ce titre, ils mériteraient sans doute davantage de considération qu'ils n'en ont eue jusqu'à présent. De ce côté-ci des Pyrénées, notamment...


70 ans après, la commune n'a pas oublié ses sauveurs

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Publié le Vendredi 22/08/2014

La cérémonie s'est achevée sur le cours Foch par une haie d'honneur des porte-drapeaux en présence de tous les officiels. Photos A.M.

Après une halte au cimetière des Passons, le cortège s'est dirigé vers la mairie pour la levée du drapeau, avant de poursuivre sa marche.

 

Hier matin de 9h30 à 12 h 30, Aubagne a célébré les 70 ans de sa Libération. De nombreux hommages aux morts de la guerre 1939-45 ont été rendus aux quatre coins de la ville, au son des clairons, dans une ambiance sollennelle, où costumes et têtes découvertes étaient de rigueur.

Le cortège mené par Thierry Colonna, maître de cérémonie, a été suivi par de nombreux citoyens. Devant, agents de la police municipale, sapeurs-pompiers, anciens combattants et membres de la légion étrangère donnaient la cadence. Derrière, le maire Gérard Gazay, accompagné de ses élus, des conseillers municipaux, du prêtre Gilles Lamache, du lieutenant-colonel Rémy Rousseau et des membres de l'association Rhin Danube (destinée à la mémoire des anciens combattants), fermaient la marche silencieuse.

La cérémonie a débuté au Pin-Vert avec le dépôt de gerbes au pied de la plaque de l'adjudant-chef Mouty, premier soldat à entrer dans la ville pendant la Libération, et mort au combat. La procession s'est ensuite dirigée vers le cimetière des Passons, pour y déposer des gerbes devant le monument aux morts, le carré militaire, et la stèle du Maréchal de Lattre de Tassigny. Puis le cortège s'est dirigé vers la mairie pour assister à la levée du drapeau français, avant de déambuler dans les rues de la ville afin de se recueillir devant les nombreuses plaques commémoratives. Lucienne Tourrel, jeune fille qui diffusait des tracts appelant à la résistance sous le gouvernement de Vichy, Loulou Delfieu, jeune patriote décédé sous les balles allemandes à l'âge de 17 ans ou encore René Meucci et Mireille Lauze : tous ont eu le droit à leur hommage.

Après un arrêt devant la place des Quinze, la matinée s'est poursuivie sur le cours Foch, devant le monument aux morts. Après l'émouvante lecture de "l'ordre du Jour 9" du général de Lattre de Tassigny par un membre de l'association Rhin Danube, exprimant l'immense gratitude du pays envers ses soldats tombés au champ d'honneur, Gérard Gazay a pris la parole.

Le maire a salué les Aubagnais qui ont "fait preuve d'un courage inouï et de détermination face à l'envahisseur nazi". Il a tenu à souligner l'action des résistants pour la Libération d'Aubagne, et a rappelé l'importance du travail de mémoire envers les 255 morts de la commune et des alentours.

Après son discours, La Marseillaise a été entonnée à plein poumons par l'ensemble de l'assistance. Certains ont toutefois déploré l'absence du Chant des partisans, initialement prévu, qui n'a pas pu être diffusé en raison du démembrement du cortège. La cérémonie s'est achevée par de vives embrassades autour d'un banquet offert par la Ville sous les pagodes du cours Foch.


Côte d'Azur : 5 expos à ne pas manquer

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Publié le 22-08-2014

Au bord de la Méditerranée, il n'y a pas que le soleil et la plage. Il y a aussi l'art moderne et contemporain. Voici notre sélection à Antibes, Nice, Vence et Saint-Paul.

L'atelier de Hans Hartung, conservé quasi à l'identique depuis 1989 (Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman)
L'atelier de Hans Hartung, conservé quasi à l'identique depuis 1989 (Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman)

Nicolas de Staël au musée Picasso

Nicolas de Staël est un homme qui avait le mal de vivre. Sa peinture en revanche avait le goût du bonheur. Né au début de la première guerre mondiale, mort en 1955 - il s'est défenestré - il aurait eu cent ans cette année.

Ce n'est pas un hasard si le musée d'Antibes célèbre l'événement. Le peintre habitait juste à côté et "Le concert", grande et superbe peinture inachevée, appartient au musée grâce aux soutiens financiers d'amateurs d'art comme le producteur Claude Berri.

Nicolas Vladimirovich de Staël von Holstein, né en 1914 en Russie, adopté par une famille belge à l'âge de huit ans, est l'un des peintres phares de l'après-guerre. Après des années de misère, il connaît enfin le succès aux débuts des années 50. Ses peintures abstraites aux couleurs saccadées emballent l'Amérique (de nos jours encore puisque Barack Obama a fait placer une toile de Staël dans le Bureau ovale).

Peu lui importe. Cet homme aux amours contrariées (il aime une femme mariée) et au tempérament inquiet, se tourne alors vers la figuration. Tout commence en 1951 avec un match de football au parc des Princes. La nuit suivante, il retranscrit l'éblouissement qu'il a ressenti devant tant de couleurs et de mouvement.

Il peindra aussi des nus, des musiciens… jusqu'à sa mort tragique. La magnifique exposition du musée Picasso présente 26 toiles de cette sublime et ultime période. 

Nicolas de Staël, "Portrait d'Anne" (C.Kempf/Musée Unterlinden Colmar/ADAGP)

"Staël, la figure à nu, 1951-1955", Musée Picasso, place Mariejol, Antibes. Tel : 04 92 90 54 20/26. Jusqu'au 7 septembre.

Niki de Saint-Phalle au MAMAC

En attendant la grande rétrospective Niki de Saint-Phalle en septembre au Grand Palais à Paris, une visite des salles qui lui sont consacrées au Musée d'art moderne et d'art contemporain (MAMAC) de Nice est la meilleure des mises en bouche.

Jeune fille de bonne famille franco-américaine, Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phalle (1930-2002) est d'abord mannequin, avant de se tourner vers l'Art contemporain. Son premier fait d'armes, au sens propre comme au figuré, remonte à  1961 avec de spectaculaires  performances. Elle tire à la carabine sur des poches de couleur et invite les spectateurs à en faire de même, éclaboussant des assemblages de plâtre.

Ses "Tirs", où la destruction engendre la création, la propulsent sur la scène artistique. Elle intègre alors le groupe des Nouveaux réalistes (avec notamment Arman, César et Tinguely qu'elle épousera en 1971), ces artistes qui détournent les objets du quotidien pour créer une nouvelle réalité.

L'œuvre de Saint-Phalle s'articule aussi autour de la place accordée aux femmes et aux carcans qui les entravent. Ses "Nanas", sculptures de bonnes femmes tout en seins et en fesses, à la fois comiques et pathétiques font partie des oeuvres emblématiques de l'art du XXe siècle. 

Musée d'art moderne et d'art contemporain (MAMAC), Promenade des Arts, Nice.

Tel : 04 97 13 42 01. www.mamac-nice.org

Collection permanente.

 

Niki de Saint-Phalle devant une "Nana" dans les années 70. (LIDO/SIPA)

"Intime conviction" à Vence

Pourquoi et comment des amateurs d'art deviennent un jour des collectionneurs ? A cette fascinante question, les expositions de collections privées répondent chacune à leur manière.

Celle du couple italien Giuliana et Tommaso Setari proposée cet été au château de Villeneuve- Fondation Emile Hugues à Vence est autant passionnante par les œuvres d'art contemporain présentées (notamment des photos de Sophie Calle, plusieurs pièces de Mario Mertz et Michelangelo Pistoletto, artistes-phares de l'Arte povera, et de spectaculaires murs peints de Sol LeWitt) que par les textes qui les accompagnent.

Ils ont été écrits par les collectionneurs eux-mêmes et leur fils qui a grandi parmi les œuvres achetées par ses parents. Ces textes révèlent l'attention, le respect, la tendresse même dont ces "collectionneurs d'artistes" comme les surnomme Pistoletto, témoignent envers eux. Avec les Setari, on est loin des amasseurs d'œuvres pour leur propre gloire, comme le sont parfois les collectionneurs.

À Vence, collection privée avec Michelangelo Pistoletto (à gauche) et Vettor Pisani (à droite). (François Fernandez/Château de Villeneuve Vence)

"Intime conviction", collection de Giuliana et Tommaso Setari.  Château de Villeneuve- Fondation Emile Hugues, 2 place du Frêne, Vence. Tel: 04 93 58 15 78 www.museedevence.com

Jusqu'au 30 novembre.

"Face à l'œuvre" à la Fondation Maeght

En 1964, André Malraux, ministre des Affaires culturelles, inaugure la Fondation Marguerite et Aimé Maeght à Saint-Paul. Le couple de marchands d'art a imaginé et créé un lieu unique conçu par et pour leurs amis artistes : L'architecte Josep Lluís Sert dessine les plans des bâtiments, Matisse une grande mosaïque, Léger une céramique, Miró et Calder des sculptures pour les jardins….

50 ans plus tard, la fondation n'a rien perdu de sa magie. Et pour fêter cet anniversaire, elle propose une large sélection d'œuvres des plus grands artistes du XXe siècle : Bonnard, Braque, Otto Dix, Germaine Richier, Dubuffet, Giacometti, Antoni Tapiès, Julian Freud, Francis Bacon, Joan Mitchell… A ne pas manquer. 

Fondation Marguerite et Aimé Maeght, 623 chemin des Gardettes, Saint-Paul-de-Vence. Tel : 04 93 32 81 63. 

Jusqu'au 11 novembre.

La Fondation Hartung-Bergman 

La fondation Hartung-Bergman : Deux artistes, trois possibilités. Perchée sur les hauteurs d'Antibes, l'institution permet à la fois de mieux connaître l'œuvre de Hans Hartung (1904-1989), de découvrir celle d'Anna-Eva Bergman (1909-1987) et de visiter la maison du couple qu'il formait.

Hartung, maître de l'abstraction lyrique, a peint comme un forcené toute sa vie malgré son handicap (anti-nazi, il s'engage dans la Légion étrangère et perd une jambe en 1944). Bergman est aussi une peintre abstraite majeure, mais son œuvre a été éclipsée par celle de son mari, sauf en Scandinavie dont elle est originaire.

Hartung naît en Allemagne au début du siècle dernier. Très vite il devient peintre, avec le soutien financier de ses parents. De son côté, Bergman est d'abord illustratrice. Ils se rencontrent en 1929, partent vivre aux Baléares dans une modeste maison dont Hartung dessine les plans. Après le décès brutal du père de ce dernier, le couple plonge dans la misère et divorce.

Chacun fait sa vie et son œuvre. Mais dans les années 50, Hans et Anne-Eva se retrouvent. La propriété d'Antibes qu'ils font construire à partir de 1968 sur une grande oliveraie reprend les mêmes principes que la maison des Baléares, ceux d'une villa du sud rêvée par des gens du nord, avec son style cubique, ses murs blancs, ses toits plats et ses grandes baies vitrées."Les fenêtres me servent de tableaux" dit Hartung.

Leurs ateliers aussi sont remarquables. Dans celui de Bergman, on y découvre de subtils tableaux à la feuille d'or. Dans celui d'Hartung, immense et réparti sur plusieurs pièces, rien ou presque n'a changé depuis la mort du peintre. Les brosses et les balais qu'il faisait fabriquer et les bidons qu'il utilisait pour projeter la peinture occupent toujours les salles qu'ils remplissaient frénétiquement d'œuvres.

La dernière année de sa vie, Hartung, aidé de ses assistants, a peint 360 tableaux !

Fondation Hartung-Bergman, 173, chemin du Valbosquet, Antibes. Visite uniquement le vendredi à 14h jusqu'en octobre (puis fermeture jusqu'en avril 2015) . Inscription par Tel : 04 93 33 45 92 ou par mail sur  Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. .

Et aussi : Salles Hartung-Bergman, musée Picasso, place Mariejol, Antibes. Tel : 04 92 90 54 20/26. Collection permanente.

Claire Fleury - Le Nouvel Observateur


Nouveau directeur : action !

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Publié le 21/08/2014 par

Michel Caillaud, nouveau directeur général des services de la Ville, arrive à Pessac après un parcours atypique, qui a débuté à Saint-Cyr et dans la Légion.

Nouveau directeur : action !
Michel Caillaud est ouvert à de multiples passions. © Photo PHOTO W. D.

En quittant son précédent poste, à Tarbes, Michel Caillaud a pris une veste. Un superbe blouson de la marque de sa moto, offert par ses anciens collaborateurs. Le ton est donné. Le nouveau DGS, directeur général des services municipaux, est un homme d'action, qui bouge plus vite que son ombre. « Pessac est ma 22e ville », confie cet homme de 54 ans.

Le premier paquetage de sa carrière remonte à 1983. Sorti de Saint-Cyr (5e sur 200) avec un diplôme d'ingénieur (2e scientifique) après maths sup et maths spé, le voilà… commandant d'unités parachutistes de la Légion étrangère. Un souvenir ? « À Djibouti, on avait intercepté et désarmé l'armée éthiopienne. La mission était baptisée Godoria. On en a très peu parlé. » Ce qui ne l'affecte pas outre mesure : « Je suis plutôt un homme de l'ombre. »

Il fait les 700 sauts

Donc, en plus d'être motard, d'aimer le ski, la course, l'œnologie… c'est un ancien para, rescapé de 700 sauts « dont 600 en chute libre, le plus haut à 5 000 mètres et quelques autres dans des conditions difficiles voire aléatoires ». Il a tellement tiré sur la corde, pas seulement pour ouvrir la voile, qu'il est maintenant obligé de se modérer. « J'aime toujours le sport, mais je ne peux plus en faire comme une mule. »

Légionnaire casse-cou n'était pas forcément une vocation pour ce fils de général auvergnat, lui aussi dans la Légion et les paras, après Saint-Cyr et la Résistance, puis sautant à Diên Biên Phu, « sachant que c'était perdu ».

Pour sa part, Michel Caillaud ne se voyait pas finir sous un képi étoilé. « J'ai toujours envisagé une carrière courte à l'armée. J'avais rencontré un ami de mon père qui était passé dans la préfectorale. C'était ce type de carrière qui m'intéressait. »

Après avoir été commandant de promotion à Polytechnique, il est recruté en 1994 avec deux autres parmi 50 candidats, il se retrouve donc sous-préfet, directeur de cabinet du préfet d'Angoulême, puis directeur de cabinet du préfet de région Bourgogne Côte-d'Or (1995-1997), avec deux événements marquants : « l'organisation d'un sommet franco-allemand (1996) et une mutinerie à la maison d'arrêt de Dijon (avril 1996). On n'a eu ni évadé, ni prise d'otage, ni blessé grave, mais la prison, dévastée par les flammes, a dû être évacuée ». Sa carrière dans la préfectorale l'a conduit dans de nombreuses villes de France, dont Paris, juste avant qu'il ne sente à nouveau le besoin de changer d'air, en respirant, si possible, celui de notre région, pour se rapprocher de ses enfants, qui habitent Toulouse. De 2001 à 2005, il est directeur général adjoint de la Communauté urbaine de Bordeaux, sous Juppé, époque préquébécoise.

Dossiers sur le feu

Il ne survivra pas longtemps au départ de l'ancien premier ministre, tout en précisant : « Ce n'est pas avec Alain Rousset que j'ai eu des problèmes. » Même s'il se qualifie avant tout « d'administratif », c'est encore avec un maire UMP qu'il va travailler pendant huit ans, à Tarbes, DGS de la ville, puis de l'agglomération. On ne s'étonnera donc pas de le voir rejoindre l'équipe de Franck Raynal, qui a fait basculer à droite la ville de Pessac après 25 ans de socialisme.

Le nouveau maire peut compter sur l'efficacité de cet ancien militaire pour faire avancer quelques dossiers chauds, voire brûlants : salle Bellegrave, abandon du projet Save, aménagement du Bourgailh, gestion du personnel, maison des associations, etc. Mais, à 54 ans, Michel Caillaud semble trop fin connaisseur des rouages administratifs et de l'âme humaine pour que l'on puisse user à son encontre du cliché du « tambour battant ». « On n'obtient rien sans respecter les autres », conclut-il. Affirmatif !


Du Népal à Montpellier, itinéraire d'un jeune réalisateur

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FRÉDÉRIC MAYET  20/08/2014

Subarna Thapa a terminé le tournage de son 2e film au Népal. Il nourrit le projet d’un documentaire sur la Légion. RICHARD DE HULESSEN

Subarna Thapa présentera son long-métrage ce jeudi 21 août au cinéma Le Diagonal.

Comme un pont de celluloïd jeté entre deux rives, deux continents, le destin de Subarna Thapa, réalisateur népalais installé depuis quelques années à Montpellier, est de ceux dont on fait des films... "Mes inspirations sont diverses", souffle, dans un excellent français, celui qui est aussi un comédien notamment passé par la classe libre du prestigieux cours Florent. "Mais je me présente tout autant comme un réalisateur." Originaire de Katmandou, l'homme vient d'y retourner en mai et en juin pour mettre en boîte son deuxième long-métrage Fanko. "Un mot difficilement traduisible, qui veut dire “pivot”."

Tourné en numérique

Tourné en numérique -, "la norme d'aujourd'hui" - le film se présente comme un road-movie. "On suit le destin de trois personnages qui courent après de l'argent sur fond de campagne électorale. Il y aura du suspense, promet Subarna Thapa. Mon assistant termine le premier “bout à bout”. Je retourne au Népal en septembre pour superviser le montage et toute la post-production. J'espère que le film pourra sortir au printemps de l'année prochaine."

Projection débat

En attendant, le réalisateur aura le plaisir de présenter au public montpelliérain son premier long-métrage Soongava, dance of the orchids (2012) lors d'une projection, suivie d'un débat, jeudi 21 août à 19 h 55, au cinéma Diagonal. "Le film est sorti le 11 juin dernier dans trois salles parisiennes."

Dans un élan de franchise dont il ne semble jamais se départir, le réalisateur avoue"un accueil critique mitigé. Certains n'ont pas su voir tout l'aspect culturel."

Histoire d'amour entre deux Népalaises

L'histoire bouscule, en effet, quelques clichés qu'un Occidental pourrait entretenir sur le Népal : l'amitié fusionnelle, voire l'amour tout court, de deux jeunes femmes dont l'une se rêve danseuse professionnelle. "Mais mon pays d'origine est en avance en ce qui concerne le mariage pour tous ! Depuis 2007, une loi prévoit même qu'une personne revendique son troisième sexe sur une carte d'identité. Et dans les grandes villes, on tolère beaucoup de choses…"

Un deuxième long-métrage en attente

Dépendant, économiquement, de son voisin indien, le Népal fait aussi la fête, selon Subarna Thapa, au cinéma de Bollywood comme aux blockbusters américains. "Je regrette quand même, que contrairement à la France, les télés de là-bas ne soutiennent pas le cinéma local."

Avec son deuxième long-métrage (pas encore sorti), Subarna Thapa pense déjà à la suite. "Je serai ravi de tourner un documentaire, en format cinéma, sur les Népalais engagés dans la Légion étrangère ! Ils sont en effet près de 200 à y servir ou à y être passer, notamment dans les bases de la région comme Nîmes, Orange et Laudun."

Une certaine idée de la transmission

Une façon, pour ce Français d'adoption d'interroger les racines, la notion du service comme celle de la transmission. "J'ai deux enfants à qui je veux transmettre ma culture. Mon fils, qui a joué dans un court-métrage, ne s'intéresse pas trop à mon travail, contrairement à ma fille qui voudrait faire du théâtre."


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