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2014


A Marseille, la Légion panse ses plaies

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Lundi 27/10/2014

Actualités - A Marseille, la Légion panse ses plaies
La bâtisse longue et blanche du CCPEM, avec vue mer, pourrait être ancrée en Grèce ou au Maghreb. Elle est à Malmousque. Photo T. Garro

Le seul centre des convalescents et permissionnaires des Képis Blancs au monde est basé à Malmousque

Si on vous dit légionnaire, vous pensez... Tête brûlée ? Mercenaire en treillis ? Peut-être homme à femmes et amateur de beuveries ?Les clichés ont la vie dure. "Même s'il y a des imbéciles partout, les légionnaires sont avant tout des hommes courageux, prêts à se battre pour un pays qui n'est pas le leur et solidaires comme des frères d'armes", énonce Emmanuel Pavillard, officier supérieur adjoint du 1er régiment étranger d'Aubagne (1).

Car la solidarité fait partie intégrante des valeurs de la Légion étrangère. "La nécessité de prendre en charge ces militaires dans les moments de légitime repos ou les passes difficiles, pour leur apporter assistance et réconfort, en se substituant à une famille absente ou défaillante, est apparue très tôt, rappelle Emmanuel Pavillard. Dès 1834, les premiers centres de repos ont été créés pour accueillir les malades et blessés au combat."

Digne héritier de ces centres, le CCPLEM de Malmousque est un lieu unique en son genre, réservé aux légionnaires en convalescence et sans famille, mais aussi aux permissionnaires loin de leur pays. "Les gars blessés restent sans limite dans le temps, tant qu'ils ne se sont pas reconstruits, ou - pour ceux qui devront être réformés à cause de leurs blessures - tant qu'ils ne se sentiront pas prêts à retourner à la vie civile", explique le chef de centre Jean-Jacques Meister. Un bureau de reconversion, à Aubagne, aiguille même ces derniers vers une formation et jusqu'à une validation des acquis.

De l'extérieur, le bâtiment fait penser à une pension de famille avec une vue sur la mer qui donne le tournis : 122 lits, 110 couverts, mais aussi une zone de repos (billard, salle de télé), un club de plongée et un club nautique. Un centre pris d'assaut par des permissionnaires venus du monde entier entre juin et septembre au prix dérisoire de 9,20 € par jour en pension complète. "Un juste retour des choses", selon le chef de centre, au vu de la vie décousue de ces hommes.

Sous un nom d'emprunt

"Le légionnaire, qui sert sous le statut 'à titre étranger', ne peut servir que dans la Légion étrangère et dans aucune autre unité de l'armée française, poursuit Jean-Jacques Meister. Cela limite ses droits en tant que citoyen. Les cinq premières années, il est ainsi astreint à vivre en caserne, ne peut avoir de véhicule ni de compte en banque personnel, et encore moins de vie de famille".

En dehors de ces "sacrifices" choisis, chacun doit adopter un nom et une nationalité d'emprunt qu'il conserve au minimum un an (par ses statuts mêmes, la Légion n'est censée engager que des "étrangers").

Ce qui peut en arranger certains (ceux qui fuient leur pays d'origine pour une raison ou une autre), permet à d'autres d'entamer un nouveau départ, certes, mais dans l'anonymat. Une situation où le fait de se sentir soutenu par les siens est d'autant plus important. "Legio patria nostra est notre devise, appuie Emmanuel Pavillard. Pour tous ces hommes déracinés, la Légion constitue bien plus qu'un simple métier. Elle est leur seconde famille."

Une solidarité qui se traduit par une action sociale forte (2), reconnue par l'État lui-même : depuis la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, le FELE (Foyer d'entraide de la Légion étrangère), qui permet à cette institution de fonctionner, est érigé en établissement public.

Retrouvez dans notre Edition Abonnés qui sont ces hommes de l'ombre ainsi que la rencontre avec Onyx, la mascotte du régiment


(1) Créé en 1841, le 1er régiment étranger (1er RE) est le plus ancien des régiments de la Légion étrangère. Il est stationné au quartier Vienot à Aubagne depuis 1962, date de son arrivée de Sidi bel-Abbès. Aujourd'hui encore, c'est au 1er RE que le légionnaire débute sa carrière, au centre de sélection et d'incorporation (CSI). (2) En matière de solidarité, le Centre d'hébergement de La Ciotat accueille des légionnaires en difficulté avec leurs familles (divorce, recherche d'un logement...). À Puyloubier, la Légion dispose d'une maison de retraite : l'Institut des invalides, qui abrite une centaine d'anciens légionnaires sans famille et n'ayant pas réussi à se réinsérer dans la société civile. Enfin, la Maison du Légionnaire à Auriol, qui vient de fêter ses 80 ans, est une maison de retraite gérée avec des fonds privés et n'accueillant que d'anciens légionnaires.

Béatrice Jullion


A Reims, la Grande Guerre sous l’angle littéraire

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Publié le 27/10/2014 par Valérie Coulet

REIMS (51). La bibliothèque Carnegie présente « Les plumes des tranchées, les écrivains et la Grande Guerre sur le front de Champagne ».

 Grâce à cette exposition, Sabine Maffre souhaite notamment « faire ressurgir des voix oubliées ». /><span class=
Grâce à cette exposition, Sabine Maffre souhaite notamment « faire ressurgir des voix oubliées ».
 

Avant d’évoquer les plumes au sens figuré, l’exposition s’ouvre sur une Sergent-Major. Elle est fixée sur un stylo composé de deux douilles soudées. L’objet a été confectionné pendant la Première Guerre mondiale par le grand-père d’un employé de la bibliothèque Carnegie. « L’artisanat de tranchée est extrêmement inventif », commente Sabine Maffre, la commissaire de l’exposition, en attirant l’attention sur un coupe-papier taillé dans une bague d’obus et un double encrier fabriqué à partir d’une grenade coupée en deux. Pour cette exposition, à voir jusqu’au 29 novembre, la responsable de la bibliothèque Carnegie et des collections patrimoniales, aborde la Grande Guerre sous l’angle littéraire. La jeune femme a sélectionné plusieurs documents conservés à la bibliothèque, dont plusieurs inédits. La collection s’enrichit de quelques prêts de collectionneurs privés et d’institutions comme le Fort de la Pompelle et le Centre d’interprétation Marne 14-18 de Suippes.

Des mots pour dire l’indicible

L’accent est mis sur les écrivains qui, pendant ou après le conflit, ont su trouver les mots justes pour décrire ce qu’ils ressentaient ou ont dépassé leurs propres émotions pour inventer des textes à la portée universelle. Le visiteur voit par exemple un exemplaire de La Main coupée, l’œuvre autobiographique de Blaise Cendras. Le légionnaire fut gravement blessé au bras lors de l’attaque de la ferme de Navarin, le 28 septembre 1915. Plus loin, est exposé un poème de Curzio Malaparte qui, après avoir combattu à Bligny, rend hommage à ses camarades italiens.

La bibliothèque Carnegie a sorti de ses réserves une lettre du journaliste et écrivain Roland Dorgelès au Rémois Pol Neveux ainsi que Solitude de la pitié, un recueil de Jean Giono. Au Fort de la Pompelle, ce dernier s’était lié d’amitié au Russe Ivan Ivanovitch Kossiakoff.

L’exposition met en avant plusieurs grands écrivains dont Louis-Ferdinand Céline, qui n’aurait peut-être pas écrit son Voyage au bout de la nuit, s’il n’avait traversé les Ardennes jusqu’à la Marne, du 28 août au 6 septembre 1914. L’exposition présente enfin quelques écrits collectifs, des pamphlets contre les Allemands et des textes d’auteurs qui, même s’ils n’ont pas combattu, ont été marqués à jamais par le conflit.

Jusqu’au 29 novembre, 2 place Carnegie. Entrée libre. Des conférences sont proposées en marge de cette exposition.

Tél. : 03 26 77 81 41.


Cinéma : les fantômes de la guerre et de l’identité nationale

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Rue89
22/10/2014

A gauche, un documentaire exceptionnel, « Of Men and War », consacré aux vétérans US des guerres d’Irak et d’Afghanistan ; à droite, un essai subjectif et passionnant, « Patria Obscura », qui, via un parcours personnel, évoque le « roman national » de la France.

Les deux films – le premier signé Laurent Bécue-Renard, le second Stéphane Ragot – sortent en salles cette semaine et interrogent (entre autres) le rapport à l’Histoire et aux grands mythes patriotiques.

« Of Men and War » : le trauma pour de vrai

Tatouages sur les (gros) bras, casquettes visées sur le crâne, lunettes noires un rien m’as-tu-vu… A priori, Justin, Brooks, Trevor, Steve et les autres correspondent en tout point à l’image virile du militaire US revenu au bercail et pas peu fier d’être allé défendre les « valeurs » de l’Amérique éternelle dans des contrées « improbables » où s’agitent les ennemis des Etats-Unis.

Sauf que… pas du tout. Ces hommes, jeunes et moins jeunes, qui dissimulent tant bien que mal leurs troubles du comportement, ne se sont pas remis de leur expédition en Irak ou en Afghanistan et ne songent pas une seconde à jouer les héros.

Comme un tiers des 2,6 millions de vétérans américains ayant combattu cette dernière décennie, ils souffrent de « syndrome de stress post-traumatique » (PTSD) et, pour la plupart, sont incapables depuis leur retour de renouer avec leur vie d’avant-guerre.

Le documentariste Laurent Bécue-Renard, de 2008 à 2013, a patiemment filmé une douzaine de ces vétérans. Au Pathway Home, un centre thérapeutique pour anciens combattants, et dans l’intimité de leurs familles où ils tentent de retrouver un semblant de normalité dans leur existence saccagée.

Dans « Of Men and War », Laurent Bécue-Renard, déjà auteur de « De guerres lasses », un film puissant sur les traces psychiques de la guerre sur de jeunes veuves bosniaques, s’intéresse avant tout aux thérapies de groupe (dirigées par un vétéran du Vietnam) où les anciens combattants tentent de « mettre en mots » ce qu’ils ont vécu au front et ce qui rend impossible, aujourd’hui, toute vie normale avec leurs proches.

Loin d’Hollywood

Avec une attention de chaque instant au laborieux et douloureux travail de la parole, sans jamais recourir aux images d’archives ni au commentaire off, le cinéaste donne à voir et à entendre les conséquences de la guerre sur une poignée d’hommes qui ont appris à leurs dépends que cette dernière n’était pas la scène de l’héroïsme, mais une terrifiante abjection.

La proximité avec la mort (celle que l’on « donne », celle que les « camarades » ont subie), la vengeance, la démence, les événements traumatisants, l’incapacité, depuis, à mener une existence pacifiée et à s’imaginer un présent et un avenir…

Jamais encore le cinéma n’avait approché d’aussi près la réalité du PTSD, n’avait filmé avec une telle attention, très loin des poncifs dont regorge le cinéma hollywoodien, les anciens combattants (pour la plupart à peine trentenaires) aux prises avec leurs démons et leur culpabilité. Un film essentiel sur les ravages de la guerre.

« Of Men and War », de Laurent Bécue-Renard. Sortie le 22 octobre.

« Patria Obscura » : l’identité nationale en question

Quand il s’explique sur son travail documentaire, Laurent Bécue-Renard rappelle à quel point ce dernier est intimement lié à l’existence de ses deux grands-pères : des combattants de la Grande Guerre, qu’il n’a pas connus, et avec lesquels, lui, le descendant, n’a jamais pu évoquer les traumatismes de 14-18.

Par un curieux hasard de calendrier, un autre documentaire sort en salles parallèlement à « Of Men and War » et interroge précisément, via un point de vue intime, la même question de l’héritage familial et de la guerre.

Dans « Patria Obscura », défini par son auteur comme un « essai documentaire », Stéphane Ragot, photographe et cinéaste, part sur les traces de ses aînés et plus précisément de ses deux grands-pères militaires, l’un légionnaire, l’autre parachutiste, ce dernier considéré comme une sorte de héros dans la mythologie familiale et nationale, puisque moult fois décoré par la patrie reconnaissante.

Si le premier quart d’heure du film laisse redouter un journal intime en images engoncé dans les considérations nombrilistes, « Patria Obscura » emprunte rapidement des voies beaucoup plus passionnantes. Passionnantes et universelles.

Intime et collectif

En farfouillant dans la mémoire (dite et non dite) de sa famille et en s’interrogeant de ce fait sur ses origines, le cinéaste exhume des secrets plus ou moins avouables (quid de l’itinéraire réel du « héros » militaire, entre autres durant l’Occupation ?) et, à travers eux, interroge avec subtilité les ambiguïtés de la mémoire nationale et de l’identité du même nom.

Les deux guerres mondiales, la Résistance, Oradour, les « conflits » coloniaux et l’Algérie française… Comment, de génération en génération, se transmet (ou pas, ou mal) la mémoire de ceux qui ont vécu les événements de l’Histoire ? Sur quels fondements s’érigent les légendes, familiales comme nationales ?

De fil en aiguille, de fausses pistes en rencontres et découvertes (parfois) embarrassantes, l’enquête sur son « roman personnel » entraine inévitablement Stéphane Ragot à une réflexion beaucoup plus vaste sur les contours de ce que l’on appelle l’« identité française », hier et aujourd’hui. Avec ses zones d’ombre, ses ambivalences, ses mensonges. Un « journal intime » qui regarde la France dans le blanc des yeux.

« Patria Obscura », de Stéphane Ragot. Sortie le 22 octobre.


L’unité de l’armée française en danger

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21.10.2014 Par Ramu de Bellescize (Maître de conférences à l'Université de Rouen, ancien militaire en Afghanistan et en Yougoslavie)

L’interdiction du syndicalisme dans l’armée française n’est pas conforme à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). La CEDH en a décidé ainsi dans l’affaire Matelly du 2 octobre 2014.

Selon la Cour, l’exercice de la liberté d’association des militaires peut faire l’objet de restrictions légitimes. Mais l’interdiction pure et simple, comme c’est le cas au sein de l’armée française, de constituer un syndicat ou d’y adhérer, porte atteinte à la liberté d’association, une atteinte prohibée par la Convention européenne des droits de l’homme.

Si l’arrêt de la CEDH est appliqué, les militaires pourront se regrouper au sein de syndicats ou de groupements professionnels en vue d’actions collectives.

L’interdiction semblait pourtant prendre racine dans une conception de l’armée et de la démocratie solidement établie en France. Le rôle des militaires est d’assurer la défense de la nation par la force des armes. Ils peuvent être amenés à contraindre ou détruire l’ennemi, à donner la mort ou à le recevoir, sans se trouver en état de légitime défense.

L’usage des armes étant en soi contraire à une exigence de morale fondamentale - le respect de la vie humaine - ils ne sauraient agir que par délégation de la nation. Le pouvoir politique qui décide, au nom de la nation, de l’emploi des armées, doit avoir la certitude que les ordres seront respectés et que la mission sera accomplie avec fidélité. Formulée en d’autres termes, cette idée est celle de la primauté de la toge sur les armes : en démocratie, l’autorité militaire est subordonnée au pouvoir civil. D’où une organisation particulière au sein de laquelle tout converge vers l’unité et la cohésion de l’armée. Rien ne doit venir troubler la cohésion qui soude les militaires entre eux.

Cette unité de l’armée se fait notamment autour d’un élément visible, signe d’une réalité tangible : le salut. Lorsque deux militaires se rencontrent, quel que soit leur grade, tous deux ont a cœur de se faire souvenir l’un et l’autre de l’obligation commune qu’ils ont envers le drapeau, en levant la main droite vers le ciel. Le salut devient une preuve de confiance mutuelle, un signe de cohésion, le témoignage de la certitude que l’officier, le sous-officier et le soldat peuvent compter l’un sur l’autre.

Cette recherche constante d’unité et de cohésion explique notamment que la hiérarchie fasse l’objet d’une certaine sacralisation. La discipline étant la force principale des armées, cette hiérarchie se matérialise par une stricte subordination de grade à grade. Tous les militaires sont ainsi rassemblés autour d’une conception identique du service de l’Etat, le loyalisme de ceux qui servent sous les drapeaux étant ainsi assuré.

La CEDH en a décidé autrement. La règle qui a pour objet d’assurer l’unité, la neutralité et la loyauté des militaires doit être abolie. En cas de conflit entre les droits de l’homme et la démocratie, ce sont les droits de l’homme qui doivent l’emporter. Au nom des droits de l’homme, une double atteinte à la démocratie est réalisée par la CEDH.

La première est l’affaiblissement de la défense de la France. Car le pluralisme syndical recèle un danger potentiel : celui de la division de l’armée en une multitude de courants qui viendraient rompre son unité. Ce danger ne peut être écarté, la liberté syndicale supposant une liberté de choix du syndicat. Laisser des courants d’opinions variés s’affirmer au sein de l’armée, c’est cultiver des ferments de division. C’est aussi compromettre la neutralité dont elle tire, en définitive, sa force et son autorité morale. S’il y a syndicat, il peut encore y avoir atténuation de la subordination hiérarchique. Tout groupement quel qu’il soit, constitue une force corporative qui vient doubler les forces individuelles des militaires et augmenter sensiblement le pouvoir de résistance contre l’autorité hiérarchique. Un pouvoir concurrent apparaît qui, inévitablement s’interpose, à un moment ou un autre, entre les différents échelons de l’autorité hiérarchique.

La seconde atteinte à la démocratie est constituée par la manière dont cette décision a été prise. Le gouvernement et le législateur, dans la loi du 24 mars 2005 portant statut général des militaires, en continuité avec les précédents statuts, ont rappelé que le service des armes était incompatible avec le syndicalisme. Si le peuple français souhaite être défendu par une armée au sein de laquelle les syndicats sont autorisés, c’est à lui d’en décider. Il dispose pour cela de représentants qui siégeant au parlement. La Cour européenne des droits de l’homme, dans une décision impériale, a préféré montrer qu’elle dispose de tout, y compris de l’armée de la France. En s’en prenant à l’essence même de l’Etat, elle manifeste son mépris pour la démocratie et sa préférence pour une certaine idée des droits de l’homme.


Dans les romans de Bruno Carpentier, c’est arrivé près de chez vous

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Publié le 20/10/2014 par Jérémy Lemaire

Auteur valenciennois aujourd’hui installé dans le sud de la France, Bruno Carpentier aime planter les intrigues policières de ses bouquins dans des décors réels. Son prochain ouvrage devrait ainsi évoquer Clary.

 Bruno Carpentier est originaire de Condé-sur-Escaut, mais se promène dans tout le grand Hainaut. /></div></div>  <div class=
Bruno Carpentier est originaire de Condé-sur-Escaut, mais se promène dans tout le grand Hainaut.

« Je ne parle que des endroits où j’ai vécu ou que je connais », résume simplement Bruno Carpentier. Pour cet ancien légionnaire qui a servi en Bosnie au début des années 1990, l’écriture a commencé par des petites nouvelles, puis un roman inspiré de son vécu militaire, avant des monographies historiques de la région. Et puis il y a eu le retour à la fiction. Et pas question d’aller inventer un « roman de deux mille pages » se déroulant dans une grande ville américaine.

Lui fait dans les « Crimes de pays » (du nom de la collection dans laquelle est paru, en septembre, son dernier ouvrage), comme le vin de pays, plaisante-t-il, ça s’inscrit dans un territoire. « On entre dans l’exception culturelle, tranche-t-il. On raccourcit nos histoires entre 50 et 100 pages. C’est court, mais le résultat est extraordinairement dynamique et réaliste. » Le résultat : un ouvrage paru le mois dernier et qui compile trois histoires, trois intrigues policières.

À la base, des faits divers inspirés des archives de la presse locale transformés sous la plume de Bruno Carpentier. « J’ai dû prévenir que c’était une fiction, mais c’est tellement inspiré de faits réels que ça colle aux gens. » Ainsi son prochain ouvrage, disponible à l’automne 2015, s’appuiera sur un fait divers survenu à Crespin. Intitulé Le berger de Saint-Aybert, le roman passera également par Clary où réside l’un des protagonistes. Pourquoi Clary ? Là encore tout simplement parce que Bruno Carpentier connaît : « J’ai un ami qui y a habité et j’y suis allé. Et quand je vais dans un village, je m’attache toujours à le décrire. Je pense que les habitants vont reconnaître le leur. » Dans son dernier ouvrage, l’histoire La Benoîte Affique qui prend pour toile de fond Mons, en Belgique, l’une des suspectes est originaire de Solesmes. Raison toute simple : Bruno Carpentier a de la famille dans la cité de Barbari.

« Crimes de pays » par Bruno Carpentier aux Éditions Italiques.


La Légion n'oublie pas les Anciens

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Publié 20/10/2014


Les anciens se souviennent

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Publié 20/10/2014

 


« Les premiers résistants venaient de tous les horizons »

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17.10.2014

Pour Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin, les thèses d'Eric Zemmour n'ont
Pour Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin, les thèses d'Eric Zemmour n'ont "aucun sens". | Lea Crespi / Pasco 

A priori, Daniel Cordier illustre à la perfection une des théories d'Eric Zemmour : les premiers résistants venaient de l'extrême droite, tandis que la gauche alimentait les rangs de la collaboration. Anti-dreyfusard, antisémite, membre de l'Action française, fondateur du Cercle Charles-Maurras à Bordeaux : voilà qui correspond en tous points aux canons du polémiste médiatique. Fervent nationaliste, Daniel Cordier avait rejoint Londres et les rangs de la France libre dès juin 1940, alors qu'il n'avait que 19 ans. Parachuté en France, il était devenu le secrétaire de Jean Moulin dans la clandestinité. A 94 ans, le compagnon de la Libération est un des derniers témoins de cette époque revisitée par Eric Zemmour. Et la démonstration vivante de la thèse que le journaliste défend sur tous les plateaux de télévision et dans son dernier livre, Le Suicide français.

Pourtant, Daniel Cordier, qui se consacre à un travail d'historien depuis la fin des années 1970, conteste cette caricature. « Prétendre cela, n'a aucun sens. Notre engagement était un choix individuel qui n'avait rien à voir avec telle ou telle opinion. Il s'est déterminé sur quelque chose de beaucoup plus profond, de plus personnel. » L'homme explique comment toutes les tendances, toutes les influences, toutes les philosophies étaient représentées à Olympia Hall, le vaste hangar londonien où étaient réunis les premiers volontaires de la France libre. « La plupart n'avaient aucune appartenance idéologique d'ailleurs, comme ces Bretons qui se rallièrent en masse à l'époque. Très peu de recrues avaient déjà, comme moi, un vécu politique. »

« Au début, nous n'étions pas trois mille », poursuit Daniel Cordier. Le témoin rappelle que nombre de ces premiers « Français libres » n'étaient même pas français... Les hommes de la Légion étrangère, rescapés des combats de Norvège, formaient en effet une large part des maigres effectifs. « Sur une photo célèbre, de Gaulle passe en revue des soldats au garde-à-vous, le 14 juillet 1940, à Londres. Elle symbolise aujourd'hui l'engagement de la première heure d'une poignée d'hommes. Personne n'a remarqué que ces soldats portaient un foulard blanc, celui de la Légion. » Des étrangers donc, qui se sont ensuite battus et sont morts pour la France. Voilà qui est assez loin de l'idéologie véhiculée par Eric Zemmour.

Le 14 juillet 1940, de Gaulle passe en revue ses troupes à Londres. Parmi ces résistants de la première heure, des soldats de la Légion, comme en témoigne  leur foulard blanc. Des étrangers, donc.
Le 14 juillet 1940, de Gaulle passe en revue ses troupes à Londres. Parmi ces résistants de la première heure, des soldats de la Légion, comme en témoigne leur foulard blanc. Des étrangers, donc. | AFP

« Nous ne parlions guère de politique entre nous, explique Daniel Cordier. Nous n'avions en commun qu'une seule idée : nous condamnions totalement le choix de Pétain d'arrêter le combat. » Plus tard, Daniel Cordier a côtoyé presque quotidiennement Jean Moulin. Dans de magnifiques pages de son autobiographie, Alias Caracalla (Gallimard, 2009), il raconte leur première rencontre à Lyon. Il décrit comment lui, le Camelot du roi - ces jeunes royalistes qui vendaient l'Action française - l'ennemi juré du socialisme, fut immédiatement subjugué par l'homme de gauche qui déjeunait en face de lui. Il a fréquenté plus tard, dans l'armée des ombres, Georges Bidault, un démocrate chrétien, ou Pierre Meunier et Robert Chambeiron, des communistes. « Nous venions de tous les horizons », insiste-t-il.

La tentative de réhabilitation de Philippe Pétain et de son attitude pendant l'Occupation orchestrée par Eric Zemmour hérisse au plus haut point Daniel Cordier. « Pétain était le traître absolu et je regrette qu'il n'ait pas été fusillé après la guerre » , assure-t-il. Il rappelle comment le discours de capitulation du Maréchal, le 17 juin 1940, le fit pleurer de rage et décida de son départ vers Londres. Il évoque à toutes fins utiles la collaboration volontaire du gouvernement de Vichy, et notamment les premières lois juives votées avant même que l'Allemagne n'en formule l'exigence. L'antisémitisme de Daniel Cordier ne résista pas à cette application brutale du discours théorique qu'il défendait avec l'Action française. L'image d'un homme et d'un enfant portant l'étoile jaune acheva de le révulser. Alors Pétain, défenseur des juifs, comme le prétend Eric Zemmour ? Daniel Cordier part d'un grand éclat de rire.

Benoit Hopquin

L'infanterie de nouvelle génération, qu'est-ce que ça peut bien être ?

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17/10/2014

Pour faire face à l'importance des déflations (3 000 postes dans ce secteur sur la LPM 2014-2019) tout en assumant ses missions (dont la situation opérationnelle de référence, SOR), l'infanterie ou combat débarqué doit impérativement modifier ses structures régimentaires.

Des expérimentations sont en cours depuis l'été et jusqu'à la fin de l'année au 1er régiment de tirailleurs (1er RTir) d'Epinal et au 8e régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMa) de Castres. Ce qu'on appelle pudiquement des régiments d'infanterie de nouvelle génération...

L'annonce des réorganisations pour 2015 fait état de " l’adaptation capacitaire de l’infanterie avec la transformation du 1er RTir du 8e RPIMa de Castres en régiment d’infanterie de nouvelle génération et la suppression des sections de reconnaissance régimentaire dans l’ensemble des régiments d’infanterie ".

En 2016, il y aura un nouveau modèle de régiment d'infanterie, nous apprend le général Michel-Henri Favre, de la direction des études et de la prospective de l'infanterie, dans Fantassins magazine. En résumé, la clé demeure le combat débarqué en quantité et en qualité, c'est-à-dire pas moins de 10 000 militaires " FELINisés ". La base reste le sous-groupement tactique interarmes (72 nécessaires pour correspondre à la SOR) et la section de combat ne varie pas à 40 hommes.

Il s'agit donc d'étudier la pertinence des appuis " de " et " pour " l'infanterie, nuance-t-on adroitement. L'expérimentation concerne l'évolution de certaines sections spécialisées de l'infanterie et le transfert de la capacité reconnaissance (suppression des sections de reconnaissance régimentaires).

Les deux régiments désignés pour l'expérimentation (1er RTir et 8e RPIMa) travaillent sur une structure de quatre compagnies à trois sections de combat et une compagnie d'appuis regroupant des sections spécialisées (mortiers de 81 mm, tireurs d'élite, groupes anti-chars de moyenne portée et aide à l'engagement débarqué). " Ces appuis, tactiquement, devront renforcer les compagnies d'infanterie au sein d'une section appui à trois groupes spécialisés, constituant ainsi le noyau du SGTIA. "

Ce qui nous fait une compagnie à 139 hommes avec trois sections de combat à 40, une section de commandement et des appuis regroupés en section. Le modèle infanterie serait adopté dès le premier trimestre 2015. 

Cela s'inscrit dans le projet plus global, présenté ici, pour l'armée de terre du nouveau CEMAT, le général Jean-Pierre Bosser.


La salle des sports de combat, qui affiche déjà cent trente-deux licenciés, a été inaugurée hier

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Auvergne > Allier > Montluçon 16/10/14

Chaque discipline est encadrée par des coachs, bénévoles. Stéphane Sicard, maître taekwondo(ceinture noire cinquième dan, « bientôt sixième ») s’occupe du taekwondo et du freestyle.? - PHOTOS CéCiLE CHAMPAGNAT

Chaque discipline est encadrée par des coachs, bénévoles. Stéphane Sicard, maître taekwondo(ceinture noire cinquième dan, « bientôt sixième ») s’occupe du taekwondo et du freestyle.? - PHOTOS CéCiLE CHAMPAGNAT

L’association International fight organisation (IFO) a installé son école de sports de combat à Fontbouillant. La mairie met à disposition les locaux et a financé une partie des travaux.

L'endroit sent plus le neuf que l'odeur typique des salles de sports de combat. Et pour cause, les travaux, lancés en avril dernier, ont été achevés fin août.

Située rue Serge-Gras, dans le quartier de Fontbouillant, l'École des sports de combat de l'association IFO (International fight organisation), née en avril 2013, revendique déjà cent trente-deux licenciés. « Et quatre-vingt-trois licences à confirmer », ajoute le président, Riadh Sahraoui. « Ce qui nous importe, c'est que les dossiers soient complets, avec des certificats médicaux, que les gens soient en sécurité », poursuit le champion de kick-boxing, hier, lors de l'inauguration de l'équipement.

Elle s'est faite en présence de la municipalité. Le logo de la ville est partout, peint sur les murs de l'espace de 250 mâ. Le visage du maire, Daniel Duglér,y a même été reproduit à l'aide d'une bombe de peinture.

Car l'école n'est ni un projet municipal, ni un projet privé. « C'est mixte, corrige Riadh Sahraoui. C'est une initiative personnelle appuyée par la municipalité. »

40.000 € de la mairie

La mairie a d'abord mis à disposition les locaux, accolés au supermarché du quartier. Puis elle a financé les travaux « de mise en sécurité : l'accès aux personnes handicapées, l'escalier de secours, les sanitaires, les douches, pour environ 40.000 € », détaille l'adjoint aux sports, René Casilla.

L'association a fait appel aux bénévoles et aux dons pour aménager l'intérieur. « Nous avons fabriqué ce ring à partir de palettes de bois données par des partenaires. Si on l'avait acheté, ça nous aurait coûté 10.000 €. Celui-là nous a coûté zéro centime », se réjouit Riadh Sahraoui.

Idem pour « la cage. La décoration a été réalisée par des bénévoles et des artistes ».

IFO a financé l'achat des équipements (sacs, gants, tatamis…). Reste encore à faire rentrer les vélos, les rameursæ « Nous attendons d'avoir des sous », indique le secrétaire général de l'association, Roger Tripier.

L'endroit doit donc encore prendre forme. Mais Riadh Sahraoui, légionnaire de métier, affiche une « grande satisfaction » et un « soulagement ».

Ce que cette « école« peut apporter de plus, dans une ville déjà bien équipée en clubs de sports de combat ? « Nous avons plusieurs styles regroupés. Et avec une seule licence, on peut accéder à toutes les disciplines. Les entraînements se font six jours par semaine, à partir de l'après-midi. Et, avec nos frères d'armes, nous allons essayer d'inculquer les valeurs de l'armée à notre jeunesse. »

Au-delà des résultats, Riadh Sahraoui veut donc transmettre « le respect, le patriotisme, la générosité, la solidarité, l'esprit d'équipe. […] Si le jeune n'a pas d'argent, pas de problème. On trouvera une solution. Il vaut mieux qu'il soit à l'école que sous l'influence de la rue ».

Seher Turkmen

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