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2014


Nîmes : la Légion étrangère prépare Camerone

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29/04/2014

Peu avant 9 heures, sur l'Esplanade, exposition du matériel du programme Félin.
Le 2 REI présent lors des répétitions de Camerone.

L'attente avant les répétitions ce mardi 29 avril.

Les répétitions ont lieu ce mardi 29 avril en matinée sur le parvis des arènes.

Depuis le début de la semaine les légionnaires du 2e Régiment étranger d'infanterie basé à Nîmes répètent leur parade du 30 avril sur le parvis des arènes en prévision de la célébration de la bataille de Camerone qui avait opposé une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique.

Ce mardi 29 avril en tout début de matinée, ils en ont profité pour échanger aussi avec les passants interpellés par l'exposition de matériel issu du programme Fantassins à équipement et liaisons intégrés (Félin). Les militaires se sont massés devant le Palais de justice puis sur le parvis des arènes pour régler les derniers détails.


Les légionnaires n'oublient pas Camerone

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29/04/2014

Pierre Lorailler a remis le récit du combat à la Ville de Richelieu.

La cérémonie commémorative du 151e anniversaire du combat de Camerone a été célébrée avec solennité ce samedi, à Richelieu. En présence des autorités civiles et militaires, devant près de 40 porte-drapeaux des associations de combattants, de nombreux anciens légionnaires en calot et béret ont écouté avec émotion l'allocution de leur président départemental, Pierre Lorailler. Il a souligné avec force le sens de ce rendez-vous annuel pour l'ensemble de la Légion étrangère : « Elle lui permet tout simplement de se rappeler sa raison d'être… »

Il a fait ensuite le récit de l'héroïque fait d'armes d'une compagnie de 65 légionnaires à Camerone (Mexique) le 30 avril 1863. En quelques heures, elle mit hors de combat 300 assaillants de l'armée mexicaine. Après avoir perdu leurs officiers dont leur capitaine, Jean Danjou, trois survivants se sont rendus, à condition de conserver leurs armes et que les blessés soient soignés. Ce qui fut accepté par l'ennemi vainqueur, devant la bravoure de ces hommes.
Depuis, le nom de « Camerone » figure en lettre d'or sur le drapeau des légionnaires et un monument a été érigé sur les lieux mêmes de la bataille.


Castelnaudary. La Légion étrangère fête Camerone

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Publié le 29/04/2014

Camerone, un moment fort que partagent les légionnaires et le s Chauriens./Photos DDM archives, Gladys.

Le 4e Régiment étranger commémorera, ce mercredi, le combat de Camerone qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines, le 30 avril 1863. Un moment fort pour tous les légionnaires puisque «Camerone est le combat fondateur des valeurs de la Légion étrangère», rappelle le capitaine Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint, soulignant que si le capitaine Danjou et ses hommes y ont été battus, leur courage, leur sacrifice aura permis le passage du convoi. Il n'y a pas de petites missions, leur réalisation contribue aux grandes». Et de poursuivre : «Par ce combat, les officiers lient leur destin aux sous-officiers et hommes de troupe puisque tous y ont fait, à l'image du capitaine Danjou, le serment de ne pas se rendre».

«Il y a obligation pour toutes les troupes de la Légion, où qu'elles soient dans le monde, le 30 avril, de lire le récit du combat. C'est également vrai pour les unités en opérations extérieures», souligne le colonel Lobel, commandant le 4e Régiment étranger.

Cette année, la commémoration a pour thème «Les étrangers au service de la France», un thème en corrélation avec la Grande Guerre dont c'est cette année le centenaire. Cette édition aura un lustre particulier à Aubagne qui aura comme illustre invité le prince Albert de Monaco, dont l'aïeul, Louis II , servit dans la Légion et en fut sergent-chef d'honneur, en même temps que la ville de Monaco est , elle, 1re classe d'honneur – des faits uniques. Dix chefs d'état-major étrangers sont également invités à la cérémonie d'Aubagne.

Prise d'armes et kermesse

Camerone, à Castelnaudary, ce sera deux événements en un avec la cérémonie d'une part et les «portes ouvertes» de l'autre. La prise d'armes, à laquelle le grand public est convié, aura pour président le général Christian Thibault, qui fut chef de corps au 4e RE de 2001 à 2003. Au cours de la cérémonie, la section du lieutenant Dutoit, de la 1re compagnie coiffera le képi blanc. «Un événement marquant pour eux», relève le colonel, expliquant comment ces jeunes engagés volontaires y ont été préparés «indirectement, dès leur arrivée par l'apprentissage du code d'honneur qui découle de ce combat de Camerone». Quant au récit, si deux tiers d'entre eux, non francophones, ne le comprendront pas, il leur a été résumé.


Infos pratiques

Les portes du quartier du Capitaine-Danjou seront ouvertes au public dès 9 h 30 ce mercredi matin. A noter que les grilles seront fermées pendant la prise d'armes entre 10 h 30 et midi. L'inauguration de la kermesse aura lieu en suivant. Place à la kermesse ensuite qui accueillera le public jusqu'à 2 heures. Le lendemain, jeudi 1er mai, le quartier sera ouvert de 11 heures à 21 heures.

Gladys Kichkoff

La médaille de porte-drapeau pour Joseph Le Gorju

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Plounévez-Moëdec - 28 Avril

Michel Lefeuvre (à gauche) a rendu hommage à Joseph Le Gorju.

Dimanche matin, lors de la cérémonie des déportés qui se tenait face au monument aux morts, Joseph Le Gorju a été mis à l'honneur par la section locale de la Fnaca. Le 23 juin 2013, il avait reçu un diplôme d'honneur de porte-drapeau. Cela récompensait ainsi sa fidélité pour cette fonction exercée depuis environ sept ans pour l'Arac. Face à une belle assistance, Michel Lefeuvre, le secrétaire de la Fnaca locale, lui a remis la médaille de porte-drapeau.

Né le 12 mars 1945 à Plounévez-Moëdec au lieu-dit Kereven, fils d'agriculteurs, Joseph est appelé à l'activité le 4 mai 1964 à Saint-Dizier. Après avoir fait ses classes durant deux mois, il est versé à la célèbre base aérienne 132 de Colmar. « Il s'agissait tout de même d'une base riche par son passé historique dont faisait partie le fameux groupe de chasse Normandie-Niemen avec ses pilotes français qui avaient combattu sur le front Russe durant la Seconde Guerre mondiale. Cette base après 59 années de présence sur le sol algérien fut dissoute le 30 juin 2010. Ce fut une des bases la plus célèbre de l'aviation militaire française », a expliqué Michel Lefeuvre, adjudant-chef retraité de la Légion étrangère.


L'héroïque combat de Cameron commémoré mercredi

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Plouay - 28 Avril

Les membres de l'amicale des anciens de la légion étrangère de Bretagne (Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan) se réuniront à Plouay mercredi 30 avril pour commémorer « l'héroïque combat de Cameron » au cours duquel le premier régiment de la Légion étrangère s'est illustré pendant la Campagne du Mexique en 1863. À cette occasion, ils rendront hommage à tous les légionnaires tombés au combat pour la France.

La Légion étrangère est un corps de l'armée de Terre qui compte quelque 800 hommes de toutes nationalités... Volontaires et engagés pour cinq ans, ils sont répartis en douze régiments disséminés en France.

Mercredi 30 avril

Accueil des participants au rassemblement à partir de 10 h, à la salle des fêtes de la place de Bécherel. Défilé en direction du monument aux morts de la place de l'Église à 10 h 55. Présentation du dispositif aux personnalités à 11 h 25 par le commandant Christian Artuis et revue par le général Dominique Mariotti, président de l'association des légionnaires du Morbihan.

À 11 h 30, lecture du récit du combat de Cameron par le légionnaire Branko Ostogin, dépôt de gerbe, sonnerie aux morts. Vers 12 h 15, temps de convivialité à la salle des fêtes de Bécherel.


« Le Viet Minh n'a pas pu nous embrigader »

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Dinan - 28 Avril

Au premier plan à droite, le sergent-chef Salih Gusic, photographié le 14 juillet 1953 à Hanoï

Jean-Valéry HÉQUETTE.

Demain, on commémore les 60 ans de la défaite de Dien Bien Phu. Une blessure encore vive pour ceux qui en sont revenus. Témoignage d'un légionnaire qui a été emprisonné dans le terrible camp de Cho Chu.

Témoignage

Salih Gusic est un survivant. En 1947, le jeune homme de 20 ans quitte sa Yougoslavie natale pour s'engager dans la Légion étrangère. Après un entraînement intensif, « le meilleur du monde », il est envoyé avec le 2e bataillon de parachutistes en Indochine. Il y restera, entre combats et pacification, jusqu'à la fin de la guerre en 1954.

C'est ainsi qu'en mars 1954, au plus fort des assauts de l'armée Viet Minh, il est parachuté sur la cuvette de Dien Bien Phu. La situation est désespérée. Les obus pleuvent, les morts s'accumulent. Le 7 mai, le camp retranché tombe. Comme tous les survivants, le sergent-chef Salih Gusic est fait prisonnier. Mais le soir même, il s'évade avec cinq de ses camarades. « Nous voulions rejoindre le Laos. Mais après une semaine à crapahuter, le Viet Minh nous a rattrapés. »

Propagande

La punition est sévère. « Ils nous ont attaché les mains dans le dos, déchaussé et jeté dans un camion. » Direction le terrible camp de Cho Chu. Un camp pas comme les autres. Il sert de base au Tribunal militaire du Viet Minh. Les quarante-six prisonniers sont considérés comme des criminels de guerre. « Pour le Viet Minh, tout le monde était criminel de guerre. Il y avait bien des officiers supérieurs dans le camp mais aussi des sous-offs comme moi et même un infirmier qui pourtant avait soigné aussi soigné des soldats du Viet Minh. »

Les conditions de détention sont dures. « On avait une ration de riz par jour, juste de quoi survivre. C'est sûr que la convention de Genève n'était pas appliquée à la lettre. Comme j'étais spécialisé dans les transmissions radio, ils ont cru que j'étais un espion et ils m'ont mis à l'isolement. » Mais le plus difficile à supporter pour ces soldats aguerris, n'était pas les mauvais traitements. « Nous avons eu à subir leur propagande. Tous les jours ils nous répétaient les mêmes choses, prônaient les vertus du communisme. Ils ont voulu nous embrigader. Ils n'y sont pas parvenus. »

Profondément anticommuniste, Salih Gosic tient bon. « Ils ont voulu qu'on écrive à nos familles. C'est un vieux truc de la guerre psychologique. » Pas question de tomber dans le piège. « Avec l'encre qu'ils nous donnaient, j'ai fait un jeu d'échecs. Je jouais avec mon voisin de cellule. Ça nous permettait de nous meubler l'esprit, de ne pas craquer. »

Après deux mois de détention, Salih Gosic est transféré dans un autre camp de prisonnier. Avant d'être libéré en septembre 1954. Sur les 11 721 prisonniers de Dien Bien Phu, seulement 3 290 ont survécu. Les autres sont morts ou ont disparu.

Guerre coloniale ou idéologique ?

Demain, Salih Gosic sera présent à Dinan pour les commémorations des 60 ans de la chute de Dien Bien Phu. Pour qu'on se souvienne « de nos camarades morts en héros. » Et lorsqu'on lui parle de l'ambiguïté de commémorer une guerre coloniale difficilement défendable et qu'en plus la France a perdue assez piteusement, sa réponse est nette. « Il n'était plus question de colonialisme. On savait que le Vietnam allait inévitablement devenir indépendant. Nous étions là pour combattre les communistes. »

Aujourd'hui encore, le vieil homme reste persuadé que la guerre d'Indochine a empêché l'URSS d'envahir l'Europe. « En Indochine, nous étions dans leur dos. Tant que les Français et ensuite les Américains avaient des centaines de milliers de soldats dans la région, ils ont hésité à ouvrir un front vers l'Occident. Après, il était trop tard pour eux. » Les historiens en débattent encore.

La détention des soldats français a été racontée dans le livre Prisonniers du Viêt-minh : de Diên Biên Phu au Camp-Tribunal de Cho Chu, écrit par l'historien militaire Henri Ortholan, publié l'an dernier par le Pays de Dinan.


Histoire. A Dinan, un rescapé de la guerre d'Indochine témoigne

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Au premier plan à droite, le sergent-chef Salih Gusic, photographié le 14 juillet 1953 à Hanoï.

Ce mardi, on commémore les 60 ans de la défaite de Diên Biên Phu. Une blessure encore vive pour ceux qui en sont revenus. Dont ce légionnaire, ancien prisonnier à Cho Chu.

Ce mardi, Salih Gosic sera présent à Dinan pour les commémorations des 60 ans de la chute de Dien Bien Phu. Pour qu'on se souvienne « de nos camarades morts en héros ».

Lui, a survécu. En 1947, le jeune homme de 20 ans quitte sa Yougoslavie natale pour s'engager dans la Légion étrangère. Il est envoyé avec le 2e bataillon de parachutistes en Indochine, jusqu'à la fin de la guerre en 1954.

Après un parachutage dans la cuvette de Dien Bien Phu, il est fait prisonnier au terrible camp de Cho Chu. « On avait une ration de riz par jour, juste de quoi survivre. C'est sûr que la convention de Genève n'était pas appliquée à la lettre. »

Un témoignage à lire dans l'édition Ouest-France du 28 avril, page Dinan.


Cérémonie à Montchamp. Hommage aux victimes de la répression nazie

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Montchamp - 27 Avril

 




Ce dimanche matin, la petite ville de Montchamp a célébré la journée nationale de la déportation en présence des autorités locales et des anciens combattants.

La place du Général-de-Gaulle, où est érigé le monument de la reconnaissance et du souvenir, a été le cadre d'une cérémonie solennelle pour célébrer le 69e anniversaire de la libération des camps de concentration.

Les légionnaires de Calvados et de la Manche étaient également invités pour commémorer le 151e anniversaire de la bataille de Camerone.


40 ans après, Jacques Fox invite son professeur de cuisine dans son restaurant du Texas

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27/04/14

Dans son restaurant, Jacques Fox propose la table du chef, un « show kitching » où lui et toute sa brigade cuisinent devant les clients qui sont aux premières loqes.? - agence tulle
 
Des cuisines d’application du lycée René-Cassin à celles de son restaurant au Texas, 40 ans se sont écoulés. Mais le chef Jacques Fox n’a jamais oublié le professeur qui lui avait mis le pied à l’étrier.

Jacques Fox est aujourd'hui un chef connu et reconnu aux États-Unis. C'est à Houston, au Texas, qu'il a ouvert son propre restaurant avec deux compatriotes français. Derrière les fourneaux d' Artisans restaurant, il sublime la gastronomie française et régale les papilles américaines.

Sa réussite, il l'associe à un homme. Jacques Bussières, son professeur, entre 1973 et 1975, au lycée professionnel René Cassin à Tulle.

Quarante ans après avoir obtenu son BEP, il a souhaité reprendre contact. « J'ai fait la carrière que j'ai faite grâce à lui ». Quel plus bel hommage un professeur pourrait-il recevoir de la part d'un de ses anciens élèves ? D'autant plus quand cet ancien élève mène une carrière à faire pâlir d'envie bon nombre de cuisiniers.

Contact renoué Il y a quelques mois, Jacques Fox entreprend ses recherches. « Je voulais savoir si Jacques Bussières habitait toujours à Naves. Dès que j'ai eu son numéro, je l'ai appelé », raconte-il avec sa pointe d'accent américain. Le téléphone a sonné mais personne n'a décroché. Déception outre-atlantique. Pourtant, l'ancien enseignant était bien chez lui ce jour-là. « Quand j'ai vu un numéro à douze chiffres s'afficher sur mon téléphone, je n'ai pas répondu. Heureusement qu'il a laissé un message avec son adresse », souffle soulagé l'enseignant retraité.

Aussitôt le contact est renoué et les échanges par internet deviennent réguliers entre les deux hommes séparés par plus de 8.000 kilomètres. « On s'écrit au moins une fois par semaine et j'espère bien le faire venir à Houston. 40 ans après, je voudrais qu'on prépare ensemble, l'élève et le professeur, un petit dîner devant les gens », explique le Chef Fox, qui a lui aussi enseigné son savoir et sa passion.

Itinéraire d'un chef globe-trotteur

Tulle. 1973. Tout commence pour le jeune Jacques, alors âgé de 16 ans. « J'ai fait mon entrée en cuisine dans une tenue beaucoup trop grande. On nous demandait d'acheter des vestes et des pantalons deux tailles au-dessus de la nôtre pour que ça fasse toute la scolarité » se souvient-il. De sa scolarité, il a d'ailleurs toujours son manuel et ses couteaux. Quand il se replonge dans ses souvenirs, il est encore impressionné. « Le professeur élevait beaucoup la voix, je n'avais jamais vu ça. Après la première semaine, je ne voulais plus revenir », se rappelle-il en riant. « Il était très très sévère mais c'était un super prof ! ». Si l'élève apprécie le maître, la réciproque est tout aussi vraie.

« C'était un bon élève, motivé et compétent. Je l'ai fait rentrer où j'avais fait mon apprentissage à Paris. La Maison Prunier était à l'époque le restaurant le plus réputé de France au niveau des poissons, coquillages et crustacés », confie le professeur retraité qui avait pressenti le potentiel.

Alors que certains cuisiniers restent dans le même établissement toute leur carrière, Jacques Fox veut voir du pays. Cette envie de bouger, il l'a tient sûrement de ces premières années passées en Afrique avec ses parents. Son père était dans la Légion étrangère.

Durant quatre ans, de 1983 à 1987, il va sillonner le monde via les cuisines du Club Med. Sicile, Nouvelle Calédonie, Grèce, Israël, États-Unis. Il y rencontre sa femme, une Américaine. Il décide donc de poser ses valises au pays de l'Oncle Sam. D'abord en Louisiane, puis au Texas. « Aujourd'hui, je suis un Français Texan. Je ne quitte plus mes bottes, je mets mon chapeau dès que je peux et j'adore le rodéo ».

Anne-Laure Baumard


A La Cadière, un retraité détruit son toit pour respecter la loi

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Publié le samedi 26 avril 2014

La Cadière, ses vignes, ses grosses villas avec piscine, et son classement en terme de revenu fiscal par foyer : 4e sur les 151 communes du Var (1).

Dans ce décor calme et bucolique, Cassiano Ribeiro, un ancien légionnaire, aujourd'hui âgé de 70 ans, s'en est venu un beau matin, accompagné de son fils, ses chevaux et ses chiens, occuper le terrain d'un ami. Ses revenus (une retraite de 880 euros mensuels) ne lui permettant pas de louer un appartement, il a adressé plusieurs demandes de logement social ces dernières années, en vain.

Aussi, quand M. Barkhallah lui propose, gracieusement, de poser un mobile-home au milieu de son champ, il saisit l'opportunité. Il s'installe donc, en octobre 2010, chemin de la Madrague à La Cadière, sur les terres non constructibles de son ami.

« J'avais quelques économies, j'ai fait un petit crédit. Ça m'a permis d'acheter le mobile-home et de m'installer là. Ça rendait service au propriétaire, car le terrain était envahi. C'était comme un échange de services. »

Ce que confirme M. Barkhallah : « C'était rempli de carcasses de voitures. Il fallait régulièrement les faire enlever. Depuis que M. Ribeiro s'est installé, il n'y a plus de problème. »

Un terrain de jeu pour les enfants

Cassiano Ribeiro vit donc dans ce cadre apaisé, avec son fils de 25 ans, suivi pour une schizophrénie et régulièrement interné. Il se lie d'amitié avec plusieurs voisines qui viennent des alentours à la sortie des classes, avec les enfants, profiter de l'environnement et des chevaux. « Nous avons une belle relation avec M. Ribeiro, témoigne une maman. Il est un peu comme le papy de ma fille.»

La vie suit son cours jusqu'à ce fameux matin où Cassiano Ribeiro reçoit, des mains d'un huissier, une convocation au tribunal à laquelle il se rend. Le 8 janvier 2014, le TGI de Toulon le reconnaît coupable « d'implantation irrégulière d'habitation légère de loisirs en dehors des emplacements autorisés et d'infraction aux dispositions du Plan local d'urbanisme ». M. Ribeiro est condamné à une amende de 3 000 euros avec sursis, avec un délai de 3 mois pour l'enlèvement du mobile-home sous astreinte de 50 e par jour de retard.

« J'ai essayé d'expliquer sa situation au tribunal, regrette M. Barkhallah. Je ne comprends pas ce jugement. »

Un véritable cauchemar pour cet homme qui tente, tant bien que mal, de survivre avec sa maigre retraite.

« J'ai essayé de le donner »

« J'ai écrit au procureur, au préfet, au président de la République, au maire de La Cadière. J'ai demandé un délai dans l'espoir d'obtenir un logement social. Seul le maire a bien voulu me répondre, pour me dire qu'il n'y avait pas de logement social disponible. J'ai essayé de donner le mobile-home. J'ai passé une annonce. C'était trop compliqué pour le transporter. »

Désespéré, voyant les jours passer, M. Ribeiro décide de détruire le mobile-home. Mais comment ? « Étant ancien légionnaire, je connais des techniques pour le faire brûler de l'intérieur.» Il place les chevaux, sauf Nina, la jument de sa petite-fille. « Celle-là, je ne peux pas m'en séparer. »

Et puis, ce 9 avril, alors que son fils est interné dans un hôpital marseillais, il prend la décision d'incendier l'habitation, en prenant soin que le feu ne puisse pas se propager.

Ses amis villageois, qui voient les lueurs au loin, comprennent vite ce qu'il se passe. « On craignait qu'il le fasse, raconte une de ses voisines. Nous sommes très tristes.»

« Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ?»reprend M. Ribeiro« Je ne pouvais pas payer. C'était la seule solution.»

Choqué, le malheureux retraité dort désormais dans une petite ruine construite il y a des années sur le terrain. Il n'y a plus d'électricité.

« Je n'ai plus rien », se désespère-t-il. Et surtout, « n'ayant plus de logement décent, je ne peux pas récupérer mon fils. »

Les personnes qui pourraient aider M. Ribeiro peuvent nous contacter par e-mail (2).

C. H.-B.

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