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2016


Bretagne. Gwenc’hlan Le Scouëzec, homme et druide

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Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 16/07/2016

Gwenc’hlan Le Scouëzec, décédé en 2008, était grand druide de Bretagne.

Gwenc’hlan Le Scouëzec, décédé en 2008, était grand druide de Bretagne. | DR Archives

Par Pauline PHOUTHONNESY.

Le cinquième grand druide Gwenc’hlan Le Scouëzec était aussi fils du peintre Maurice Le Scouëzec. Un homme aux multiples facettes que dépeint Grégory Moigne, historien. Il sera en conférence à Brasparts, samedi et à Quimper lundi (Finistère).

L’histoire

C’est la première biographie écrite sur lui. Né en 1929 à Plouescat, Gwenc’hlan Le Scouëzec a rejoint Avalon, le pays des morts dans la culture celtique, en 2008. « Je me souviens de ses funérailles à Brest, raconte le galeriste quimpérois Henri Le Bal, il y avait toute la Bretagne, des druides et des bardes, des collectionneurs de peintures, des écrivains, des poètes, des hommes politiques de tous bords ».

Un combat pour la Bretagne

Grégory Le Moigne, enseignant d’histoire-géographie et doctorant au Centre de recherches bretonnes et celtiques (CRBC) à Brest, s’est fasciné en 2010 pour ce personnage breton, encore peu connu du grand public, en s’intéressant au druidisme. « Il a été druide puis grand druide de Bretagne de 1980 à 2008. Il a clairement rénové le druidisme contemporain : il a amené d’autres fêtes celtiques, a créé des cérémonies, comme des unions et des funérailles en 1971. Plus humaniste, il avait à l’esprit de défendre la culture bretonne », explique le biographe.

Son père, le peintre Maurice Le Scouëzec, a été le premier à alimenter son chemin spirituel. Avec lui, le jeune Le Scouëzec part vivre à Paris, puis en Afrique, et découvre Madagascar. Une fois revenu dans le Finistère, à Douarnenez, Gwenc’hlan suit son père à l’église du Sacré-Cœur. « Il lui a aussi très tôt parlé des druides et d’ésotérisme », complète l’auteur.

Son parcours atypique a ensuite interpellé Grégory Moigne. « Il a été au Petit Séminaire de Pont-Croix, puis a été scout Bleimor à Paris avant d’entrer dans la Légion étrangère et combattre en Algérie alors qu’il ne se considérait pas Français. »

Des documents inédits

L’historien s’est appuyé sur des documents personnels, conservés en grande partie au CRBC à Brest. Il a eu recours aussi à des archives familiales inédites. « Il écrivait énormément sur lui et ses recherches. Je dirais que seulement un quart de ce qu’il a produit a été publié. » Un de ses best-sellers s’intitule Guide de Bretagne mystérieuse, paru en 1966.

Dans ses combats pour la Bretagne, il a aussi œuvré en politique. Il est l’un des fondateurs de Skoazell Vreizh, « mouvement de soutien moral et financier aux Bretons détenus dans les prisons françaises et à leurs familles ». Il est aussi à l’initiative d’un FLB « légal » et a créé un parti éphémère, le Parti communiste breton.

Ce médecin, allergologue jusqu’en 1985, a consacré les trente dernières années de sa vie à la culture celtique et bretonne. Il crée Beltan, une maison d’édition, et souhaite valoriser et vendre les toiles oubliées de son père, retrouvées à Quimper au domicile familial.

À travers son œil d’historien, Grégory Moigne montre aussi l’aspect philosophe de ce Breton. C’était un auteur important dans le domaine de l’ésotérisme.

Nolwenn, la fille de Gwenc’hlan Le Scouëzec, signe la postface de cette biographie. Elle s’est réconciliée avec cet homme qui a été pendant son enfance peu présent. « Réconciliée parce que consciente de la part d’ombre et de lumière d’un homme à la personnalité hors du commun, réaliste quant à l’absence d’intérêt qu’il me témoignait. Rien ne pousse à l’ombre des grands arbres et il m’a fallu pour vivre, m’éloigner de cette ombre étouffante de trop d’indifférence. Pour exister pleinement. »


Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil

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TAHITI INFOS, les informations de Tahiti

14 juillet 2016

Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil

Papeete, le 14 juillet 2016 - Le défilé du 14 juillet s'est déroulé sans accroc, après un rapide passage pluvieux, c'est sous le soleil que les membres des forces de l'ordre ont descendu l'avenue Pouvanaa a Oopa.

C'est la première fois depuis 16 ans que la légion étrangère défilait en Polynésie française pour le 14 juillet. Le Haut-Commissaire René Bidal a présidé la commémoration de la fête nationale du 14 juillet hier matin, accompagné du président du Pays Edouard Fritch.

Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil

La cérémonie a débuté à 09h45 sur l'avenue Pouvanaa a Oopa en présence de la Gendarmerie nationale, de la Marine, du détachement Air, de la Police nationale, du Régiment du Service Militaire adapté de Polynésie française, des sapeurs-pompiers et de la légion étrangère, entre autres.
Malgré un léger passage pluvieux la cérémonie s'est déroulée sans accroc.

Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil

Dans son discours, le Haut-commissaire a tenu à revenir sur les derniers événements qui ont marqué la France, les attentats terroristes, "nous sommes aujourd'hui dans la même obligation de vaincre un terrorisme abject et nous devons avoir, en ce jour de fête nationale, une pensée pour nos soldats exposés dans ce combats." Discours d'autant plus empreint d'actualité qu'à peine quelques heures plus tard survenait l'attentat de Nice. Il a par ailleurs rappelé que "i[la France s'est construite avec les différents peuples et les différentes influences qui l'ont façonnée au fil des siècles. […] La France est fière de ce que vous êtes et de l'âme supplémentaire que vous lui apportez.[…] Les Polynésiens font entendre la voix de la France dans le Pacifique mais, en retour, les Polynésiens grandissent la France de la richesse de leur culture millénaire, de leur langue, de leurs traditions, de leurs chants et de leurs danses]i."

Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil

C'est dans cette lignée de valorisation de la culture Polynésienne que la troupe Hei rurutu s'est par la suite lancée dans une démonstration de danse devant le Haut-commissaire, le président du Pays et l'ensemble des convives. D'autres ateliers mettant à l'honneur le savoir-faire polynésien étaient également présents comme la confection de Tifaifai ou encore le tressage de couronne de fleurs.

Un défilé du 14 juillet entre pluie et soleil


Bitche : la légion d’Honneur, bonheur de Norbert Kloss

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LE RÉPUBLICAIN LORRAIN

13/07/2016

Honneur et fidélité. La devise de la Légion étrangère, Norbert Kloss la porte dans son cœur et dans sa vie de tous les jours. Aujourd’hui, il sera fait chevalier de la Légion d’honneur à Bitche. Portrait.

En 1975, Norbert Kloss a été décoré de la médaille militaire. Il recevra aujourd’hui la légion d’Honneur, la plus haute décoration honorifique française, lors d’une cérémonie organisée pour célébrer la Fête nationale à Bitche.  Photo C. D. G.

À bientôt 82 ans, Norbert Kloss est toujours bon pied bon œil ! Ce 13 juillet, il recevra la légion d’Honneur lors d’une cérémonie organisée à Bitche pour la Fête nationale. L’octogénaire ne boude pas son plaisir, même s’il note avec le sourire que quand même, « ils auraient pu penser à moi un peu plus tôt. Mais comme dit le proverbe, il n’est jamais trop tard pour bien faire ! » Norbert Kloss est né à Berlin en 1934.

De Berlin au djebel

Il a onze ans quand les Russes entrent dans sa ville, mais l’ancien combattant garde intact dans sa mémoire le souvenir de « ces terribles années de guerre ». Plus d’un tiers de Berlin est détruit à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors que les vainqueurs se partagent le territoire, Norbert doit faire face au quotidien avec ses parents, dont le papa tient une petite épicerie. En 1957, face à un avenir qui lui semple incertain, il décide de s’engager dans l’armée. Ce sera la Légion étrangère et sa devise "honneur et fidélité". « J’en avais entendu parler autour de moi par des connaissances. Je suis allé m’inscrire au bureau de recrutement de Strasbourg. » Il fait ses classes sous le soleil brûlant de Saïda, en Algérie, avant de rejoindre le 2e régiment étranger d’infanterie. Il reste en Algérie durant la période de ce que le gouvernement d’alors appelle les "événements".

Sur le sujet, Norbert n’est pas très prolixe. Tout juste évoque-t-il un accrochage avec les rebelles sur les crêtes du djebel, à Djilali, au cours duquel tombent deux de ses camarades.

En 1975, Norbert Kloss a été décoré de la médaille militaire.

En 1962, en raison de soucis de santé, ce grand gaillard d’1,90 m décide de ne pas renouveler son contrat. Direction l’Alsace où des membres de sa famille tiennent un hôtel. Il y travaillera deux années. C’est là aussi qu’il rencontre celle qui deviendra son épouse Marcellina, née Burgun, une jeune femme originaire de Saint-Louis-lès-Bitche. « Ma cousine était gérante d’un hôtel à Morsbronn-les-Bains. Je faisais un peu l’homme à tout faire jusqu’à ce qu’on nous propose un travail à la cristallerie de Saint-Louis-lès-Bitche. »

Une belle carrière aux cristalleries

Simple ouvrier, il termine sa carrière comme cadre responsable des expéditions avant de prendre une retraite bien méritée selon la formule consacrée ! Aujourd’hui, le couple passe des jours paisibles dans son pavillon situé sur les hauteurs de cette ville et fêtera le 23 juillet prochain ses cinquante années de mariage.

Le sergent Norbert Kloss, président des anciens du 2e REI, attend désormais avec impatience le moment où cours duquel le général Daniel Jozan lui épinglera la légion d’honneur ce soir à Bitche devant la mairie. Un moment d’autant plus privilégié que « j’ai connu le général quand il était capitaine en Algérie ! » Et sans doute auront-ils l’occasion de trinquer au bon vieux temps lors du vin d’honneur en savourant un Puyloubier, ce vin produit par la Légion étrangère toujours très apprécié par Norbert qui en a réservé quelques bouteilles pour ses noces d’ors.


Beau livre : deux passionnés de vélos à la rencontre des hommes

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L’INDÉPENDANT

Le 11 juillet

Une mine d'information sur le massif pyrénéen.

Une mine d'information sur le massif pyrénéen. PHOTO/© D.R

Traverser les Pyrénées, à vélo, en une semaine, en passant par les plus grands cols : Jerôme Yager et Victor Ferreira ont réalisé un rêve.

Passionnés de vélos, Jérôme Yager et Victor Ferreira ont rapidement trouvé des terrains de jeu commun. Le premier, journaliste à l'Indépendant dans le Lauragais a rencontré le second à Castelnaudary. Ancien légionnaire, il est resté près de ces plaines quand il a quitté l'uniforme. Devenu photographe et vidéaste, du bas du Lauragais, par moment, les Pyrénées offrent une vue magnifique. La Montagne Noire semblant bien banale, les deux hommes ont décidé de mettre à l'épreuve leurs montures à deux roues (et surtout leurs muscles) dans une traversée du massif contée dans ce beau livre richement illustré des photos de Jules Clamens, étudiant en audiovisuel à l'université de Madrid.

Énergique Jean Lassalle

Loin d'être un simple « roadbook » reprenant étape par étape les sept journées harassantes sur des pentes pouvant aller à plus de 13 %, le livre est une mine d'informations sur ces montagnes mais aussi et surtout une belle réflexion sur l'amitié, l'adversité et la volonté de rencontrer des gens. Du Pays Basque aux plages de Sainte-Marie-la-Mer, durant une semaine intense, ils ont enrichi leur imaginaire, touché la légende (Pourtalet, Tourmalet). Ils ont croisé des cyclistes anglais, des producteurs locaux, d'anciens champions ou François Bayrou, maire de Pau qui affirme sans ambages (et donne ainsi une autre explication à son obstination présidentielle) : « le maître mot de la culture, des valeurs pyrénéennes, c'est l'indépendance ».

Parmi les temps forts, la rencontre avec Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, chantre de ces Pyrénées fortes et éternelles. Son discours, ses convictions, sa vision du pays convainquent les auteurs. Leur donne une envie encore plus forte de sillonner ce pays, ces routes en lacets, ces communautés isolées. « L'échange a été réciproque, l'énergie coule aussi dans nos veines. Notre pèlerinage sera traversé par d'autres moments comme celui-là, entre écoute, échange, partage d'idées et le sentiment de faire partie d'une même communauté modestement montagnarde : celle des Pyrénées et, qui sait, peut-être des hommes que la terre fait honneur de recevoir ».

Au final, les deux auteurs semblent comme transfigurés. Comme si chaque coup de pédale était un morceau d'humanité mieux compris, mieux assimilé. Les Pyrénées n'ont pas fini de charmer et fasciner, cyclistes, randonneurs ou simples terriens capables de lever la tête vers les cimes.

« La traversée des Pyrénées » de Jérôme Yager, Victor Ferreira et Jules Clamens, Les Presses littéraires, 27 €.

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Apéro dédicace cyclofestif le 12 juillet à Carcassonne

Pour saluer la sortie du livre et le passage du Tour de France dans les Pyrénées, les auteurs organisent un « apéro dédicace cyclofestif » au Bis-Troquet, 22, rue Chartan à Carcassonne le mardi 12 juillet, veille du départ de la 11e étape du Tour de la cité médiévale. A partir de 19 h 30, lecture sur deux roues, tapas, dédicaces, animation musicale en terrasse et tour des halles à vélo pour les plus courageux.


Larzac : au cœur de l'entraînement de la Légion étrangère

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MIDI LIBRE

Le 10 juillet 2016

Larzac : au cœur de l'entraînement de la Légion étrangère

Avant le défilé du 14 Juillet sur les Champs Élysées à Paris, auquel la Légion participe chaque année, les jeunes militaires répètent les techniques de combat. AFP

L a 13e demi-brigade, qui a pris ses quartiers à La Cavalerie le 29 juin, s'entraîne au combat sur le plateau du Larzac.

Ils avancent par trois, casques et gants de boxe, entre les pins de leur base sur le plateau du Larzac. Quand un instructeur jouant les agresseurs surgit de derrière un tronc, les trois légionnaires tentent de le raisonner, puis se jettent sur lui. Quelques semaines avant leur premier déploiement dans le cadre de l'opération Sentinelle, les jeunes soldats de la 13e demi-brigade de la mythique Légion étrangère, vedette habituelle du défilé du 14 juillet, qui a pris ses quartiers à La Cavalerie (Aveyron) le 29 juin (lire ci-dessous), apprennent à n'utiliser leurs armes qu'en dernier recours.

Fixé sur un arbre, un panneau : "Atelier défensif - Individu menaçant." Marek, un colosse polonais de 26 ans, boxeur amateur de bon niveau, caparaçonné de plastique, joue le "black man".

Une unité à l’histoire prestigieuse

Créée en 1940 sur le camp du Larzac, la “13” fait partie des unités prestigieuses de l’Armée française. Elle s’est illustrée en Norvège, avec la prise de Narvik, et a constitué pendant la Seconde Guerre mondiale le noyau des Forces françaises libres à Londres. De 1941 à 1944, elle a combattu l’armée allemande en Afrique, notamment à Bir-Hakeim et El-Alamein. Elle a ensuite débarqué en Provence et fait toute la campagne de France, jusqu’à la libération de Colmar. Elle a compté dans ses rangs 96 des 1038 compagnons de la Libération. Elle a ensuite été engagée en Indochine et en Algérie. La 13 a ensuite été basée, de 1962 à 2011, à Djibouti puis aux Émirats Arabes Unis.

- "Qu'est ce que vous faites là ? C'est mon quartier ici ! Cassez-vous !"

- "Monsieur, calmez-vous", rétorque Andreï, légionnaire kazakh de 26 ans, dans son français de débutant.

- "Allez ! Maîtrisez-le ! Prenez le contrôle. Au sol ! Au sol !", ordonne le sergent-chef Schneider, qui commande l'exercice.

Les hommes "mis en fatigue"

Selon les règles en vigueur, ces militaires ne sont autorisés à ne révéler que leur prénom. Un le prend aux jambes, les deux autres aux épaules, encaissent quelques gnons. En trois secondes, Marek est plaqué au sol, les mains dans le dos. Deux légionnaires le maintiennent, le troisième se relève, fait deux pas en arrière, surveille les abords. Avant d'affronter le "black man", les légionnaires ont été "mis en fatigue", selon le jargon militaire, en portant des sacs de sable, poussant une jeep en montée, frappant avec poings et pieds dans des boucliers matelassés tenus par des camarades.

"L'objectif est de ne pas utiliser vos armes"

"Ils doivent être fatigués car en situation réelle ils devront savoir riposter de façon appropriée et proportionnée, même s'ils sont fatigués", explique le chef Schneider. L'exercice fini, il se tourne vers ses hommes : "Face à un forcené, un homme agressif, l'objectif est de ne pas utiliser vos armes. Si lui-même n'est pas armé, vous devez le neutraliser à mains nues. Et toujours à trois." Lors des patrouilles Sentinelle, les légionnaires, comme tous les soldats mobilisés, portent à la ceinture un pistolet automatique et dans les mains leur fusil d'assaut Famas, porté en position dite de "patrouille basse", c'est-à-dire canon vers le sol.

Entraînés à d'abord repérer la menace

"On va éviter au maximum l'usage du feu, poursuit le sergent-chef. Sauf en cas d'agresseur armé, menaçant, c'est-à-dire un danger immédiat pour vous-même ou pour autrui. Même si on vous attaque avec un couteau ou un cutter, vous ne devez pas tirer." Meto, légionnaire moldave de 21 ans aux yeux d'un vert plus clair que le maquillage camouflage de son visage, s'entraîne à interpeller, dans son français hésitant, un éventuel assaillant : "Monsieur, pourquoi vous nerveux ? Vous calmer..." S'ils sont pris à partie, les soldats sont entraînés à d'abord repérer la menace, puis tenter de parlementer, puis, si l'agresseur continue d'avancer et approche à moins de deux mètres, à le plaquer au sol.

 

En plein entraînement.
AFP / SYLVAIN THOMAS

Karaté et Krav Maga

"Le module d'entraînement de technique d'intervention opérationnelle leur apprend à ne pas suréagir", précise le lieutenant-colonel Christophe. "C'est quasiment du bon sens, l'application des règles de la légitime défense. Ce qui nous aide bien, c'est que nombreux sont les légionnaires qui arrivent chez nous avec un certain bagage de sports de combat, genre karaté ou krav maga."Le 14 juillet, un détachement de la 13e demi-brigade va défiler sur les Champs-Élysées, au pas lent du légionnaire, derrière les fameux pionniers barbus et leurs tabliers en peaux de buffles, haches sur l'épaule, marquant le retour de l'unité en métropole.

Recrutement : 1 700 personnes en 2016

Plus de 8 000 candidats se sont présentés en 2015 pour intégrer la Légion étrangère. Parmi eux, à l'issue d'une sélection rigoureuse, 1 800 candidats ont été retenus. Pour 2016, 1 700 postes sont encore à pourvoir. Aujourd'hui, la Légion étrangère compte 7 700 hommes (400 officiers, 1 700 sous-officiers et 5 600 légionnaires de 146 nationalités différentes, répartis dans 12 unités). Plusieurs régiments sont implantés en Occitanie : le 4e REI, dans la commune de Castelnaudary, chargé de former les nouveaux légionnaires ; le 2e REI, à Nîmes, et deux régiments de génie, le 1er REG à Saint-Cristol (Gard) et le 2e REG à Laudun-L'Ardoise (Gard).

A LIRE AUSSI - L'arrivée de la Légion sur le Larzac a généré 5,447 M€ de prestations

Un retour progressif dans l’Aveyron jusqu’en 2018

Depuis le 29 juin dernier, et la prise d’arme officielle du régiment, la 13e division blindée de la Légion étrangère (DBLE) est de retour sur le Larzac. Actuellement, 450 légionnaires, dont la moitié s’est engagée il y a quelques mois à peine, sont présents en Aveyron. Mais, à terme, c’est un régiment de 1 200 hommes qui sera installé définitivement sur le plateau.

Vecteur de développement de l'armée

Cet aménagement découle des décisions prises en 2015 par le gouvernement, face à l’augmentation de la menace terroriste : 4 500 postes civils et militaires ont été supprimés par le ministère de la Défense, mais 6 800 autres ont été créés pour renforcer l’armée de Terre, notamment dans le cadre de l’opération sentinelle. Basée à Abou Dhabi depuis son départ en 2011 de Djibouti, la 13e DBLE, qui ne comptait plus de 70 militaires, a été choisie comme vecteur de ce développement, "parce que la Légion recrute plus facilement que d’autres corps d’armée", avait indiqué le ministère de la Défense.

Une place d’armes de 900 m2

Cette installation a aussi des aspects économiques : un premier appel d’offres de 36 M€ a déjà été lancé par le ministère de la Défense pour faire sortir d’ici 2020 plusieurs bâtiments (commandement, hébergements, poste de sécurité, chaufferie, chenil) autour d’une place d’armes de 900 m2. Cette opération d’envergure s’inscrit dans un programme prévoyant la création d’un mess pour 1 500 personnes, d’un foyer, d’installations sportives, d’une zone technique ou encore de trois bâtiments d’hébergement, destinés à trois compagnies de combat.


« Qui est l'ennemi ? »

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Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

Publié le 09/07/2016

 

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avec des militaires de la Légion étrangère, à Paris, en décembre 2015.

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, avec des militaires de la Légion étrangère, à Paris, en décembre 2015. | Reuters.

Telle est la question que pose le ministre de la Défense en ces temps de recrudescence des tensions de toute nature.

Nous connaissons les menaces. Au sud, Daech. Cette organisation étend partout ses tentacules. Sa nocivité est redoutable : pertes en vies humaines, paralysie de ressources telles que le tourisme dans certains pays méditerranéens, ce qui compromet leur économie.

Maintenant, la menace se fait présente à l'est de l'Union européenne. D'où le sommet de l'Otan à Varsovie. Moscou hurle, lâche ses propagandistes qui accusent l'alliance de préparer une attaque préventive contre la Russie. Ces balivernes sont relayées de toutes les manières en Europe. Mais quand et où a-t-on vu l'alliance s'en prendre aux frontières de ses voisins de l'Est et violer les traités ? C'est bel et bien la Russie qui, après la Géorgie, s'en est pris à l'Ukraine et s'est emparée, par une violence hypocritement camouflée, d'une partie de son territoire, malgré les accords passés sous contrôle international.

Depuis, ne cessent les provocations : avions russes circulant dans l'espace aérien européen sans se localiser, ce qui rend la circulation aérienne dangereuse ; avions russes simulant, en Baltique, l'attaque d'un navire de l'alliance ; un jour surviendra un dérapage irrattrapable. L'alliance doit, sans provocation, se montrer ferme, forte, unie et résolue pour faire face au chantage du président Poutine, qui ne manque pas de rappeler qu'il dispose de l'arme atomique, rappel qui ne se faisait même plus au temps de la Guerre froide. « Les vacances atomiques sont terminées », disait Bruno Tertrais.

Notre vrai rempart

Mais il y a aussi les ambitions chinoises en Mer de Chine et face au Japon. Elles mettent en cause les relations avec les États-Unis et ne parlons pas de la Corée du Nord narguant le monde entier.

On assiste à la « contestation grandissante de la domination occidentale », écrit Jean-Yves Le Drian (1). Les armes « égalisatrices » que tout le monde peut se procurer (chimique ou autre, missile de croisière, etc.) bouleversent les grands équilibres militaires. On peut craindre une banalisation des armes de destruction massive.

Mais il y a encore la guerre cybernétique (Internet). Celle-ci pourrait provoquer de gigantesques dommages : paralysie des réseaux électriques, avec tout ce qui s'ensuit. La guerre prend de nouveaux visages. « L'ennemi est anonyme, invisible, intraçable. » (1)

Enfin, et ce n'est pas la moindre des menaces, le désir, la volonté même peut être de « s'affranchir des lois dites occidentales de la guerre ». Certains pays ne veulent plus être liés par les interdictions des armes biologiques ou chimiques, interdictions qui ont fait jusqu'à ce jour l'objet d'un consensus mondial. La stratégie combinerait alors les méthodes classiques (guérillas, frappes aériennes, frappes nucléaires) au terrorisme, aux attaques médiatiques et cybernétiques, commerciales et culturelles, etc. Tout cela peut entraîner la « subversion de notre société, de nos modes de vie les plus fondamentaux, de nos habitudes les plus anodines » (1).

Nous voilà donc avertis par le ministre de la Défense lui-même, mais comment nous prémunir ? Il faut, dit-il, rester vigilants, nous adapter à la menace, innover en permanence. Mais nous devons rester dans le cadre de l'État de droit fondé sur des principes universels. « Y renoncer serait irrémédiablement se perdre... Là est notre meilleur rempart à opposer à l'ennemi. »

Désormais, nous savons l'étendue des risques que nous courons dans ce monde où tout et tous sont interconnectés.

(1) Jean-Yves Le Drian, Éditions du Cerf.


Le drapeau retrouvé de Carlton Gardens

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Histoire

Publié le 08/07/2016

Simon Murray <i>(à gauche)</i> devant l'ancien QG de la France libre à Londres, avec lord Guthrie, qui s'est joint à la récupération du drapeau historique.

REPORTAGE - Le 13 juillet, au Sénat, la présidente du Groupe Edmond de Rothschild remettra à la Légion étrangère un drapeau de la France libre qui dormait à son siège londonien, dans l'ancien QG du général de Gaulle. À l'origine de cette cérémonie, un légionnaire au destin exceptionnel: Simon Murray.

Cette scène, il se la représente depuis des semaines: à l'issue d'une prise d'armes impeccable dans les jardins du Luxembourg à Paris, en présence d'un détachement de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère, de la musique et des pionniers, reconnaissables à leur barbe et leur tablier, la baronne de Rothschild remet solennellement au général Jean Maurin, commandant la Légion étrangère, un drapeau tricolore de 5 m sur 2, orné de la prestigieuse croix de Lorraine. Un morceau d'histoire qui arrive tout droit de Londres, précisément du 4 Carlton Gardens, où il avait été relégué depuis des décennies, à la cave.

Pour Simon Murray, cette cérémonie est le parachèvement d'une ...


Pierre, un artiste russe à la Légion

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Actualités

Publié le 07/07/2016

Le sergent-chef au régiment, en concert ou lors de la venue de François Hollande à Mayotte./Photo DDM.

Le sergent-chef au régiment, en concert ou lors de la venue de François Hollande à Mayotte./Photo DDM.

Il est pianiste, violoniste, chef d'orchestre symphonique et ténor… Pierre est également sergent-chef au 4e régiment étranger. Rencontre avec un bel artiste.Qui aurait pu prédire au petit Piotr qu'il serait un jour légionnaire en France… Ce fils d'ouvrier est né en 1972 à Kiev. Nicolas, son père, est mécanicien grutier au port, quant à Ludmilla, sa maman, elle, est professeur de piano à l'école de musique n° 1 de la capitale de l'Ukraine. Quand il passait par là, il était sous le charme «d'un son merveilleux». Il ne savait alors pas qu'il s'agissait du violon mais savait que c'était de cela...


AILLY-SUR-NOYE (80) La légion étrangère a bien failli passer à la trappe

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Courrier picard

Publié le 07/07/2016

 

Le concert prévu à 20 h 30 à l’espace Pierre-Normand a fait l’objet d’un arrêté municipal d’interdiction tombé à 17 heures mercredi. Ambiance.

À l’heure où la commémoration du centenaire de la Bataille de la Somme bat son plein, ce n’est toujours pas l’entente cordiale entre la communauté de communes (CCVN) et la mairie d’Ailly-sur-Noye.

Le concert exceptionnel de la Légion étrangère accompagnée de 200 choristes prévu mercredi soir à 20 h 30 à l’espace culturel Pierre-Normand a bien failli en faire les frais.

Même si la municipalité se défend d’avoir voulu nuire à cet événement co-organisé par Musique en Utopia et la CCVN, voir un arrêté municipal d’interdiction tomber trois heures avant le début du concert a quelque peu crispé les protagonistes.

«  Ce concert entrait dans la programmation culturelle  ; on avait l’opportunité de faire venir la légion étrangère pour la faire jouer avec 200 choristes du secteur, dont beaucoup de bénévoles du Souffle de la terre, expliquait hier Christian de Caffarelli, par ailleurs président de l’office de tourisme du Val de Noye. Cétait aussi l’occasion de lancer la série de spectacles estivaux du Val de Noye autour du Centenaire ».

Mais voilà, la mairie a estimé que les conditions de sécurité n’étaient pas respectées pour accueillir le public de ce spectacle. «  Une commission de sécurité s’est réunie en juin dans le cadre de l’organisation de cette manifestation et elle a transmis des conclusions, mentionnant notamment le fait que les chaises devaient être attachées au sol et solidaires », rappelait hier Youssef Amara, élu en charge de la communication à la mairie d’Ailly-sur-Noye.

Mercredi après-midi, de passage à l’espace Normand, le premier adjoint a constaté le manquement à cette recommandation. L’arrêté a suivi, quelques heures après. «  Mais il n’y a pas lieu de polémiquer, veut rassurer M. Amara. Il ne s’agissait pas tant d’interdire ce concert, que de permettre au maire de se dégager de sa responsabilité s’il y avait un accident. Le terme d’arrêté d’interdiction est en réalité trop fort et je comprends qu’il ait pu choquer les organisateurs. Ce que voulait réellement Mme le maire, c’était ne pas engager sa responsabilité en cas de problème ».

Au final, le concert a eu lieu devant 280 spectateurs ravis. «  L’espace Normand est configuré pour recevoir jusqu’à 600 personnes, mais sur l’ensemble de la structure. Pas tous concentrées au même endroit », indiquait encore M. De Caffarelli. Mercredi soir, entre le public, les 200 choristes et les 50 légionnaires, cela représentait 530 personnes. Installées sous l’œil de deux gendarmes venus dans le cadre du plan Vigipirate... Et même de membres du conseil municipal, avant tout mélomanes. Ça tombe bien, il paraît que la musique adoucit les mœurs.

DELPHINE RICHARD


Enquête sur Benoît Puga, le général des présidents français

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LE MONDE POLITIQUE

06.07.2016

Le général Benoît Puga, au balcon de la mairie de Tunis, lors d’une visite d’Etat du président français, vendredi 5 juillet 2013.

Le général Benoît Puga, au balcon de la mairie de Tunis, lors d’une visite d’Etat du président français, vendredi 5 juillet 2013. Jean-Claude Coutausse/French Politics pour Le Monde

Une gueule, d’abord, taillée à la serpe. Le sourcil épais, le regard noir, la lippe de Lino Ventura dans les moments critiques. Elle s’accorde à la silhouette de ce serviteur de l’Etat qui ne sort jamais sans son képi, impeccable en uniforme d’apparat et gants blancs lors des cérémonies officielles et toujours visible dans le proche sillage de François Hollande quand celui-ci se déplace à l’étranger.

Une voix, ensuite. Gouailleuse, celle d’un conteur, travaillée aux cigarillos dont il abuse. Le général Benoît Puga, chef de l’état-major particulier du président de la République depuis six ans, en module le ton pour narrer les hauts faits de l’histoire militaire, de la guerre des Gaules aux Panzer de Guderian – sans jamais oublier d’évoquer « le jour où il a lui-même traversé le fleuve Oubangui », persifle un rival. « Quand il vous parle de ce qu’il faut faire, vous avez l’impression qu’il est déjà en train de se déployer sur le terrain avec ses petits gars », atteste le diplomate Jean-David Levitte, l’ancien sherpa de Nicolas Sarkozy, qui l’a côtoyé à l’Elysée.

Le style, enfin. Inimitable. Tout droit sorti d’un scénario de Michel Audiard. Témoin cette formule lancée lors d’une réunion nocturne à l’Elysée, en 2013, pendant l’opération militaire « Serval » au Mali. Les forces françaises avaient repris Kidal et les autorités de Bamako s’inquiétaient de voir Paris s’appuyer sur leurs adversaires Touareg :

« Je n’en ai rien à foutre de savoir si les Romains ont commencé par Babaorum ou Petitbonum, et quelle tribu gauloise ils ont d’abord...

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