Un ancien légionnaire, William Perry, a créé une exposition consacrée à la légion étrangère. Située au 102, rue Trivalle, elle retrace l'histoire de ce corps de l'armée de terre française. «De sa création en 1 831 jusqu'à nos jours», explique William Perry. Le but principal de ce centre est de cultiver le devoir de mémoire. L'esposition sera accessible jusqu'à la fin juin, voire plus. «La légion étrangère est bâtie sur ce principe : regrouper les étrangers au sein d'une même unité plutôt que de former des régiments par nationalité», peut-on lire sur le premier panneau. Cet espace d'exposition accueille neuf mannequins qui «portent les tenues utilisées de 1930 à 1970», raconte-t-il. «La majorité d'entre elles proviennent de la collection personnelle du commandant Cubero, du 4^e régiment étranger. La tenue de pionnier nous a été prêtée par le caporal-chef Czerczak et le caporal-chef Delpiano. L'un d'eux est vêtu de la cartouchière utilisée dans le film Fort Saganne». Ce sont les uniformes utilisés en Indochine, au Maroc, en Algérie et en Afrique de Nord. Ils sont accompagnés par de nombreux souvenirs, des insignes, des fanions et des pièces rares. «Nous exposons un service à thé du 1er régiment étranger de parachutistes, un tambour du régiment du Tonkin et même de la terre de Camerone», détaille-t-il. Ces objets se mêleront à des photos et textes sur l'Indochine. De plus, un documentaire sur la légion étrangère est diffusé en permanence sur une télévision. «D'anciens combattants, et moi-même, seront là pour apporter notre témoignage», souligne William Perry.

Comme en 2010, les anciens légionnaires de Toulouse et sa région ont choisi la commune de Lasserre pour célébrer la plus importante des fêtes de la légion étrangère : le combat de Camerone. Samedi 23 avril était donc célébré le 153e anniversaire de la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au cours de la campagne du Mexique. Avant de se retrouver au monument aux morts, rendez-vous était donné à l'église pour une messe où la prière des paras a retenti comme le veut la tradition. Présidée conjointement par Hervé Serniguet, maire de la commune, et le lieutenant-colonel Lemmet représentant le général Belot des Minières, commandant la 11e brigade parachutiste, la commémoration s'est poursuivie au monument aux morts pour les dépôts de gerbes et la lecture du récit. Depuis 1904, le même récit est lu racontant le valeureux combat d'une soixantaine de soldats de la légion contre 2 000 soldats mexicains. Un piquet d'honneur du 4e régiment étranger chargé de l'instruction à la légion étrangère de Castelnaudary était présent en compagnie des porte-drapeaux d'amicales de la légion étrangère et d'associations d'anciens combattants. La cérémonie s'est achevée par la sonnerie aux morts, le Boudin, l'hymne de la légion étrangère et enfin la Marseillaise.

Michel Tartié et son conseil municipal avaient convié dimmanche l'Association des anciens combattants et les villageois à participer à la cérémonie de commémoration du 8-Mai. C'est le jeune Théo, pour les anciens combattants, et Nathalie Maury, pour la mairie, qui ont fait la lecture des différents messages, rappelant ce tragique événement.

Après l'appel des soldats de la commune morts au combat lors des différentes guerres, les gerbes étaient déposées, ainsi que les bouquets des enfants sur le monument aux morts. Une minute de silence en respect et en souvenir de tous les défunts des différents pays a été observée, puis retentissait la «Marseillaise» chantée par les chœurs de la Légion étrangère. Le maire rappelait la nécessité de faire perdurer la paix dans notre pays, remerciait tous les participants et clôturait la cérémonie en invitant les villageois à partager le verre de l'amitié.

En ce 71^e anniversaire de l'armistice de 1945, victoire des alliés sur l'Allemagne nazie mettant fin à la Deuxième Guerre mondiale, un grand nombre de personnes se sont retrouvées pour se recueillir au monument aux morts. Le cortège avec en tête les élus, parti de la mairie, a retrouvé les militaires de la Légion étrangère, déjà installés. Étaient aussi présents, la Croix-Rouge, les jeunes sapeurs-pompiers, des jeunes collégiens, les anciens combattants portant chacun le drapeau tricolore. Trois collégiennes de Blaise-d'Auriol ont lu la lettre du secrétaire d'État aux Anciens combattants Hamlaoui Mekachera. «Nous sommes rassemblés pour rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui participèrent à la lutte contre le IIIe Reich et ses alliés, à ceux et à celles qui tombèrent au champ d'honneur ou disparurent dans l'enfer des camps de concentration…». La cérémonie était accompagnée par la musique des Sans-Souci.

L'après-midi, à la galerie Paul-Sibra, le Souvenir français proposait une exposition «Les forces de la liberté : le débarquement de Provence et la libération» et «Vers la victoire : la France au combat».

Comme chaque année, nous raconte Siegfried Cires, ancien légionnaire, «je me suis rendu à la fête de la Légion étrangère à Aubagne pour les cérémonies commémoratives du glorieux combat au cours de la campagne du Mexique Camerone». Cette année, la cérémonie célébrait le 153e anniversaire du combat de Camerone et avait pour thème : «La Légion au combat : quarante ans d'opérations extérieures». La Légion, toujours fidèle à ses anciens depuis 153 ans, se souvient de l'hacienda de Cameron à Puebla au Mexique. Elle rappelle la mort le 30 avril 1863 de soixante-cinq légionnaires courageux qui ont résisté face à une armée de 2000 cavaliers mexicains pour permettre à un convoi de ravitaillement français d'arriver. C'est grâce à un officier mexicain qui, voyant leur détermination, qu'ils eurent la vie sauve. Aujourd'hui, quand les troupes mexicaines passent devant le mémorial de la Légion, elles présentent les armes. Ce fait très important est devenu la fête de la Légion. Cette année on a aussi fêté la prise d'otages effectuée par les Somaliens sur un car d'enfants des militaires français à Djibouti en 1976, et c'est grâce à l'intervention du GIGN commandé par le lieutenant Prouteau et l'appui de la 13 DBLE de la Légion que les dégâts ont été minimes. Hélas ! deux jeunes écoliers ont perdu la vie malgré l'intervention très rapide de nos forces car un des insurgés a pu presser sur la détente de sa mitraillette touchant ces deux gosses. Cette opération a eu lieu à Loyada en 1976. Cette année, lors de la cérémonie, quatre légionnaires ont été décorés de la Médaille militaire, trois ont reçu la croix de la valeur militaire, un la médaille de la protection militaire du territoire, et deux leur naturalisation française, dont un par le sang versé. Comme chaque année, trois anciens ont eu l'honneur de porter la relique de la main du capitaine Danjou sur la voie sacrée, ils ont mérité cette faveur au vu des services rendus à la France.