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2016


Epinal : des dépôts de gerbes en mémoire de la bataille de Camerone

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Vosges Matin

16/04/2016

Des gerbes ont été déposées au monument aux morts, par l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, en mémoire de la bataille de Camerone.    Photo Philippe BRIQUELEUR

Des gerbes ont été déposées au monument aux morts, par l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, en mémoire de la bataille de Camerone. Photo Philippe BRIQUELEUR

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées place Foch, ce samedi matin, à l’invitation l’amicale des anciens de la Légion étrangère (AALE) des Vosges, pour commémorer la bataille de Camerone, le 30 avril 1863. Deux gerbes ont été déposées en mémoire des 63 légionnaires qui, ce jour-là, avaient combattu contre 2 000 Mexicains. A la fin de cette journée, seuls six légionnaires survivants se rendirent, à court de munitions.


La Légion se souvient de Camerone

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16.04.2016

Le 4e R E et les anciens de la Légion étrangère restent fidèles à l'esprit de Camerone (Photos Nicole Rivals).

camerone,capitaine jean danjou

Le 153e anniversaire de la bataille de Camerone a été célébré samedi 9 avril, dans le village natal du Capitaine Jean Danjou. La cérémonie mise en place par l’AALE de l’Aude (Amicale des anciens de la Légion étrangère), a permis d’honorer la mémoire des légionnaires de la 3° Cie, tombés le 30 avril 1863 dans l’hacienda mexicaine de « Camaròn de Tejeda ».

camerone,capitaine jean danjou

Après la célébration d’une messe en l’église Saint-Pierre, légionnaires vétérans et Chalabrois, ont rejoint le monument aux Morts aux côtés du piquet d’honneur du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary. En présence des porte-drapeaux, de la commandante Marie-Isabelle Serror, chef d’escadron à la tête de la compagnie de gendarmerie de Limoux, de l’adjudant Christian Fauré de la brigade de Chalabre, d’une délégation du centre de secours Jean Cabanier, le lieutenant-colonel Nicolas Dufour, chef de corps du 4ème Régiment étranger, le lieutenant-colonel Jean-Paul Bustos, président de l'AALE de l'Aude, Jean-Jacques Aulombard maire, et Annie Gazza, adjointe,ont procédé au traditionnel dépôt de gerbe.

camerone,capitaine jean danjou

Aux accents de la musique de Mirepoix, le cortège précédé par les porte-drapeaux a rejoint la maison natale du Capitaine Jean Danjou où le lieutenant-colonel Jean-Paul Bustos a donné lecture du récit du combat de Camerone. Les légionnaires de l'Amicale de l'Aude entonnaient ensuite le célèbre « Boudin », avant un retour vers la maison commune où la cérémonie s’est terminée autour d’un vin d’honneur offert par la municipalité.

camerone,capitaine jean danjou

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Hartung : tâches de peinture et blessures de guerre.

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LaProvence.com

Samedi 16/04/2016

Aubagne consacre une exposition au maître de "l'action painting", peintre et légionnaire

Spectacles - Hartung : tâches de peinture et blessures de guerre
Peintre avant-gardiste, Hans Hartung a fui la montée du nazisme en Allemagne. Réfugié en France, précaire et sans-papiers, il s'engage alors dans la Légion étrangère. Photo patrick nosetto

On ne s'attendait pas forcément à ce choc des cultures, à cette rencontre inattendue entre le monde de l'art et le monde de l'armée : hier, le général Maurin, commandant de la Légion étrangère à Aubagne, et Fabrice Hergott, directeur du musée d'art moderne de la Ville de Paris, ont présenté à la presse l'exposition "Le Beau Geste. Hans Hartung, peintre et légionnaire".

Le jeu en vaut la chandelle 

Pour l'événement, la presse nationale avait fait le déplacement. Le jeu en vaut la chandelle. Si de grandes expositions ont déjà été consacrées à Hans Hartung, maître de l'abstraction lyrique et précurseur de l'action painting à la Jackson Pollock, celle d'Aubagne est particulièrement originale, du fait du choix des oeuvres et de l'implication de la Légion. La chapelle des Pénitents noirs expose ainsi ses toiles grand format, réalisées en 1989 sur trois journées de travail, tandis que la Légion accueille des oeuvres plus sombres, ses dessins des années de guerre.

"Né à Leipzig en 1904, Hans Hartung fréquente les courants d'avant-garde, explique Fabrice Hergott. Devant la montée du nazisme, il fuit en France, mais sans obtenir la nationalité. Pour continuer à vivre, il s'engage alors dans la Légion étrangère. Le 20 novembre 1944, il est blessé dans la campagne de libération de l'Alsace et amputé de la jambe droite. Il n'en est pas moins devenu un grand peintre de l'art gestuel. Ce grand blessé de guerre s'est dépassé. On est dans une désincarnation de la peinture, dans la couleur, dans l'espace pur."

Le mieux pour appréhender son oeuvre est de commencer par la fin : par les grands formats exposés à la chapelle, une explosion de couleurs, un surgissement de la matière. On est encore plus étonné quand on découvre la photo du peintre en action : ces toiles pleines d'énergie ont été réalisées par un homme de 87 ans en fauteuil roulant, quelques jours avant sa mort. On pressent chez lui l'urgence de profiter de la vie, des derniers moments.

Ils expriment tout son désarroi 

Pour peindre ces toiles, Hans Hartung a utilisé du matériel agricole : il remplaçait les pesticides par de la peinture dans une sulfateuse ; ses pistolets lui permettaient de projeter la matière sur la toile, ce qui donne un sentiment aérien, quasi cosmique.

Ces peintures de la dernière heure sont mises en regard avec sa production de 1939 à 1945 , présentée au musée de la Légion. On y découvre une série de dessins abstraits, qui alternent couleurs froides et couleurs chaudes. Ou une série de visages, qui crient, qui ont peur, inspirés du Guernica de Picasso. "Ils ont été dessinés en 1940, lorsque Paris tombe aux mains des Allemands. Ils expriment tout son désarroi."

L'exposition est aussi l'occasion de découvrir le musée de la Légion : affiches de film, pochettes de disques d'Édith Piaf et autres documents de l'entre-deux-guerres rappellent sa popularité.

Quant à Hartung, ses dessins traduisent l'influence du Bauhaus ou d'un Kandinsky. Toute une technique dont il semble s'être libéré dans les derniers tableaux, mais qui lui sert de fondement pour exprimer une nécessité intérieure, formidablement intense.

"Beau geste, Hans Hartung, peintre et légionnaire", jusqu'au 28 août, au Musée de la Légion étrangère et au Centre d'art des Pénitents noirs, Aubagne. Entrée libre, du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h. hanshartung-aubagne.net 

Marie-Ève Barbier


Sarreguemines : la mémoire vivante du combat de Camerone

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Le Républicain Lorrain

15/04/2016

 

Le combat de Camerone qui opposa une compagnie de la Légion étrangère à deux mille Mexicains en avril 1863, Jean Dubois le connaît sur le bout des doigts. L’ancien militaire le racontera dimanche place Sibille.

A 81 ans, Jean Dubois récitera par cœur le déroulement de la bataille de Camerone,  dimanche lors de la commémoration.  Photo RL

A 81 ans, Jean Dubois récitera par cœur le déroulement de la bataille de Camerone, dimanche lors de la commémoration. Photo RL

A 81 ans, Jean Dubois ne laisse rien passer. Il ne supporte pas l’approximation, l’à-peu-près. Son penchant naturel pour la perfection est la raison pour laquelle, depuis de longues années maintenant, il récite par cœur le récit du combat de Camerone, lors de chaque commémoration au monument aux Morts à Sarreguemines.

Fête de la Légion

Ce dimanche, place Sibille, il retracera cette bataille qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes libérales du gouvernement mexicain le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique.

Domicilié à Woustviller depuis une trentaine d’années, Jean Dubois, natif du Lot, explique comment il est devenu le narrateur de cet événement, célébré tous les 30 avril et qui correspond aussi à la fête de la Légion.

« J’ai fait la guerre d’Algérie pendant trente mois et j’ai passé vingt-huit ans dans la gendarmerie mobile et départementale. A la retraite en 1986, j’ai adhéré à l’Amicale des Anciens combattants 39-45 TOE et AFN. À l’époque, le président Hubert Schroten était un ancien légionnaire. Il avait placé l’association sous l’égide de Camerone », rappelle Jean Dubois, qui est aussi conciliateur de justice pour le secteur de Sarreguemines-Sarralbe depuis 21 ans.

Le président Schroten, qui connaît la bonne élocution de Jean Dubois, lui demande de lire le récit de Camerone lors des cérémonies commémoratives. C’est mal connaître le bonhomme : « Je l’ai appris. C’est plus vivant. Je ne voulais pas lire en trébuchant sur les mots », remarque Jean Dubois.

Le récit authentique

L’ex-militaire ne se contente pas d’un texte sorti de nulle part. Il demande le récit original au bureau de recrutement de la Légion étrangère à Metz.

Le combat de Camerone est d’ailleurs le seul texte qu’il lit en public. « Ce récit est le fait d’arme le plus glorieux de l’armée et la meilleure preuve de l’honneur et de la fidélité dont f ont preuve les légionnaires », affirme Jean Dubois.

L’apprentissage par cœur d’un texte de trois pages ne lui a pas fait peur. « J’avais l’habitude d’apprendre par cœur. Cela date de l’époque où je préparais mon examen d’officier de police judiciaire. » Il nous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.


Grande Muette : les gradés ouvrent la boîte des pandores

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Libération

Par Christophe Forcari 13 avril 2016

Le général Soubelet, fin 2013 à l'Assemblée.

Le général Soubelet, fin 2013 à l'Assemblée. Photo Thomas Padilla. MAXPPP

De plus en plus de généraux, retraités ou non, dérogent à leur devoir de réserve pour contribuer au débat public, quitte à être sanctionnés.

Les militaires, et pas des moindres, sortent de leur réserve. Des officiers supérieurs, des généraux à trois (de division) ou quatre étoiles (de corps d’armée) qui l’ouvrent, pétitionnent, manifestent ou se lancent en politique. Au risque de se voir taper sévèrement sur les doigts par leur hiérarchie pour avoir enfreint la règle qui veut que l’armée reste «la Grande Muette».

Pour avoir publié un livre sur les problèmes d’insécurité, intitulé Tout ce qu’il ne faut pas dire, le général de gendarmerie Bertrand Soubelet vient d’en faire les frais. Par décision gouvernementale, ce quatre étoiles vient d’être placé «hors cadre en attente d’une affectation temporaire». Une première dans l’histoire de l’armée française. Une sanction qui devait lui être notifiée officiellement par le directeur du personnel de la gendarmerie mercredi soir. «J’assume et je reste serein», assurait par avance Soubelet, le sentiment du devoir accompli.

«Il est clair que la parole des militaires s’est beaucoup désinhibée ces dernières années. Même si contrairement à ce que l’on croit, les officiers supérieurs ont toujours pris la parole», explique Grégory Daho, docteur en sciences politiques et membre de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem). Jusqu’à présent, même les généraux en retraite respectaient cette obligation de silence par habitude, par éducation ou encore par respect pour l’institution.

«Danger»

Désormais, eux non plus ne se privent pas de mettre les pieds dans le plat. Mieux, même certains de ceux qui appartiennent toujours à l’active se font entendre. Souvent de façon assez retentissante. «Il y a deux manières de voir les choses», constate un député Les Républicains, membre de la commission de la Défense : «La première est que l’Etat est tellement affaibli que même les militaires, habitués à obéir, ne respectent plus son autorité et se lâchent. La seconde est qu’aujourd’hui la haute hiérarchie militaire considère que l’ampleur des problèmes est telle que l’essentiel est en danger, c’est-à-dire la France même. Ils jugent qu’il faut réagir face à des politiques de droite et de gauche incapables de les résoudre.»

Des prises de position d’autant plus critiques qu’elles s’exerceraient sous un gouvernement de gauche au pouvoir ? «Ce gouvernement a fait beaucoup plus pour les armées que le précédent, et Jean-Yves Le Drian est un ministre très respecté dans la maison», balaie un haut hiérarque de l’armée. «Les militaires sont aussi des citoyens et, comme les autres Français, ils sont exaspérés de voir que la situation s’aggrave sans que les gouvernements successifs n’y fassent quelque chose», affirme un général en deuxième section, c’est-à-dire pas tout à fait en retraite et prêt à être versé dans l’active en cas de besoin.

Tribune

Au lendemain des attentats de janvier 2015, l’opération «Sentinelle» et le déploiement de milliers de soldats sur le territoire au côté de la population civile ont contribué à libérer la parole des militaires. «La professionnalisation des armées, loin de recroqueviller l’institution sur elle-même, de la couper de la société civile, a au contraire accru ses liens avec celle-ci», constate Grégory Daho. «Quand l’essentiel est remis en cause, le devoir de réserve n’est plus de mise et vient le devoir de s’exprimer, estime le général Tauzin, ancien des opérations spéciales. Il y a un moment où on ne peut rester sans rien faire. On ne peut pas demander aux militaires d’aller défendre les idéaux de la République sur les théâtres d’opérations extérieurs au péril de leur vie pour qu’ils s’aperçoivent à leur retour en métropole qu’ils ne sont eux-mêmes pas défendus par nos dirigeants.» Même le chef d’état-major de l’armée de terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, a publié fin mars une tribune dans le Figaro, affirmant que «pour gagner la guerre, nous devons prendre l’ascendant sur le champ des esprits par une offre supérieure. Ce combat est principalement à conduire sur notre propre territoire car son lieu d’application n’est autre que la nation française».

Le général de gendarmerie Soubelet, écarté de ses responsabilités pour en avoir trop dit, estime aujourd’hui que l’institution est arrivée au bout d’un cycle démarré en 1962, après la fin de la guerre d’Algérie et l’épisode du putsch d’Alger : «Depuis cette date, personne ne s’est vraiment interrogé sur la place des militaires dans la société. Comme aujourd’hui on leur demande de sortir de leurs casernes pour réapparaître au grand jour dans le cadre de l’opération Sentinelle, ils ne voient plus pourquoi ils seraient privés de parole.»

Le général Soubelet, l’iconoclaste

Soubelet

Photo DR

Décembre 2013. Assemblée nationale. Commission d’enquête parlementaire sur la lutte contre l’insécurité présidée par le socialiste Jean-Pierre Blazy (Val-d’Oise). Le général de corps d’armée de la gendarmerie Bertrand Soubelet, directeur des opérations et de l’emploi, prévient les députés. Il va se montrer «iconoclaste». «Je n’allais quand même pas raconter des fariboles à la représentation nationale. Comme à mon habitude, j’ai dit les choses telles qu’elles sont, en mettant les formes et de la manière la plus factuelle possible.» Mais sans mesurer forcément la portée des évidences qu’il allait décrire aux parlementaires, souvent constatées au quotidien par les forces de sécurité sur le terrain. Sans imaginer non plus que ses propos allaient lui valoir une réaffectation aux allures de sanction disciplinaire. Une phrase va faire particulièrement le «buzz» : pour le seul mois de novembre 2013 dans les Bouches-du-Rhône, 65 % des cambrioleurs interpellés sont à nouveau dans la nature, affirme-t-il. Les députés présents opinent sans broncher. «Vous pouvez mettre des effectifs supplémentaires sur le terrain mais, dans ces conditions, cela ne servira à rien», conclut Soubelet. Au sein de la gendarmerie, les propos du général font mouche. Les réseaux internes aux pandores reprennent en boucle le passage de l’audition, avec comme commentaires : «Enfin un chef qui dit les choses telles qu’elles sont.» Rien de scandaleux dans les propos du général, qui s’est bien gardé d’esquisser toute critique du fonctionnement de la justice et de la façon dont les magistrats la rendent. «Mon sens des responsabilités implique un devoir de vérité. J’ai juste dit la réalité, et que nous ne pouvions pas continuer comme cela. On ne doit plus dissimuler ces réalités derrière des artifices idéologiques.» En clair, sus au politiquement correct. Le général Soubelet l’a dit et même écrit alors qu’il était en fonction. Lui souligne qu’une fois quitté l’uniforme, «c’est un peu facile, non ?»

Le général Desportes, l’intello

Vincent Desportes

Le général Desportes, en septembre 2010 à Paris. Photo Frédéric Stucin. Pasco

Sans faute, le parcours est brillant. Saint-Cyr, le choix de la cavalerie, des fonctions de commandement en régiment, un passage à l’état-major, un autre à l’Ecole supérieure de guerre et un séjour dans son équivalent américain, et pour finir la direction de 2008 à 2010 du Collège interarmées de Défense. Pour compléter le tableau, ajoutez à cela un DEA de sociologie, un DESS d’administration des entreprises et un doctorat d’histoire.

«Les officiers supérieurs ont toujours traditionnellement pris la parole sur deux sujets, la politique étrangère de la France, les questions stratégiques et, au plan interne, sur les questions relevant de la gestion de l’institution», explique Grégory Daho, membre de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem). Le général Vincent Desportes s’est régulièrement exprimé sur ces sujets, et cela lui a aussi valu les foudres de sa hiérarchie. En juillet 2010, une interview publiée dans le Monde sur les ambivalences de la stratégie militaire américaine lui vaut d’être sanctionné par le chef d’état-major de l’armée d’alors, l’amiral Guillaud, sur ordre du ministre de la Défense de l’époque, Hervé Morin. Pour beaucoup de ses confrères, il incarne une certaine liberté de ton renforcée par une expertise peu contestée sur les questions stratégiques. Récemment, il a fustigé la vétusté de nombreux équipements de l’armée de terre.

Le général Tauzin, un chef dans l’arène

Paris,  le 5 mai 2011. Portrait de Didier Tauzin, général à la retraite défend l'action de l'armée française mise en cause lors du génocide rwandais en 1994. COMMANDE N° 2011-0507

Le général Tauzin, en mai 2011 à Paris. Photo Jérôme Brézillon

Plus question pour Didier Tauzin de se contenter de pousser des coups de gueule, d’écrire des bouquins pour lister les dysfonctionnements d’une France qui, à ses yeux, ne tourne plus rond. L’ancien para, qui a commandé un régiment des forces spéciales et fait deux missions au Rwanda, a décidé de se lancer en politique. Il a carrément annoncé son intention de se présenter à la prochaine présidentielle. «Quand on part en opération, on n’y va pas pour témoigner mais pour gagner», explique Tauzin, qui assure avoir déjà recueilli une vingtaine des 500 parrainages nécessaires et disposer de relais dans la moitié des départements français. Le général a donc refait son paquetage pour parcourir la province et y porter la bonne parole. Un programme qu’il a déjà exposé dans un livre, Rebâtir la France. «En Charentes, on dit «ça déva» pour dire que les choses partent en quenouilles. J’ai le sentiment de voir mon pays dégringoler un peu plus chaque jour.» Il se dit «gaullien parce qu’il a été vraiment le dernier chef d’Etat de ce siècle en France mais pas gaulliste fanatique», admet un profond respect pour Chevènement, veut bien se voir étiqueter «souverainiste» mais se refuse à en faire la pierre angulaire de ce qu’il professe. Depuis son passage au Rwanda et l’opprobre jetée par les politiques sur le rôle de l’armée française, accusée d’avoir laissé se perpétrer le génocide ethnique, une partie des militaires en mission sur le terrain à ce moment ont eu le sentiment d’avoir été abandonnés, trahis. «Depuis cette date, je vote blanc au premier tour et pour le moins pire au second. J’ai même voté Hollande qui est tout sauf un chef.» Pour Tauzin, «les hommes politiques en France ne font plus de politique par manque de longueur de vue et justement, à cause de cela, ils ont laissé se créer les problèmes». «Un chef, c’est fait pour cheffer», disait Chirac. Le général Tauzin s’y verrait bien, lui qui a commandé jusqu’à 25 000 hommes en opération.

Le général Piquemal, l’agité

Calais, le 6 février 2016. Manifestation anti-migrants interdit par la préfecture, à l'appel de la groupusculaire branche française de Pegida, mouvement populiste de droite contre l'immigration islamique en Allemagne. SUR LA PHOTO: Christian Piquemal (au mégaphone), ancien  général de l'armée française, parmi les manifestants.  COMMANDE N° 2016-0199

Le général Piquemal manifestant le 6 février à Calais. Photo Aimée Thirion

Sans doute a-t-il pris au pied de la lettre les paroles d’un vieux chant de la Légion étrangère, Képi blanc, qui dit, dans un de ses couplets, que «la rue appartient à celui qui y descend». Le 6 février, ce général, ancien commandant de la Légion, était arrêté puis placé en garde à vue lors d’une manifestation antimigrants à Calais organisée par la branche française du mouvement d’extrême droite allemand Pegida. Le ministère de la Défense étudie actuellement, comme sanction, la possibilité de mettre d’office en retraite ce général de 75 ans, aujourd’hui en deuxième section. A-t-il été berné, a-t-il été abusé, a-t-il participé à une manifestation interdite par les autorités préfectorales à son insu, comme il semble le soutenir aujourd’hui pour sa défense ? En tout cas, son arrestation divise la constellation des étoilés, entre ceux qui lui reprochent sa légère inconséquence ou qui le condamnent clairement, et ceux qui affichent leur soutien à ce général, tel l’ancien gouverneur militaire de Paris, le général Dary, ancien para de la Légion, tout comme Christian Piquemal, et qu’on avait vu dans les cortèges de la Manif pour tous.


Qui va succéder au général Puga à l'Élysée ?

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Le Point

Publié le 13/04/2016

C'est la compétition militaire de l'année. Qui va bien pouvoir remplacer le chef de l'état-major particulier de François Hollande ?

Par

Grand charivari au sommet de l'armée française... 

Bloquée depuis plusieurs années, la strate supérieure des chefs militaires français devrait bouger rapidement. Ce mouvement est lié au départ, annoncé pour le 9 juin prochain six ans jour pour jour après sa prise de fonction, du grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Jean-Louis Georgelin. Pour lui succéder, le seul nom entendu ces dernières semaines est celui du très puissant général d'armée Benoît Puga, chef de l'état-major particulier (CEMP) du président de la République. Son poste est, avec celui du chef d'état-major des armées, l'une des deux clés de voûte de l'institution militaire.

Le choix de son remplaçant – actuellement en pleine discussion avec le chef de l'État – fera bouger profondément les différents étages de la haute hiérarchie. Dans les états-majors, cette situation provoque d'incessantes spéculations, chacune des écuries misant sur son poulain. Une fois n'est pas coutume, nous avons choisi de présenter les options s'offrant au président, telles que nous en avons délimité les contours en traînant nos oreilles. Cette analyse est donc à prendre pour ce qu'elle est : une photographie à l'instant t d'une compétition dont le terme officiel ne se produira que dans plusieurs semaines.

Mission : remplacer Puga

Pour remplacer Benoît Puga, plusieurs noms sont en circulation. Le premier est celui de l'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine nationale. Il avait été prolongé l'an dernier à son poste pour un an, et ferait, disent les pythies, un bon CEMP « de transition », jusqu'à la fin du mandat de François Hollande. Ce choix se porterait sur un homme en fin de carrière, qui a déjà été en poste à l'Élysée, où il était notamment responsable des forces nucléaires. Les autres noms qui circulent sont ceux du vice-amiral d'escadre (VAE) Denis Béraud, actuel commandant de la Force d'action navale et ancien commandant du Charles de Gaulle. Troisième nom entendu, celui du général de division aérienne Olivier Taprest. Pilote de chasse, il est actuellement le chef du cabinet militaire de Manuel Valls. Autre nom d'aviateur entendu, celui d'André Lanata, depuis peu chef d'état-major de l'armée de l'air. Pour cette simple raison, sa présence dans ce concours de grosses têtes paraît étonnante. Nous n'avons à ce stade cité que des marins et des aviateurs, signe que, dans les sphères pensantes des armées, la double présence d'un « terrien » à l'EMP (Puga) et à l'état-major des armées (Pierre de Villiers) est vécue comme un déséquilibre en faveur de l'armée de terre. Pourtant, deux noms d'officiers généraux de l'armée de terre sont avancés : celui d'Éric Bucquet, actuel directeur des opérations de la DGSE, et celui de Christophe Gomart, actuel directeur du renseignement militaire. Ce sont deux bolides de compétition, tous deux appréciés de Benoît Puga, dont ils furent les subordonnés.

Valse des « grands subordonnés »

Le choix du futur chef de l'état-major particulier de François Hollande n'appartient qu'à ce dernier. En ce sens, il n'est pas le produit d'un processus formel, mais plutôt, dans l'idéal, celui d'un consensus entre le chef de l'État, le chef d'état-major des armées et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il n'en va pas de même pour la valse des « grands subordonnés » en cours de préparation. Chaque hypothèse de nomination à l'EMP déclenche la procédure du remplacement de l'intéressé. Si Bernard Rogel était choisi, qui le remplacerait alors à l'état-major de la marine ? Dans cette hypothèse, le nom le plus souvent entendu est celui du directeur du personnel militaire de la marine, le VAE Christophe Prazuck, suivi de celui du major général de la marine Arnaud de Tarlé. Et enfin celui de Jean Casabianca, chef du cabinet militaire de Jean-Yves Le Drian, qui n'a aucune intention de le lâcher… Mais, dans la valse qui se prépare, un autre poste essentiel va devoir être pourvu : celui du très efficace général de corps d'armée Didier Castres, sous-chef d'état-major « opérations » de l'état-major des armées, qui conduit au jour le jour toutes les opérations militaires en cours. Promis à la fonction moins nerveuse d'inspecteur général de l'armée de terre, il devrait être remplacé par l'actuel chef du commandement des opérations spéciales, Grégoire de Saint-Quentin. Mais Éric Bucquet serait aussi sur les rangs.

Procédure régulière

La liste des futurs grands chefs fait actuellement l'objet d'études et de mises au point minutieuses par le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers. Le fragile équilibre des armées tient parfois du château de cartes, tant les incidences d'une promotion ont des répercussions profondes. La bonne nouvelle en la matière étant que le départ du général Puga aura un effet d'ascenseur pour nombre de généraux. La procédure régulière consistera donc pour Pierre de Villers à remettre sa liste de nominés au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, lequel l'amendera, ou pas, pour y insérer ses propres choix avant de la transmettre à François Hollande. Qui, durant cette période, consulte et reçoit. Mais il n'a quand même pas trop de souci à se faire : la machine militaire est si bien rodée que les candidats sont tous de bonne qualité. Donc tous à même d'établir avec le président une relation efficace, même si elle sera nécessairement différente de celle – particulièrement atypique – qu'il a établie avec Benoît Puga.


François Sureau, Renaud Girard, Pierre Leroy : doubles vies

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La Règle du Jeu

11 avril 2016 par Bernard-Henri Lévy

Ces écrivains et passionnés de littérature qui mènent plusieurs vies simultanées.

François Sureau, Renaud Girard, Pierre Leroy

François Sureau, Renaud Girard, Pierre Leroy

Bleu sur blanc… Jaune du temps… Les douanes du hasard comme des portes ouvertes sur le ciel… J’ai découvert François Sureau ici, dans Le Point, il y a un quart de siècle, alors qu’il venait de publier, sous la houlette de Jean Schmitt, notre directeur de la rédaction d’alors, un reportage sur les Balkans qui précéda de peu mon propre premier voyage à Sarajevo. Je le retrouve aujourd’hui avec ce livre étrange, mi-poème mi-récit, où l’on se souvient de civils apeurés forniquant à froid dans les caves des immeubles bombardés, de tireurs à l’affût du moindre signe de vie, de morts jamais vraiment enterrés et d’une Europe commençant de crouler sous le poids de ses abandons et de ses lâchetés. Que reste-t-il d’une ville quand nul ne songe plus à la raconter? Que reste-t-il du lieutenant de vaisseau Passavant des Baleines, sinon cette légende incertaine dont l’auteur s’ingénie, de livre en livre, et dans celui-ci plus que jamais, à déposer et, dans le même geste, effacer les rares traces? Et qui est cet écrivain passé, en trente ans, d’un art du roman juvénile qui faisait roucouler les vieux académiciens au goût des mystères évangéliques, des ascèses à perdre le souffle ou, comme ici, des chansons de geste oublieuses de toute odyssée? Peu de contemporains, en tout cas, semblent aussi prodigues en vies que lui. Avocat dans l’une. Officier de la Légion étrangère dans la deuxième. Fondateur, dans une autre, d’un centre d’accueil pour réfugiés en France. Amateur, dans une autre encore, de combats spirituels et de vies de saints. Et, ici («Sur les bords de tout», Gallimard), cet énigmatique écrivain dans la lignée d’un Cendrars qui se serait frotté au «Crabe-Tambour» et à la «Double vie» de Gottfried Benn.

Autre amateur, autre praticien de cette double vie, mon «petit camarade» Renaud Girard, comme on disait dans le folklore de l’Ecole normale dont nous sommes, l’un et l’autre, des produits irréguliers. Dans la première de ses deux existences, il a sa dégaine de dandy sarcastique qui fait la leçon, depuis trente ans, à tous les ministres des Affaires étrangères de la République; qui épate, avec sa géopolitique d’état-major, les habitués des grandes conférences du Figaro ; et qui, dans son nouveau livre, «Le monde en guerre» (Carnets Nord/Montparnasse), disserte sur l’«humiliation de la Russie», les «pièges» de l’ingérence en Libye ou la «nouvelle hégémonie américaine». Dans la seconde, en revanche, il est ce grand reporter au même Figaro, agrégé en charniers, technicien de tous les coups d’Etat de la planète et dont le goût de l’aventure, l’intelligence des corps et du terrain, le sens du temps sans Histoire, le mépris souverain d’un danger qu’il m’a toujours paru tenir pour quantité négligeable et ne le concernant finalement pas, l’audace, pourraient en remontrer à la plupart de ses confrères, y compris anglo-saxons. Alors, qui est, au juste, cet homme? Est-il, dans la première de ces deux vies, une sorte de Barrès qui, considérant qu’on ne peut pas courir les guerres toute la journée, passerait ses après-midi au Cercle de l’Interallié? Ou est-ce dans la seconde qu’il est comme un James Brooke qui aurait perdu son royaume de Sarawak mais aurait eu le temps de lire «L’homme qui voulut être roi», «Lord Jim» ou le texte de Jacques Rivière marquant, bien avant celui de Roger Stéphane, la naissance de l’aventurier moderne? Normalien et baroudeur… Enarque et fantassin de la vérité… Le mixte n’est pas banal.

Et puis, vivant «au carré» s’il en est, il y a le cas de Pierre Leroy. Les initiés connaissent le très discret patron d’un groupe de communication mondial dont les performances défraient la chronique du CAC 40. Les amateurs de littérature, qui sont d’autres sortes d’initiés, ne vont pas tarder à découvrir, dans une grande exposition qui se tiendra à la bibliothèque de l’Arsenal du 21 avril au 24 mai, le sulfureux collectionneur de tel dessin original de Philippe Chéry pour le frontispice de la «Justine» de Sade; de telles lettres à Fouché réclamant la mise en liberté du seul écrivain moderne à avoir passé, pour crime de volupté, le plus clair de sa vie en prison; ou de telle épître à son épouse qui venait de lui demander de faire sortir de la Bastille son «vieux linge sale». Qui est alors, et de nouveau, ce «voyageur du temps» dont Philippe Sollers décrit, dans la belle préface qu’il donne au catalogue de l’exposition, le «pessimisme très informé»? Comment ce bibliophile fantasque et précis que l’on devine prêt à se damner pour tel manuscrit d’Albert Camus, telle lettre autographe de Diderot ou la dernière note d’honoraires adressée par Freud, au lendemain de la mort du musicien, à la famille de Mahler cohabite-t-il avec l’ancien lieutenant de Jean-Luc Lagardère promu, au décès de celui-ci, maréchal de son empire? Est-ce l’histoire, classique encore, de l’aventurier compensant ce que peut avoir d’aliénant, c’est-à-dire de soumis au temps d’autrui, la part convenable de sa vie? Ou est-ce celle, au contraire, du Wakefield de Nathaniel Hawthorne qui avait besoin d’une vie normale pour, sinon dissimuler, du moins refroidir ce que sa vraie passion pouvait avoir de dévorant? Ou celle, ce qui revient au même, de Georges Bataille expiant, au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale, le crime d’avoir écrit «Histoire de l’œil» et «Madame Edwarda»? Autre façon d’être soi tout en étant un autre. Ou de vivre, comme voulaient les pythagoriciens, ce mélange de plusieurs vies simultanées. A l’Arsenal !

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François Sureau, Sur les bords de tout, Gallimard, 3 mars 2016, 120 pages

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Renaud Girard, Le monde en guerre, Carnets Nord/Montparnasse, 11 février 2016, 366 pages


Petzl: de la Chartreuse à New York, l’ascension vertigineuse du spécialiste de l’escalade

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Libération

11 avril 2016

Paul Petzl, président de l'entreprise du même nom, dans son bureau le 5 avril 2016 à Crolles, dans le sud-est de la France Photo JEAN-PIERRE CLATOT. AFP

Né dans les gouffres du massif de la Chartreuse (Isère), le fabricant de matériel d’escalade Petzl est devenu un leader mondial dans sa spécialité, équipant aussi bien les alpinistes français que les pompiers de New York.

Maintenance des éoliennes, lavage de vitres, élagage, ouvriers du bâtiment ou secours en montagne... «Aujourd’hui, il se vend un produit Petzl toutes les quatre secondes et on peut estimer qu’il y a dans le monde entre cinq et dix millions de personnes qui sont accrochées à un de nos équipements» chaque jour, décrit Paul Petzl, président du groupe familial, chemise de bucheron et chaussures de montagne aux pieds.

Le fabricant de lampes frontales, mousquetons et autres baudriers est officiellement né à Crolles (Isère), près de Grenoble, en 1975.

Mais son histoire trouve son origine dans l’émigration d’Émile Petzl, un Allemand de Roumanie, qui avait acquis la nationalité française en entrant dans la Légion étrangère en 1902. Son fils Fernand, passionné de spéléologie, est un des premiers à explorer, dans les années 1930, l’immense réseau de galeries souterraines qui creuse la Dent de Crolles, un sommet de la Chartreuse.

En août 1956, Fernand Petzl dirige l’expédition qui descendra la première à «moins 1.000» mètres, parvenant au bout de 15 jours sous terre au siphon terminal du gouffre Berger, dans le Vercors, à -1.122 m. Parallèlement, le spéléologue, modeleur-mécanicien depuis l’âge de 14 ans, fabrique des outils pour ses expéditions sur son établi: civière articulée, bloqueurs, descendeurs, etc.

Un «très grand sportif», taiseux, qui «passait tous ses week-ends sous terre» et «n’avait pas le sens des affaires», décrit Paul, son fils. Bricoleur, «il a toujours été l’inventeur, le facilitateur: il trouvait des solutions simples à des situations compliquées», raconte-t-il.

Dès 1973, les Petzl père et fils inventent la lampe frontale «tout sur la tête» qui reste aujourd’hui un produit phare de la marque. A l’époque, «on fabriquait la semaine et on vendait dans les congrès et les salons le week-end», raconte Paul.

- Le Grigri des pompiers -

L’entreprise s’installe à Crolles en 1975 et surfe sur la mode de l’escalade, aidée par la notoriété de grands noms comme le grimpeur français Patrick Edlinger. En 1991, elle sort le Grigri, un assureur «avec freinage assisté» qui sera adapté quelques années plus tard pour les pompiers de New York.

«Après le 11 Septembre, les pompiers ont voulu avoir un système d’évacuation parce qu’ils n’ont pas pu s’évacuer des tours. Ils sont venus nous voir et nous ont demandé si l’on avait un solution: on a développé un produit spécifique et on a équipé dans l’année les 12.000 pompiers de New York», raconte Paul Petzl.

De six employés en 1975, le groupe est passé à près de 700 dans le monde (dont 550 en France) aujourd’hui, avec des implantations en Roumanie, aux États-Unis ou en Malaisie. Quelque 80% de ses ventes se font à l’export dans 60 pays.

Et son chiffre d’affaires, de 140 millions d’euros, a progressé de 7% par an environ ces dix dernières années.

Avec sa fondation d’entreprise, qui a notamment travaillé sur la sécurisation de la voie normale d’ascension du Mont-Blanc, Petzl s’est fait une place à part dans le monde de la montagne.

Et n’a pas pâti d’un accident d’escalade dû à une longe défectueuse, en mai 2011, qui avait rendu aveugle un jeune homme de 25 ans. «Ça a changé complètement notre façon de penser dans l’entreprise», raconte Paul Petzl, qui se souvient d’un «moment difficile» mais «complètement assumé» par l’entreprise qui avait pris en charge tous les préjudices financiers de la victime, sans attendre de décision de justice.

«J’avais réuni les salariés pour leur en parler, les deux tiers pleuraient», raconte-t-il, encore les larmes aux yeux.

Des salariés qui semblent d’ailleurs apprécier cette gestion familiale de l’entreprise et l’accord qui leur permet de toucher 20% des dividendes chaque année, à en croire Djelloul Bahouch, délégué syndical CGT. «Tout va bien: chaque année on embauche, et si j’ai quelque chose à dire au patron, je vais directement dans son bureau», dit-il.


La Légion commémore la Bataille de Camerone.

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Les Petits chanteurs de Nogent et la légion étrangère sur scène

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08 Avril 2016

Illustration. Les Petits chanteurs de Nogent et la musique de la Légion étrangère ont déjà chanté ensemble à l’église parisienne Saint-Eustache. (DR.)

Après le succès de leur concert en mai dernier à Paris, les Petits chanteurs de Nogent, les Petits chanteurs de France et la musique de la Légion étrangère sont de nouveau réunis pour un concert exceptionnel, ce dimanche, à 16 heures, à la Scène Watteau de Nogent.

Dirigés par le lieutenant-colonel Émile Lardeux, les jeunes choristes revisiteront de grands classiques de la chanson française, des chants célèbres de la Légion étrangère et des extraits de comédies musicales. Ce concert unique est donné au profit de l’institution des invalides de la Légion étrangère.

Ce dimanche, à la Scène Watteau, place du Théâtre à Nogent. Tarifs : 25 €, 20 € en prévente, 10 € (moins 16 ans). Tél. 06.51.46.95.17.

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