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2017




Larzac : les pro-képis blancs sont légion

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Libération

Par Sarah Finger, envoyée spéciale à La Cavalerie (Aveyron) 22 février 2017

 

Des dortoirs datant des années 30 ont été réaménagés pour accueillir les légionnaires. Photo Sandra Mehl pour Libération

 

Les écoles pleines, le commerce reboosté… Sur le plateau aveyronais qui fut un haut lieu antimilitariste dans les années 70, l’arrivée de 715 légionnaires avec leurs familles est bien vécue par une majorité d’habitants du village vieillissant de La Cavalerie. Le collectif Gardem Lo Larzac, lui, ne décolère pas.

Cela fait tout juste un an qu’ils ont débarqué avec armes et bagages, qu’ils ont posé ici leur barda et leur paquetage. Nous sommes sur le Larzac, dans le camp qui a déclenché une épique lutte antimilitariste dans les années 70. Mais cette époque semble bien révolue : l’arrivée de la 13 e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) n’a pas provoqué d’émeute. Les militaires n’ont pas été accueillis à coups de cailloux, ni chassés à coups de fourche. Bien au contraire. «Ça se passe très bien, affirme le colonel Simon d’Haussonville, commandant en second du camp. Les élus se réjouissent de notre installation, et la plupart des habitants aussi.»

Boutique de tatouage

On le croit d’autant plus facilement que l’arrivée de la Légion semble avoir réveillé La Cavalerie, ce village vieillissant de l’Aveyron, engourdi par le froid au moins six mois par an, et sur lequel est implanté le camp militaire. Aujourd’hui, avec des légionnaires de 75 nationalités différentes, on entend parler russe ou hongrois dans les rues. L’église a refait le plein, et avec elle les cours de catéchisme pour les enfants des familles de légionnaires. Des maisons se construisent, les deux boulangeries fonctionnent à plein régime, les restaurants servent des repas ouvriers à tour de bras, la pharmacie ne se plaint pas, ma foi, les professionnels de santé non plus… Une boutique de tatouage devrait même se monter, sans doute appâtée par ce régiment de dos et de biceps à décorer. L’arrivée de la Légion, c’est aussi pain bénit pour les artisans et les entreprises locales. Car depuis quelques mois, le camp militaire s’est transformé en un vaste chantier : «Il nécessitait une remise à niveau urgente, explique le colonel Simon d’Haussonville. Il fallait en outre construire sept nouveaux bâtiments et une zone technique, afin de loger et de faire vivre 1 300 personnes. L’Etat investit ici 150 millions d’euros et tout a été fait par la Défense pour que les entreprises locales réalisent le plus gros du travail.» Au supermarché du coin, on se réjouit aussi. Le magasin s’est agrandi, le nombre de salariés s’est étoffé, le chiffre d’affaires a progressé de presque 10 % en un an. «Avant, les troupes de passage nous faisaient travailler, mais là c’est autre chose, raconte Gilles Tulsa, le patron. La clientèle a rajeuni. La Légion a changé notre quotidien, et apporté de l’oxygène à tout le Sud Aveyron.» Epinglée près des caisses, une petite annonce pour des cours de français souhaite la «bienvenue aux familles de légionnaires».

En 2013, La Cavalerie comptait un millier d’habitants (1 064 exactement). Depuis, et en un an seulement, la population a doublé : 715 légionnaires et 165 familles ont déjà rejoint le Larzac. Dans les semaines à venir, la barre du millier d’hommes sera allègrement franchie : 340 militaires supplémentaires vont débarquer, avec 80 familles dans leurs bagages. A terme, la 13 e DBLE réunira 1 300 légionnaires. Un vrai raz-de-marée, dans une zone aussi peu peuplée que le Larzac.

Familles nombreuses

«C’est vrai, c’est énorme. Les chiffres annoncés au départ par l’armée étaient des chiffres planchers. Nous n’attendions pas autant de familles», reconnaît le colonel Jean-Michel Monbelli-Valloire. Cet officier commandait jadis le camp du Larzac. Aujourd’hui retraité, devenu adjoint au maire de La Cavalerie, il est le trait d’union entre les gradés et les collectivités, entre le jargon militaire des uns et les contraintes administratives des autres. Bref, il gère en mairie, au quotidien, tout ce qui touche à l’installation de la Légion. Une mission qui n’est pas de tout repos.

Car ce que les acteurs locaux n’avaient pas prévu, c’est la taille des familles de légionnaires venues s’installer ici - avec cinq, six, voire sept enfants. Résultat : les écoles de La Cavalerie sont pleines. «On a entamé l’extension d’une des écoles primaires, et on vient de créer une classe de maternelle. Mais on a un vrai problème d’accueil pour la petite enfance : la halte-garderie est saturée», raconte Jean-Michel Monbelli-Valloire, qui se souvient qu’«en décembre, 14 épouses de légionnaires étaient enceintes…»

Loger tout ce petit monde est aussi devenu un casse-tête. Car si les légionnaires célibataires habitent dans le camp, les autres s’installent en ville. «Nous sommes confrontés à de gros problèmes, poursuit l’adjoint au maire. Quatre lotissements sont en cours de construction à La Cavalerie, soit une soixantaine de villas, et autant dans les villages alentour. Mais d’ici la fin des travaux, il faut trouver un toit à ceux qui arrivent.»

Les logements vacants ont subitement pris de la valeur. Des héritiers qui avaient délaissé leurs biens durant des années les ont retapés pour les remettre sur le marché. Un ancien hôtel, en vente depuis des lustres, a soudain trouvé preneur. Car les légionnaires ne font pas que louer : certains, notamment ceux en fin de carrière, comptent s’installer ici pour de bon. «Avant, au service urbanisme, on voyait passer quatre dossiers par mois, maintenant c’est quatre par jour», résume Jean-Michel Monbelli-Valloire. Une aubaine pour tout le monde. Quoi que…

Réunis à quelques kilomètres de La Cavalerie, des membres du collectif Gardem Lo Larzac ne décolèrent pas. Comme le relatait Libération en octobre 2015, la dizaine de paysans-militants formant le noyau dur de ce collectif s’est mobilisée dès l’annonce de la redensification (le terme officiel) du camp. Ces citoyens antimilitaristes dénoncent la présence pesante de la Légion, critiquent sa «dimension colonialiste», condamnent les tirs d’exercice intempestifs et les manœuvres en extérieur.

«Ils ont des muscles de culturistes»

«Nos élus nous avaient promis que les militaires resteraient dans l’enceinte du camp et ils ont menti», s’indigne Gilles, 57 ans, dont 18 passés sur le Larzac. «C’est pourquoi nous avons lancé l’opération alerte képi blanc : dès qu’un riverain aperçoit un militaire en manœuvre en dehors du camp, il le prend en photo et publie l’info sur notre site internet.»

Les militants réunis dans ce mas, à quelques kilomètres de La Cavalerie, estiment que l’armée n’a jamais été le poumon économique du Larzac. «Il y a aujourd’hui ici plus de paysans qu’il y a quarante ans et on nous dit que c’est la Légion qui va nous sauver !» s’emporte Gilles. «C’est vrai, toutes les fermes sont actives alors que beaucoup étaient à l’abandon dans les années 60», confirme Christine, qui s’est installée ici il y a bientôt quarante ans.

Tous sont un peu amers, et regrettent que «les anciens du Larzac», ceux qui avaient lutté autrefois contre l’extension du camp militaire, à commencer par le «camarade» José Bové, ne se soient pas eux aussi positionnés contre cette «invasion». «Du côté des anciens, c’est un silence assourdissant, déplore Gilles. La Légion, ça ne les fait pas réagir.» Mais qu’importe, la lutte continue. «Le 18 juin, nous avons organisé la journée "Larzac debout" avec une marche antimilitariste, des conférences et une grande fête. On a eu 300 à 400 personnes, raconte Christine. On compte remettre ça en septembre.»

Des légionnaires, ils en ont tous croisé, au détour d’un café ou au supermarché. «On les reconnaît, même en civil, ils ont des muscles de culturistes, le crâne rasé, et entre eux ils s’appellent "chef"», raconte Camille. A ses côtés, Christine lâche, dans un soupir : «On n’a rien contre eux, mais c’est ce qu’ils représentent.»


Bon tempo à la Légion Étrangère

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Nice Matin

Publié le 22/02/2017

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo).

Au « Mimozas resort » de Mandelieu-La Napoule s'est tenue l'AG de l'Amicale des Anciens de la Légion Étrangère du bassin cannois que préside Jean-Pierre Bontoux (notre photo). Dans une salle comble et de nombreuses personnalités civiles, militaires et des portes drapeaux. L'association roule sur le bon tempo. Avec la venue des actifs au son sein ce qui a permis d'abaisser la moyenne d'âge et surtout une activité débordante. Soit la participation à 121 cérémonies et manifestations, 135 sorties pour les porte-drapeaux, l'inauguration du nouveau local à Mandelieu-La Napoule et le congrès de la Fédération des anciens légionnaires (FSALE). Tandis que les points forts pour 2017 seront, à Mandelieu, le Camerone (8 avril) et la remise de képis blancs (13 mai). La médaille de la FSALE remise à Tony Hockmeier, l'hommage aux forces de sécurité, le « Boudin » au clairon et la « Marseillaise » à la trompette ont ponctué l'AG.


Des noms qui manquent ou en trop sur l’Anneau ? « Ça devient pénible ! »

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La Voix du Nord

Publié le 19/02/2017

D’habitude, c’est pour se plaindre du possible oubli d’un patronyme sur l’Anneau de la Mémoire qu’on nous contacte. Cette fois, il y en aurait deux de trop ! Voilà qui en tout cas agace un tantinet les autorités…

L’Anneau de la mémoire a été inauguré le 11 novembre 2014 par François Hollande. Il comporte les noms de Ernest Chaumény et Ernst Chaumény.  PHOTO PASCAL BONNIERE

Comme celle de Joseph Charbonneau, on avait jusqu’ici pris l’habitude que des familles nous contactent pour se plaindre du possible oubli du patronyme de leur aïeul sur l’Anneau de la mémoire. Mais cette fois-ci, il y en aurait donc deux de trop ! «  Les Français ont enregistré Ernest Chaumény comme disparu ou mort en France, explique Pascal Mallet. Et les Allemands ont estimé qu’il n’y avait pas un Comines en France et un Comines en Belgique, et ont donc eux aussi comptabilisé leur Ernst comme mort sur le territoire français ! Les deux pays ont donc noté à tort le nom de mon grand-père sur les listes fournies pour établir les inscriptions sur l’Anneau » Mais bon, il ne se plaindra pas outre mesure que le sacrifice de son grand-père soit ainsi salué pour la postérité sur l’Anneau de Lorette.

Sentiment d’injustice

Et c’est tant mieux. Parce que pour ceux qui ont eu à éplucher ces listes, et les autorités qui ont aujourd’hui en charge de les compléter, ces affaires de noms manquants ou de noms en trop irritent au plus haut point ! L’historien Yves Le Maner s’en faisait récemment l’écho dans nos colonnes.

«  Les familles entreprennent des recherches, et ça, personne ne peut leur reprocher. Là où ça devient gênant, voire pénible, c’est quand elles doutent du travail mené par les historiens ou les autorités. Lesquels, notamment en amont de la construction de l’Anneau de la mémoire, se sont attaqués à un chantier titanesque ! » En 2012 et 2013, lui et l’équipe qu’il avait constituée sous le drapeau de la Région Nord - Pas-de-Calais ont ainsi visionné une à une les copies numériques des 1 400 000 fiches des morts pour la France. Il leur a fallu aussi vérifier les noms des 580 000 soldats morts sur le front du Nord – Pas-de-Calais en 14-18, à partir des listes fournies par les autorités militaires britanniques, françaises et allemandes (lire aussi ci-contre). «  On a mené un travail très rigoureux. Et il est particulièrement désagréable que certains en doutent », tempête Yves Le Maner.

« C’est injuste pour ceux qui, depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire »

Dont la colère est au moins aussi grande que celle des personnels de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, qui ont pris le relais. Et de fulminer contre ce qui s’apparente parfois malheureusement à de l’ignorance «  quant à ce que fut la tragédie de la mort de masse en 14-18. C’est injuste pour ceux qui , depuis plus de vingt ans, ont accompli un travail de mémoire en rendant accessible sur Internet les fiches des morts pour la France et les journaux de marche des régiments. Le site Mémoire des Hommes a permis à de nombreuses familles et associations de retracer le parcours des Poilus ».

Un peu de respect et d’humilité

Comme il nous le disait en septembre dernier, Yves Le Maner voit quand même dans ces « affaires » de noms manquants ou en trop un côté positif. En ce qu’elles traduisent le puissant mouvement d’intérêt que suscite l’Anneau de la mémoire. « Il a permis de sortir de l’oubli collectif le site tragique de Lorette, dont la fréquentation a connu une croissance extraordinaire depuis 2014. Le public a bien compris la nature profonde et novatrice de l’Anneau. Lequel ne célèbre pas une victoire – aucune nation n’est sortie plus forte de la Grande Guerre – mais évoque la tragédie de la mort de masse qui a ensanglanté le continent européen et rend hommage à des milliers d’anonymes, venus de toute la planète, qui sont morts dans leur jeunesse, victimes des balles et des obus de la guerre industrielle. Ces hommes, tous égaux, sont désormais unis dans une fraternité posthume. Cela mérite respect et humilité. »

D’où viennent les listes ?

Les listes qui ont servi de base de travail au recensement des soldats dont le noms devait être inscrit sur l’Anneau de la mémoire ont été fournies par la Commonwealth War Graves Commission (241 214 noms de soldats issus de l’ancien empire britannique, inhumés dans quelque 800 cimetières militaires de la région) ; le Volksbund Deutsche Kriegsgraberfursorge (173 876 noms) ; et enfin la liste des 106 012 patronymes confiée par les autorités françaises, intégrant les combattants des anciennes colonies (Algériens, Sénégalais, Indochinois…) et de la Légion étrangère (Suisses, Chiliens, Argentins). L’anneau comporte aussi les noms de 2 326 Belges, 2 266 Portugais, 1 037 Russes, 6 Américains...


Blaise Cendrars a conté l’assaut de la cote 140 avec la Division marocaine

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La Voix du Nord

Publié le 18/02/2017

 

L’écrivain Blaise Cendrars a conté avec amertume, dans son ouvrage « La Main coupée », l’assaut de la cote 140 sur laquelle est aujourd’hui édifié le mémorial de Vimy.

Blaise Cendrars photographié en uniforme de légionnaire peu de temps après son amputation du bras droit.

Blaise Cendrars tient une place particulière dans la littérature française. C’est un bourlingueur et cela dès son adolescence. De ses voyages à travers le monde il tirera des poésies, des romans et des récits biographiques, mais il tâtera aussi du cinéma, du reportage et écrira même l’argument d’un ballet. D’origine suisse Frédéric-Louis Sauser, alias Blaise Cendrars est né en 1887.

En 1914, il fréquente les milieux artistique et littéraire parisiens et lance un appel pour que les artistes étrangers s’engagent dans la guerre. Il rejoint lui-même la Légion étrangère. Son engagement personnel sera total comme dans tout ce qu’il fait. Il est de tous les « coups », car on sait que la Légion n’est pas ménagée.

Finalement, en juin 1915, une rafale de mitrailleuse lui vaut l’amputation du bras droit. Cité à l’ordre de l’armée, décoré de la médaille militaire, il est réformé.

Il apprend à écrire de la main droite et continuera sa foisonnante production littéraire. Il meurt en 1961.

Dans son ouvrage La main coupée, récit autobiographique, il narre avec une certaine amertume ce que fut l’assaut de la cote 140 sur laquelle est édifié le mémorial canadien.

Il faut tout de même savoir que d’aucuns contestent sa présence physique sur les lieux à l’époque. L’assaut est alors donné par le 4e  Étrangers et Cendrars faisait partie du 1er. On pense donc qu’il s’est fait l’interprète de ses camarades.

Mais les détails sont confirmés par ailleurs, en particulier par l’historien Pierre Miquel qui écrit dans La butte sanglante : «  Ils ont eu tort d’être vainqueurs, ceux de la Marocaine. » Y compris cette idée délirante de coudre un carré blanc dans le dos des soldats !

Extrait de son récit…

« Nous, une poignée d’hommes, nous avions bien percé, nous. Le 9 mai 1915, à 12 h 1/4, mon escouade et moi, nous étions sur la crête de Vimy avec quelques braves types, 200-300 hommes en tout, égarés comme nous qui avions poussé de l’avant en sautant quatre lignes de tranchées allemandes sans tirer un coup de fusil, et le front était crevé !

Mais les états-majors qui avaient monté cette offensive et qui nous avaient fait coudre des carrés de drap blanc dans le dos pour que l’artillerie puisse suivre notre progression à la lunette […], les états-majors, eux, ne croyaient pas à la fameuse percée et quand nous eûmes atteint la crête de Vimy […] avec nos carrés blancs dans le dos nous fûmes une jolie cible pour nos 75 et, dès que nous bougions, pour les 77 et les gros noirs autrichiens qui nous amochaient, sans parler des Allemands que nous avions dépassés et qui nous visaient dans le dos avec d’autant plus d’aisance.

À 3 heures de l’après-midi, le renfort ennemi arrivait en autobus de Lille et nous les tirions descendant de voiture, à 300 mètres. Le renfort français n’arriva que le lendemain soir, à 7 heures. Des pauvres vieux. De la territoriale. Ils avaient fait 75 kilomètres à pied. Enfin nous étions relevés, 72 hommes en tout. Mon escouade n’avait pas trop trinqué.

Et le 11 juin, il avait fallu remettre ça, à Souchez et à Carency. À peu près dans les mêmes conditions de manque de jugeote et de manque de foi de la part des états-majors, d’incurie, de misère, de massacre, de tuerie pour nous, sauf qu’on ne parlait plus de percée, les Boches étant alertés. Il paraît que c’est Pétain qui avait monté ça. Pétain ou pas Pétain, c’est tout un. »


Avec le décès de Georges Blondel, l’US Nœux a perdu 80 ans de fidélité

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La Voix du Nord

Par Richard Attagnant (CLP) | Publié le 12/02/2017

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Très impliqué dans la vie du club, Georges Blondel y aura occupé à peu près tous les postes.

Né le 1er décembre 1928, ce pur Nœuxois signe sa première licence sportive à l’âge de neuf ans. À 13 ans, il entre à la fosse 3 et à 16 ans, il s’engage dans la Légion étrangère. Il participe à la bataille du Rhin, défile en 1945 sur les Champs-Élysées. Il part en Algérie, au Maroc et en Indochine.

À son retour, il épouse Jeanne-Marie avec laquelle il aura 13 enfants. Il est embauché à la SNCF et il prendra sa préretraite en 1963. Celui qui a débuté le football avec Raymond Kopa a occupé tous les postes au sein du club local : joueur (ailier gauche et gardien), dirigeant (de 1965 à 2015), soigneur et masseur. Il a été arbitre, entraîneur et s’est même occupé des panneaux publicitaires.

Cinquante ans d’archives offertes

Veuf depuis 2012, malgré le poids des ans et une santé défaillante, il assistait encore à chaque match. Ces derniers temps, on le croisait sur son fauteuil électrique. Collectionneur, il avait offert ses 50 années d’archives de l’US Nœux à l’occasion du centenaire du club. Bricoleur et râleur invétéré, Georges faisait partie du paysage local. Certains le connaissaient davantage par un surnom qu’il détestait : «  Zacharias », du nom d’un footballeur hongrois.

À sa famille, nous présentons nos plus sincères condoléances. Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 16 février à 10 h à l’église Saint-Martin.


Mont-Saint-Martin : l’ex-légionnaire apporte une grenade au commissariat

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Le Républicain Lorrain

Le 10/02/2017

La grenade daterait de la Première Guerre mondiale. Photo DR

Un habitant de Rehon s’est présenté mercredi, vers 15h45, dans le hall de l’hôtel de police de Mont-Saint-Martin, avec une boîte à chaussures sous le bras, qu’il a déposée sur la borne d’accueil. A l’intérieur du carton, soigneusement emballée dans du papier journal, une grenade !

L’individu a expliqué aux fonctionnaires qu’il avait trouvé l’engin explosif sous des cailloux, en travaillant dans son jardin. Ancien légionnaire, le Rehonnais connaît bien les armes. Il a voulu apporter la grenade aux forces de l’ordre par mesure de sécurité.

Sans paniquer, les agents ont placé l’engin dans la cour de l’hôtel de police, en un lieu sûr, délimité par un périmètre de sécurité.

Ils ont ensuite envoyé des clichés de l’arme aux démineurs de Metz. « C’est une grenade qui daterait de la Première Guerre mondiale. J’ignore si elle est de fabrication allemande ou française », explique le commissaire David Boileau, chef du district de police du nord meurthe-et-mosellan. « Une chose est sûre, elle est toujours active. Les démineurs ont indiqué qu’il n’y avait pas de risque immédiat d’explosion, sauf si on tape très fort dessus ! »

Une équipe du centre interdépartemental de déminage de Metz s’est rendue sur place jeudi après-midi et a pris l’engin en charge. « S’il y a un message à faire passer, c’est que si vous trouvez un objet dangereux, vous n’y touchez pas ! Vous appelez le 17 », insiste le commissaire Boileau.

M. S.


Raphaël Krafft, le journaliste qui a aidé des migrants à passer la frontière

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Figaro

Publié le 10/02/2017

Parti pour un reportage sur la situation à la frontière franco-italienne, Raphaël Krafft, en compagnie d'un ami, a aidé deux Soudanais à franchir la frontière pour demander l'asile en France.

EN IMAGES - Présent à Vintimille pour un reportage, le reporter indépendant a finalement aidé à l'automne 2015 deux réfugiés soudanais à traverser la frontière depuis l'Italie vers la France. Son livre, Passeur, vient de paraître. Nous l'avons rencontré.

Lorsque Raphaël Krafft est parti en reportage, à la fin du mois de septembre 2015, il n'avait pas prévu d'en ramener un livre. Journaliste indépendant et collaborateur régulier de Radio France, il s'était rendu dans le Sud-Est de la France pour raconter la situation des réfugiés à la frontière franco-italienne. La zone entre Menton (Alpes-Maritimes) et Vintimille (Italie) est l'un des lieux emblématiques de la question migratoire. Avec Calais et le XVIIIe arrondissement de Paris, c'est l'une des zones en France où la tension y est la plus forte: tentatives de passage et reconduites à la frontière sont quotidiennes.

C'est ce que devait raconter Raphaël Krafft. Les chemins empruntés par les migrants à travers les montagnes, dans les pas de ceux qui ont fui le régime fasciste italien, quelques décennies plus tôt ; les espoirs de passage nourris ou déçus, les réseaux de passeurs, les surveillances policières, et la gare de Vintimille où tous ces univers se rencontrent. Mais tout a basculé dans cette même gare, lorsqu'il a fait face à une demande formulée simplement: ne peut-il pas, lui le journaliste, aider des migrants à passer la frontière?

 

Raphaël Krafft travaille depuis de nombreuses années avec Radio France.

Cette demande le trouble. Au départ, c'est non. «J'ai mon logiciel de journaliste qui ne veut pas s'engager», résume Raphaël Krafft lorsque nous le rencontrons, plus d'un an après cette expérience, à l'occasion de la publication du livre. Mais l'esprit citoyen s'apprête à pirater la raison. «Qui suis-je pour dire non?», s'interroge-t-il.

À ce moment, le journaliste est déjà marqué par les violentes évacuations de campements de migrants survenues au cours des mois précédents. Habitant du XVIIIe arrondissement, il était à deux pas de ces scènes répétées. Depuis qu'il est dans le Sud-Est, il a également passé plusieurs jours aux côtés d'autres migrants et, surtout, d'habitants qui leur offrent leur aide. «C'est une histoire de rencontres», résume-t-il. Surtout celle de Satellite, un Soudanais qui doit son surnom à ses grandes oreilles. «Cet homme, c'est quelqu'un qui me ressemble, il est parfaitement anglophone. Il est sympa, drôle... Il y a un sentiment de fraternité, c'est une amitié en devenir», résume l'auteur. Cette proximité immédiate l'oblige: il ne peut oublier la détresse de ces hommes et femmes rencontrés à Paris.

«Si je n'avais pas fait ça, j'en aurais eu honte toute ma vie»

Le journaliste n'a pourtant rien d'un novice. Gaza, Ramallah, Bagdad... Ce quadragénaire a couvert de nombreuses «zones de fracture», comme il les nomme. «En zone de guerre, tu t'armes d'une carapace pour tenir.» Mais lors de l'été 2015, il réalise que la zone de fracture est à côté de lui, et que cela change tout. «Quand soudain les conséquences de la guerre sont à 300 mètres de chez toi, qu'après l'interview d'un père de famille tu rentres chez toi alors qu'il est dehors, la question de la frontière entre la citoyenneté et le job s'efface», analyse-t-il. À Gaza, il ne pouvait rien faire. À Paris, il peut donner des vivres, offrir du soutien, ouvrir sa porte. Ce qu'il choisit de faire.

À Vintimille, aider à nouveau lui paraît donc évident. «Parfois tu réagis de façon impulsive. Il m'a semblé que c'était la chose juste à faire à ce moment-là», confie-t-il. Le soir-même, il en est certain: il aidera Satellite et un de ses amis à passer la frontière. «Je ne suis pas un militant. Je pense être quelqu'un de légaliste, j'ai servi dans l'armée française…», rappelle celui qui a le grade honoraire de capitaine après avoir rejoint la Légion étrangère en 2009 pour créer en Afghanistan une radio. «Mais à un moment, c'est une question d'honneur vis-à-vis de moi-même. Si je n'avais pas fait ça, j'en aurais eu honte toute ma vie.»

» Lire aussi: Raphaël Krafft, journaliste légionnaire

Le journaliste a pris des photos lors de la traversée du col de Fenestre, en octobre 2015.

«S'il faut raconter en transgressant, on transgresse»

«Ça», c'est ce que raconte en partie Passeur, qu'il a écrit quelques semaines après son expérience. Comment le citoyen affecté a pris le dessus sur le journaliste et est devenu aidant, malgré l'interdit de la loi. Comment il a préparé et mené une traversée de la frontière par les montagnes. L'acte, comme le livre, n'ont rien de militant, assure-t-il. «Je voulais écourter le calvaire de ces deux personnages, qui de toute façon seraient passés.» Aider ces hommes, c'était «naturel». «Et si je me retrouve dans cette situation, je le referai», nous annonce-t-il.

Il n'empêche. Faire de cette expérience un livre, n'est-ce pas la faire changer de dimension? «Oui, mais avant d'être un acte militant, c'est d'abord une belle histoire», évacue-t-il. Une simple façon de dire «non». «Passeur, c'est une histoire de conscience. Une façon de dire que je n'accepte pas le reniement de nos valeurs.» Il l'assure: la démarche n'est pas bien éloignée de son travail de reporter. «La frontière entre vie privée et vie journalistique, elle est très ténue.» Et dès le départ, il sait qu'il racontera ce qu'il va vivre. «La question, c'est surtout de raconter des histoires, rendre compte de ce qui se passe. S'il faut la raconter avec un bouquin, un micro, on s'en fiche. S'il faut raconter en transgressant, on transgresse.»

 

Raphaël Krafft a fait appel à un ami guide de montagne pour préparer la traversée du col, partiellement enneigé au moment de l'automne.

Les éventuelles retombées négatives, il ne s'en est pas soucié. Au moment d'aider les deux hommes, «les cinq ans de prison, ça m'est égal!». Et aujourd'hui, il n'imagine pas que des poursuites soient engagées par les autorités. «Politiquement, ce serait très mauvais pour eux: il y a de la douceur dans cette histoire. Et ce qui se passe à la frontière française, c'est parfaitement contestable.»

«Contribuer à une narration plus positive»

Face à un «double-discours dangereux» des autorités sur la question des réfugiés, Raphaël Krafft avait aussi envie de «contribuer à une narration plus positive». «Car ce qu'on entend, c'est la brigade d'intervention qui arrive avec des armes de guerre dans le jardin de Cédric Herrou», cet agriculteur qui vient en aide à des migrants dans la vallée de la Roya, non loin de Vintimille. C'est ridicule.»

» Lire aussi: Le tribunal de Nice clément avec Cédric Herrou, «passeur» humanitaire

Comme Raphaël Krafft, d'autres journalistes sont parfois devenus acteurs de la scène qu'ils étaient venus raconter. Jeudi 9 février justement, un journaliste de télévision suédois a été condamné à une peine de prison avec sursis, assortie d'un travail d'intérêt général, pour avoir emmené illégalement dans son pays un jeune réfugié syrien lors d'un reportage. Le cas du photographe de l'AFP Aris Messinis, récompensé pour son travail en septembre dernier, avait également été relayé. Couvrant les arrivées massives de migrants sur des embarcations de fortune au large de l'île de Lesbos, en Grèce, il a plusieurs fois mis de côté son appareil pour aider des enfants à sortir de l'eau.

«On en fait tout un pataquès, mais pour le coup ça me semble normal. Quand t'as un enfant qui se noie en face de toi, ça va quoi, la carte de presse», tranche Raphaël Krafft, sévère sur la propension des journalistes «à se réfugier derrière nos valeurs, nos déontologies.» À cette éventuelle question de déontologie, il préfère la référence à «l'éducation reçue» et aux «dizaines de plaques commémoratives» en France, qui sont autant d'injonctions à aider tout un chacun. Dont celle découverte au col de Fenestre, en référence aux persécutions antisémites pendant la Seconde Guerre mondiale, et qui a profondément marqué son passage de la frontière: «Toi qui passes libre, souviens-toi que cela est arrivé, chaque fois que tu tolères que tout autre ne jouisse pas des mêmes droits que toi.»

Dans Passeur, les références à cette période sont nombreuses. Sans jamais oublier de différencier les situations, Raphaël Krafft note son trouble, au moment d'aider ces deux hommes. «Je ne pensais pas un jour, dans ma vie, me poser des questions opérationnelles telles que j'ai pu me les poser: comment on passe, par où on passe, il faut faire attention aux communications, tu contournes les péages autoroutiers... C'est fou.»

Contrairement au journaliste et ses comparses, l'ouvrage s'arrête à la frontière. La suite, par «pudeur», n'est pas dans le livre. «Mais il y aura peut-être une suite», sourit l'auteur. Il ne manque cependant pas de souligner, dans l'épilogue, que désormais, Satellite a obtenu la protection de l'Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), car la France reconnaît qu'il courerait «un risque réel de subir des atteintes graves à sa personne» si on le renvoyait dans son pays. Adeel, quant à lui, attend une décision sur sa demande d'asile, déposée il y a plus d'un an. Tous deux n'auraient pas pu faire examiner leur situation s'ils n'avaient pas franchi la frontière.

» SON - Le reportage de Raphaël Krafft dans la région de Vintimille, diffusé sur France Culture

Le refuge Soria Ellena, dernier avant le col de Fenestre.

Le refuge Soria Ellena, dernier avant le col de Fenestre


Un Marnais plus ancien compagnon de la Libération

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lunion.fr

Publié le 09/02/2017

Victor Desmet a été nommé compagnon  de la Libération par décret du 7 mars 1941.

Après la disparition ce jeudi 9 février du colonel André Salvat, 96 ans, Il n’y a plus que treize compagnons de la Libération encore vivants sur les 1 038 que le général de Gaulle a choisis. Nommé compagnon de la Libération, tout comme André Salvat, le 7 mars 1941, le Marnais Victor Desmet, 97 ans, ancien du 1er bataillon d’infanterie de marine (BIM) et de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, qui réside désormais dan les Hauts-de-France près de sa famille, est le plus ancien compagnon de la Libération. Il a reçu cette prestigieuse décoration le 26 mai 1941 à Qastana, en Palestine, des mains du Général. Il n’est pas le doyen en âge, cette qualité revenant à Guy Charmot, 102 ans mais lui est devenu compagnon de la Libération le 20 novembre 1944.


Yers Keller, une vie mouvementée

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La Nouvelle République

Publié le 08/02/2017

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad. - Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Yers Keller se souvient de ses rencontres avec Théodore Monod, au Thad.

Dans le cadre du projet culturel communal sur le voyage, Yers Keller expose ses aquarelles dans la salle Colette et ses photographies dans les coursives d'Oésia, jusqu'au 4 mars.

Yers Keller a un parcours assez particulier. Né en ex-RDA, en 1965, il se passionne très vite pour les « carnets de voyage et de batailles » du XIXe siècle.
À 18 ans, il est emprisonné par la Stasi alors qu'il tente de franchir le mur vers le monde libre.
En 1986, il est expulsé vers l'Allemagne de l'ouest et son destin le pousse à s'engager dans l'aventure de la légion étrangère française, pendant sept ans. À la suite, il a pris une année sabbatique pour relier Paris à Pékin, une grande boucle qui lui a permis de visiter quinze pays. À son retour, il repartira pour le continent africain.

Carnets de voyage

Les deux expositions retracent son parcours : ses photographies, en noir et blanc, à Oésia, pour son voyage, sac sur le dos, sur la route de la soie vers le Moyen-Orient, l'Asie et la Russie, et ses carnets de voyage pour témoigner, raconter ses rencontres en Afrique du nord. « Mes carnets de voyage en Égypte et au Tchad sont faits d'aquarelle car c'est une technique fluide et rapide.
On sort les tubes de la poche, un peu d'eau et c'est parti », a précisé l'artiste. Au Tchad, il a eu l'occasion de rencontrer le chercheur Théodore Monod que l'on retrouve dans les tableaux exposés. Yers Keller témoigne de ses échappées à travers le monde pendant ce mois de février et vous le croiserez peut-être à l'occasion du Salon des arts oésiens, ce week-end du 11 et 12 février, à Oésia.

Expositions jusqu'au 4 mars salle Colette et dans les coursives d'Oésia. Entrée libre aux horaires d'ouverture de la bibliothèque et lors des spectacles et animations à Oésia.


Aberkane : quand la Légion étrangère réforme notre université

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Le Point

Publié le 06/02/2017 Par

 

 

L'école 42 fondée par Xavier Niel vient d'être classée comme la plus performante au monde pour éduquer les programmeurs informatiques. Un exemple à suivre.

Xavier Niel est le fondateur de l'école 42, dirigée par Nicolas Sedirac.


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