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2012


Des Français pas comme les autres

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Camerone : la Légion rend hommage aux siens

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Le 27/04/2012

 



CHALABRE

La commémoration du 149e anniversaire de la bataille de Camerone, restée célèbre par le sacrifice du capitaine Jean Danjou et de ses légionnaires du 1er Régiment Étranger, s'est déroulée samedi 14 avril, dans la ville natale de l'emblématique héros de la Légion.

Le 30 avril 1863, dans le cadre de l'expédition militaire française menée au Mexique de 1861 à 1867, un bataillon de légionnaires est envoyé en éclaireur pour ouvrir la route à un convoi à destination de Puebla, ville assiégée. Ce mouvement de troupes qui concerne la 3e compagnie du 1er régiment étranger, commandée par le capitaine Jean Danjou, sera stoppé dans un bain de sang, au coeur de la désormais célèbre "hacienda de Camaròn" (Etat de Vera-cruz).

L'issue du combat inégal opposant dix heures durant, 65 légionnaires à deux mille partisans mexicains, sera sans appel, et le nom francisé de Camerone entrera dans l'Histoire.

Dans le respect et le souvenir de ce passé, les officiers et les soldats des générations suivantes n'ont jamais oublié Camerone et la mémoire des hommes de "la 3e du 1er", qui continuent à inspirer la ligne de conduite du légionnaire.

Célébrée à l'initiative de l'AALE (Amicale des anciens de la Légion étrangère) de Castelnaudary, la cérémonie s'est déroulée en présence des élus locaux et des autorités militaires, accompagnées par un piquet de 4e Régiment Étranger.

Après une messe célébrée en l'église Saint-Pierre et les honneurs rendus au monument aux Morts, le cortège s'est dirigé vers la maison natale du Capitaine Danjou. Selon la tradition, un ancien béret vert a procédé à la lecture du récit du combat de Camerone, avant que le clairon du 4e RE n'exécute les sonneries. La cérémonie s'est prolongée en mairie où l'AALE a rendu un vibrant hommage aux enfants de Chalabre ayant inscrit leur nom dans l'histoire, avant le traditionnel vin d'honneur offert par la municipalité.


Cérémonie de Camerone

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Publié le mercredi 25 avril 2012

 

La cérémonie anniversaire du combat de Camerone, célèbre fait d'armes de la Légion étrangère le 30 avril 1863 au Mexique, organisée par l'amicale autonome de la Légion et amis de la Légion étrangère de Châlons et des environs, aura lieu le lundi 30 avril à 15 heures au monument aux morts de la ville. Au programme : lecture du fait d'armes par un ancien sous-officier légionnaire, dépôt de gerbe par les autorités, suivi du traditionnel boudin à la Maison du combattant, cité administrative Tirlet.


Chalabre. Les honneurs militaires rendus au capitaine Danjou

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Publié le 25/04/2012 Jacky Sarda.

Devant la maison natale du capitaine Danjou, les autorités civiles et militaires lui ont rendu hommage.

Nous avions consacré deux articles à cet homme courageux, peu avant la commémoration qui s'est déroulée dernièrement pour le 149e anniversaire du combat de Camerone où fut tué, au soir du 30 avril 1863, le capitaine Jean Danjou, natif de Chalabre. À la tête de son bataillon de soixante-six légionnaires, il est attaqué par deux mille Mexicains. Après deux jours de combats acharnés, il fut tué avec la plupart de ses hommes. Le jour de Camerone est célébré chaque année par la légion étrangère.

Ce 14 avril (anniversaire de la naissance de Jean Danjou), il y eut tout d'abord à 9 h 30, le rendez-vous des porte-drapeaux au monument aux morts, suivi à 10 heures de la messe en l'église Saint-Pierre, puis à 11 heures la cérémonie au monument aux morts avec dépôt de gerbe et honneurs à tous les morts des guerres. Ensuite, le cortège s'est rendu devant la maison natale de Jean Danjou, où a eu lieu, avec les autorités civiles et militaires, piquet d'honneur du 4e régiment de la légion étrangère de Castelnaudary et l'Amicale des armées de l'Aude de la légion étrangère, les porte-drapeaux, le maire de Chalabre Christian Guilhamat et le conseil municipal, Jean-Jacques Aulombard, conseiller général du canton, et M. Taurines, adjoint au maire de Castelnaudary… et les Chalabrois(e) s, le dépôt de gerbe, puis lecture du récit du combat de Camerone et enfin les honneurs qui lui furent rendus par le détachement de la légion étrangère.

L'ensemble du cortège s'est rendu en mairie où les noms des différentes personnalités qui ont marqué la vie chalabraise ont été cités : Jean-Louis Amiel, Charles Amouroux, Antoine-Alexandre Dejean, Auguste Cathala, Antoine Pons et Joseph Raynaud… Un article pour chacun de ces hommes illustres sera consacré dans nos prochaines colonnes. Un vin d'honneur a clôturé cette belle et émouvante cérémonie. Rendez-vous l'an prochain pour le 150e anniversaire, où une plus grande participation de la légion étrangère sera présente.


Mahajanga La mairie procède à l'assainissement

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Lundi 23 avril 2012

Des marchands de ce genre ont envahi les trottoirs de Mahajanga.
(Photo Vero ANDRIANARISOA)

Une opération de remise aux normes des voies publiques est actuellement en cours dans la ville de Mahajanga. Des marchands informels en ont été expulsés.

Dès sa nomination à la municipalité de Mahajanga, le 16 avril dernier, le second adjoint au maire Christian Andriamasinoro a décidé de prendre le taureau par les cornes. Il a ainsi dirigé une grande opération d’assainissement des rues en procédant à une expulsion des marchands  illégaux. Ce, avec l’aide de la direction technique des opérations et les agents de la police communale, à la grande satisfaction des marchands abonnés et des usagers de la voie publique.

Des  marchandises ont été alors saisies, tandis qu'une dizaine de marchands de rue ont été expulsés à Ambovoalanana, lieu de l’opération, la semaine dernière. « Nous avons surtout expulsé ceux qui sont en situation illégale et qui ne paient pas de droit d’abonnement ni taxe à la commune urbaine de Mahajanga. Ceux-ci n’apportent rien à la caisse de la  municipalité et n’ont pas obtenu d’autorisation », a expliqué Christian Andriamasinoro.

Tous les trottoirs sur l’avenue Philibert Tsirananana ont été ainsi dégagés de ces intrus et vendeurs à la sauvette.  L’assainissement a aussi touché le bazar de Mahabibo et plusieurs endroits.

Informels

Depuis trois ans, les trottoirs et places publiques de Mahajanga sont envahis par des  marchands de tout genre lesquels n’ont pas obtenu d’autorisation des  autorités compétentes. Vendeurs de lunettes ambulants, de fruits, de friperies ainsi que gargotes occupent les grandes avenues, les devants des bâtiments publics ou privés ainsi que tous les trottoirs. Une  situation qui donne une mauvaise image de la Cité des Fleurs et qui favorise en même temps la prolifération de l’informel vu que les responsables n'ont rien pu faire jusque là face à son ampleur. 

L’arrivée  du nouveau collaborateur du maire de Mahajanga a alors apporté un vent de changement dans cette ville. En effet, outre l'assainissement du  secteur du commerce, des efforts ont aussi été réalisés au niveau de la propreté de la ville. Des tonnes d’ordures ont été dégagées , du moins dans certains endroits.

Mais l'opération d’assainissement ne s’arrêtera pas là. Christian Andriamasi­noro n’est pas du genre à baisser les bras. L’ancien légionnaire de carrière a sûrement d’autres arguments pour faire régner l’ordre à Mahajanga. C’est ce qui a manqué dans la gestion de la ville.

Vero Andrianarisoa


Pour la Légion, une semaine de fêtes et de célébrations

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Publié le lundi 23 avril 2012

Cette année encore, les hommes du 1er R.E.C. se retrouveront au Théâtre

antique pour un grand défilé. Photo P.P.

De nombreux légionnaires étant, contrairement à d'autres années, "rentrés au pays" après des missions sur plusieurs continents, les célébrations de Camerone devraient permettre, les 30 avril et 1er Mai prochains, de véritables retrouvailles entre la population orangeoise et "ses" képis blancs.

Aussi, la fête aura bien lieu durant deux jours et sera ponctuée par les rendez-vous traditionnels d'ordres très divers.

Le matin, au Théâtre antique, aura lieu la grande cérémonie en ordre serré, avec défilé. Puis, le quartier Labouche ouvrira ses portes pour deux journées de kermesse avec notamment le bal, l'élection de Miss légionnaire, le tirage de la grande tombola...

Pour la... grande histoire, rappelons que Camerone fut une bataille épique, au Mexique, où les légionnaires se battirent "jusqu'au bout". C'était en 1863, du temps de Napoléon III. D'où le grand anniversaire qui s'annonce en... 2013.

Autre belle tradition, à laquelle sont attachés les hommes du 1er R.E.C., la Saint Georges. Elle "tombe" immuablement le 23 avril et permet d'honorer le patron des cavaliers. Le régiment orangeois est le leur, même si les chars ont remplacé depuis longtemps les beaux destriers. Mais la Légion, à Orange a toujours son parc équestre et accueille des concours organisés par le 1er R.E.C.

Ce sera le cas ce lundi - après les cérémonies matinales au Carré de la Légion puis au quartier Labouche - avec de nombreux spécialistes du saut d'obstacles attendus. Comme on dit, "il va y avoir du sport".

TJAUREGUY


Brigadier Tony Hunter-Choat

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The Telegraph

23 Apr 2012

Brigadier Tony Hunter-Choat, who has died aged 76, was a special forces soldier who served with the SAS; his remarkable military career began, however, with the French Foreign Legion, with which he was three times decorated and took part in a coup to unseat Charles de Gaulle.

Anthony Hunter-Choat was born on January 12 1936 in Purley, south London, the son of Frederick, who worked in insurance, and Iris, a schoolteacher. The family would later move to Ascot. 

Tony was educated at Dulwich College and then Kingston College of Art, where he trained as an architect. On holidays he hitchhiked around Europe, developing a taste for travel and an affinity for languages.

In March 1957, having decided that architecture was not for him, he decided to indulge his thirst for adventure and made his way to Paris to enlist in the Foreign Legion. He was pursued by his mother, keen to get her errant son back to his studies, but by the time she caught up with him he had signed up.

Hunter-Choat was sent for basic training to Algeria, then in the throes of increasing anti-colonialist insurrection, and volunteered to complete the extra training necessary to become a paratrooper. He was duly posted, on October 15, to the 1st Battalion, Régiment Etranger de Parachutistes (1e REP), with which he would be involved in continuous operations for almost five years.

By the late 1950s the Algerian War of Independence had become a high-intensity conflict fought on a wide scale, and required the presence on the ground of 400,000 French and Colonial troops to maintain a semblance of order.

Hunter-Choat and his comrades were involved in hundreds of operations, and suffered and inflicted considerable casualties. In February 1958, as a young machine-gunner, he took part in the battle of Fedj Zezoua, in the woods east of Guelma, in the north-east of the country. Two armed units of the rebel Front de Libération Nationale (FLN) were dug in on a hillside. The legionnaires began their attack at 7am and met stiff resistance, but after being dropped by helicopter (balancing precariously on a cliffside) in the midst of the FLN positions, they overwhelmed the enemy. Hunter-Choat was awarded the Cross of Valour – the first of three. He would also be awarded the Médaille Militaire.

Less than two weeks later he was wounded as the 1e REP pursued FLN groups through the wooded territory close to the border with Tunisia.

It was an odd fact of life in the Legion that one in four of his NCOs was German, and many had fought on the Russian Front. Hunter-Choat recalled that their homes had become marooned behind the Iron Curtain and that, to his brothers-in-arms named Adolf, Rolf, Hans or Karl, the Legion had “become their country”. Some of them were former SS troops and were, Hunter-Choat noted, “superb soldiers and great trainers of men”. “They would expose themselves to danger in order to bring on the young soldiers,” he said.

After recovering from his wounds he was repeatedly involved in intense fighting against the FLN. But as the tide of war turned, and it became clear that Paris was preparing to negotiate Algeria’s independence, Hunter-Choat found himself fighting his own side.

The Algiers putsch, as it became known, was a coup launched by four retired French generals to oust De Gaulle and seize control first of Algeria, then of Paris. Hélie de Saint Marc, commander of the 1e REP, agreed to take part, and, on the night of April 21/22 1961, Hunter-Choat was part of the plotters’ force which occupied key locations in Algiers.

On April 22 the message was broadcast throughout Algeria: “The army has seized control.” The following day, however, de Gaulle appeared on television, wearing his uniform of 1940, and called for soldiers to back him. As his message was retransmitted through barracks, support for the coup collapsed. The 1e REP was disbanded; as its men were marched out of camp they sang Edith Piaf’s Non, Je Ne Regrette Rien. Shortly afterwards Hunter-Choat’s five-year term of service expired and he returned home.

His father encouraged him to join the British Army, but his first application for a short service commission, in March 1962, was rejected by the War Office as he “exceeds the age limit for a commission under any existing procedures”. By April a second letter, written by his father, elicited a more positive response: “It has been agreed that you may be accepted, as a special case, for consideration.”

After passing out top of his course at Mons officer cadet school he was commissioned into the 7th Gurkha Rifles (Duke of Edinburgh’s Own) and posted to Malaya. From there, in early 1963, he was sent to Brunei and on to Sarawak and Borneo, where he fought in what became known as the Indonesian Confrontation . The scale and ferocity of this war was considerably lower than Algeria, but the hostility of the climate and jungle environment made for hard soldiering. Jungle patrols often lasted several weeks and contact with the enemy, though infrequent, was frequently a vicious affair. While there Hunter-Choat took part in cross-border raids into Indonesia (officially denied at the time) as well as coastal raids.

He was now keen to convert to a regular commission. Told that he was too old to do so in the infantry, he discovered that the Royal Artillery age limit was higher, and joined in early 1964. Upon transfer, he remained in Borneo, where he served as a forward observation officer until 1966, when he returned to Britain.

Hunter-Choat attended staff college at Camberley in 1969-70, then served in 45 Regt RA before becoming a battery commander and second-in-command of 3 Royal Horse Artillery in Hong Kong.

Between 1975 and 1977 he was on the directing staff of the junior division of the staff college at Warminster and then, unusually for an officer without a British special forces background, was offered command of 23 Special Air Service Regiment, a territorial unit. His accomplishments there were so highly regarded that he remained with special forces, in a variety of command and staff roles, for the rest of his Army career.

He commanded 23 SAS until 1983, though the sensitivity of his work during this period means that, to this day, few details of his service can be published.

From 1983 to 1986 he was a senior staff officer at Nato headquarters and a special forces adviser to the Supreme Allied Commander Europe. His last post was a personal liaison between the Commander-in-Chief of BAOR and his American equivalent.

He was appointed OBE.

After his retirement from the Army in the rank of colonel he immediately became commander of the Sultan of Oman’s special forces in the rank of brigadier. He was responsible for increasing numbers in the Sultan’s special forces from under 1,000 to more than 2,000, and for improving their equipment and capability. In 1995 he was presented with the Omani Order of Achievement by Sultan Qaboos.

He retired from the Sultan’s service in 1997, and in 1998-99 he helped verify the crumbling ceasefire in Kosovo, before becoming head of security for the Aga Khan. This involved helping to create a base for the Aga Khan, famous for his interest in the Turf, at the celebrated racing town of Chantilly, France.

After the American-led invasion of Iraq in 2003, Hunter-Choat became head of security for the Program Management Office (PMO), which was involved in overseeing the distribution of billions of dollars of reconstruction funds to projects throughout the country. There he briefly became embroiled in controversy after the PMO awarded a contract worth $293 million to Aegis, a private security company headed by Tim Spicer.

According to Vanity Fair, Hunter-Choat and Spicer had known each other for years. DynCorp, a rival to Aegis, lodged a protest with the US Congress, but this was rejected, and there was no suggestion that Hunter-Choat had behaved improperly.

Hunter-Choat was later responsible for the security plans for US Aid in Afghanistan. He was also an accomplished lecturer on leadership and security issues.

Hunter-Choat was a Fellow of the Royal Society of Arts and a Freeman of the City of London. He was a former president and secretary general of the British branch of the Foreign Legion Association and also a keen Freemason.

He was appointed an Officer of the Legion of Honour in 2001 and promoted Commander in 2011.

Tony Hunter-Choat was regarded by his friends and comrades as an outstanding soldier and leader.

He married, first, in 1964, Maureen McCabe. The marriage was dissolved, and he married secondly, in 1982, Linda Wood. He is survived by his wife and their son and two daughters, as well as by two daughters of his first marriage.

Brigadier Tony Hunter-Choat, born January 12 1936, died April 12 2012


Gers : un légionnaire si discret

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dimanche 22 avril 2012 Par blandine philippon

26 Gersois, tous anciens de la Légion étrangère, commémoraient hier le 149e anniversaire du combat de Camerone

« Nous ne sommes pas des Rambo, ce ne se passe pas comme dans des films ». (photo michel amat « so »)

Christian Gérard n'a pas vraiment un physique furtif. Il a beau conserver une inclinaison manifeste pour les teintes camouflage en arborant velours et polaire kaki, il n'a rien d'un passe muraille. Il n'empêche qu'humilité et réserve naturelle lui rendent bien difficile l'exercice de se raconter, que d'aucuns trouvent pourtant fort flatteur. « L'important, c'est le groupe, la masse, pas l'homme, pas moi en tout cas. Je connais des camarades qui ont un passé bien plus glorieux que moi » se défend l'ancien légionnaire quand on le presse de narrer les épisodes les plus fameux de sa carrière.

« Nous ne sommes pas des Rambo, ça ne se passe pas comme dans les films » rectifie le quinquagénaire qui goûte très peu les blockbusters américains où la caricature le dispute au manque de réalisme.

En dix-sept années passées dans la Légion, Christian Gérard a eu le temps de se frotter à la réalité du terrain. Et si voir des parachutistes sauter d'un avion avec leur fusil d'assaut en bandoulière et canarder tout ce qui bouge en plein vol l'exaspère au plus haut point, il supporte encore moins les fanfarons qui crient sur les toits qu'ils en sont eux aussi… On lui objecte que l'on ne copie que ce que l'on admire, que prétendre avoir été légionnaire alors que l'armée ne vous a pas vu plus longtemps que le service militaire, prouve à quel point la Légion étrangère relève du mythe. Il en convient, mais considère surtout que cela porte tort aux légionnaires, les vrais.

Ceux-là, les spécimens gersois du moins, commémoraient hier matin à Auch le 149e anniversaire du combat de Camerone (lire ci contre). Désormais retraités de la Légion, ils n'en demeurent pas moins des légionnaires. « Vous savez ce que l'on dit : légionnaire un jour, légionnaire toujours » rappelle Christian Gérard.

Désert et képi blanc

Aussi loin qu'il s'en souvienne, ce natif de Miramont-Latour a toujours voulu rejoindre la Légion. « Petit, je voyais des affiches à la gendarmerie, le légionnaire dans le désert avec son képi blanc… ». Le désert, Christian Gérard le voulait, il l'a eu. Du Zaïre au Tchad en passant par Djibouti ou la Centrafrique, ce sniper, qui faisait partie de la section des tireurs d'élite, n'a raccroché les gants que le jour où il a rencontré la mère de ses enfants. « Si j'avais continué, je n'aurai pas vu mes enfants grandir ». Aujourd'hui, après une seconde carrière dans l'administration pénitentiaire du côté de Châteauroux, puis le retour aux sources dans le Gers pour la retraite, Christian Gérard a tout le temps de se consacrer à l'amicale gersoise des anciens de la Légion étrangère et à sa deuxième passion : la radio amateur. Une grande communauté fraternelle un brin mystérieuse celle-là aussi…


SOUVENIR DE LA BATAILLE DE CAMERONE

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20/04/2012

Les porte- drapeaux de la Légion étrangère. (Photo Alexandre Deptula)

Dimanche 15 avril, l'Amicale de la Légion étrangère de Lot-et-Garonne a fêté le 149e anniversaire de la bataille de Camerone.

L'amicale, présidée par le colonel Jacques Léonard, a réuni une soixantaine de sympathisants qui se sont rendus tout d'abord en l'église de Mérens pour assister à une messe célébrée par l'abbé Bouchet. Elle a été suivie de dépôts de gerbes aux monuments aux morts et de la lecture de la bataille de Camerone.

La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863, lors de l'expédition française au Mexique. La soixantaine de soldats de la Légion, assiégée dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résista plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette.

Les amicalistes se sont retrouvés autour d'un repas convivial à Layrac. Une opportunité pour cette association de resserrer ses rangs.


Pour l’honneur des harkis

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Frédéric Pons le jeudi, 19/04/2012 

Le président de la République honore le général François Meyer pour son engagement envers ses supplétifs algériens. Il reconnaît aussi la responsabilité de l’État dans leur abandon. Enfin…

On peut avoir désobéi aux ordres du gouvernement de son pays et recevoir un jour les insignes de grand officier de la Légion d’honneur des mains du président de la République. Après le commandant Hélie de Saint Marc (grand-croix le 28 novembre 2011), c’est le destin singulier du général François Meyer, jeune lieutenant en Algérie entre 1958 et 1962, décoré ce 14 avril à Perpignan par Nicolas Sarkozy pour sa fidélité à ses harkis, contre ses chefs qui voulaient lui faire lâcher prise.

Enfant de la débâcle dans la France humiliée de juin 1940, François Meyer vécut ensuite l’exode de 1962, rappelait le chef de l’État : « C’est dans l’honneur cette fois que vous ferez face à ce défi. Un sens de l’honneur que je suis venu saluer aujourd’hui, au nom de la République. » Son destin bascule à 28 ans, au 23e régiment de spahis, basé à Saïda (Oranie), à la tête de sa harka d’Algériens musulmans, « soldats qui […] ont fait le choix de mourir pour la France ». Deux d’entre eux, Kaddour et Belabed, s’exposeront au feu pour sauver leur officier : « C’est cela, l’honneur des harkis ! C’est cela, la vérité des harkis. » (Nicolas Sarkozy.)

Meyer vit au milieu de ses hommes les soubresauts de l’Algérie française, puis la guerre civile entre Algériens. Il leur a promis de rester avec eux, jusqu’au “dénouement”. Lorsqu’ils sont désarmés et démobilisés, abandonnés au couteau de leurs ennemis, il est là. Ces jours terribles vont le marquer à vie.

Avec ses spahis qui ont pu garder leur armement parce qu’ils sont des militaires engagés, et non des supplétifs, Meyer organise la protection des harkis et de leurs familles, aide aux formalités administratives. Contre les directives officielles, au risque d’être dégradé, il organise un premier convoi vers la France, le 13 juin 1962. Le 9 juillet, il accompagne le second convoi en se frayant le passage vers le port d’Oran à la mitrailleuse lourde.

« Ce qu’ont vécu les anciens supplétifs et les anciens engagés, tous soldats de la France, ne doit pas être éternellement caché, dit François Meyer. Les revendications des fils et des filles de harkis sont d’abord des exigences de considération et de dignité. Il n’y aura pas pour eux de paix sociale tant que l’opinion publique restera dans l’ignorance de ce qui s’est passé. » Le 14 avril, Nicolas Sarkozy a renchéri : « La France se devait de les protéger de l’histoire. Elle ne l’a pas fait. Elle porte désormais cette responsabilité devant l’histoire. C’est cette responsabilité que je suis venu reconnaître officiellement, ici à Perpignan, au nom de la République française. »

Alors que Meyer découvre dans le bled les premiers charniers de harkis et moghaznis fidèles à la France, l’État refusa en effet le rapatriement de ces soldats et de leurs familles, les abandonnant à une féroce épuration ethnique. Les directives gouvernementales sont d’une sécheresse révoltante. Les responsables seraient aujourd’hui accusés de complicité de crimes de guerre ou contre l’humanité.

Le 12 mai 1962, le ministre d’État Louis Joxe, l’un des négociateurs des funestes accords d’Évian, donne ses instructions au haut-commissaire de la République en Algérie : « Les renseignements qui me parviennent sur les rapatriements prématurés de supplétifs indiquent l’existence de véritables réseaux tissés sur l’Algérie et la métropole […]Vous voudrez bien faire rechercher, tant dans l’armée que dans l’administration, les promoteurs et les complices de ces entreprises et faire prendre les sanctions appropriées. » Un génocide commence et le ministre Joxe ne pense qu’à ficher et à sanctionner ceux qui veulent sauver des vies !

Insensible au carnage, Pierre Messmer, ministre des Armées, renforce lui aussi cette politique. Il qualifie le sauvetage d’« infractions caractérisées » ! « Les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en principe renvoyés en Algérie, insiste Joxe, très conscient de son ignominie. Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure. »

La réhabilitation des harkis ne sera complète que lorsque notre enseignement racontera avec honnêteté l’engagement de ces soldats au service de la France et ce que furent ces « hommes d’honneur » qui les aidèrent. Des “justes” à qui il revient une belle place dans nos livres d’histoire.

Frédéric Pons


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