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Légionnaire toujours...

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2012


2° REG : l’hommage au légionnaire tué dans une avalanche

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publié le samedi 11 février 2012

Les honneurs militaires funèbres ont été rendus le jeudi 9 février, au 2e REG (Régiment étranger de génie) à Saint-Christol (Vaucluse) au légionnaire tué le 1er février, dans une avalanche, dans la région de Valloire où il participait à une formation de chef d’équipe haute montagne.


Le caporal Kamil Szymkowski,  nommé caporal-chef à titre posthume a reçu l’hommage l’hommage de son Régiment et de son chef, le colonel Frédéric Bonnini. Le général Wattecamps, commandant la 27e BIM (Brigade d’infanterie de montagne) dont fait partie le 2e REG et celui du général commandant la Légion étrangère, le général De Saint Chamas.  Le maire de Saint Christol était également présent ainsi que le sous-préfet de Carpentras.


Sur son cercueil, drapé  de tricolore, encadré de képis blancs,  le caporal-chef Szymkowski a reçu l’étoile d’éclaireur-skieur à titre exceptionnel et la médaille d’or de la Défense nationale avec agrafes « Légion étrangère » et « Troupe de montagne ».
Agé de 27 ans, père d’un enfant, le caporal-chef  Szymkowski, avait choisi le 2e REG,  à l’issue de sa formation au 4e RE (Régiment étranger)  à Castelnaudary. Hélas, dans l’Aiguille Noire, une plaque a cédé, entraînant l’avalanche mortelle pour ce légionnaire qui suivait une formation pour prendre la direction d’une cordée.

  
Le  Régiment du Ventoux déjà frappé à plusieurs reprises, en Afghanistan a donc payé, une nouvelle fois un lourd tribut sur les pentes enneigées, afin de se préparer à ses missions futures.

J.L.


Chenil en sursis à Roquemaure

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Publié le lundi 13 février 2012

Walter Mainard a mis 8 ans pour bâtir son chenil. Mais le projet d'une voie rapide le menace d'expropriation

Walter dénonce les méthodes de l'État, qui lui a proposé un prix qu'il juge dérisoire pour racheter son chenil et sa maison.

Walter dénonce les méthodes de l'État, qui lui a proposé un prix qu'il juge

dérisoire pour racheter son chenil et sa maison. Photo Jérôme Rey

Qu'est-ce qu'on va devenir ?" Walter Mainard, 65 ans, se pose tous les jours la question depuis le 21 avril 2009. Ce jour-là, une mauvaise surprise l'attend dans la boîte aux lettres de sa maison de Roquemaure : la Préfecture du Gard lui notifie son expropriation, pour les besoins de la construction de la 2x2 voies la Rhodanienne. Plus qu'un toit, c'est presque le projet d'une vie que Walter voit vaciller. En 1984, cet ancien légionnaire avait entièrement retapé un vieux mas et construit, de ses mains, un chenil et une chatterie. "On est venu me dire : vous n'êtes plus chez vous ici, ça appartient à l'État confie-t-il amèrement. Depuis, j'ai l'impression que je peux me faire chasser du jour au lendemain." Et pour cause : juridiquement, la propriété ne lui appartient plus.

Peut-il encore légalement exploiter son chenil ? Qui serait responsable en cas d'accident ? Walter n'a pas la réponse. Un constat d'autant plus rageant qu'aucun calendrier clair ne se dégage pour les travaux. "Au moins s'ils nous disaient quand, on pourrait s'organiser, d'autant qu'on vieillit... s'émeut Annie, sa femme. Mais on ne nous dit rien !" Rien depuis juillet 2010 très exactement, lorsque l'État a refusé la contre-proposition financière des Mainard. "Ils ont évalué l'ensemble maison, terrain de 1,2 ha et chenil à 600 000€ (nous n'avons pu vérifier ce chiffre auprès de la Préfecture, Ndlr). Or, nous l'avons fait expertiser : il vaudrait 900 000€ !"

Une défense sans avocat

Walter dénonce le fait que l'État ne prend pas en compte son manque à gagner, lui qui complète sa retraite militaire avec l'activité du chenil. "Rien que pour faire reconstruire les 74 box, j'en aurais pour 475 000€ affirme-t-il. C'est une honte. J'ai travaillé toute ma vie et je n'aurai plus rien." Pourtant, ce week-end encore, les clients venaient déposer ou récupérer leurs animaux domestiques comme d'habitude.

S'il ne pensait pas aux lendemains qui risquent de déchanter, Walter pourrait presque mener son activité normalement. "Sauf que je ne peux entreprendre aucuns travaux d'aménagement, et encore moins donner la concession à ma fille, qui veut reprendre l'activité" corrige-t-il. Walter serait un des seuls parmi les propriétaires visés par l'expropriation à exercer une activité commerciale sur son terrain. Mais il a décidé de se défendre sans avocat, et n'a pas cherché à unir ses forces avec des compagnons d'infortune. Pourtant, au Nord de Bagnols- sur-Cèze, une soixantaine d'autres propriétaires accusant l'État de s'être approprié leurs parcelles "en douce" se sont associés. Autant dire que la construction de la Rhodanienne s'annonce animée. Si elle se fait un jour...


La Rhodanienne une LEO bis ?

La Rhodanienne, c'est un peu l'Arlésienne. Une déclaration d'utilité publique le 13 avril 1999 et puis... plus rien. Si ce n'est, donc, des expropriations. Ce projet consiste à réaliser sur 28 km, en suivant le tracé de la route actuelle, une voie express à 2x2 voies entre Pont-Saint-Esprit (RN86) et l'Autoroute A9 à Roquemaure.

Le but est de désenclaver le Gard Rhodanien en le reliant aux grandes infrastructures de transit (A7, A9, RN7 et LGV Méditerranée), mieux desservir les zones industrielles de L'Ardoise et Marcoule et faciliter les connexions avec Bagnols-sur-Cèze, noeud routier (RN86, RN580, D6086 et D6). Par ailleurs, la Rhodanienne est censée sécuriser l'axe actuel en augmentant la capacité des voies existantes, en aménageant des carrefours giratoires et en supprimant des passages à niveaux. Le montant total de l'opération : 133 millions d'euros également financés par l'État, le Département du Gard et la Région Languedoc. La mise en service était prévue en 2015. Mais le projet est au point mort, faute de moyen. Une LEO bis, en quelque sorte...

Romain FAUVET


Grande précarité : Un jour on découvre qu'on n'a plus froid

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07/02/2012

Ahmad : "Le froid est une question d'état d'esprit. Moi je bouge sans arrêt. Je m'aide un peu, et quand il fait trop froid, il suffit de rajouter

du papier journal sous le blouson ou de boire un peu plus, et ça passe". (N.B-D.)

C'est l'histoire d'Ahmad. Libanais de 34 ans, il a été légionnaire pendant quatre ans au 1er régiment étranger d'Aubagne (Bouches-du-Rhône). Comme dans un film noir des années 50, il en est parti à cause de ce qu'il appelle une "sale histoire" mais il ne veut pas en dire plus. Il vit depuis quelques mois dans une cabane de fortune située entre Agde et Vias, non loin du Canal du Midi.

Une tente "5 places" de récupération

Sa cabane est une ancienne tente "5 places" de Décathlon, qu'il a récupéré par le biais d'un ami qui allait la jeter parce qu'elle s'était déchirée sur le coté. "J'ai recollé le trou avec de la colle à rustine et un morceau de chambre à air quand j'ai décidé de me "poser" ici." Il a rajouté sur le côté quelques planches et un morceau de tôle ondulée pour ranger son vélo et ses outils.

Devant son campement, tout ce qui peut se récupérer à la décharge ou dans les poubelles. "Les gens jettent n'importe quoi, seulement parce qu'il y a une tache ou un accroc. Comme le duvet dans lequel je dors, qui était nickel, avec seulement une déchirure, mais dans lequel je n'ai jamais froid".

Le froid justement. Comment vit-on dans un endroit aussi mal protégé lorsque les températures descendent jusqu'à - 7°, comme ça a été le cas cette nuit ? "Au bout d'un certain temps, on découvre qu'on a plus froid. C'est comme la faim. Au bout de quelques jours sans manger, on vit comme dans un rêve, et on n'a plus mal au ventre. On se rend compte qu'on peut facilement aller au-delà de soi-même si on arrête de se regarder le nombril"

"Une raison de se lever quand on pourrait dormir jusqu'à mourir"

Pourtant, avec le froid polaire qui s'est installé ces derniers jours dans la région, même les gens qui vivent dans des habitats traditionnels se plaignent du froid... "C'est une question d'état d'esprit. Moi je bouge sans arrêt. Je m'aide un peu (il montre un jerrican rempli de vin de la cave coopérative de Bessan, NDLR), et quand il fait trop froid, il suffit de rajouter du papier journal sous le blouson ou de boire un peu plus, et ça passe".

Gadjo, le chien, un gros bâtard noir au poil sale, vient remuer la queue et chercher l'affection de son maître. "Un chien, quand on est seul, c'est plus qu'un ami. C'est un réconfort, une chaleur pour dormir, de l'affection, une raison de se lever pour aller chercher à manger quand on pourrait se laisser dormir jusqu'à mourir".

A l'intérieur de la tente, Ahmad a rempli des sacs en plastique de journaux roulés en boule, "c'est mieux qu'un matelas et ça protège bien des courants d'air". Il y a aussi beaucoup de tissus, des couvertures, des vieux vêtements. "J'ai récupéré des stocks que jetait Emmaüs, à Valros, et sur le marché au puce de Marseillan, après le départ des vendeurs, il y a toujours plein de choses à prendre".

Parmi les trésors d'Ahmad, un grand panneau publicitaire pour Pepsi Cola, un mannequin de tailleur taché, "probablement de ketchup", un landau qui sert de garde-manger, avec les victuailles que le CCAS(1) et des autres associations qui viennent le voir régulièrement. Des boites de conserves surtout.

"Je vis bien. Je ne manque jamais de nourriture, et pour les "à-cotés" je fais un peu la manche. Ca ne va pas très loin, mais je ne suis pas mal ici. En plus, comme personne ne me voit, on me fiche la paix" raconte l'ancien légionnaire en découpant en morceau une palette récupérée devant un dépôt automobile d'Agde. "J'ai vécu longtemps au Sénégal, là-bas on a l'habitude de marcher des dizaines de kilomètres tous les jours. Ici je fais pareil, sauf que c'est plus difficile à cause des voitures qui passent sans arrêt, alors je vais tous les jours faire le tour des poubelles et voir si je peux rendre service."

"Un réchaud de camping, mon seul luxe"

Autour d'un réchaud de camping, c'est l'heure du café, qu'on sort pour la journaliste. "Mon seul luxe, une cartouche de gaz me fait dix jours, elle me chauffe la nuit et réchauffe l'eau pour le café et les boites de conserve. Ca c'est fantastique, mais ça ramollit. Quand je reste trop longtemps près du feu, après j'ai froid. Tandis que quand je ne l'allume pas, que je vais tailler mes buches ou prendre de l'eau au canal, je n'ai pas froid, même lorsque je me lave dans la cour". Ce qu'il appelle "la cour", c'est l'espace entre sa cabane et les chariots de supermarchés pleins de sac poubelles.

Pourquoi ne pas tenter de se réinsérer dans la vie commune ? D'attraper les mains qui se tendent pour tenter de l'aider à sortir de la misère ? "Je suis bien comme ça. J'ai ma petite vie, je fais ce que je veux, quand je veux. Je ne reçois d'ordres de personne. Quand j'ai vraiment besoin d'un dentiste ou d'un docteur, je sais à qui je dois m'adresser. Ne vous en faites pas pour moi. C'est vous qui êtes en prison".

(1) : Centre communal d'action sociale


Majorité et opposition s'écharpent sur l'Afghanistan

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Le 8 février 2012

Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense défendent l'option d'un «retrait organisé» des troupes, tandis que l'opposition évoque une «guerre de civilisation par une armée d'occupation».

Un légionnaire en Afghanistan (Photo Joel Saget. AFP)

Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, et Gérard Longuet, le ministre de la Défense, ont défendu mercredi l'option d'un retrait «organisé» des troupes françaises d'Afghanistan devant des députés de l'opposition évoquant «une guerre de civilisation par une armée d'occupation».

Les échanges, souvent tendus, ont eu lieu lors d'une audition conjointe des deux ministres par les commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée nationale, consacrée à l'Afghanistan. Ils surviennent alors que le président Nicolas Sarkozy a décidé d'achever fin 2013 le retrait de ce pays des combattants français alors que le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, souhaite un retour d'ici fin 2012.

«Nous n'avons pas vocation à occuper indéfiniment l'Afghanistan», a assuré dans son propos introductif M. Juppé. Il faut faire «une différence entre partir en bon ordre et la poudre d'escampette», a-t-il ajouté lors du débat, à l'unisson avec M. Longuet qui a rappelé l'importance des matériels déployés.

La présence militaire étrangère en Afghanistan équivaut à «une guerre de civilisation menée par une armée d'occupation», a affirmé le socialiste Jean Glavany, alors que ce terme de «civilisation» est au centre d'une polémique déclenchée par des propos du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

«Il est plus que temps de partir»

«Il est plus que temps de partir», a renchéri Patricia Adam (SRC) tandis que Jean-Paul Lecoq (GDR) estimait que l'armée française «est perçue comme une armée d'occupation» par la population.

Jean-Michel Boucheron (PS) a enfoncé le clou en demandant «que l'Occident arrête de faire n'importe quoi dans cette région du monde».

«Je ne crois pas du tout que la population afghane ait ce sentiment de rejet», a rétorqué Alain Juppé, évoquant la construction par les Français d'hôpitaux, de routes, d'écoles. Il a estimé que l'engagement français avait pâti «peut-être» d'une «erreur de construction en 2001, lorsque M. (Jacques) Chirac et M. (Lionel) Jospin ont décidé de s'engager en Afghanistan».

«On ne part pas sans calendrier. On ne part pas pour une période indéterminée. Je crois que c'est peut-être la faiblesse initiale, originelle de cette opération», a-t-il précisé.

Plusieurs députés socialistes - Jean-Pierre Kucheida, François Loncle - se sont insurgés de cette mise en cause de l'ex-Premier ministre socialiste, obligeant le chef de la diplomatie à se défendre de tout esprit polémique.

Les combattants français ne seront plus que 1 400 à la fin 2012. A partir de 2014, la France ne laissera en Afghanistan qu'environ 500 militaires formateurs et non combattants, a rappelé Gérard Longuet, sans dire pour combien de temps.

(AFP)


Guerre d'Algérie : l'histoire en révision

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07.02.12

Dans quelques semaines, seront commémorés, ici et là, le cinquantième anniversaire des Accords d'Évian puis celui de l'accès de l'Algérie à l'indépendance. Ces événements ont mis fin à des mois de terreur, orchestrée, des deux côtés de la Méditerranée, par les factieux de l'OAS, Organisation armée secrète, créée en février 1961 pour s'opposer à la politique de décolonisation mise en place par le général de Gaulle.

Longtemps, la guerre d'Algérie, épisode honteux qui a souillé la France d'après-1945, a fait l'objet d'un consensus de refoulement collectif, malgré les initiatives courageuses de certains historiens tels que Benjamin Stora.

Aujourd'hui, le tabou tombe.

Paris a été, le 6 octobre 2011, la première institution française à témoigner officiellement de reconnaissance à l'égard des victimes en leur dédiant un monument au cimetière du Père Lachaise. Ce geste demeure cependant isolé. En effet, loin d'une condamnation rétrospective des 2 700 assassinats perpétrés par les nostalgiques de l'empire colonial, nous assistons au contraire à une consécration de leur mémoire, au mépris des victimes de leurs actes odieux.

Ayant survécu à un attentat dirigé contre le ministre André Malraux le 7 février 1962 et à la suite duquel, grièvement blessée, j'ai perdu la vue, je serais non pas une victime mais une "bavure", selon une confidence récente d'un vieil activiste - pas du tout repentant - à un journaliste.

J'avais jusqu'alors gardé le silence. Je choisis de le rompre ici pour dire ma révolte.

Sous le couvert d'hommages a priori légitimes rendus aux morts, des stèles ont été élevées non à la mémoire mais bel et bien à la gloire de criminels de l'OAS, pourtant condamnés en leur temps par la justice française.

Dans les municipalités où ces impudents cénotaphes ont vu le jour, l'idéologie extrémiste et le révisionnisme ont triomphé à la fois du sens commun et de l'esprit républicain : pas de tueurs de l'OAS, mais des combattants, des résistants, des patriotes ; et, dès lors, pas de crimes non plus, mais des exécutions et pas de victimes, mais des traîtres ou simplement des bavures !

Le 28 novembre dernier, le chef de l'État lui-même a apporté une contribution éminente à l'excitation des passions mémorielles en remettant personnellement la plus haute distinction de la Nation au légionnaire putschiste Hélie Denoix de Saint Marc et en érigeant ainsi en modèle la rébellion contre l'autorité légitime.

Peu après, le 10 janvier, lors d'une audience du tribunal administratif de Marseille liée à un recours contre l'édification d'une stèle magnifiant l'OAS dans un cimetière de Marignane, l'on a pu entendre l'avocat de la défense parler tranquillement des "prétendus assassinats" reprochés à l'organisation terroriste !

Aujourd'hui, le révisionnisme glisse vers un véritable négationnisme. À l'oubli des victimes succède la négation de la réalité des faits auxquels cette guerre sale a donné lieu de la part des ultras de l'Algérie française.

Selon Élie Wiesel, "tolérer le négationnisme, c'est tuer une seconde fois les victimes."

Il est des ressorts sur lesquels l'extrême-droite s'appuie pour sa montée en régime : l'Histoire nous l'a appris et elle adore bégayer. Nous sommes tous concernés par une République qui s'oublie au point de commettre des attentats à la vérité en honorant ceux qui ont eu recours à la barbarie pour tenter de renverser l'ordre démocratique.

Le 8 février, rappelant la responsabilité écrasante de l'État dans les neuf morts du métro Charonne, nous célébrerons, à travers eux, le sacrifice de tous ceux qui sont tombés sous les coups de l'OAS. N'oublions pas, certes, mais surtout souvenons-nous, car la mémoire est une action en marche.

Delphine Renard est aussi l'auteur de Judaïsme et psychanalyse : les "discours" de Lacan, à paraître aux éditions du Cerf (printemps 2012)


Castelnaudary À NOTER

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Le 6/02/2012

 

Anciens de la Légion L'Amicale des Anciens de la Légion étrangère tiendra son assemblée générale le 18 février à la Maison des Associations. Accueil et règlement des cotisations à 9 h. Ouverture de la séance à 9 h 30.Tous les anciens légionnaires désirant rejoindre l'amicale seront accueillis avec plaisir à cette réunion, lieu privilégié d'informations et d'échanges. A 13 h un repas est prévu au restaurant Cassoulet et Compagnie (à côté de l'Etap Hôtel). Inscription impérative auprès du major Basso au 04 68 31 44 63 avant le 8 février.


Et si l’EAI devenait le futur Cinecittà ?

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GIL LORFEVRE 05/02/2012

L’idée est de réhabiliter certains bâtiments et entrepôts de l’ancienne caserne. (Archives J.-M. M.) 

Mardi matin, le préfet de l’Hérault, Claude Baland, a rendez-vous avec le maire de Montpellier, Hélène Mandroux, pour évoquer la vente des 26 hectares de l’EAI désertés par l’armée il y a maintenant plus d’un an.

Dans son rôle de négociateur auprès de l’État, le préfet devrait proposer un prix de vente d’environ 70 M€. Une coquette somme qui ne paraît pas démesurée au regard de la surface du terrain et de sa situation en centre-ville. Seulement, de son côté, la Ville n’a, semble-t-il, pas l’intention de débourser autant d’argent pour le parc Montcalm. Même si aucune enveloppe n’est encore réellement définie, plusieurs éléments laissent penser qu’elle n’ira pas au-delà de 20 M€. De quoi chagriner le préfet et le ministère de la Défense.

Montpellier en contact avec des sociétés de production

Pour ce faire, la municipalité évoque, entre autres, le coût élevé lié à l’aménagement des lieux, l’investissement en cas de réhabilitation des bâtiments existants et le retour sur investissement non assuré.

Alors, pour calmer le jeu, voire pour éteindre un éventuel incendie, elle pourrait, mardi, sortir de sa poche un joker sous la forme d’un projet de développement économique. En effet, depuis quelques mois, Montpellier est en contact avec plusieurs sociétés de production spécialisées dans le tournage de séries pour la télévision.

Un créneau cinématographique en vogue. Ainsi, à l’instar de Mascaret films pour Antigone 34, ces sociétés seraient intéressées pour s’installer de façon pérenne dans le Sud. Dans ce cadre-là d’ailleurs, plusieurs épisodes d’une nouvelle série devraient être tournés à Montpellier et ses environs et programmés prochainement sur TF1.

Des studios de tournage ?

L’idée est de réhabiliter certains bâtiments et entrepôts de l’EAI pour en faire des studios de tournage. Un secteur générateur d’emplois qui permet à la municipalité de jouer sur deux tableaux : celui du développement économique cher au gouvernement et fer de lance de la campagne non officielle du candidat Sarkozy, et celui de la perte d’intérêt immobilier qu’engendre l’installation de ces sociétés qui pourrait, de fait, entraîner une baisse du prix de vente du site.

Reste maintenant à savoir si le préfet - et l’État ! - saura entendre ce projet d’une bonne oreille. Rien n’est moins sûr. La Ville pourrait alors se montrer plus persuasive en invoquant notamment son droit de préemption ou la palette de contraintes qu’elle peut exiger à un futur acquéreur privé. Et tout cela sans oublier de faire perdre beaucoup de temps à l’État.


Agir, commander, sans larmoyer

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le jeudi, 26/01/2012 

A chacun ses responsabilités. Nos soldats attendent des ordres, pour agir ou réagir. Pas des jérémiades. Ces professionnels ne sont pas des humanitaires dont il faudrait assurer la sécurité, coûte que coûte, ni des victimes d’un quelconque accident tragique. Motivés, entraînés, ils sont capables de se défendre et de porter des coups, quand on leur en donne.

Ils travaillent sans esprit de vengeance. Engagés pour servir leur pays, ils ont une mission et des moyens. Ils ont besoin de chefs, civils et militaires, pour être commandés. Ils attendent aussi la confiance de la nation, la reconnaissance de leurs efforts, une totale sollicitude à l’égard de leurs familles dans la peine.

Par son histoire, son identité et ses choix raisonnés, Valeurs actuelles pleure nos soldats tués. Notre famille – la rédaction et ses lecteurs – leur rend hommage, aussi souvent que possible. Mais en écho à ce que nous disent nos militaires en opérations, il faut leur offrir autre chose que des larmes et des regrets. L’intérêt de notre pays et son honneur exigent que nos soldats engagés en Afghanistan puissent accomplir leur mission, jusqu’au bout, au nom de leurs 82 camarades déjà tombés, pour que leur sacrifice ne soit pas vain.

La France ne doit pas sortir battue de ce théâtre difficile. Ce n’est pas une fatalité, bien au contraire, malgré les apparences. Les responsables politiques ont à le dire avec courage à l’opinion publique, au risque d’affronter le pessimisme moutonnier des intellectuels et des médias. Ils doivent afficher clairement leur volonté de relever le défi des obscurantistes que l’Occident affronte en Afghanistan. Plier devant eux, aujourd’hui, rompre le combat sans l’avoir achevé, c’est s’exposer, demain, à d’autres chantages, à d’autres coups.

En Afghanistan, chaque jour qui passe affaiblit les insurgés et renforce l’armée afghane pour le rendez-vous de vérité de 2014. Les talibans le savent. Ils redoublent d’activité. Nous marquons des points. Ils frappent pour casser la confiance établie entre nos soldats et les Afghans, pour nous persuader que rien n’est possible, pour accélérer notre départ. Dans cette bataille des perceptions qui est celle des volontés, certains responsables politiques sont tombés dans le panneau, en supplétifs involontaires de la propagande talibane. Annoncer l’arrêt de nos activités auprès de l’armée afghane ou promettre le retrait anticipé de nos troupes est un cadeau pour nos adversaires. C’est ce qu’ils recherchent. Ce choix renforce ceux qui nous sont hostiles. Il dissuade surtout ceux qui hésitaient encore à se rallier à la légalité incarnée par l’État afghan, soutenue par la France et l’ensemble de la communauté internationale.

Frédéric Pons


Pierre Pelissier : Solferino: 24 juin 1859

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Publié le 01/02/2012

Pierre Pélissier revisite la victoire française lors de la bataille de Solferino le 24 juin 1859 dont le vainqueur serait selon lui moins Napoléon III qu'Henri Dunand.

Le grand vainqueur de la bataille de Solferino ne fut pas Napoléon III mais Henri Dunant, homme d'affaires protestant qui, bouleversé par le spectacle de la souffrance sur le champ de bataille, organisa les secours et mit sur pied les bases de la Croix-Rouge internationale.

Telle est l'affirmation parfaitement justifiée de Pierre Pélissier dans cet essai au style quelque peu fastidieux mais regorgeant de détails, consacré à l'affrontement qui va opposer quinze heures durant, depuis 4 heures du matin à la tombée du soir, les troupes de la France et celles du Piémont-Sardaigne de Victor-Emmanuel II, d'un côté, face à celles de l'empereur d'Autriche François-Joseph.

De cet événement complexe nous avons gardé quelques clichés. La bataille fut ardue, indécise et brutale et Napoléon III, s'il l'emporta, ne se révéla pas le chef de guerre qu'il rêvait d'être, s'effondrant même moralement à la vue de sang versé. La vérité historique est plus complexe. Comme d'habitude, Napoléon III souffre de la comparaison avec son oncle. Mais ce que nous dit Pélissier, c'est qu'il ne fut pas déméritant. Il sera actif, courageux, directif même, avec ses généraux qu'il commande à cheval même si, par moments, son esprit semble gagné par la léthargie ou le scepticisme. Enfin, si cette bataille fut en effet un carnage, près de 40 000 hommes y furent tués, blessés ou disparus, elle sera moins meurtrière que celle d'Eylau sous le premier Empire, et guère plus que celle d'Austerlitz.

La fougue des zouaves

En outre, selon Pélissier, il ne faut pas exagérer la prise de conscience pacifiste de Napoléon III. Si celui-ci fut choqué par ce qu'il voyait -il n'avait rien de l'insensibilité de son oncle-, il n'en envisagea pas moins de poursuivre le combat contre une Autriche qui allait céder la Lombardie mais garder le contrôle de la Vénétie convoitée par Victor-Emmanuel II et Cavour.

À Paris, la victoire de Solferino provoqua une liesse immense et le régime atteint le zénith de sa popularité. Ce sont 500 000 personnes qui vont acclamer le vainqueur et ses maréchaux. À part les frères ­Goncourt, Victor Hugo et Louis Blanc, la France est à l'unisson derrière Napoléon. Ce que précise Pélissier, c'est que cette victoire fut obtenue à l'arraché grâce à des hommes qui, pour beaucoup, ne venaient pas de France même.

Il insiste sur la fougue des zouaves et des tirailleurs algériens, kabyles d'origine, ou encore sur les exploits de la Légion étrangère, créée en 1830.

Une histoire commençait, celle de l'empire colonial français. Du côté autrichien, les troupes démontrèrent aussi un grand courage, mais les haines nationales, notamment entre Hongrois et Croates, desservirent le camp de François-Joseph. Cette guerre si durement gagnée sur le champ de bataille était une victoire politique pour l'ancien carbonaro Napoléon qui pouvait apparaître comme un artisan de l'unité italienne et un champion de la liberté des peuples.

Solferino: 24 juin 1859 de Pierre Pelissier, Perrin, 312 p., 20 €.


Savoie Valloire VALLOIRE (Savoie) Un légionnaire meurt sous une avalanche

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le 02/02/2012  par Frédéric THIERS avec Agnès BRIANÇON-MARJOLLET et AFP

Le caporal Szymkowski qui a perdu la vie hier à l’âge de 19 ans. Photos DR

Les conditions n’étaient pas extrêmes hier à Valloire (Savoie), avec un risque d’avalanche de 2 sur une échelle de 5. “Il peut y avoir des variations localement”, précise toutefois un membre de la CRS Alpes, en poste à Albertville. Dans ce secteur, une plaque à vent a pu se former et c’est elle qui a décroché, hier vers 10 h 25, au passage d’un groupe de 19 membres du 2e régiment étranger de génie (2e Reg) de Saint-Christol (Vaucluse), en ski de randonnée. Le 93e régiment d’artillerie de montagne, cité hier dans un premier temps, n’est pas concerné par ce drame, même si un détachement d’artilleurs se trouvait effectivement dans le secteur.

Dix militaires emportés

Dix légionnaires ont été pris par l’avalanche et cinq, ensevelis, rapidement dégagés par leurs camarades. Mais pour l’un, il était déjà trop tard : le caporal Szymkowski, âgé de 19 ans, victime d’un arrêt cardiaque, n’a pu être réanimé, même par le médecin de la base de secours en montagne de Courchevel. Un légionnaire en état d’hypothermie a été héliporté vers un hôpital grenoblois et quatre autres, légèrement contusionnés, soignés à l’hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne. Tous ont été héliportés par les appareils de la sécurité civile de Courchevel et L’Alpe-d’Huez.

À Valloire, où le 2e Reg possède un chalet, c’est évidemment la consternation tant les relations sont cordiales entre les militaires de la 27e brigade d’infanterie de montagne, à laquelle appartient le régiment de Saint-Christol, et la population locale. Les victimes préparaient le diplôme de chef d’équipe en montagne, a précisé hier le général Wattecamps, commandant la 27e BIM, et n’étaient pas des novices. Pour cette randonnée, ils avaient choisi un itinéraire “qu’on utilise peu pour la montée, mais plutôt pour la descente”, constate Christian Grange, maire de la commune, qui se trouvait dans ce secteur du Thiouvet, à un petit kilomètre du pied de l’Aiguille Noire, il y a à peine une semaine.

Il confirme aussi que les avalanches de ce type, qui laissent le sol à nu, sont très rares en cette saison. “On en voit plutôt au mois de mars”, précise-t-il. La plaque a décroché sur une largeur d’une centaine de mètres, et a dévalé un dénivelé d’autant, dans une pente de 30 degrés. “Avec les chutes successives, la couche n’a aucune cohésion”, explique Christian Grange. Les nivologues auront à confirmer ce sentiment.


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