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Légionnaire toujours...

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2013


La crypte des parachutistes, Prague

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Christine Dupré Publié le samedi 03 août 2013


Ceux qui assassinèrent le nazi Reinhardt Heydrich sont honorés dans cette église peu connue des touristes.
On n’est pas si loin des lieux les plus visités de Prague, le pont Charles, la place de la Vieille Ville. Le bas de la rue Resslova débouche sur les quais de la Vltava avec, au coin, l’immeuble qu’habitèrent longtemps l’ancien président Václav Havel et son épouse Olga, tous deux résistants à l’oppression communiste. Un peu plus haut, l’église orthodoxe Sts-Cyrille-et-Méthode abrite une crypte qui n’attire que des visiteurs intéressés par la Seconde Guerre mondiale.

C’est la que se réfugièrent le 27 mai 1942 sept jeunes parachutistes tchèques et slovaques, engagés dans la Royal Air Force (RAF). Quelques heures plus tôt, ils venaient d’accomplir l’un des actes de résistance les plus importants de la guerre : l’exécution du Gauleiter de Bohème-Moravie, Reinhardt Heydrich.

La crypte est glaciale. Les visiteurs suivent, via les textes et les photos, le parcours étonnant de ces jeunes gens tout simples, électricien comme le Tchèque Jan Kubis, mécanicien comme le Slovaque Jozef Gabcik : leur fuite de Tchécoslovaquie en 1938 après l’occupation nazie, les combats menés en France au sein de la Légion étrangère, puis l’Angleterre rejointe via des étapes en Syrie et en Asie.

L’ordre avait été donné de Londres

A Londres, où siège le gouvernement tchécoslovaque en exil du président Edvard Benes, ils recevront début 1942 l’ordre d’aller abattre à Prague ce nazi de 39 ans, blond, au visage en lame de couteau dont la cruauté, dit-on, terrorisait jusqu’à ceux de son camp.

Amanda est canadienne. Elle est là parce que, dit-elle, "à Toronto, j’ai eu au lycée deux professeurs d’histoire d’origine tchèque. Ils m’ont parlé de Kubis et Gabcik".

A deux pas de l’église, la taverne "Aux parachutistes" offre à ses clients la brochette de poulet "du général" ou le ragoût "des parachutistes", sur fond d’affiches montrant l’évolution du front en 1942 et de photos des héros : Gabcik et son sourire chaleureux, Kubis et son air rêveur.

Greg, un Britannique de 94 ans, a fait le débarquement en Normandie. Il est venu pour la troisième fois à Prague avec son fils Peter. " L’exécution de Heydrich , se souvient-il, a été un électrochoc pour les nazis et un formidable encouragement à la résistance dans les pays occupés." Pourtant, tout a failli rater : le Gauleiter, tranquille dans une Bohème non résistante, se déplace en décapotable sans escorte. Kubis, Gabcik et un troisième homme, Josef Valcik, l’attendent au coin d’une rue du quartier de Liben. Mais la mitraillette de Gabcik s’enraye. Kubis lance une bombe artisanale qui touche le véhicule. Ce sont les éclats de métal perforant le corps de Heydrich qui provoqueront sa mort par septicémie, sept jours plus tard.

Les représailles allemandes se déchaînent : tous les hommes des villages de Lidice et de Lezaky, soupçonnés d’avoir hébergé les "terroristes" sont exécutés le 10 juin. Un homme du commando Karel Curda trahit ses compagnons pour de l’argent. Au terme de huit heures de résistance face à l’assaut de huit cents nazis, les sept parachutistes piégés dans la crypte se suicident au cyanure ou sont exécutés.

Le calcul du président Benes

Les lieux de leur sacrifice sont régulièrement fleuris par l’association "Post-bellum", composée d’anciens combattants de la RAF. Mais peu de Tchèques les visitent. "Notre pays n’aime guère les héros , soupire Mikulas Kroupa, président de l’association. Surtout, les gens n’apprennent que maintenant la véritable histoire de l’attentat. Benes, à son retour de Londres dans l’après-guerre, a nié avoir été ‘au courant’, de peur d’être blâmé pour les représailles de Lidice et Lezaky. Nous savons aujourd’hui qu’il a été l’inspirateur du meurtre de Heydrich, qu’il avait besoin d’un acte de résistance très fort pour obliger les Alliés à restaurer l’intégrité territoriale de la Tchécoslovaquie dans l’après-guerre."

Au pouvoir à partir de 1947, le régime communiste a, lui, évoqué pendant plus de 40 ans le sacrifice de "deux enfants du peuple" face à la barbarie nazie, sans jamais révéler que Kubis et Gabcik appartenaient à la RAF, à une armée occidentale ! Les deux hommes avaient rencontré Benès à Londres avant leur départ et ne se faisaient guère d’illusions quant à leurs chances de survie. La réussite de leur mission rappelle que "Prague la belle endormie est le lieu où se passent pourtant les choses importantes." L’expression est de Václav Havel.


Les sculptures d’Eugen Sechila à l’abbaye

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le 02/08/2013

Eugen Sechila présente l’une de ses œuvres. Photo B. J (CLP)

Eugen Sechila expose ses sculptures jusqu’au 12 août à la salle Capitulaire de l’abbaye. C’est un parcours étonnant que celui d’Eugen, qui l’a conduit de sa Roumanie natale à l’atelier de Bernard Husson, le sculpteur tournusien, où il vient de passer cinq mois. À l’âge de 19 ans, Eugen s’engage dans la Légion étrangère. Il y restera 16 ans. Lors d’une campagne en ex-Yougoslavie, il fait la rencontre d’un sculpteur macédonien qui va l’initier à la taille du bois. Dans son régiment, dans ses moments de loisirs, Eugen sculpte. Ses premières œuvres comme Au nom de ma horde , ont comme support d’inspiration une quête de vertus guerrières et un code d’honneur qui façonne les hommes de cette armée. Rendu à la vie civile l’an dernier, Eugen entame une reconversion professionnelle dans la sculpture qu’il envisage de manière classique, Et c’est dans l’atelier de Bernard Husson, « le maître de la pierre » ainsi qu’il le désigne, qu’il apprend à tailler cette matière. Mais cette reconversion n’est pas que professionnelle, c’est aussi « celle du cœur ». Car Eugen est chrétien, et vit en chrétien. Il est « pour une vision du sacré dans l’art ». Alors aux sculptures “guerrières” succèdent les sculptures “sacrées”, comme cette couronne d’épines du Christ. Pour Eugen, « même si ce n’est pas le même combat, il y a une certaine continuité dans l’engagement total de soi ».

Le vernissage de l’exposition a eu lieu samedi, en présence de Monique Monnot, adjointe à la Culture et de Dominique Oudot, curé de Saint-Philibert.

Tous les jours jusqu’au 12 août, de 14 h 30 à 19 heures, salle Capitulaire. Entrée libre.


L'internationale des artistes sans bagages

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31.07.2013

Depuis sa première manifestation en 1980, la Fondation Pierre-Gianadda privilégiait deux types d'exposition. Les plus nombreuses étaient monographiques, rétrospectives ou consacrées à une partie remarquable d'une oeuvre illustre. D'autres, moins fréquentes, se fondaient sur un musée ou une collection privée, dont elles retenaient une anthologie. L'actuelle exposition fait exception à cette règle tacite. Intitulée "Modigliani et l'école de Paris", elle traite de la présence des artistes de naissance étrangère à Paris dans le premier quart du XXe siècle et de la formation d'un "milieu" artistique international à Montmartre et Montparnasse.

Amedeo Modigliani en est la figure centrale, lui qui venait de Livourne, mais Chaïm Soutine, né près de Minsk, aurait pu l'être aussi légitimement et il tient donc une place remarquable dans l'accrochage, non moins que le Roumain Constantin Brancusi. Le Lituanien Jacques Lipchitz et le Moscovite Léopold Survage y sont présents, bien que moins connus, et, encore moins souvent étudiés, ainsi que le Tchèque Georges Kars ou le Chilien Manuel Ortiz de Zarate. Il y a donc deux expositions en une.

La plus annoncée, et donc la plus attendue, rend hommage à Modigliani en une trentaine d'oeuvres, nus et portraits peints et têtes sculptées dans la pierre, venues pour partie de collections privées et publiques suisses. La seconde, plus originale, a pour sujet le séjour des artistes étrangers en France avant, pendant et après la première guerre mondiale, à laquelle quelques-uns ont participé, tel le sculpteur d'origine russe Ossip Zadkine, engagé dans la Légion étrangère – comme avant lui le Suisse Blaise Cendrars.

Cette inflexion dans la politique de la Fondation s'explique par son rapprochement avec le Centre Pompidou. Ce dernier est le prêteur de plus des deux tiers des oeuvres, dont quelques-unes célébrissimes : la toujours sidérante Femme assise dans un fauteuil, de Picasso, de 1910, le plâtre de Princesse X, de Brancusi, la Tête blanche et rose, de Matisse, et aussi les Modigliani. Par ailleurs, le Musée national d'art moderne projette le réaccrochage de ses collections permanentes à partir d'une réflexion renouvelée sur la géographie des échanges et des connivences artistiques tout au long du XXe siècle. Cette démarche est conduite par la directrice adjointe du musée, Catherine Grenier. Or cette dernière est la commissaire de l'exposition de Martigny, qui apparaît ainsi comme une expérience, une manière de mettre à l'épreuve les notions que cette nouvelle présentation doit rendre mieux visibles : circulation, hybridation, internationalisation.

 Modigliani en est un cas exemplaire. Né dans une famille juive de Livourne en 1884, il arrive à Paris fin janvier ou début février 1906. S'intégrant à la "bohème" parisienne – c'est-à-dire cosmopolite –, il rencontre le Chilien Zarate, puis l'Espagnol Picasso, le Néerlandais Van Dongen, son compatriote l'Italien Gino Severini, l'Allemand Ludwig Meidner et un poète à la nationalité incertaine qui vit sous le pseudonyme de Guillaume Apollinaire, tout cela avant que l'année 1906 s'achève. Il y a aussi des artistes nés en France dans le cercle de ses relations, André Derain et Max Jacob.

Mais ces questions de nationalité n'ont, pour eux, aucune importance et c'est là le point majeur : à Paris, avant 1914, ce qui est remarquable est que l'identité nationale n'intéresse pas les artistes et n'est donc pas un critère de distinction. Les nouveaux venus parlent entre eux, mal ou bien, une langue commune, à base de français – le français pittoresque, fautif et expressif que Picasso et Chagall ont parlé jusqu'à leur mort.

Dans cette langue, ils s'entretiennent d'abord des grands anciens, de Cézanne et de Gauguin – que Modigliani et Meidner découvrent ensemble au Salon d'automne de 1906. Vers 1909, ils commencent à discuter du cubisme, qu'ils interprètent dans des sens différents. Modigliani n'en retient que le droit d'épurer les corps pour garder leurs lignes directrices. Survage et Severini, comme l'Espagnol Juan Gris et le Hongrois Alfred Reth, en tirent des conséquences plus complètes et risquées, de la diffraction des formes initiales des objets en une multiplicité de plans découpés jusqu'à l'introduction du collage et de l'écriture.

Le cubisme, ainsi considéré, est une internationale. La démonstration s'accomplit dans l'exposition d'une oeuvre remarquable et connue – la Nature morte au livre par laquelle Gris rend hommage à l'ami et poète Max Jacob en 1913 – à une oeuvre remarquable et peu connue, le Portrait de Paul Fort – autre poète – par son gendre Severini en 1916. A propos de cet assemblage se pose du reste une question rarement rencontrée en histoire de l'art : la moustache placée au centre de l'oeuvre est-elle postiche ou réelle ? On la suppose postiche, mais une vérification ne serait pas inutile.

L'autre point commun entre ces jeunes gens qui ne reçoivent plus les mandats promis par leurs parents, ces voyageurs sans beaucoup de bagages, ces exilés pour cause d'antisémitisme ou d'opinions politiques "dangereuses", c'est en effet la conviction qu'il faut tout essayer, tout de suite, ne tenir compte d'aucun interdit et faire de l'imprudence la seule méthode acceptable. Appliquée aux moeurs, elle a parfois des effets désastreux : l'abus d'alcool et de stupéfiants est l'une des causes de la mort précoce de Modigliani, en 1920, à trente-six ans, et donc aussi du suicide de sa compagne, Jeanne Hébuterne, le lendemain, alors qu'elle est enceinte de huit mois.

Appliquée à l'art, elle incite Modigliani à prendre exemple sur Brancusi, qui est alors tout aussi méconnu que lui, et à persister dans le sens qu'ils se sont fixé en dépit du peu de compréhension – litote – dont font preuve marchands et collectionneurs, à l'exception de Paul Guillaume ou Roger Dutilleul. La même remarque vaut pour l'immense majorité de ceux qui se trouvent réunis autour de lui. Il faut, en visitant, oublier un moment combien sont devenus célèbres, des décennies plus tard, les artistes qui produisaient alors, vers 1910, alors qu'ils avaient entre vingt et trente ans, des oeuvres dont ils pronostiquaient en se moquant qu'elles n'auraient aucun succès immédiat. Mais ils allaient néanmoins au terme de leurs désirs et de leurs expériences. Ils ne cherchaient pas le succès mais l'accomplissement, au prix de la misère au besoin.

Quand, en 1909, Chagall a peint Le Couple, avec ses disproportions, ses couleurs "sales" et ses apparentes "naïvetés", et a assis dans le lit du nouveau-né la mort avec sa faux, il savait qu'il ne plairait pas et ne vendrait pas son tableau. Dans ces années-là, pour Picasso, pour Gris, pour Modigliani assurément et même pour Matisse, la situation a pu paraître sans espoir. Ils continuaient cependant, sans doute d'autant mieux que d'autres travaillaient dans le même sens – d'autres qui venaient d'aussi loin qu'eux et étaient leurs interlocuteurs principaux. Le Néerlandais Mondrian comme le Tchèque Kupka auraient eu leur place dans ce récit et cette analyse. C'est à la formation de leur monde, par agrégat d'individus aux provenances extrêmement diverses, que fait assister l'exposition, et c'est en cela qu'elle est une réussite.

Modigliani et l'école de Paris. Fondation Pierre-Gianadda, 59, rue du Forum, Martigny, Suisse. Tous les jours de 9 heures à 19 heures. Entrée : 20 CHF (16 euros). Jusqu'au 24 novembre. gianadda.ch

Philippe Dagen (Martigny (Suisse)


Un soldat français perd la vie au Mali

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Le 31 juillet 2013

Des soldats français en opération près de la ville de Tessalit, dans le nord du Mali, le 21 mars dernier. © Francois Rihouay/Reuters 

Le brigadier-chef Martin-Vallet est décédé mardi après-midi dans un accident au Mali. Il était déployé dans le pays depuis deux mois dans le cadre de l’opération Serval.

Il s’agit du septième français décédé au Mali. Le brigadier-chef Marc Martin-Vallet a perdu la vie mardi en fin d’après-midi après que son véhicule, dans lequel il transportait du matériel logistique, a versé dans un fossé à une vingtaine de kilomètres de Douentza, dans le centre du pays. Le ministère de la Défense, qui a annoncé cette nouvelle mercredi en fin de matinée, précise qu’il «était intégré dans un convoi logistique en provenance de Gao et en direction de Bamako». En tout, une quarantaine de véhicules «sécurisés» composait ce convoi. Le soldat était accompagné d’un autre militaire qui a été blessé dans l’accident, mais dont les jours ne sont pas en danger, poursuit la publication du ministère.

Le brigadier-chef Martin-Vallet avait 28 ans. Il appartenait au 515e régiment du train, camp de la Braconne, en Charente, et était déployé au Mali depuis deux mois dans le cadre de l’opération Serval, lancée en janvier dernier. «Engagé depuis près de sept ans dans la Défense, il avait fait la démonstration de son courage et de ses qualités à plusieurs reprises en opération», assure le ministère, qui «adresse ses condoléances à la famille endeuillée».

Sept morts en sept mois d’opération

Le 11 janvier, premier jour du déploiement des forces françaises, le pilote d’hélicoptère Damien Boiteux avait perdu la vie, touché mortellement par une balle alors qu’il était en vol. Huit jours plus tard, un légionnaire du deuxième régiment étranger parachutiste (2e REP), Harold Vormezeele,est décédé dans un «sérieux accrochage» avec des djihadistes dans le massif des Ifoghas. Le caporal Cédric Charenton, 26 ans, appartenant au 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, dans l'Ariège, est mort au combat le 3 mars, également dans le massif de l'Adrar des Ifoghas.

Le 6 mars, un brigadier-chef du 68ème régiment d’artillerie d’Afrique de La Valbonne a été tué alors qu’il participait à une opération dans l'Est du Mali, à 100 km de Gao. Alexandre Van Dooren, appartenant au 1er régiment d’infanterie de marine d’Angoulême, a été tué au combat, dans le nord du Mali, le 17 mars. Stéphane Duval, 32 ans, caporal-chef issu du détachement des forces spéciales du 1er Régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Bayonne, est décédé en mission, dans le nord-est du Mali entre Tin Zaouaten et Boughessa, alors qu'il participait à une opération de «sécurisation» le 29 avril.


Camerone, le sacrifice de la Légion en terre mexicaine

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Publié le 29/07/2013

 


Le 30 avril 1863, soixante hommes firent le serment de se battre jusqu'à la mort contre une armée entière de Mexicains pour ouvrir la voie à un convoi d'or et d'armement. Leur héroïsme est célébré chaque année par les « képis blancs ».

La longue main en bois du capitaine d'Anjou est délicatement posée dans un coffret de verre, protégé par une alarme. Ceux qui s'en approchent la regardent avec respect et déférence. Car il s'agit de la relique sacrée de la Légion étrangère, de son symbole le plus précieux. À eux seuls, ces cinq doigts effilés, à peine marqués par l'usure du temps, aussi bien entretenus que l'est, dans son mausolée de la place Rouge, la momie de Lénine, représentent toutes les valeurs de ce corps d'armée qui constitue une exception française et s'est hissé, à force de batailles, parmi l'élite des forces françaises.

Héros du plus fameux combat de la Légion - la bataille de Camerone au Mexique, en 1863 -, le capitaine Jean d'Anjou, un artificier de 35 ans, portant la moustache et la barbiche à l'impériale, avait perdu l'une de ses mains dans l'explosion ...


Un fox-terrier qu'on croyait noyé retrouve son maître à la Jonction

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26.07.2013

Son propriétaire avait tenté de le sauver en se jetant dans l'Arve.

Image: dr

L'histoire est à peine croyable et court de bouche à oreille dans le quartier de la Jonction. Tout commence lundi en fin d'après-midi, quai Ernest-Ansermet, raconte le journal 20 Minutes. Un petit chien et un grand costaud se promènent au bord de l'Arve, quand le chien saute à l'eau. Le courant est tumultueux, son maître n'hésite pas, il se jette dans la rivière. En vain, le courant est trop fort. L'homme doit regagner la rive aidé par des témoins qui ont alerté la police.

L'homme, raconte le journal, devient agressif, sort un couteau, veut se trancher la gorge. La police l'embarque à l'hôpital. Le malabar se débat, un policier est blessé à la main. Simple fait divers? Pas tout à fait. Voilà que le fox-terrier fait la une du journal quatre jours plus tard.

Laissé pour mort, l'animal a réussi à échapper aux remous chargés de limon du cours d'eau, s'est agrippé à des branchages, a retrouvé la terre ferme et même l'allée de son propriétaire. Lequel n'a jamais voulu blesser un gendarme, assure-t-il à 20 Minutes. Le chien est tout ce qui rattache à la vie cet homme qui a fait douze ans de légion étrangère et que la vie n'a pas épargné.

(TDG)


Meurtre – fictif! – à proximité de Condé-sur-l’Escaut avec B. Carpentier

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Publié le 21/07/2013

Le Hainaut, terre propice aux crimes les plus atroces ? C’est en tout cas ce qu’aimerait bien nous faire croire Bruno Carpentier dans son futur ouvrage, à paraître en septembre.

 Crimes de Pays, le dernier ouvrage de Bruno Carpentier. VDN

Écrivain originaire de Condé-sur-l’Escaut, aujourd’hui installé dans le Sud, l’homme se passionne pour l’écriture et livre ici une série d’histoires policières à déguster chez soi, ou à la plage, pour ceux qui partiront à l’automne.

« Ces nouvelles sont de pure fiction et ne s’inspirent d’aucun fait réel. Toute ressemblance avec des personnages, lieux ou situations ayant existé ou existant ne pourrait donc être que fortuite ». D’entrée de jeu, le lecteur est prévenu : tout ce qui sera raconté dans les quelque 208 pages qui composent ce Crimes de Pays n’est que pure invention de la part de l’auteur, mise à part le cadre des villes, qui sont elles, existantes bien entendu.

Pourtant, difficile de ne pas se surprendre à y croire, surtout lorsque l’action se passe en partie à Condé. Est-ce par goût de l’évasion ? Par recherche de détails morbides ? Non. D’ailleurs, l’œuvre en elle-même n’est pas gore, ou du moins, ne fait jamais dans l’excès.

Alors oui, bien sûr, le style de Bruno Carpentier se veut brut, franc et sans détour. Cru parfois même, mais jamais vulgaire et c’est ce qui fait le charme de ce recueille de trois histoires policières : tout y est décrit sans fioriture.

Un inspecteur pas du tout gadget

Le lecteur est plongé directement dans l’action dès les premières pages, au beau milieu d’une galerie de personnages charismatiques mais qui évitent soigneusement les stéréotypes du genre. Chacun dispose de son propre caractère, de ses vices également, mais globalement une figure hante les feuillets : celle d’un inspecteur, généralement proche de la retraite, ayant davantage confiance en son flair que dans les nouvelles technologies. Mais dans tous les cas, l’histoire se termine bien et le méchant est arrêté. Ouf !

Bien entendu, un tel tour de force trahit une certaine expérience dans le domaine et n’est pas écrivain qui veut. Pas de soucis de ce côté-là, car Bruno Carpentier n’est pas un novice en la matière et compte plusieurs ouvrages à son actif.

De son propre aveu, l’écriture est une passion qui l’a toujours habité : « Dès 14 ans, j’ai commencé à écrire des chansons pour le collège, puis par la suite des pièces pour le lycée. Les circonstances ont fait que je me suis ensuite mis à écrire des textes pour la radio et je fus même rédacteur en chef du magazine Le Képi Blanc, la vie de la Légion étrangère ». À la question de savoir pourquoi la région occupe une place importante dans ses récits, la réponse est sans détour : « C’est ma terre. J’y ai grandi et ma famille s’y trouve toujours. Ce n’est pas par nostalgie, car ce serait conjuguer mon affection pour le Valenciennois et le Pays de Condé au passé. Et cela n’est pas envisageable ».

Crimes de Pays de Bruno Carpentier. Éditions Italiques – Romans, broché, 208 pages. Disponible sur www.editionsitaliques.com (existe aussi en version E-book). En librairie le 1er septembre 2013.


Le colonel Coulet prend le commandement du 1er Reg de L'Ardoise

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JEAN-LUG BUYTAERT, 20/07/2013


Une constellation d’étoiles était rassemblée vendredi 19 juillet au matin sur la vaste place d’armes du 1er Régiment Étranger de Génie (Reg) à L’Ardoise. Cinq généraux étaient présents à l’occasion de la très millimétrée, très chronométrée et protocolaire passation de commandement au 1e r Reg entre les colonels Gombeaud, le partant, et Coulet, son successeur. Sous la présidence du colonel Jaunin, commandant la 6e Brigade légère blindée par suppléance, en présence, pour la représentation militaire, du général de corps d’armée Houbron et des généraux de brigade, dont celui de Saint-Chamas, le commandant de la Légion Étrangère, la cérémonie s’est déclinée en plusieurs temps forts. D’autres personnalités ont vécu cet événement, dont Patrice Prat, le député-maire de la commune, et Julie Bouaziz, la directrice de cabinet du préfet, pour ne citer qu’eux.

Les pionniers ont effectué le salut au drapeau

Après la présentation du régiment aux autorités, un salut - appelé aussi les honneurs - au drapeau a précédé la revue des troupes avant une remise de décorations. Dans un alignement impeccable, plusieurs unités ont participé à cette manifestation. La section des pionniers qui, portent la barbe et un tablier de cuir, a voisiné celle de la musique de la Légion.

350 légionnaires actuellement au front

La chorégraphie militaire de ce jour particulier n’a pas oublié d’intégrer un rituel, la lecture de l’ordre du jour par le chef de corps. Le dernier à L’Ardoise pour le colonel Gombeaud. Ses premiers mots sont allés aux "350 camarades projetés sur différents théâtres d’opération, au Mali, au Liban." Un chapitre à l’adresse de ses supérieurs a précédé un hommage à ses hommes : "Grâce à votre discipline, nous avons pu relever les défis et faire face collectivement aux enjeux qui nous étaient proposés." Son alter ego en grade, le colonel Jaunin, a mis en exergue les valeurs qu’il porte : "Précis, calme, serein en toutes circonstances."

Dix sept soldats décorés

À l’heure de la remise des décorations, le premier récipiendaire, le colonel Lejeune, ancien chef de corps du régiment de 2005 à 2007, a été élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur. Seize autres légionnaires, adjudant-chef, sergents, caporaux et caporal-chef ont été décorés. Leurs faits d’armes qui leur ont valu ces distinctions, ont eu pour pays commun, l’Afghanistan, où les hommes ont la réputation d’être les plus violents au monde. Tous sont des héritiers de leurs prédécesseurs morts au combat, à Camerone.

Le colonel Alexandre Coulet pouvait prendre le commandement du 1e r Reg. Un régiment qu’il connaît bien puisque de 2007 à 2009, il avait été chef du Bureau opération instruction. Tourangeau, né en mai 1968, en 1992, il est diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.


DOCUMENT EXCLUSIF. L'amiral Guillaud aurait-il dû démissionner ?

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Publié le 18/07/2013

La réorganisation du ministère de la Défense suscite de sérieux mais discrets remous. Certains regrettent que le chef d'état-major des armées n'ait pas démissionné.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense. © Lionel Bonaventure / AFP

La réforme du ministère telle qu'elle est engagée par Jean-Yves Le Drian, à la suite d'un processus de réorganisation ayant pris plus d'un an, suscite en interne de fortes controverses. Pour une meilleure compréhension, nous avons décidé de publier l'intégralité de la lettre du ministre et des annexes, à l'exception de la quatorzième et dernière page, qui contient la liste de ses 21 destinataires (cliquez ici pour lire la lettre). Cette réforme, rappelons-le, a été souhaitée par Jean-Yves Le Drian, convaincu de sa nécessité bien avant de prendre ses fonctions. Elle a été conduite par un membre de son cabinet, qui a réuni à de très nombreuses reprises un groupe de travail - appelé L33 - auquel ont participé des dizaines de membres des cabinets civil et militaire du ministre de la Défense, ainsi que des officiers détachés par tous les états-majors, y compris l'état-major des armées, et tous les services du ministère. On se dit de ce fait totalement persuadé, dans l'entourage du ministre, que si cette réforme a fait l'objet de discussions, elle n'a suscité aucune opposition véritable. Divergence d'appréciation ou vraie opposition ?

Le décret de 2009 aux oubliettes

Cette réorganisation n'est pas anodine. Elle n'est pas non plus destinée à placer le ministère cul par-dessus tête. Sa dimension la plus sensible et la plus symbolique - celle qui retire à l'état-major des armées la gestion du personnel pour la confier à la direction des ressources humaines DRH-MD - ne fait que ramener l'institution à la situation qui avait prévalu entre 1962 et 2009. Cette dernière date étant celle de l'antépénultième réforme du fonctionnement du ministère, essentiellement voulue à cette époque par deux hommes : le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées de 2006 à 2010, et par son successeur aujourd'hui en fonction, l'amiral Édouard Guillaud, qui se trouvait être alors le chef d'état-major particulier du président de la République Nicolas Sarkozy. Le décret de 2009 est donc passé par pertes et profits. Et d'aucuns, dans les armées mais pas seulement, prétendent que l'amiral Guillaud aurait dû marquer son refus de cette évolution en démissionnant, ce que les marins appellent "poser la casquette".

Démission ? Là est la question

Comme le monde est bien fait, il se trouve que deux commentaires "postés" à la suite de la parution de notre article du 17 juillet développent les arguments entendus ces derniers temps dans les armées. Les tenants du départ du CEMA estiment comme Raboliot qu'Édouard Guillaud "doit démissionner. La marginalisation des militaires réduits à l'état de simples exécutants au sein même du ministère de la Défense condamne le modèle militaire français". Mais un autre contributeur signant Pavlof est bien renseigné. Il reprend en substance les mêmes arguments contre la démission du CEMA, que celui-ci aurait avancés auprès de proches : "La démission est certes un moyen d'exprimer un mécontentement, mais n'a jamais permis d'avancer. Ce n'est pas en quittant ses fonctions que le CEMA pourra continuer à faire entendre sa voix. Il y aurait toujours eu quelqu'un, derrière lui, pour saisir l'opportunité, et se vendre facilement en affirmant être en mesure d'appliquer toutes les réformes voulues par le ministre. La démission n'a jamais permis de garder la main sur une négociation !"

"Éviction doctrinale des militaires"

Ce ne sont pas les militaires en activité qui s'exprimeront ouvertement sur cette réforme. "Parce qu'ils sont d'accord avec elle", veut-on se persuader au cabinet du ministre. Mais la réalité est plus prosaïque : tout militaire au-delà du grade de commandant est promu par le président de la République, et toutes les fonctions dépendent d'une nomination ministérielle. Voilà qui calme les ardeurs ! Ainsi donc, c'est un officier à l'esprit synthétique qui nous a résumé le sentiment entendu sous des formes diverses, mais à de très nombreuses reprises, ces dernières semaines : "Les décisions que son cabinet a fait prendre au ministre dans le cadre de la réorganisation du ministère consacrent l'éviction doctrinale des militaires. On assiste à une véritable déconstruction des fondations sur lesquelles fonctionnait le système. C'est exactement de la même façon que le système Louvois a été imposé aux armées voici deux ans, avec le résultat que l'on connaît. C'est une véritable défiance idéologique qui ne repose sur aucune analyse fonctionnelle pertinente et qui va profondément déstabiliser les armées, sans parler des conséquences sur le moral des troupes, qui s'enfonce chaque jour un peu plus."

"Saignés par les restructurations"

Pour un son de cloche complémentaire, qui reflète là encore des critiques souvent entendues, on pourra se référer au texte que le général François Torrès vient de publier sur le site de l'Asaf (Association de soutien à l'armée française). Sous le titre "Les dissonances de la toge et du glaive", ce général (en deuxième section) explique : "Saignées par des restructurations à répétition, les armées sont aujourd'hui en passe de perdre le contrôle de plusieurs directions importantes, qui touchent l'une à la gestion des hommes, que les militaires ont, depuis les premiers jours de leur longue formation, toujours considérée comme une éminente priorité, l'autre aux contacts avec les armées étrangères, dont l'efficacité, articulée autour de l'expertise partagée, est un des éléments essentiels de la sécurité globale. On voit mal pourquoi les officiers des forces, qui en sont les experts, en seraient écartés, sous prétexte de les cantonner dans l'opérationnel."


L'été sera-t-il chaud ?

Castelnaudary. Passation de commandement chez les «fortes têtes»

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Publié le 18/07/2013

Castelnaudary. Passation de commandement chez les «fortes têtes»

Le colonel Lobel a pris ses fonctions, hier, à la tête du 4e RE. Il succède au colonel Talbourdel affecté à l’état-major de l’armée de terre (lire notre édition d’hier). La passation de commandement s’est déroulée au quartier Capitaine-Danjou, elle était présidée par le commandant de la Légion étrangère, le général de Saint-Chamas. Celui-ci a rendu hommage au colonel Talbourdel, saluant «le calme, la sérénité, la hauteur de vue qui le caractérise», félicitant «cet officier de grande classe d’avoir fait briller son régiment et d’avoir su faire rayonner la Légion étrangère au travers d’actions aussi visibles que réussies». Il a souhaité au nouveau patron des «fortes têtes» ardeur et détermination. «Vous aussi, soyez un bâtisseur».

La Dépêche du Midi

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